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Méagui, une zone de production et de commercialisation des produits vivriers

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par Dagou Hermann Dagou
Université de Cocody/Abidjan - Institut de Géographie Tropicale - Maitrise de Géographie 2009
  

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Chapitre 4 : PRODUCTEURS ET L'ENTRETIEN DES EXPLOITATIONS

Les hommes ont développé plusieurs types d'activités liées au travail de la terre. Ces activités sont le labour du sol, la préparation du lit de semence, l'ensemencement, la fertilisation et la lutte contre les parasites des plantes. L'ensemble de ces activités est effectué par l'utilisation de la main d'oeuvre familiale ou salariée. D'une année à l'autre, l'utilisation de manoeuvres rémunérées est variable et dépend, en plus des possibilités de main-d'oeuvre familiale, des prévisions de récolte, donc des conditions climatiques de la saison. Dans les grandes plantations, la main-d'oeuvre familiale est insuffisante et le chef d'exploitation doit impérativement faire appel à une main-d'oeuvre rémunérée. Il le fait d'autant plus volontiers que ses possibilités financières sont importantes. Les petits planteurs, modestes défricheurs, n'ont pas autant de facilités : la main d'oeuvre familiale disponible est encore largement l'assurance de la bonne marche et de la croissance de l'exploitation.

4.1. Les producteurs et la main-d'oeuvre familiale

Toutes les exploitations utilisent naturellement la main-d'oeuvre familiale pour le nettoyage des parcelles. Leur part est d'ailleurs sous-estimée dans la mesure où la main-d'oeuvre familiale accompagne souvent les travaux des six-mois sur la plantation, et aussi parce que le chef d'exploitation peut disposer temporairement de main-d'oeuvre supplémentaire. La maind'oeuvre familiale comprend outre l'(les) épouse(s) du chef d'exploitation, ses enfants actifs, des aides familiaux diversement apparentés (ou alliés), éventuellement des parents de même génération ou non. Selon nos enquêtes, le nombre moyen de résidents par exploitation est de 7 personnes et le nombre moyen d'actifs de 4. Les exploitations sont cependant de taille très variable : elles vont de 1 à 17 résidents et de 1 à 10 actifs en général. Elle peut comporter des actifs temporaires «prêtés » par les familles de départ pour une tâche particulière : notamment des neveux (utérins ou non) surtout à l'époque de la récolte ou pour l'entretien. En réalité, les enfants inactifs de 10-14 ans jouent un rôle d'appoint non négligeable, notamment en période de vacances scolaires. Mais d'autres investigations montrent que la proximité de la ville de fréquentation comme Méagui et Touagui 2 par exemple offre la possibilité de faire un tour en week-end chez les parents soit pour une aide au champ ou un apport financier. En période d'abondance ou de récolte, ils sont occupés par les études scolaires mais sont très utiles pendant les vacances. Souvent, certains parents viennent chercher leurs fils à l'école ou au collège pour superviser une vente ou une affaire qui nécessite lecture et écriture. Ce qui nous fait dire que l'utilisation de cette main d'oeuvre est beaucoup dépendante du niveau d'instruction du chef d'exploitation.

L'utilisation de main-d'oeuvre familiale dépend en partie aussi du rapport surface à entretenir/nombre d'actifs de l'exploitation. Il est normal qu'un planteur disposant de nombreux actifs familiaux les utilise de préférence à des salariés. Ce sont effectivement les planteurs qui ont la superficie à entretenir par actif la plus faible qui utilise le plus cette main-d'oeuvre familiale. Vingt-sept planteurs de Touagui 2, avec en moyenne 2,8 ha à entretenir par actif (Vivrier et arbustifs confondus; actifs masculins et féminins confondus), ont fait appel à cette maind'oeuvre pour au moins 75 % de leur superficie à nettoyer et quatorze planteurs à Gnititouagui 2 avec en moyenne 2,76 ha par actif sur 50 à 75 % de leur superficie. Parmi les actifs familiaux, signalons l'importance particulière de la main d'oeuvre féminine, et notamment des épouses des chefs d'exploitation. C'est sur elle que repose l'entretien de la plupart des parcelles vivrières, les planteurs qui disposent de deux épouses ou davantage ont tendance à faire de grands défrichements, puisque chaque épouse aura la responsabilité d'une parcelle plantée en ignames ; ils ont aussi de meilleures possibilités d'entretien. De la très grande diversité des situations on peut retenir trois constantes selon Isabelle Droy (1990, p 29) : la contribution des femmes aux travaux agricoles est importante et parfois supérieure à celle des hommes, les tâches domestiques qui mobilisent beaucoup de temps et d'énergie et elles ont pour principal objectif de trouver une source de revenu pour faire face aux obligations familiales. A l'opposé, les planteurs ayant un déficit relatif en main-d'oeuvre familiale comme les monogames (32%) et les célibataires (18%) n'ont pu utiliser celle-ci que sur des surfaces limitées. Il y a naturellement des exceptions, certains font venir pendant les périodes de récoltes ou de semences leurs parentés (cousins nièces neveux...) pour une aide ponctuelle. A Robert-porte et Oupoyo, 27% des planteurs rencontrés leurs font faire un petit métier pour justifier un temps soit peu leurs déplacements et après cela ils repartent. Mais dans l'ensemble, on peut dire que l'utilisation de main-d'oeuvre familiale décroît avec l'importance des défrichements effectués, ce que confirment les planteurs en situant l'obligation de prendre des salariés au-delà de 4 ha.

