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Le rapport des enseignants aux langues nationales, en tant que médiums et matières d’enseignement, dans l’éducation bilingue au Burkina Faso.


par Bouinemwende Wenceslas ZOUNGRANA
Université sciences humaines et sociales /Lille 3 - Master 2 Recherche 2014
  

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6.2.2 Investissement des langues nationales

Pour rendre compte de l'investissement des enseignants dans les langues nationales, deux facteurs ont été pris en compte : les dispositions prises pour améliorer le niveau de connaissance de la langue et du langage scolaire bilingue et le rôle de la langue dans la communication.

Ø Dispositions prises pour améliorer la connaissance de la langue nationale et du langage scolaire bilingue

A la question de savoir s'ils avaient pris des dispositions pour améliorer leur connaissances des langues nationales utilisées dans l'enseignement, 66% des enseignants des écoles bilingues et seulement 34 % des enseignants des écoles classiques ont répondu par l'affirmative. Les moyens mis en oeuvre sont entre autres :

- les formations : pour 51% des enseignants du bilingue contre 6% des enseignants du classique ;

- les lectures de magazines et bulletins en langues nationales : soit 21% des enseignants du bilingue contre 6% des enseignants du classique ;

- la communication en langues nationales pour 6% des enseignants du bilingue et 0% pour ceux du classique ;

- la rédaction d'articles et de lettres pour les parents d'élèves : soit 3% de chacun des groupes d'enseignants ;

Mais ce qui marque le plus au constat de ces résultats, c'est le manque d'investissement des enseignants du classique pour améliorer leur niveau de connaissances en langues nationales ; en effet, on remarque que 84% d'entre eux n'ont pris aucune disposition à cet effet.

En ce qui concerne les dispositions prises pour améliorer la maîtrise du langage scolaire bilingue, les résultats sont proches de la variable précédente avec néanmoins un léger regain d'intérêt du côté des enseignants du bilingue. Alors que le taux de ceux qui déclaraient avoir pris des dispositions pour améliorer leur connaissance des langues nationales dans ce groupe n'était que de 65%, il passe à 80 % pour l'intérêt accordé à la maîtrise du langage scolaire bilingue ; les enseignants des écoles classiques restent pour leur part à la traîne avec seulement 34% de réponses positives. Là aussi, les moyens mis en oeuvre sont les formations

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(pour 31% des enseignants qui ont répondu), les lectures (18%), les aides sollicitées aux collègues (5%), les recyclages (4%) et les conversations en langues nationales (2%).

Ø L'importance de la langue dans la communication

Un coup d'oeil sur les résultats du tableau ci-dessous nous donne de percevoir d'emblée que le Français reste la langue de communication préférée des enseignants, qu'ils soient du bilingue ou du classique. La variation réside toutefois dans la dimension de l''écart qui existe entre les taux d'adhésion au Français et aux langues nationales selon les types d'enseignement ; alors que l'écart est insignifiant du côté des enseignants du bilingue (seulement 1%), il est visiblement plus important dans l'éducation classique, passant de 61 % de préférence pour le Français à 39% pour les langues nationales, soit un écart de 22%.

Graphique n° 4 : Choix de la langue de communication préférée selon le type d'enseignement

Ces résultats ne reflètent toutefois pas l'avis des enseignants vus du point de vue de leurs groupes linguistiques respectifs ; en effet, si pour les bissas, les gourmantchés et les nûnis, le français demeure la langue de communication préférée avec respectivement 80%, 70% et 60% d'adhésion, la tendance est à l'égalité parfaite pour le fulfuldé mais s'inverse en

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faveur des langues nationales quand on se réfère aux groupes kassena (80%), lyèlé (75%) et dagara (62%).

Graphique n° 5 : Choix de la langue de communication préférée selon les groupes linguistiques

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon