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La francophonie et son expression dans la poésie de Léopard Sédar Senghor


par Adou Valery Didier Placide Bouatenin
Université Félix Houphouet-Boigny  - Doctorat  2019
  

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I. DE LA BIOLOGIE À LA CULTURE AFRICAINE

Aujourd'hui, on divise le continent africain en « Afrique blanche » et « Afrique noire ». Cette division est plus politique que scientifique. Il reste que la plupart des ethnologues la maintiennent, bien qu'affaiblie. On distingue, généralement, les « Arabo-Berbères », les Chamites et les Noirs. La vérité est qu'en cette fin du XXe siècle, tous les continents, toutes les nations, voire toutes les races, à quelques exceptions près, sont métissés. Il n'est que de consulter leurs tableaux numériques des groupes sanguins. S'agissant de l'Afrique, nous pouvons y voir un peu plus clair en remontant, brièvement, de la Préhistoire à l'Histoire.

Remontons jusqu'au Néolithique, avant le dessèchement du Sahara. On y trouvait deux races. Au Nord, vivait une grande race, depuis la Méditerranée jusqu'à la forêt tropicale dense. Plus on descendait vers le Sud, plus l'homme était grand et noir. Au Sud donc, vivait, dans la forêt, un petit homme jaune à la tête ronde. Ses descendants, plus ou moins métissés, sont les Pygmées, Bochimans et autres Hottentots, qui portent le nom général de Khoïsans.

Cette situation a duré jusqu'à la désertification du Sahara, qui a poussé les populations qui habitaient cette région à émigrer, les unes vers le nord du continent, les autres dans ns la forêt tropicale et sur les plateaux de l'Afrique orientale, jusqu'en Afrique australe. C'est cette dernière migration qui a favorisé le métissage entre Grands Nègres et Khoïsans. La situation d'aujourd'hui résulte donc de la Géographie et de la Préhistoire, mais aussi de l'Histoire, c'est-à-dire des migrations asiatiques et européennes, très exactement, sémitiques et indo-européennes.

Si l'on veut simplifier, les peuples d'Afrique se divisent, aujourd'hui, en deux groupes : en Arabo-Berbères et en Négro-Africains. Les premiers, qui habitent l'Afrique du Nord, sont des métis de Noirs d'Afrique et de Blancs, Sémites et IndoEuropéens ; les seconds le sont de Noirs, Africains, voire Asiatiques, et de Khoïsans. En vérité, la réalité, comme le prouvent les tableaux numériques des groupes sanguins, est bien plus complexe. Ces tableaux des différents peuples de notre continent, pour ne pas encore parler de « nations », prouvent l'unité biologique de l'Afrique, bien plus affirmée que celle de l'Europe. En effet, dans tous les tableaux que j'ai eus sous les yeux, le groupe O vient en tête, et de loin, comme en Europe, sauf quelques exceptions, le groupe A. Mais, en Afrique du Nord, il y a un « mais », représenté par l'Égypte. Son tableau est bien plus semblable à ceux des pays soudano-sahéliens qu'à ceux du Maghreb. Voici, par exemple, les tableaux comparés de la Tunisie, de l'Égypte et du Sénégal.

506

Groupes

 

Tunisie Égypte Sénégal

 

O.

49,8

43,97

46,8

A

22,9

33,01

23

B .

23,4

18,17

24

AB

3,9

4,85

6,2

À la réflexion, la différence entre le Maghreb, d'une part, l'Égypte et l'Afrique noire, d'autre part, s'explique par les faits que voici. Au Maghreb les invasions indoeuropéennes, singulièrement celle des Vandales et autres Germains blonds, ont été plus fortes que celles des Sémites.

De la Biologie, nous passerons à la Culture, dont la langue est, très souvent mais pas toujours, le meilleur témoignage, en tout cas, l'expression la plus fidèle. Si l'on exclut les langues importées par les invasions que voilà et par la colonisation ainsi que les « langues à clics » des khoïsans, toutes les langues parlées en Afrique étaient ou sont encore des langues agglutinantes, y compris l'ancien égyptien et le berbère. Déjà, Lilias Homburger, qui, dans les années 1930, enseignait les langues négroafricaines à l'École pratique des Hautes Études, soutenait cette thèse. Depuis lors, le professeur congolais Théophile Obenga a démontré la parenté de l'égyptien ancien et de certaines langues négro-africaines dans deux articles intitulés, respectivement, Origines linguistiques de l'Afrique noire (1441) et Égyptien ancien et Négro-Africain (1442).

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon