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L'influence des sociétés multinationales dans la balkanisation de la RDC

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par Guylain NGELEKA MUKENDI
Université de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2010
  

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1.3. Les Conséquences des Actions de pillage et de Balkanisation des Sociétés Multinationales

1. L'ampleur des Massacres

«  Aucun conflit n'a, depuis la seconde guerre mondiale, fait autant de victimes mais après sept ans, l'ignorance universelle qui entoure l'échelle et les conséquences du conflit reste de mise, et l'engagement international, bien en deçà des besoins humanitaires » selon Richard Brennan de l' International Rescue Committee (IRC) - rapport IRC de janvier 2006.

D'après les plus récentes études, menées par l' organisation non gouvernementale International Rescue Committee (IRC) (janvier 2006), et Human Rights Watch (HRW, rapport annuel 2005), le nombre de civils congolais qui ont trouvé la mort, directement et indirectement, dans le cadre du conflit qui ravage la République Démocratique du Congo, depuis 1996 à ce jour, s'élève à près de 4 000 000 d'âmes. Ce nombre, corroboré notamment par les différents rapports des Nations Unies, ne tient toutefois pas compte des populations déplacées du fait des guerres, soumises à la famine généralisée, à la maladie, et aux exactions les plus intolérables perpétrées tant par les actuelles autorités de Kinshasa, que par les forces étrangères d'occupation et les milices privées à leur solde.

L'IRC a déjà mené trois études sur la mortalité en République Démocratique du Congo entre 1998 et 2002. Il en résulte que le conflit au Congo est le plus meurtriers depuis la seconde guerre mondiale, et que le nombre de victime est considérablement plus élevée que lors des récentes guerres et crises qui ont donné lieu à des massacres de grandes ampleur telle qu'en Bosnie (environ 250 000 victimes), au Rwanda (environ 800 000 victimes tutsis et hutus), au Kosovo (environ 12 000 victimes), et au Darfour ( Soudan, environ 70 000 victimes).

La quatrième étude publiée en janvier 2006 a été menée à travers tout le pays, entre avril et juillet 2004 (avec une interruption de 3 semaines cependant, lors de la mutinerie, à Bukavu, des éléments militaires congolais dirigés par les généraux Nkundabatware et Mutebesi, issus du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), et soutenu par le Rwanda). 19 500 ménages ont été interrogés à cette occasion.

Les résultats sont effarants. Selon l'IRC, le coût humain dû à la guerre s'élève à 3,9 millions de personnes, rien qu'entre 1998 à 2004. La mortalité au Congo est 40% plus élevée que la moyenne de l' Afrique subsaharienne. Il y meurt chaque mois 38 000 personnes de plus qu'avant la guerre, sur un total de 607 000 morts. La mortalité est également nettement plus élevée dans les provinces instables de l'Est du Congo ( Kivu, Ituri, Maniema, Province Orientale) que dans le reste du pays.

L'IRC affirme que cette estimation est raisonnable. En fonction des corrections, le nombre de décès s'élève au minimum à 3,5 millions, et pourrait atteindre jusqu'à 4,4 millions, la mortalité de 5 millions de Congolais n'ayant pu être vérifiée vu les poches d'insécurité persistante où l'étude n'a pu être menée.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway