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Mobilité résidentielle et processus d'étalement de la ville de Niamey (Niger).

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par Abdoulaye ADAMOU
Abdou Moumouni Dioffo - Doctorat de Géographie 2012
  

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5.1.2. De 1960 à la fin des années 1980 : Très peu de lotissements et demande de plus en plus forte

A cette période, on assiste à plusieurs programmes de lotissements donnant naissance aux quartiers comme Boukoki, et à partir de 1972, des cités ou opérations programmées de logements sociaux comme Poudrière.

Le développement de la ville s'étend sur la rive droite du fleuve à partir de 1971 grâce à la construction du pont Kennedy. Avant cette date, le site de la rive droite était essentiellement rural avec des villages comme Lamordé, Kirkissoye, Diamoyé.

Avec l'urbanisation, on assiste autour de ces villages, à la naissance des zones loties mais également à des extensions informelles. Ce qui fait qu'aujourd'hui, un quartier comme Kirkissoye présente trois structures distinctes à savoir : un noyau villageois, une extension informelle notamment sur les zones inconstructibles voire inondables et enfin des extensions issues de lotissements nettement mieux équipés que les précédentes (carte 5.1). De 1975 jusqu'au début des années 1980, les lotissements se faisaient sur fond de fausses informations selon lesquelles « la terre appartient à l'Etat ». Ce slogan, inculqué au président de République du Niger, Seyni Kountché, a permis à l'Etat de procéder à expropriations de terres pour cause d'utilité publique sans pour autant avoir à dédommager les propriétaires coutumiers. C'est ainsi que le chef de Village de Lamordé Bitinkogui déclare avoir été exproprié de 40 champs sans le moindre dédommagement dans le cadre des lotissements du quartier Karadjé.

Pourtant la loi de 61-30 du 19 juillet 1961 est bel et bien claire en ce qui concerne l'expropriation pour cause d'utilité publique. Elle fixe la procédure de confirmation et d'expropriation des droits fonciers coutumiers dans la république du Niger. Son article 1er stipule :

« Dans la république du Niger, sont confirmés les droits fonciers coutumiers exercés collectivement ou individuellement sur les terres non appropriées selon les règles du code civil ou du régime de l'immatriculation. Nul individu, nulle collectivité, ne peut être contraint de céder ces droits si ce n'est pour cause d'utilité publique et moyennant une juste compensation. Nul ne peut en faire un usage prohibé par les lois ou par les règlements. Les collectivités ou les individus qui, à la date de l'entrée en vigueur de la présente loi, exercent des droits sur le sol en vertu des coutumes locales ont la faculté de faire constater l'existence et l'étendue de ces droits par l'application des procédures ci-après qui se substituent à celles prévues par le décret du 8 octobre 1925 »

Carte n°5.2 : Plan d'aménagement de la ville de Niamey de 1961

Dès 1990, K.H. Motcho démontre, dans sa thèse, que l'étalement est en train de prendre de l'ampleur en mettant en relation l'évolution démographique et l'extension spatiale de la ville. Aussi, procède-t-il à un récapitulatif de l'évolution de la population de Niamey et celui de l'évolution spatiale de la ville depuis la période coloniale jusqu'en 1988. A partir de cela, l'auteur a pu élaborer une carte montrant quelques étapes de la croissance spatiale de Niamey de la période coloniale à 1990. Mais, la forte politisation de la gestion urbaine à partir de 1990 n'a pas permis aux acteurs urbains de comprendre la pertinence de sa démonstration. Il va ainsi s'ensuivre une dilapidation des ressources foncières.

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