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L'accès aux médicaments et le droit des brevets

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par Magloire AKOGBETO
Université Jean Moulin Lyon 3 - Master droit et management des structures sanitaires et sociales  2005
  

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1.1.2. Les exemptions et alternatives au brevet

Le brevet connaît d'une manière générale des exceptions et alternatives qui ne sont pas spécifiques aux brevets pharmaceutiques.

1.1.2.1. Les exemptions

On s'attachera de rappeler simplement les exclusions traditionnelles en Europe et l'exemption en faveur de la recherche.

16 MARCELLIN Yves, « Le droit français de la propriété intellectuelle », éd. CEDAT, Paris, 1999, p. 302

17 Idem.

1.1.2.1.1. Les exclusions traditionnelles en Europe

En Europe, les brevets ne sont pas admis si leur publication ou leur exploitation est contraire à l'ordre public et aux bonnes moeurs. Les méthodes diagnostiques, thérapeutiques et chirurgicales sont elles aussi traditionnellement exclues des brevets. Cette exclusion vise à préserver les échanges des connaissances médicales et du savoir-faire pour le bénéfice des patients. Elles ne concernent pas les dispositifs médicaux et les médicaments.

1.1.2.1.2. L'exemption en faveur de la recherche

En Europe, une exemption pour la recherche académique est traditionnellement mentionnée dans la plupart des législations nationales. Son objet est de permettre à des chercheurs de mener leurs travaux sans payer de droit de licence à l'inventeur, dès lors que cette recherche n'a pas de but commercial. Il existe néanmoins des alternatives au brevet.

1.1.2.2. Alternatives au brevet : les procédés délibérément non brevetés

Lorsqu'une entreprise estime que ses concurrents ont peu de chance de percer l'un de ses secrets de fabrication pendant la durée de couverture d'un éventuel brevet, elle peut choisir de ne pas en déposer, ce qui comporte un risque et un avantage.

Le risque est que, si un de ses concurrents découvre le même procédé et prend un brevet sur lui, elle peut se voir interdire d'utiliser sa propre invention (le droit français et le droit américain diffèrent sur ce point, l'un considérant la preuve de date de la découverte, et l'autre la date de sa publication). Le droit français comporte également une exception dite de « possession personnelle »18, permettant à une personne qui en apporte la preuve que l'invention alléguée de contrefaçon était effectivement déjà en sa possession avant la date de dépôt du brevet. Dans ce cas, l'exploitation ne pourra continuer que pour cette personne et que sur le territoire français.

S'agissant de l'avantage, s'il n'y a pas de brevet, le procédé n'est pas publié et la société peut espérer l'exploiter en théorie sans limitation de durée (dans la pratique, bien entendu, quelqu'un retrouvera bien l'idée un jour ailleurs) et sans exclusivité.

18 Nous le verrons plus en détail dans la partie concernant les exceptions aux brevets

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo