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Réflexion sur le processus de démocratisation en Afrique. Cas de la république démocratique du Congo.

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par Christophe Zamba Mungongo
Université libre De Kinshasa - Licence en droit public 2012
  

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A. Capacités institutionnelles et humaines

Ici, une question se pose de savoir si l'Etat congolais dispose de capacités institutionnelles et humaines en mesure de concevoir, formuler et mettre en oeuvre de bonnes politiques ?

En effet, en plus d'une bonne appréciation de la situation et des prévisions non biaisées, la conception, la formulation et la mise en oeuvre de bonnes politiques exigent des ressources humaines compétentes, honnêtes et prêtes à accepter les erreurs et à appliquer les politiques nécessaires.

Elles exigent également des méthodes, procédures et instruments de travail adéquats. Elles nécessitent enfin des hommes politiques prêts à accepter les erreurs et à expliquer clairement ce qui n'a pas marché et dire les efforts à fournir pour l'avenir. La capacité de l'Etat à accomplir de manière efficace ses différents rôles exigent l'existence de capacités institutionnelles et humaines de l'administration performante.

A l'indépendance, l'administration publique de notre pays ne disposait pas d'un nombre suffisant de cadres qualifiés. Même si cette insuffisance fut supplée par un personnel expatrié de la fonction publique coloniale. Le feu président Mobutu, aussitôt arrivé au pouvoir, il opta pour une Zaïrianisation rapide du système administratif. Cette politique s'est traduite par le recrutement quasi automatique de tous les diplômés des institutions de formation universitaire y compris les étudiants.

Suite à ce constat, de l'incapacité de l'administration publique de notre pays, ainsi que des institutions politiques du pays, tout semble indiquer que l'Etat congolais fonctionne sans budget précis, sans connaître le nombre des ses fonctionnaires, de la population y compris l'ampleur et la structure de la dette extérieure etc.

Les pays s'est engagé dans des réformes macroéconomiques et sectorielles (finances publiques, marché financier, commerce international, agriculture, infrastructures économiques, secteurs sociaux etc.) Pour ce faire, l'administration a besoin de personnel compétent. Elle doit entrer en compétition avec le secteur privé.

Or, la libéralisation de l'économie a favorisé l'expansion du secteur privé, ce qui a conduit nécessairement à une hausse des revenus dans ce secteur privé. Pour répondre à ce que la société attend d'elle, l'administration aurait dû être en mesure d'offrir des salaires compétitifs. Ceci a loin souvent été le cas : à titre d'exemple, une enquête effectuée en février 1998 révélait que le salaire moyen dans la fonction publique se situait entre 28% et 40% de celui du secteur privé !

L'administration de notre pays est marquée par des procédures lourdes et qui ne sont pas le plus souvent codifiées. Les circuits administratifs sont lents et complexes favorisant les conflits de compétences entre les institutions. Cette situation est renforcée par l'absence de coordination des activités des différents départements ministériels, jaloux de leur indépendance. En plus des remaniements ministériels fréquents, le pays demeure toujours caractérisé par un changement fréquent de dénomination des ministères entraînant ainsi des changements fréquents des tutelles des services centraux de l'administration et de leur organigramme.

Les prérogatives et les compétences des structures administratives, elles-mêmes cloisonnées, sont mal définies et ne sont pas toujours bien respectées. La circulation des informations entre les différentes structures est nettement insuffisante donnant lieu à des productions d'informations contradictoires. La cohérence entre les objectifs et les compétences des différentes structures administratives n'est pas évidente. Le processus de prise de décision est morcelé avec des interventions de plusieurs départements ministériels et directions.

Pour être performant, les fonctionnaires ont besoin d'équipement et matériel par exemple. Les services des douanes ne peuvent être performants sans moyens de déplacement ; les centres de santé sont inefficaces s'il n'y a que du personnel sans équipement ni médicament93(*).

* 93Gogué, A.T., G. Kester et O. Sidibé (1997) Pour une Démocratie Participative », in Kester, G. et O. O. Sidibé, Syndicats à Vous Maintenant ! Pour une Démocratie Durable, Paris, L'Harmattan, p. 109.

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