On retrouve à Méagui presque uniquement des contractuelles sur les petites plantations car même en se livrant à d'autres activités (couture, cordonnerie, maçonnerie,...), certaines personnes veulent conservées leurs parcelles en exploitations. Cette forme de contrat verbal se rencontre seulement entre parents car il est plus lié à un effet de solidarité qu'a une rémunération. Il a pour but d'éviter une expropriation pour non mise en valeur de la terre ou acheter des produits qu'on peut cultiver.

4.2. Les producteurs et la main-d'oeuvre étrangère

La structure de la main d'oeuvre agricole non familiale varie en fonction de la taille des exploi-
tations. Dans nos enquêtes, la personnalisation des rapports (84%) est apparue comme

l'élément directeur des relations entre acheteurs et vendeurs de la main d'oeuvre mais aussi entre propriétaire terriens et ceux qui n'en disposent pas.

L'utilisation du terme << rémunéré » ou << salarié » implique que la main d'oeuvre ainsi qualifiée soit libre, en mesure d'accepter ou de refuser les conditions et le salaire que lui offre l'employeur. De plus le salaire peut être de l'argent ou des produits de récoltes. Le travail peut se vendre sous plusieurs formes : L'« abugnan » consiste en un partage à parité de la récolte : une moitié pour le planteur, l'autre moitié pour la ou les parties bénéficiaires ; L' << abusan » est divisé selon d'autres proportions : deux tiers pour le chef d'exploitation, un tiers pour l'équipe de manoeuvres.

- L'<< abugnan » est attribué par un planteur autant à de proches parents pour les récompenser de leur zèle au travail qu'à une équipe de manoeuvres qui se consacrent à la culture du café, considérée comme plus pénible que celle du cacao. Il chevauche donc la frontière entre cellule familiale et cellule non familiale au sein de l'unité de production. Il se fonde sur une personnalisation des relations de travail. Dans cette logique, le chef d'exploitation engage souvent des manoeuvres individuels pour une période qui dure en gros six mois, c'est pour cela que dans la littérature ils sont appelés les << Six-mois ». Ces manoeuvres sont payés forfaitairement en fonction du nombre de mois pendant lequel ils ont travaillé. Ce paiement en nature n'intervient le plus souvent qu'après la vente. Les nettoyages effectués par les << six mois » concernent d'abord les arbustifs. Quelques parcelles (11% à Gnitouagui 2) de vivriers ont cependant été entretenues par des six-mois, bien que ce soit la main-d'oeuvre familiale - femmes et filles surtout - qui en ait la charge. Les grands planteurs, dont les parcelles les plus anciennes sont au plus fort de leur production, utilisent aussi volontiers des six-mois, mais peuvent faire face, une année, à un besoin exceptionnel de main-d'oeuvre en engageant, plus facilement que les petits planteurs, des <<contrats ». Ceux-ci sont utilisés dans les travaux d'entretien. Ce sont les «six-mois » qui sont le plus utilisés (50,96% dans la région) car les avantages de la main-d'oeuvre de six-mois sont connus, tant pour l'utilisateur que pour le manoeuvre. Le planteur, parce qu'il dispose d'une main-d'oeuvre jeune, docile, d'une grande souplesse d'utilisation puisque le six-mois peut être conduit à effectuer tous les types de travaux (y compris les défrichements) ; le six-mois, parce que, hormis le fait de gagner de l'argent, il peut espérer s'insérer dans la société qui l'accueille et obtenir une part de forét qui lui permettra de s'installer à son compte. Certains des << six-mois » rencontrées à Robert-Porte affirment être devenu indépendant grâce à la générosité de ceux qui les employait car en réalités ils sont maintenus dans cet état sans possibilité réelle de sortir de ce cercle. C'est donc une chance pour eux car certains vont jusqu'à user de leur relation pour empécher qu'ils aient de la terre

méme en location. Contrairement à Gnititouagui 2, ils ont une vision plutôt de cumul d'un certain capital pendant leur période d'activité et de se payer des terres plus loin dans d'autres régions. Quand la superficie de l'unité de production augmente, l'<< abusan » devient le mode de rémunération dominant.

- Une deuxième catégorie de salariat l'<< abusan », quelques fois qualifiées de métayage correspond au partage au tiers. Ils sont recrutés pendant la période des grands travaux pour nettoyer, entretenir, récolter et nettoyer une dernière fois les plantations. On partage en attribuant le tiers (1/3) de la récolte au manoeuvre et les deux tiers (2/3) au le planteur. Ces proportions varient en fonction de la superficie et du type d'intrants utilisés. Or 23% seulement utilise des herbicides et des pesticides avec des techniques traditionnelles ce qui nous fait penser que le facteur le plus à méme d'influencer ces proportions est la superficie. La formule est avantageuse pour le planteur car elle attache davantage le manoeuvre à la parcelle qu'il est chargé d'entretenir : faire effectuer les deux nettoyages annuels qu'exige la parcelle par un << abusan » permet d'avoir la quasi-certitude d'un travail de qualité, le manoeuvre étant directement intéressé à l'obtention d'un bon rendement. Aussi, ce mode de paiement se généralise dans les villages comme Oupoyo et Robert-Porte. La stratégie est simple. Ce sont le plus sou-vent de jeunes Baoulé en général et quelques autochtones rémunérés soit en argent (le prix est fixé lors de l'engagement) soit en nature (1/3 de la récolte de la ou des parcelles) sur place qui sillonne les parcelles. Or ceux-ci sont membres de << sociétés » qu'ils utilisent pour travailler et accomplir leur contrat. C'est une forme de mains d'oeuvres collectives à but unique.

- Une troisième catégorie est composée de contractuels, travailleurs rémunérés à la tache (nettoyage ou défrichement), après discussion avec l'employeur. Il s'agit d'une forme très souple d'utilisation de main-d'oeuvre, la plupart du temps étrangère suscité par les cultures des rentes. La période dans ce cas est la journée. Cette forme voilée de << société » fonctionne comme si chacun est un commercial. Dès qu'un contrat est conclu, tous les membres se réunissent pour accomplir la tâche. Ces << sociétés » reposent sur des associations de divers types (groupements de jeunes, de femmes ou de fidèles affiliés à un même culte) et fonctionnent sur la base d'un échange entre les différents membres. Elles sont très minoritaires (quatre à Méagui, un à Oupoyo et 2 à Touagui 2). Cependant, ces << sociétés de travail » sont une bonne affaire pour le planteur, puisque le prix demandé n'est que légèrement supérieur à celui d'un <<contrat » ordinaire et le travail est fait beaucoup plus rapidement. Ces paysans tentent de compenser leurs problèmes d'accès à la main-d'oeuvre par des innovations dans l'organisation du travail. Mais la satisfaction de l'instinct grégaire est apparemment la première raison d'être dans ces groupes plutôt que le plaisir d'être ensemble pour travailler (Maynard 1974, p 46).

Tableau 4.1 : Les relations de travail en vigueur

UNITE DE PRODUCTION

Hors unité de
production

 

Cellule familiale

Cellule non familiale

RETRIBUTIONS ET REMUNERATIONS

DONS

ABUGNAN

ABUSAN

TRAVAIL
A LA
TACHE

SALAIRE

- à la journée
- au mois
- à l'année

Sans con-
trepartie

Fonction du
travail

Fils
Neveux

Manoeuvres

 
 

La moitié

La moitié

Un tiers

Source : Nos enquêtes, Décembre 2009

Cette apparente séparation ne doit pas laisser perdre de vue que dans la pratique, ont assiste à une combinaison de ce facteur de production au mieux de ses moyens. Les formes mixtes salarié-familial sont répandues: le premier nettoyage, de Mai à Juillet, est effectué par un manoeuvre, le second, en Octobre, par la famille. La stabilité du salarié est fonction des promesses de l'employeur et des perspectives d'avenir. Une assurance minimale qu'il a, c'est que la concurrence entre les planteurs lui assure des rapports non purement mercantiles mais la satisfaction d'un ultime désir : celui d'accéder à la terre (Gastellu 1979, p 29).

4.3. L'utilisation de la main-d'oeuvre et des pesticides

Tous les planteurs n'ont pas été touchés de façon équivalente par la transformation et l'accroissement du coüt de la main-d'oeuvre consécutif à l'épuisement des réserves foncières. Les Bakwé et les Baoulé ont dû faire face à la défection de leurs travailleurs saisonniers « sixmois » pour lesquels l'accès à la terre était la principale motivation. La chute du prix du cacao a ensuite porté un coup fatal au système de recrutement qui fonctionnait depuis la mise en place du front pionnier. Pour les allochtones du nord de la Côte-d'Ivoire et les Burkinabè, l'accès à la main-d'oeuvre repose en revanche sur des réseaux familiaux et un système de coercition beaucoup plus prégnants et efficaces. Les naissances multiples et l'émigration soutiennent ce réseau. Le coût de cette main-d'oeuvre est également plus faible et il n'a pas été affecté par les stratégies d'implantation en ville. De tous les groupes d'immigrants, les Baoulé sont les plus importants utilisateurs de main-d'oeuvre, et c'est leur capacité de la mobiliser à bon prix qui explique leur réussite économique d'ensemble. A coté de ce groupe, on a les habitants de la C.E.D.E.A.O qui sont aussi travailleurs et qui utilise les sociétés de travaux.

Le tableau 4.2 est la fusion de la répartition par nationalité et par ethnie. Il montre que dans la proportion des 62,42 % d'Ivoiriens, 81,83% sont des Baoulé et 4,75% des Dioula. Le produit des deux pourcentages donne la part relative de chaque acteur (62,42 % x 81,83% = 51,08% ). La dernière colonne du tableau permet une comparaison entre nationalité et ethnie

grace aux valeurs relatives. Pour mobiliser la main d'oeuvre, le Baoulé (51,08%) et les Burkinabé (29,24%) seront les pionniers.

Tableau 4.2: Répartition de la main d'oeuvre par nationalités et par ethnies

NATIONALITES

 

Proportion relative de chaque acteur

BENIN

0,71%

0,71%

BURKINA-FASO

29,24%

29,24%

IVOIRIEN

62,42%

AGNI

3,04%

1,90%

BAOULE

81,83%

51,08%

BAKWE

3,53%

2,20%

BETE

1,53%

0,95%

DIOULA

4,75%

2,96%

LOBI

1,39%

0,87%

SENOUFO

3,93%

2,46%

MALI

6,67%

6,67%

TOGO

0,97%

0,97%

Source : I. N.S, 1998 TOTAL

100,00%

Les chefs d'exploitation emploient en général trois types de main-d'oeuvre : familiale, salariée variée (« contrats15 » individuels, « société16 » saisonnière, «six-mois »17), occasionnelle plus ou moins familiale et salariée. Quel qu'en soit le statut, elle est utilisée pour le défrichement et l'entretien des vergers. Sous diverses formes, les planteurs de Méagui et Touagui 2 utilisent ce type de main-d'oeuvre pour le défrichement de 51% de leurs parcelles. L'emploi des «contrats » est la forme la plus répandue (39,5%) tandis que l'utilisation des «six mois » est plus restreinte (8,6%) et localisée à la zone de Robert-Porte et d'Oupoyo. Apparenté au

S t

«contrat », mais effectué par un groupe d'hommes jeunes désireux de gagner quelque argent,

0,7% 0,71%

le travail par «société» n'existe que sur 3,3 % des parcelles. Les techniques culturales diffèrent

AGNI 304% 90%

peu. Le planteur prend le soin d'édifier lui-même ou le fait faire par un de ses proches à qui il N

fait confiance, les buttes. Mais, en raison de l'abondance des récoltes, la baisse de rendement
6242% BETE 153% 095%qu'entraîne l'absence de tuteurage est jugée importante par les planteurs. Les parcelles

IOULA 4,5% 296%d'igname sont bien entretenues par les femmes. En revanche, les parcelles de deuxième et troi-

SENOUFO 393% 2,46%

sième années sont le plus souvent médiocrement nettoyées : la pousse de végétation parasite

6, 7 0 %

apporte un ombrage non négligeable aux jeunes arbustes sans véritablement gêner leur crois-

TOTAL 100,00%

sance. En ce qui concerne le mode d'entretien, si les moyens humains étaient beaucoup utili-

15Contrat : Ouvrier agricole travaillant pour une tâche déterminée (défrichement, sarclage) sur une parcelle d'étendue déterminée. Le salaire est fonction de la surface de la parcelle.

