5.1.4 Conditions de recueil des données
L'enquête qui nous a permis de recueillir les
données de la présente étude s'est déroulée
du 13 au 31 janvier 2014 au Burkina Faso. Etant donné que l'objet de
notre étude porte essentiellement sur une dimension de
l'éducation de ce pays et animé par le souci d'être plus
proche de la réalité du terrain, nous avons effectué
spécialement un voyage à cette fin. L'enquête s'est
déroulée dans 18 villes et villages différents ; ces
villes et villages correspondent à la localisation des 131 enseignants
que nous avons interviewés et couvrent la totalité des huit
langues nationales en usage dans l'éducation bilingue au Burkina Faso.
Si, pour les entretiens nous avons tenu à les mener nous-même pour
nous assurer de l'orientation, du contenu et de la qualité à
donner aux échanges, il n'en a pas été de même pour
le questionnaire. En effet, en raison du nombre des villes ciblées et
compte tenu des distances à parcourir, nous avons sollicité
l'aide de quelques amis prêtres et enseignants pour nous accompagner dans
cette tâche. Ainsi, nous n'avons pu être physiquement
présent que dans 7 villes (Koupela, Kaya, Kongoussi, Thyou, Ouahigouya,
Ouagadougou et Tenado). Toutefois,
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nous nous réjouissons de la motivation de ces acolytes
qui nous ont épaulé et dont l'implication personnelle nous a
permis de récupérer toutes les fiches qui ont été
transmises aux enquêtés.
En ce qui concerne la collecte des données
qualitatives par entretien, nous l'avons, comme souligné
précédemment, effectué nous-même. Etant donné
que nos entretiens ont un rôle complémentaire à
l'enquête par questionnaire, nous avons dû attendre de recueillir
quelques fiches d'enquêtes afin de mieux ajuster nos questions en
fonction des données déjà recueillies. Dans l'ensemble,
nous avons été agréablement surpris par la
disponibilité des enseignants qui semblaient ravis de pouvoir partager
leurs préoccupations sur l'éducation bilingue.
5.1.5 Difficultés
A l'image de ce que peut représenter toute entreprise
humaine, notre travail de recherche a été marqué par
quelques obstacles.
La première difficulté à laquelle nous
avons été confronté se rapporte à la distance qui
nous sépare de notre champ de recherche. Si nous avons pu rassembler
sans grande épreuve la documentation liée à notre
thème d'étude, le problème restait entier quand à
la possibilité d'être sur le terrain et d'y mener surtout les
enquêtes. Pour lever cette entrave, nous avons décidé, avec
l'autorisation de notre directeur de mémoire d'effectuer un voyage d'une
durée de trois semaines au Burkina afin de mieux nous imprégner
de la réalité de l'éducation bilingue et de pouvoir y
mener nos enquêtes ; ce voyage a eu lieu au mois de janvier 2014.
La seconde difficulté concerne la problématique
du rapport au savoir des enseignants ; si de nombreuses recherches ont
été menées en didactiques ou en sciences de
l'éducation de façon générale sur le rapport au
savoir des élèves, il n'en est pas de même pour les
enseignants ; et l'on peut considérer que cette difficulté prend
encore plus d'ampleur quand il s'agit de parler de rapport aux langues ou aux
langues nationales dans notre contexte ; toutefois, avec les conseils de notre
directeur de mémoire, nous avons pu avancer avec prudence et assurance,
conscient que nous pouvons, par la petite pierre que nous apporterons,
contribuer à combler un tant soit peu ce manque.
Le dernier obstacle auquel nous avons dû faire face
concerne les modalités de recueil des données et plus
précisément le remplissage des fiches d'enquêtes par
questionnaire. Dans les localités où nous ne sommes pas
passé nous-même, certains enseignants ont eu du mal à
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remplir les valuateurs de représentations ; là
où c'était possible, le problème a été
résolu par téléphone ; dans les autres cas, nous avons
dû récupérer des fiches avec des cases
incomplètes.
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