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Les déterminants des performances à l'exportation des entreprises industrielles camerounaises

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par Sébastien FOTUE NJOMOU
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA, Yaoundé-Cameroun) - Ingénieur d'Application de la Statistique 2005
  

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CHAPITRE 2 : LES PERFORMANCES DE L'ÉCONOMIE CAMEROUNAISE

A

près les années glorieuses de la fin de la décennie 1970 et de la première moitié des années 1980, le Cameroun entre dans une période de crise sans précédent. L'ajustement monétaire intervenu en 1994 à la suite de la dévaluation du franc CFA viendra donner quelques lueurs d'espoir quant à une éventuelle sortie de crise. La jeune histoire économique du Cameroun d'après les indépendances peut ainsi être divisée en 3 périodes : (i) la période avant 1985/86, (ii) la période 1985/86 - 1993/94, (iii) la période à partir de 1994/95. Chacune de ces périodes se distingue des autres par les politiques économiques mises en oeuvre et les performances économiques enregistrées. Nous allons dans ce chapitre, présenter les politiques économiques mises en oeuvre au Cameroun ces dernières années, ainsi que les résultats obtenus. Nous insisterons particulièrement sur les performances du commerce extérieur.

2.1 LES POLITIQUES MISES EN oeUVRE

Au lendemain des indépendances, les actions stratégiques de développement entreprises au Cameroun sont axées vers le secteur primaire. Les plans quinquennaux de développement sont élaborés et mis en oeuvre. Ces plans comportaient des aspects consacrés au développement de l'industrie avec au départ, une logique de substitution aux importations. Les plans successifs mis en oeuvre sont au nombre de six ; le sixième plan ayant été interrompu en cours d'exécution.

Ú Le 1er plan (1961-1966). Ce plan fait une part belle à l'agriculture, présentée comme la base de l'économie camerounaise. L'activité industrielle est encore naissante. L'Etat est au centre de la réalisation des infrastructures économiques et des équipements sociaux. Le maître mot est « développement autocentré ».

Ú Le 2ème plan (1966-1971). Il conserve les mêmes priorités que le premier plan. Le secteur privé prend en main un certain nombre d'activités productives ; activités concernant des domaines aussi variés que les industries manufacturières, l'exploration minière et pétrolière.

Ú Le 3ème plan (1971-1976). De nombreuses sociétés de développement sont crées par l'Etat, surtout dans le secteur primaire (SODECOTON, HEVECAM, SODECAO ...).

Ú Le 4ème plan (1976-1981). L'effort d'investissement se poursuit, principalement dans les industries de transformation. L'accent est également mis sur une plus grande participation du secteur privé particulièrement dans les activités industrielles. Les ressources pétrolières sont mises en valeur dès 1977. Le levier engendré par les nouveaux investissements apparaît comme un accélérateur de la croissance. Le Cameroun enregistre au cours de la période un taux de croissance record de 13 %.

Ú Le 5ème plan (1981-1986). Il est marqué par la rupture du trend expansionniste précédent. Au cours de l'exercice budgétaire 1985/1986, l'économie connaît une baisse brutale des revenus d'exportation. La baisse concerne aussi bien le pétrole que les autres produits d'exportation ; elle se chiffre à 329 milliards de FCFA environ, soit l'équivalent de 8,2 % du Produit Intérieure Brut (PIB). L'Etat prend des mesures d'allègement de son lourd portefeuille devenu de plus en plus difficile à gérer.

Ú Le 6ème plan (1986- ). Amorcé en 1986, ce plan est interrompu en 1987 en raison de la dégradation de l'activité économique. Cette dégradation s'accélère en 1986/1987, en raison de la baisse persistance des cours des principaux produits d'exportation (pétrole, café, cacao, coton). Les taux de croissance deviennent négatifs. De 1986 à 1988, les termes de l'échange chutent de 44 %.

Pour faire face à la crise, le gouvernement prend des mesures d'ajustement interne notamment la contraction des dépenses publiques. Toutefois, ces mesures s'avéreront insuffisantes. Les indicateurs économiques continuent à se dégrader. L'endettement extérieur du pays, devenus plus important, n'apporte aucune solution. Le gouvernement, de concert avec les organismes financiers internationaux, engage d'autres réformes. Celles-ci également s'avéreront inefficaces. Des baisses drastiques de salaires sont opérées dans la fonction publique en 1993, de l'ordre de 70 à 75 %.

L'ajustement monétaire intervenu en 1994, les gains de compétitivité induits et les politiques économiques mises en oeuvre permettront de sortir du marasme. Le taux de croissance devient de nouveau positif en 1994/1995 et s'établit autour de 5 % les années suivantes. Le gouvernement exécute par la suite de nouveaux programmes d'ajustement structurel conclu avec le FMI.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry