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Problématique du financement des PME au Sénégal

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par Mohamed Bamba TOURE
Institut Supérieur d'Entrepreneurship et de Gestion (ISEG) - Master II Management et gestion de projets  2014
  

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Section 2 : Caractéristiques des IMF

Les gouvernements et les bailleurs de fonds accordent une très grande importance à la micro finance parce qu'elle constitue un moyen durable et efficace de lutte contre la pauvreté. Au Sénégal, comme dans de nombreux pays de l'UEMOA, la mise en place des projets d'appui de la micro finance s'est d'abord opérée de manière désordonnée à l'initiative des bailleurs de fonds sans grande concertation. Ce n'est que lorsque ce phénomène a commencé à prendre de l'ampleur que les autorités administratives ont perçu la nécessite de mettre en oeuvre des règles pour formaliser le secteur et de se doter d'une véritable politique adéquate à la micro finance.

Ces règles ont consisté à :

· fixer des objectifs concernant le cadre et les règles d'institutionnalisation des IMF ;

· définir des priorités par secteur, produit, catégorie sociale ;

· organiser des complémentarités entre IMF de différentes catégories et entre celles-ci et les banques ;

· organiser une concertation permanente des bailleurs de fonds dans le secteur.

Au cours de ces dernières années, la micro finance a émergé et s'est imposée comme un sous secteur du système financier dont elle contribue à l'élargissement de la portée et à la diversification des services.

En effet, on observe une multitude de structures de micro finance qui sont soit portées par le concept de lutte contre la pauvreté, soit en réaction ou en accompagnement parfois endogène du processus de libéralisation de l'économie et de restructuration du système financier.

La croissance exponentielle de l'activité des institutions les mieux structurées montrent en termes d'impact qu'elles répondent à un réel besoin des populations. Cette croissance s'accompagne d'une diversification des services financiers et des marchés (rural/urbain, crédit aux particuliers et aux micros entreprises, crédit allant du très court terme à parfois deux ou trois ans).

Précisons que l'enjeu majeur du secteur de la micro finance est de palier les insuffisances du secteur bancaire pour permettre le développement économique et social de l'ensemble de la population. Ce compartiment a connu une forte croissance au cours de ces quinze dernières années. Le développement rapide de ce secteur s'est accompagné d'une régulation et d'un soutien impératif. Au Sénégal, les autorités publiques ont élaboré la loi Parmec qui est en vigueur dans les pays de l'UEMOA régissant la création et le fonctionnement des IMF. En termes de soutien, la plupart des partenaires de développement (bailleurs de fonds) se sont impliqués dans le soutien financier et l'appui technique afin de favoriser le développement des structures de financement de proximité qui seuls sont en mesure de fournir des services financiers aux groupes vulnérables.

Section 3 : Historique du financement du secteur privé au Sénégal

La reforme bancaire de 1975 introduite par la BCEAO a supprimé la distinction faite entre banques commerciales et banques de développement. Sur le plan réglementaire, des normes prudentielles plus strictes sont imposées aux banques suivant la nature des activités qu'elles financent. Dans ces conditions, les banques ne financent que les activités qu'elles jugent rentables et négligeront de plus en plus les PME.

Vers la fin des années 80, le secteur bancaire a connu sa plus sérieuse crise. Comme conséquence de cette crise, des reformes importantes ont été mises en place en 1989. La structuration du système bancaire s'est, en particulier, traduite par la liquidation de huit banques dont cinq du secteur public et trois du secteur privé. Elle a été accompagnée d'une libéralisation partielle des taux d'intérêt, de l'allocation du crédit et de la création d'un marché monétaire ayant pour objectif d'encourager le développement d'un système financier moins administré, plus flexible et plus concurrentiel. La restructuration de 1989 a été un succès en ce que le système bancaire a été assaini. Les reformes structurelles n'ont pas donné les résultats escomptés en ce qui concerne le financement du développement. La liquidation des banques de développement a laissé un vide particulièrement dans le domaine du financement de la PME. En effet, la distribution de crédit par branche d'activité place le commerce en première position avec pas moins de 52% de l'encours en fin 1999 contre 45,7% en décembre 1994. Ce sont des activités de négoce qui constituent l'essentiel du financement des banques à l'économie.

Depuis 1995, la BCEAO exige que 60% au moins du portefeuille des banques soient constitués de prêts approuvés. Ce système place certes, davantage, les banques en face de leur responsabilité en ce qui concerne l'appréciation du risque et la qualité des emplois, mais il traduit aussi le souci de la Banque Centrale de préserver la solvabilité et l'amélioration de la qualité des portefeuilles des banques primaires par le renforcement des ratios prudentiels. Ceci a constitué une raison supplémentaire pour les banques de marquer un certain recul face aux demandes de financement des Petites Entreprises. En effet, selon le « Rapport sur le développement humain» du PNUD pour le Sénégal de 1998, il a été relevé qu'en matière de crédit bancaire, les PME affichent des proportions de rejet très élevées qui s'établissent entre 75,80% et 100% des demandes. Ce constat n'est pas simplement spécifique aux PME de production parce que pouvant être étendu à l'ensemble des micros entreprises. La plupart de ces dernières n'avaient jamais eu accès au crédit bancaire.

L'approche la plus classique du financement des investissements des PME qu'elles soient rurale ou urbaine, a été de fournir des lignes de crédit et/ou de fonds de garantie aux banques pour financer l'investissement des PME. Or, l'expérience a montré que les banques sont réticentes pour aborder la question du financement des PME. Dans le cas où elles accordent ce type de prêt, elles utilisent pour l'instruction du dossier et le suivi des remboursements, des méthodes adaptées à la clientèle des grandes entreprises. Le coût unitaire élevé du traitement des dossiers et le faible taux de recouvrement qu'elles obtiennent justifient à leurs yeux, le peu d'intérêt qu'elles portent à ce secteur.

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