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Réflexion sur le processus de démocratisation en Afrique. Cas de la république démocratique du Congo.

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par Christophe Zamba Mungongo
Université libre De Kinshasa - Licence en droit public 2012
  

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§2. Caractéristiques de la gouvernance en RDC, pendant les 53 dernières années.

En considérant l'histoire politique de notre pays, les caractéristiques de la gouvernance, en cinquante-trois ans d'indépendance sont encore, au plan politique, les suivantes :

ü La personnalisation du pouvoir, laissant les centres de décision dans des cercles informels, et dont les manifestations sont : les manipulations des textes constitutionnels, la politisation néfaste de la fonction publique, la répression sans merci des partis d'opposition etc.

ü Une instabilité institutionnelle et des violences chroniques, dont les illustrations ont été notamment l'absence d'une constitution définitive et d'une alternance, les crises tragiques entre le chef de l'Etat et le premier ministre, l'anéantissement des majorités parlementaires, les guerres de sécession, les insurrections armées et autres conflits armés ;

ü Une lamentable situation de dépendance ;

ü Participation politique : expériences démocratique nulle.

Les acteurs de la gouvernance :

Ø L'Etat : omniprésent au départ, puissant, dirigiste, puis faillite et démissionnaire.

Ø Les partis politiques : fragiles et peu durables.91(*)

1. La bonne gouvernance comme critère d'attribution de l'aide publique au développement

Les bailleurs de fonds les plus importants pour le continent, les Institutions de BrettonWoods et l'Union européenne notamment, font de la bonne gouvernance un des critères d'attribution de l'aide publique au développement. L'occident parle désormais de la bonne gouvernance comme base pour toute libération de l'aide économique92(*).

Le Groupe de la Banque africaine de développement a également ressenti l'importance de la pratique de la bonne gouvernance pour l'amélioration de l'efficacité des politiques de développement en général et des performances de ses activités dans ses pays membres en particulier.

Quant aux éléments fondamentaux de la « bonne gouvernance », ils comprennent l'existence d'un état de droit, la démocratie, la transparence et la responsabilité dans la vie publique et privée, la participation à la gestion et la décentralisation de la prise de décision, la gestion rigoureuse des ressources publiques, un cadre macroéconomique sain, incitateur et favorable à la libre entreprise et à l'économie de marché, la lutte contre la corruption.

2. La « Bonne Gouvernance » une nécessité visant à rechercher une gestion efficace de l'Etat congolais.

La bonne gouvernance met en exergue la capacité des pouvoirs publics à normaliser les rapports de l'Etat avec ses membres en vue de promouvoir une dynamique adhésive plus soutenue de ces derniers à ses actions dans la mesure où ils y trouvent le cadre de leur épanouissement effectif et durable.

En même temps que les africains recherchent plus de démocratie, ils visaient également l'amélioration de leurs conditions de vie. S'il paraît difficile d'établir a priori une relation entre type de régime politique et performances économiques, il est cependant prouvé que la consolidation de la démocratie exige de bonnes performances économiques.

Plus que la nature du régime ce serait plutôt la pratique de la gouvernance du pays qui expliquerait la différence dans les performances économiques.

La bonne gouvernance serait de nature à garantir de meilleures performances économiques. La bonne gouvernance suppose l'existence de capacités institutionnelles, humaines et matérielles adéquates ainsi que des acteurs (l'administration publique, les pouvoirs exécutif, législatif et, judiciaire ainsi que la société civile) forts et qui s'équilibrent. Or actuellement, ces conditions sont loin d'être remplies dans beaucoup de pays d'Afrique.

Dans ces conditions, la consolidation de la pratique de la bonne gouvernance dans les pays africains exige le renforcement des capacités institutionnelles et humaines des différents acteurs (notamment administration publique, pouvoir judiciaire et société civile). La bonne gouvernance est ainsi perçue aussi bien par les populations que les partenaires des pays africains comme indispensable pour la promotion du développement.

On a ainsi assisté à des oppositions le plus souvent violentes entre, d'une part, les tenants du pouvoir et, d'autre part, les populations aspirant à plus de liberté, à plus de respects des droits de l'homme, à une meilleure distribution des richesses du pays et à une meilleure façon de diriger et de gérer le pays.

* 91MabialaMantubaNgoma, Op. cit., p. 75.

* 92 NGOMA BINDA, Principes de bonne gouvernance politique, dans la Référence plus, n° 1601 du 11 juin 1999, p. 4.

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