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CAT devant une intoxication médicamenteuse aigue

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par Dahane Mihi
Université d'Oran - Algérie - CES en medecine d'urgence 2010
  

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2-5/toxicologie

Le bilan toxicologique ne peut donner un diagnostic spécifique ni détecter toute

Intoxication chez tous les patients, mais peut confirmer ou infirmer une suspicion anamnestique ou clinique. Des dosages qualitatifs sont suffisants mais des dosages quantitatifs sont surtout importants pour les substances suivantes :

-Barbituriques.

-Carboxyhémoglobine, méthémoglobine.

-Digitaliques.

-Diphénylhydantoïne.

-Éthanol, méthanol, éthylène-glycol.

-Lithium, fer, plomb, arsenic, mercure.

-Salicylés, paracétamol (acétaminophène).

-Théophylline

ü Intérêt diagnostic et pronostic

ü Prélèvements:

*liquide gastrique

*urine

*sang

ü Étude qualitative et quantitative

Analyse toxicologique en urgence

La demande, en urgence, par un clinicien, d'une analyse toxicologique essaie de répondre aux trois ordres de préoccupation que sont le diagnostic, le pronostic et le traitement des intoxications. Le problème du clinicien est donc l'interprétation

du résultat rendu par le biologiste.

Préoccupations diagnostiques

De nombreuses molécules ou familles de composés peuvent être détectées dans les laboratoires d'urgence. Cependant, avant de se lancer dans des analyses toxicologiques d'autant plus longues, coûteuses et infructueuses que les renseignements cliniques d'orientation manqueront, il n'est peut-être pas inutile

de rappeler :


· qu'il est toujours possible de prélever, à l'arrivée du patient, quelques millilitres de sang sur tube avec anticoagulant (jamais un tube sec) et quelques dizaines de millilitres d'urine .


· qu'il est souvent possible de se donner un temps pour réunir les informations suffisantes sur les circonstances de l'intoxication lorsque celles-ci manquent .


· qu'à l'admission, ce sont les effets biologiques du toxique dont la mesure est primordiale. Chaque fois qu'un toxique est à même de perturber gravement le milieu intérieur, l'intérêt de l'analyse biologique en urgence prime sur l'analyse toxicologique. À notre avis, l'analyse toxicologique à but diagnostique représente non pas le point de départ du raisonnement clinique mais le terme ultime de la démarche qui confirme ou infirme le diagnostic suspecté par le clinicien. L'analyse toxicologique occupe donc une position clé dans le raisonnement clinique ; identifiant la molécule toxique dans l'organisme du patient, elle doit apporter une preuve qui souffre le moins de discussion possible. Cela explique les exigences que doit avoir le clinicien vis-à-vis de la spécificité de la méthode utilisée par le biologiste pour répondre à la question posée. De plus, en raison de l'existence des relations dose-effet, les méthodes analytiques donnant un résultat quantitatif doivent être privilégiées par rapport aux méthodes de simple détection. Un dosage pondéral possède, pour le clinicien, l'intérêt de savoir si l'intensité des symptômes est en relation avec la concentration mesurée du toxique. Ces relations ont été établies pour de nombreux toxiques fréquemment rencontrés . L'existence d'une discordance doit faire rechercher d'autres toxiques, ce qui n'est pas sans conséquence

Préoccupations pronostiques

Dans le cas de la chloroquine et de l'aspirine, il existe une bonne corrélation entre la concentration sanguine du toxique et la gravité de l'intoxication mais en aucun cas un traitement ne saurait être retardé par l'attente du résultat. Dans le cas du paracétamol, le dosage interprété en fonction du délai entre l'ingestion et l'heure du prélèvement permet de prévoir et de prévenir l'atteinte hépatique à une phase précoce de l'intoxication où la clinique et la biologie sont encore normales. Pour les antidépresseurs tricycliques, il n'existe pas de relation étroite entre le taux plasmatique du toxique et la gravité de l'intoxication. Une concentration plasmatique fréquemment observée au cours d'intoxications graves est de l'ordre de 1 mg/l (3 umol/l pour les antidépresseurs tricycliques). Ce résultat ne saurait retarder le traitement que nécessite l'état du patient.

Préoccupations thérapeutiques

On distingue :


· le traitement symptomatique. En aucun cas ses indications ne sont discutées sur les résultats de l'analyse toxicologique. L'analyse biologique est la seule qui puisse en guider les composantes ;


· les traitements spécifiques, tels les antagonistes, les chélateurs. Devant une intoxication symptomatique et si les symptômes présentés par le patient sont compatibles avec le toxique suspecté, les dosages ne sont pas utiles à la prescription initiale du traitement spécifique. En revanche, l'analyse

toxicologique permet de surveiller secondairement l'efficacité du traitement.

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