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Etiologie de la méningite bactérienne et résistance des bactéries aux antibiotiques au Centre Pasteur du Cameroun

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par Monde MAMBIMONGO WANGOU
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Ingénieur Statisticien 2009
  

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INTRODUCTION

La méningite ou inflammation des méninges est une maladie infectieuse grave qui peut être bactérienne, parasitaire ou virale. Parmi les nombreuses espèces de bactéries responsables de la méningite, le Neisseria meningitidis, le Streptococcus pneumonaie et l'Haemophilus influenzae sont les plus répandues. Selon les estimations1(*) faites par l'OMS en 2000, excepté des épidémies, au moins 1,2 millions de cas de méningite bactérienne se produisent chaque année dans le monde dont environ 135 000 cas conduisant à la mort (WHO, 2000). L'incidence des méningites bactériennes dans les pays industrialisés est située entre 2,5 et 10 pour 100 000 habitants alors qu'elle est dix fois plus élevée dans les pays en voie de développement. Les enfants âgés de moins de 5 ans sont généralement les plus touchés. Selon l'association médicale canadienne2(*), dans le monde, même après traitement de l'infection, une personne sur sept risques de souffrir de surdité ou de débilité mentale A Yaoundé, la méningite bactérienne est la cinquième cause d'hospitalisation et la troisième cause de mortalité infantile (MBONDA et al, 1995).

L'OMS recommande l'utilisation des céphalosporines de troisième génération (cefotaxime et la ceftriaxone) et les amino-pénicillines (pénicilline, ampicilline, amoxicilline). Cependant, certaines bactéries qui au préalable étaient sensibles, développent dans le temps et dans l'espace des mécanismes de résistance aux antibiotiques. Ainsi la surveillance de la résistance des bactéries est indispensable pour mettre à jour l'antibiothérapie.

Ce travail a pour objectif d'étudier la distribution des étiologies de méningites bactériennes et d'analyser les profils de résistance des bactéries responsables de méningites à partir des examens du liquide céphalorachidien (LCR) adressés au CPC entre 2006 et 2008.

Il est reparti en trois chapitres. Le premier chapitre présente les généralités sur les méningites et du LCR au laboratoire. Le deuxième chapitre présente la structure d'accueil et le déroulement du stage. Quant au troisième chapitre, il présente une analyse statistique des résultats des examens du LCR au CPC.

Chapitre 1 : GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉNINGITE BACTÉRIENNE

1 EPIDEMIOLOGIE

La méningite est un processus inflammatoire, d'origine généralement infectieuse, atteignant les méninges c'est à dire l'ensemble des formations recouvrant l'encéphale et la moelle épinière. On désigne habituellement par le terme de méningite l'infection des méninges molles de l'espace sous-arachnoïdien compris entre l'arachnoïde et la pie-mère et dans lesquels circule le liquide céphalorachidien.

La méningite virale, bien que bénigne représente environ 70 à 80% de cas de méningites dans le monde3(*). La méningite bactérienne dont l'évolution spontanée est pratiquement mortelle représente entre 20 à 25% de cas de méningites. Dans de cas rares, les méningites infectieuses sont dues par des parasites.

Les principales bactéries responsables de méningite sont : l'Haemophilus influenzae b, la Streptococcus pneumonaie et la Neisseria meningitidis (méningocoque). D'autres bactéries peuvent être rencontrées comme : staphylocoque, colibacille (chez le nourrisson), pseudomonas, listeria. Mais les Neisseria meningitidis (A, B, C et W135) sont plus importantes parce qu'elles peuvent être à l'origine d'épidémies. Ces bactéries peuvent être présentes dans le pharynx et, pour des raisons pas encore complètement élucidées, submergent parfois les défenses de l'organisme, permettant ainsi à l'infection de se propager dans la circulation sanguine et d'atteindre le cerveau.

Les grandes épidémies de méningites en Afrique sont associées aux sérogroupes A et C et en Asie, la méningococcie est habituellement due au sérogroupe A. En 2002, le sérogroupe W135 est apparu au Burkina Faso, frappant 13 000 personnes, dont 1500 sont décédées. La zone4(*) s'étendant du Sénégal à l'ouest jusqu'à l'Ethiopie, connaissent les plus grandes épidémies dans le monde (taux d'atteinte se situent entre 100 et 800 pour 100 000 habitants).

La transmission de la méningite bactérienne s'opère par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou salivaires. Un contact étroit et prolongé (baiser, éternuement et toux), vie en collectivité (soldats, étudiants), mise en commun des couverts ou des verres favorisent la propagation de la maladie. La période d'incubation se situe entre 2 et 10 jours et est en moyenne de 4 jours.

* 1 Report on Global Surveillance of Epidemic prone Infections Diseases.

* 2 www.cma.ca

* 3 L'essentiel des statistiques contenues dans ce chapitre sont tirés du site de l'OMS que voici : http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs141/fr/

* 4 Qualifiée de ceinture africaine de la méningite

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