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De la problematique du controle et de la répression de la circulation illicite des armes légères et de petit calibre: impact sur la promotion de la sécurité collective en Afrique des grands lacs

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par John KAZEMBE
Université de Goma - Licence 2008
  

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b. La révision éventuelle de la sanction recherchée par le contrôle a posteriori de son efficacité

Comme nous l'avons déjà expliqué, le contrôle de l'effectivité de la sanction est un contrôle a posteriori d'une décision résultant d'un certain nombre d'intentions, de volontés et de politiques valables à un moment précis de l'histoire. Cette position conduit à une obligation de révision des mesures de sanction déjà prononcées en vue de leur adaptation aux nouvelles données. En effet, le maintien d'un régime de sanctions précis ne doit pas être automatique mais il doit résulter d'une décision positive du Conseil de sécurité sur la base d'un examen périodique de la situation. Il est essentiel que le Conseil de sécurité soit amené à revoir régulièrement le dispositif de ses sanctions, en évaluant tant leur efficacité politique que leurs éventuels effets indésirables (impact humanitaire, impact sur les Etats tiers).

Prenons l'exemple des sanctions imposées en Irak. Celles-ci ont été d'une durée exceptionnelle. De la résolution 661 du 6 août 1990 à la résolution 1511 du 16 octobre 2003, en passant par la résolution 687 du 3 avril 1991, les sanctions imposées à l'Irak ont d'abord connu un renforcement important qui a commencé à décroître depuis la résolution 1483. A ce propos, des activités de contrôle et de vérification continues ont été mises en place. L'obstacle principal à l'effectivité de cet ensemble de mesures a été dans les faits le comportement mitigé du gouvernement de Saddam. Selon les différents rapports des experts, le gouvernement irakien avait certes coopéré dans le cadre des contrôles pour certains types d'armement (armes conventionnelles, armes nucléaires), mais pas pour tous (armes biologiques). Ce comportement a eu comme conséquence l'augmentation de la suspicion à l'égard de ce régime de la part de certains Etats. Suite aux frappes américaines et britanniques en outre, les résolutions 1483 et 1511 ont été perçues par certains auteurs comme une "revanche des Etats Unis à l'O.N.U.". La première résolution confie effectivement aux américains la reconstruction de l'Irak et l'exploitation des ressources pétrolières, tandis que la deuxième met en place une force multinationale à laquelle des Etats membres de l'O.N.U. sont appelés à "fournir une assistance [...] y compris [par] des forces militaires".

Un autre exemple où l'efficacité des sanctions est mitigée est celui de l'Afghanistan. Dans la lutte contre le terrorisme, le Conseil de Sécurité a imposé un certain nombre de sanctions à l'encontre du régime des Talibans, dont l'extradition d'Osama bin Laden (Résolution 1333 du 19 décembre 2000). Les résultats des sanctions sont ici aussi mitigés. En effet, elles ont eu un effet politique incontestable. Le régime des Talibans a en ce sens proposé dès 1999 d'isoler Osama bin Laden et de le traduire en justice selon les lois islamiques. Cependant l'objectif à long terme de ces mesures, c'est-à-dire installer un régime plus représentatif de la population afghane, n'a pas été atteint. De plus, le rapport du Bureau de Coordination des Nations Unies en Afghanistan, rendu public en août 2000, mettait en lumière les effets négatifs des sanctions sur l'économie afghane ainsi que les obstacles à l'assistance humanitaire qu'elles avaient créés.

Face aux critiques formulées à l'encontre des sanctions telles qu'elles ont été explicitées ci-dessus, l'Assemblée Générale a décidé d'inclure la réforme de l'activité de maintien de la paix dans le projet de réforme global. Dans cette optique, un groupe d'experts a été constitué. Ce dernier a présenté un rapport à l'Assemblée en août 2000. Selon ce rapport dénommé "rapport Brahimi", il faudrait mettre fin aux "demi-mesures" et aux projets irréalisables, et privilégier un plan d'action clair et solidement étayé. Ainsi, lorsque les conditions requises pour assurer la réussite des opérations ne sont pas réunies, il ne faudrait pas mettre en oeuvre une mesure de sanction. D'autres mesures étaient déjà proposées en ce sens : on peut citer par exemple l'application de sanctions à l'encontre des Etats qui violent les mesures prononcées par le Conseil de Sécurité, le renforcement des embargos sur les armes, le renforcement du contrôle du trafic aérien, la réglementation plus stricte du commerce des diamants et le renforcement du pouvoir des Nations Unies.

Synthétiquement l'efficacité de ces sanctions sera manifestée par :

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault