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L'exploitation des enfants dans la fabrication des briques et son incidence socio-environnementale et éducative en milieux ruraux. Cas du territoire de Kalehe, groupement Mbinga-sud.


par PEPE KAMERA
Institut supérieur pour la promotion de la paix, du développement et de l'environnement / Bukavu - Licence en Sciences et Techniques de Développement  2019
  

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I.1 .b. GÉNÉRALITÉS SUR L'EXPLOITATION DES ENFANTS

Les enfants ont été depuis longtemps exposés à travailler car ne demande pas de revenu ou salaire et constituent la main-oeuvre bon marché. La première histoire des enfants remonte à la période de l'esclavagisme, les colons veulent que leurs plantations soient cultivées, les enfants qui tendent à atteindre l'âge adulte sont les plus sélectionnés par les colons car ils pourront encore vivre des longues années et faire la traversée des océans sans efforts. La présence des enfants qui travaillaient était dans les plantations, dans des sucreries, dans des champs des briques, des champs de cotons, des industries textiles et dans des maisons etc.

Le travail des enfants comme faisant problème des chantiers a été soulevé au XIXe siècle par des médecins, des militants politiques, des industriels philanthropes. Les enquêtes de terrain, menées en particulier dans les années 1830, mettaient en exergue les effets néfastes sur le plan physique, psychique moral, que certaines conditions de travail engendraient chez des enfants (Villerme, D.petiaux, 1843). Ces enquêtes, qui, à 1a fois, décrivent et dénoncent les conditions de travail préjudiciables pour les enfants employés. Dans un certain nombre d'activités exercées par ces derniers, furent le support pour des débats parlementaires aboutissant à légiférer en matière des Enfants au travail. Cette législation, qui avait débuté par la loi anglaise de 1802, fut suivie par celle, française, de 1841 ; elle visait à fixer l'âge

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minimum d'admission des enfants au travail, à établir la durée journalière et hebdomadaire, à interdire, selon l`âge, le travail de nuit et des jours fériés, à proscrire l'emploi des enfants dans certaines activités jugées dangereuses, à imposer un âge de scolarisation obligatoire. Selon l'époque et le pays, ces principes ont eu des modalités variables : en Angleterre, la loi de 1819 interdisait l'embauche dans les manufactures de coton avant l'âge de neuf ans ; en France, la loi de 1841 fixait l'âge minimum à huit ans et la durée journalière à douze heures, tandis que la loi de 1874 portait l'âge minimum à douze ans, et conservait le maximum de douze heures de travail journalier (Fohlen, (1973) les enquêtes industrielles révélaient tout d'abord l'ampleur du phénomène. Au XIXe siècle, si on trouve des enfants employés dans les mines, forges, verreries, tuileries, briqueteries, sucreries. En 1874 l'usine Schneider du Creusot comptait 4 882 ouvriers adultes et 323 enfants de moins de seize ans, ce sont sans doute les manufactures textiles qui font figure de grands employeurs de main-d'oeuvre enfantine. Schlemmer B. (1996)

Il semble que les enfants aient travaillés depuis l'antiquité, principalement aux champs avec leurs parents et en participant aux tâches domestiques ; en Europe et en Amérique du nord , la révolution industrielle entraine une prise de conscience de leurs conditions de travail et mène progressivement à une restriction du travail des enfants ; dans les pays en développement, ce n'est qu'à partir de la mondialisation du XXe siècle qu'une véritable prise de conscience s'opère.

Le travail des enfants existe depuis l'Antiquité: l'enfance était alors une période courte en raison de la faible espérance de vie. Les enfants participent aux tâches domestiques et agricoles. Le cercle familial est le principal «lieu de travail», les enfants participant ainsi à l'économie du ménage. Si les garçons apprennent progressivement le métier du père, les filles sont éduquées à la tenue de la maison puis, à partir du Moyen-âge, sont employés dans l'artisanat à domicile, par exemple avec le tissage. L'éducation au Moyen Âge n'est guère répandue et reste réservée aux familles aisées. Toujours à partir du Moyen Âge, les enfants commencent à travailler hors du foyer pour répondre à la fois à la demande d'employeurs à la recherche de main-d'oeuvre peu coûteuse et au besoin des familles pauvres de subvenir à leurs besoins: les garçons sont affectés aux travaux des champs et les filles travaillent comme servantes. Des contrats de travail apparaissent sous la forme de «contrats de louage» ou de placement comme apprenti dans les corporations des villes et ce dès 12 ou 13ans. On trouve ainsi des enfants et adolescents sur les grands chantiers de construction, bénéficiant toutefois d'un salaire inférieur à celui d'un adulte quand ils en reçoivent. Les enfants abandonnés et les orphelins (environ 2000 abandonnés par an à Paris au début du XVIIIe siècle, 35000 par an en France vers1830) sont mis au travail par les institutions qui les recueillent, comme pour des travaux de couture (travaux vendus par la suite), mais aussi placés en apprentissage. Certaines mineures sont prostituées (de force) et des enfants vivent de la mendicité comme c'est parfois le cas actuellement. À la fin du XVIIIe siècle, l'école reste toujours aussi peu répandue et les enfants sont couramment placés comme valets (gardiens) de ferme à la campagne (dès 9 ou10 ans) ou comme domestiques en ville. On en rapporte ainsi plus de120000 à Londres dans les années 1850. Le travail informel se développe avec les grandes villes et l'on trouve ainsi de jeunes cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, porteurs, éboueurs; on trouve même des enfants dans les théâtres Paris. En l'absence de protection sociale, leur salaire sert de

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supplément à celui des parents et permet entre autres de subvenir à leurs propres besoins. La chronologie du travail des enfants est la suivante de par leurs suppressions :

Depuis longtemps, nombreux pays et l'organisation internationale du travail s'étaient ingérées dans la lutte contre l'exploitation de l'enfant, l'élaboration et la publication des décrets loi portant interdiction d'exploitation d'enfants ont été publiées.

Au XVI e siècle en 1575 en Hongrie : l'interdiction du travail des enfants dans les mines et la Russie en 1579

Au XIXe siècle en 1801 le Royaume-Uni interdit le travail des enfants de moins de 8ans et en 1802 il réglementa le temps de travail, le temps de nuit et les conditions de travail des enfants

En 1851, la France limitant la durée du travail ; 10heures avant 14 ans, et 12 heures de 14 à 16 ans

En 1877 en suisse ; l'âge minimum est porté à 14ans, le travail de nuit interdit pour les femmes et les moins de 18ans, le nombre d'heures maximum décroit

Au XXe siècle en 1918 la décision de la cour suprême Hammer V. annule la loi Keating-Owen act de 1916 prohibant le commerce inter-état de produits manufacturés par des enfants.

1919 : la Convention numéro 5 de l' OIT : Convention sur l'âge minimum (industrie): Elle interdit l'emploi des personnes de moins de 14 ans dans les établissements industriels (applicable à partir de juillet 1922). Elle n'est pas valable pour les métiers du commerce et de l'agriculture. Convention no 6 de l'OIT : Convention sur le travail de nuit des enfants (industrie) : Son objectif majeur est d'ériger en principe l'interdiction du travail de nuit des enfants.

1920 : Convention n° 7 de l'OIT : Convention sur l'âge minimum (travail maritime).

1921 : Convention n° 10 de l'OIT : Convention sur l'âge minimum (agriculture).

Convention no 15 de l'OIT : Convention sur l'âge minimum (soutiers et chauffeurs) (mise à l'écart).

1926 : 7 décembre, France : loi interdisant l'affectation des enfants aux travaux dangereux. 1930 : Convention n° 29 de l'OIT : Convention sur le travail forcé.

1932 : Convention n° 33 de l'OIT : Convention sur l'âge minimum (travaux non industriels) 1938: 25 Juin, États-Unis : Wages and Hours Act. Fair Labor Standards Act , loi interdisant le commerce inter-états du produit du travail des enfants et les formes « oppressives » de travail des enfants.

1946 : Convention n° 77 de l'OIT : Convention sur l'examen médical des adolescents (industrie)

Convention n° 79 de l'OIT : Convention sur le travail de nuit des adolescents (travaux non industriels)

1948 : Convention n° 90 de l'OIT : Convention sur le travail de nuit des enfants (industrie) (révisée)

1958 : 19 juillet, France : Décret n° 58-628 relatif aux travaux dangereux pour les enfants et pour les femmes.

20 novembre 1948 : proclamation de la Déclaration des Droits de l'Enfant par l'ONU.

1965 : Convention n° 123 de l'OIT : Convention sur l'âge minimum (travaux souterrains) 1999 : Convention n° 182 de l'OIT : Convention sur les pires formes de travail des enfants

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Recommandations n° 190 de l'OIT : Recommandation sur les pires formes de travail des enfants

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus