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Gestion des eaux usées domestiques dans le district de Bamako. Cas de la commune V

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par Sidiki KONATE
Institut universitaire du développement territorial Mali - Master 2 2012
  

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6.4- Conséquences

Nous avons deux formes de conséquences : environnementale et humaines 6.4.1- Conséquences environnementales

L'environnement n'est pas épargné. En effet, les nombreux gaz qui montent dans l'air polluent le cadre de vie. Les eaux usées qu'elles soient industrielles ou domestiques ont toujours un impact nocif vis-à-vis de l'environnement. Et cela est encore grave surtout si elles ne sont pas traités avant leur rejet dans un exutoire.

Les eaux polluées d'une manière générale ont des effets négatifs sur l'environnement. Le déversement anarchique des eaux usées domestiques, le défaut de conception et de réalisation des ouvrages sont autant de causes de contamination des sols, de l'air, des eaux de surface et des eaux souterraines. Ajoutons à cela la pollution de la nappe phréatique.

Effet de très nombreux produits chimiques sont déversés par les teinturières dans les caniveaux ou dans la rue. Le phénomène est d'autant plus inquiétant que ces teinturières sont de plus en plus nombreuses.

Ainsi au niveau de la végétation les eaux polluées dégradent le système d'évapotransmission par l'introduction de substance chimiques nocives pour les nourricières ceci entraine la disparition de certaines espèces végétales si le phénomène est trop accentué. C'est le cas de la mare artificielle.

Quant aux animaux ils sont atteints soit par l'intermédiaire de la végétation dégradée par les eaux polluées soit par les cours d'eaux naturelles qui aboutissent aux puits et au cours d'eau.

Ainsi bien que traitées nos eaux de consommation n'échappent pas totalement à cette pollution qui serait encore plus grave au niveau des puits creusés dans un sol sédimentaire.

En ce qui concerne la commune V précisément, le phénomène est très inquiétant. Si nous prenons le marché de Sabalibougou qui est le principal centre où s'approvisionne la population en denrées alimentaires, on remarque qu'il reste beaucoup à faire.

A partir des avis des populations, on peut estimer que les problèmes environnementaux, causés par les eaux usées fortement chargées, sont préoccupants dans la zone d'étude puis qu'ils sont cités par 75% des ménages qui les perçoivent en terme de :

· pollution et de dégradation de la qualité de la ressource en eau citée par 78% des
ménages avec comme conséquence la disparition des espèces aquatiques (poissons) ;

· contamination des sols évoquée par 63% des ménages entraînant la détérioration de la qualité des sols l'érosion et le ravinement.

· détérioration du cadre de vie, la destruction du patrimoine urbain, l'in esthétisme, l'insalubrité et le gène des voisins évoqués par 40% des ménages interrogés ;

· risques de maladies et autres malaises, le ralentissement des activités socioéconomiques et les risques accrus d'accidents reconnus par 30,1% des ménages interrogés ;

· pollution de l'air avec dégagement d'odeurs nauséabondes, état constaté par 25% de l'échantillon.

Cette situation est encore aggravée par les pratiques agricoles avec usage d'engrais et pesticides chimiques dans les bas-fonds marécageux de la ville. Ajoutons-y le comblement des bas-fonds à des fins d'habitation du fait de l'insuffisance de l'offre en parcelles viabilisées, la prolifération d'activités socio-économiques informelles, etc.

Les conséquences, déjà visibles, sont entre autres, l'eutrophisation et le comblement des plans d'eau, de l'université, de l'appauvrissement, la disparition de la faune et de flore aquatique mettant ainsi en cause la valeur écologique de ces milieux, par les nuisances diverses dont principalement les odeurs et les moustiques.

6.4.2- Conséquences humaines

Comme indiqué ci-dessus, certaines maladies qui sévissent dans notre pays sont surtout entretenues par l'insalubrité de notre milieu, ce sont :

o Le paludisme transmis à l'homme par l'anophèle, la femelle du moustique, le paludisme est une maladie connue de tout le monde. Il sévit dans les pays tropicaux comme maladie endémique. Il cause beaucoup de dégâts dans le monde entier. Mais il tend à être contrôlé en saison sèche et fraiche de novembre à février. A cette période

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de l'année, l'humidité maximale moyenne est faible. Elle peut tomber jusqu'à 13°c et les températures minimales moyennes sont inférieures à 20°c (janvier 16,7°c). Au-dessous de 20°c les vecteurs de la malaria (moustiques anophèles) diminuent, puis cessent leur activité (au-dessus de 16°c). Quand l'air est sec. Par contre la saison des pluies est le temps par excellence du paludisme.

La maladie atteint son optimum d'extension en Aout et Septembre. Pendant cette période les moustiques se multiplient rapidement à cause de l'existence des flaques d'eau des fossés qui ne coulent pas, favorisant ainsi la création des gites larvaires.

L'humidité aidant, le paludisme est facile à attraper en cette période de l'année. Cependant une mention spéciale doit être faite à des quartiers de la commune V. Ces quartiers par leur état d'insalubrité et leur situation dans des quartiers inondable, se caractérisent par une humidité sensible du sol pendant la saison des pluies non drainés ils portent des flaques d'eau en plusieurs endroits après les pluies. En plus pendant cette période les populations locales aux abords du fleuve sont les plus touchés.

Cependant la commune V n'est pas le seul site où sévit cette pandémie. Il en est de même pour tout le Mali surtout chez les enfants. Pour confirmer notre assertion Catherine et Christophe Grenier disent que : « le paludisme est une cause majeur de mortalité de l'enfant de plus de trois mois. Chaque année 500.000 maliens sont traités et déplore encore 3500 décès par ans » (atlas jeune Afrique : Mali ; les éditions J.A ; 1980). Cela est variable dans la mesure où les populations ne respectent pas la distance réglementaire qu'il faut laisser entre les cultures et les habitations.

Pour cela le gouverneur du District de Bamako recommande une distance de 100 mètres chose qui n'est pas faite. Vu l'insuffisance de nos équipements sanitaires, les populations sont chaque années victimes du paludisme dont la propagation est en fait encouragée par elles mêmes.

Alors la lutte contre cette maladie ne demande qu'un peu d'effort de la part des populations. Les campagnes de lutte contre les moustiques ont été des échecs. Donc il faut une responsabilisation des populations qui doivent prendre conscience de ce problème. Leur participation aux campagnes de salubrité peut aboutir à des résultats concluants. Mais le paludisme n'est pas la seule maladie dont la propagation est liée au manque d'assainissement. Il y a d'autre maladies telles que :

o Les bilharzioses : elles sont dues à des verts plats, les bilharzioses ou schistosomes, dont les larves pénètrent par voie transcutanée. Les ôtes intermédiaires de ces larves sont les mollusques vivant dans les eaux stagnantes1.

Ces maladies sont surtout connues chez les enfants qui s'amusent souvent dans les eaux stagnantes pendant la saison des pluies qui peut disparaitre par l'assainissement. Elle est surtout fréquente chez les enfants et peu aussi toucher les adultes dans les régions où se trouvent des aménagements hydrauliques, des barrages, des lacs des retenues pour les cultures irriguées.

Cette maladie peut être combattue par des traitements à partir des injections anti maline dans les régions où elle est endémique et peut l'être par l'assèchement des eaux stagnantes dans les villes ou les régions dont les enfants sont touchées par cette maladie.

o Le choléra : c'est une infection intestinale qu'on rencontre en Amérique, en Asie et en Afrique. Elle est caractérisée par la soudaine apparition d'une violente diarrhée accompagnée de vomissement qui produit une déshydratation et la mort. Elle peut être causée par l'homme c'est-à-dire par les vibrions de choléra, micro-organismes qui se propagent d'une personne à une autre par l'eau. Le lait et autres aliments peuvent sources (Atlas Jeune Afrique ; le Mali ; les éditions J.A, 1980). La grande endémie de choléra de 1971 qui a touchée pour la première fois le continent africain a atteint à Mopti en novembre en 1997 pour descendre le long du fleuve Niger. C'est une maladie qui n'est pas fréquente chez nous. Cependant elle peut être engendrée par l'insalubrité.

o Le trachome : « il est très répandu et touche 20à 30% de la population du Mali avec une prédominance dans la zone sahélienne sèche. Maladie en soi peu contagieuse, le manque d'hygiène, la misère, la promiscuité et la prolifération des mouches contribuent à sa dissémination et à sa persistance »2 C'est une maladie qui est enregistrée à l'institut Marchoux. Nous ne disposons malheureusement pas de chiffres pour confirmer sa présence parmi la population de la commune V. Par contre les témoignages existent pour les dysenteries, autres maladies dues en partie au manque d'assainissement.

o Les dysenteries : on distingue deux sortes de dysenteries : la dysenterie bacillaire et la dysenterie amibienne.

1 Manuel des inspecteurs sanitaires, Canada Heath association

2 Atlas Jeune Afrique : Mali l'édition JA

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La dysenterie bacillaire : c'est une maladie infectieuse, aigue avec diarrhée, fièvre, selles muqueuses fréquentes. Elle est causée des bacilles qui peuvent être transmis soit par des mouches ou l'eau infectée. Pour l'éviter on doit éradiquer les mouches, traiter l'eau si elle est infectée, éviter des contacts avec les personnes infectées etc.

La dysenterie amibienne : elle est causée par l'amibe et a un début aigu avec fièvre, prostration, diarrhée, selles muqueuses et hémorragiques. Ces deux maladies sont très représentées dans notre pays si bien qu'on rencontre fréquemment en commune V.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984