16 Société : Contrat passé entre un chef d'exploitation et un groupe d'hommes pour exécuter une tiche déterminée pour une somme déterminée.

17 Six mois : Salarié engagé pour un contrat à durée déterminée allant de juin (préparation de la parcelle) à décembre (fin de la récolte cacaoyère et caféière).

sés, les moyens chimiques le sont de plus en plus avec la raréfaction de la main d'oeuvre. Le tableau suivant en témoigne.

Tableau 4.3 : Superficie des spéculations par nombre d'exploitants et utilisation de pesticides

 

SPECULATIONS

Superficie (Ha)

Nombre d'exploitants

Utilisation de produits

 

FECULENTS

 

Banane plantain

1212,00

134,00

Non - F

 

Igname

3729,20

415,00

Non

 

Patate

S Superf

153,00

223,00

Non

 

Manioc

291,30

576,00

Non

 

Total féculents

5385,50

 
 
 

CEREALES

 

Riz de bas-fond

Nombr

Uti

Oui - H

 

Riz de plateau

103,40

12,00

Non

 

Riz irrigué

 

LENTS45,00

Non

 

Maïs

1937,50

497,00

Oui - H - E

 

Total 3722745,90

 
 
 
 

3,00

 

c

longue 291,30

78,00

231,00

Oui

 

5

90,00

113,00

Non

 

Piment

ALES

26,00

Non

 

Courgette

121,10

33,00

Non

 

Chou

99,20

42,00

Oui - H

 

Tomate

259,20

94,00

Oui - P - H

 

Comcombre19189,70

 

56,00

Non

 

Gombo

176,34

69,00

Oui - P - H

 

Total legumes

UMES

 
 
 

231,00

 

Graine de 90

87,70

15,00

Non

 

Coco

23,40

12,00

Non

 

Arachide

294,20

88,00

Non

 

Total 99,

405,30

 
 
 

00

 

1

Papaye solo

67,20

21,00

Non - E

 

Mangue

679,70

34,00

Non - E

 

Orange

2370,00

127,00

Non - H - E

 

Citron

GINEU

45,00

Non

 

Gingembre

29,70

11,00

Non

 

Total fruits23335,60

 
 
 

gineux 405,30

e Source : C.NR.A 67970 (Janvier 34

La disponibilité des produits phytosanitaires ne conduit pas à leur utilisation surtout que

237000 127,00 Non - H E embre

ceux-ci sont plus destinés au couple café-cacao. Les pesticides sont des substances chimiques,
1100 Nonnaturelles ou de synthèse, destinées à lutter contre les parasites végétaux et animaux nuisibles

fruits 3335,60

aux cultures, aux récoltes et à l'homme. Les pesticides sont classés selon la nature des nuisibles auxquels ils sont destinés : herbicides (contre les plantes parasites), insecticides (contre les insectes nuisibles), fongicides (contre les champignons parasites), acaricides (contre les acariens), nématicides (contre les nématodes) et rodenticides (contre les rongeurs). Du point de vue de leurs utilisations et de leurs quantités de production, les trois premières classes de pesticides constituent les plus importantes18. Selon le C.N.R.A., leur utilisation est très marginal (15% sur l'ensemble des exploitations) certainement à cause du manque de sensibilisations mais plus encore selon nous à cause du fait qu'il ne peuvent pas juger objectivement de la différence de production dü à l'utilisation d'intrants chimiques. On remarque concernant les légumes, l'utilisation de pesticides est encore faible d'où la proportionnalité constatés entre superficie et production. Sur le tableau 5.2, l'utilisation de pesticides pour la banane plantain concerne exclusivement les fongicides. Aucun d'autres féculents n'a besoin de pesticides ainsi que les oléagineux. Les sols contiennent encore suffisamment de nutriments. Par contre, pour les céréales comme le riz et le maïs, leur utilisation est plus intense pour le maïs que pour le riz car cette culture peut facilement faire quatre récoltes sur l'année. Le riz de bas fond est difficile à pratiquer, les paysans s'aide pour ce faire d'herbicides. Pour les légumes ou cultures maraichères, tomates, chou, gombos et aubergine sont concernés. On peut remarquer que ce sont les intrants essentiels de nos sauces (le piment ayant une production naturellement abondante). L'orange, la mangue et la papaye solo sont des cultures marchandes, l'apport en engrais se justifie donc.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote