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Apport du dosage de l'ACE dans le dépistage et la prévention du cancer du colon

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par Fatima Benhamza
Université d'Oran es-senia - DES 2009
  

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Introduction

Dans les pays développés, les cancers colorectaux sont une cause de mortalité importante. Ils constituent 10 % des décès par cancer, juste après les cancers du poumon et de la prostate chez l'homme, du sein chez la femme. En France, 30 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Leur pronostic est généralement mauvais, du fait d'un diagnostic tardif et de possibilités thérapeutiques, adjuvantes à la chirurgie, restreintes. Le taux de survie après intervention chirurgicale ne dépasse pas 50 % à 5 ans. Le risque de cancer colorectal cumulé au cours de la vie est de 5 %. Il augmente avec l'âge et, comme pour la plupart des cancers à développement tardif, il est faible avant 50 ans. L'âge moyen au diagnostic est de 65 ans (Bedenne et a!, 1992).

La prise en charge biologique des cancers du côlon a fait l'objet de plusieurs textes de recommandations, recommandations de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), de l'Agence nationale d'accréditation et évaluation en santé (ANAES), Références médicales opposables (RMO), Standards, Options et Recommandations (SOR), en dépit desquelles les pratiques restent diverses. Le dosage de l'antigène carcino-embryonnaire (ACE) et, plus récemment, celui du CA 19B9 sont intégrés à des niveaux variables selon les équipes dans le bilan préthérapeutique, l'évaluation de l'efficacité du traitement et le suivi des patients (Kleist et a!, 1996).

Il semble utile de faire le point sur les connaissances actuellement validées dans le domaine des marqueurs tumoraux sériques des cancers du côlon, en limitant l'étude aux adénocarcinomes.

L'analyse génomique, la biologie moléculaire et la biologie cellulaire permettent de comprendre que les marqueurs tumoraux ne sont pas seulement des témoins sériques de la présence du cancer mais qu'ils jouent aussi un rôle actif dans le processus de dissémination métastatique. Ces données ne peuvent, en l'état actuel, être intégrées dans la pratique clinique mais ouvrent de nouvelles perspectives pour l'utilisation des marqueurs tumoraux (Eche et a! ,2001).

La voie de signalisation wnt, initialement impliquée dans le développement embryonnaire, peut également contribuer à la progression tumorale lorsqu'elle est Activée de façon constitutive. La béta-caténine est une protéine qui joue un rôle important dans cette voie de transduction. Dans les processus de développement, les facteurs wnt induisent une accumulation de béta-caténine en inhibant sa dégradation. La béta-caténine s'associe aux facteurs de la famille Tcf/Lef et permet la transcription de gènes cibles (Morin et a!, 1996). Dans les cellules normales et en l'absence de facteurs wnt, la béta-caténine est constitutivement dégradée. Cette dégradation est initiée par un complexe multiprotéique incluant le produit du gène suppresseur de tumeur APC, la kinase GSK3beta, les protéines de la famille axine/conductine et la béta-caténine ( Munemitsu et a!, 1996) . Dans la majorité des cancers colorectaux, des altérations géniques d'APC, de béta-caténine ou de l'axine/conductine conduisent à la production de protéines tronquées qui rendent impossible la dégradation de béta-caténine. Les complexes béta-caténine/Tcf-Lef activent alors de façon constitutive la transcription de gènes dont les produits contribuent à la progression tumorale. Certains de ces gènes ont récemment été identifiés : c-myc, un facteur de transcription oncogénique, la cycline D1, un régulateur important du cycle cellulaire, la matrilysine, qui est impliquée dans l'invasion et la formation de métastases ou encore la gastrine qui stimule la prolifération des cellules tumorales coliques (Rubinfield et a!, 1996).

1. Anatomie du colon

Le colon ou gros intestin est la partie de l'intestin qui s'étend du caecum où se déverse l'intestin grêle et le rectum. Il mesure environ 1,5 mètre avec un diamètre initial de 8cm, diminuant progressivement pour atteindre 3 à 4cm à sa partie terminale. Il forme un cadre entourant l'intestin grêle. Il se compose d'un caecum, cul de sac logé dans la fosse iliaque droite et où s'abouche le jéjuno iléon. Il est prolongé à sa partie inférieure par un diverticule de la grosseur du petit doigt c'est l'appendice. Il commence par la fosse iliaque droite, remontant le long du flanc droit jusqu'au foie, puis se dirigeant transversalement jusqu'à la rate en passant au dessous de l'estomac, puis redescendant le long du flanc gauche jusqu'à la fosse iliaque de ce coté, où il prend le nom de rectum, au niveau de l'articulation sacro iliaque. Il fait deux changements de direction au niveau du foie et de la rate en formant deux angles appelés respectivement angle droit et angle gauche du colon. Il est divisé en trois parties qui sont le colon droit ou ascendant, le colon transverse et le colon gauche ou descendant. (fig1) (Guyton, 1989)

Figure 1: anatomie du colon (Guyton, 1989).

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