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Journalisme et fabrique sociolinguistique


par Gradi WILINA NSIMITi
Université Catholique du Congo  - Master en Journalisme, Information et Communication  2023
  

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Conclusion partielle

Ce quatrième chapitre a été une partie spécifique dans notre travail. Il a alloué les éléments de complémentarité pour confronter les résultats de la recherche, à la réalité que nous prônons. Pour ce faire, il a compris ce qui suit.

Nous avons d'abord commencé par présenter la grille d'analyse. Ainsi, la méthode a été appliquée. Dans cette démarche, nous avons présenté les résultats d'entretien dans deux tableaux, selon que nous avons pu faire l'économie de l'ensemble de résultats. Ensuite nous avons fait une synthèse de ces résultats par thème. Lequel est ressorti des entretiens réalisés. Ensuite, Nous sommes passés à une interprétation minutieuse des résultats d'entretien.

S'agissant de résultats d'entretien, nous avons pu dégager trois éléments qui, à notre niveau, constituent des réalités contenues dans les résultats.

Il s'agit de la logique du code linguistique et sociolinguistique, qui justifie le fait que l'usage de termes tels que Glissement, maper ou guerriers, parce qu'il y a exigence de parler en français pour la compréhension du produit informationnel. Mais aussi, puisque ces termes reprennent les réalités sociales.

Nous avons également découvert que la dynamique des innovations sociolinguistiques dans la pratique du journalisme, qui constitue un code à part entière du français, est issue de plusieurs éléments en commutation. Premièrement, la situation de communication qui recrée le discours du journaliste d'après les exigences de l'environnement dans lequel il construit l'information. Deuxièmement, l'expérience discursive qui veut qu'en réponse à ce respect de la situation de communication, les innovations s'ancrent dans l'imaginaire linguistique collective et deviennent un code idéalisé.

Enfin, nous nous sommes posé la question de la responsabilité du journaliste congolais dans la promotion de cette variété du français local et sa légitimité en tant que tel. Nous avons eu pour réponse que l'ambiguïté apparaît lorsque nous faisons allusion à une variété du français en République Démocratique du Congo.

Cependant, il existe dans la presse les traces de cette variété, dont le journaliste n'est qu'un co-créateur en raison de la dynamique de son propre discours.

BILAN DE LA RECHERCHE

Au terme de notre étude, nous avons fait des découvertes qui affirment ou infirment nos hypothèses. Rappelons que l'objectif de ce travail était d'étudier comment le journalisme comme pratique discursive, participe à la fabrique de ce que nous appelons fabrique sociolinguistique en étudiant comment à travers le discours journalistique les mots que l'on retrouve dans cette fabrique sociolinguistique sont dynamisés ou construits en unité signifiante pour la langue française.

Nous avons donc avancé qu'il existe bien une variété du français congolais utilisée dans la presse en ligne, dont les preuves de leur évidence doivent donner lieu à penser ou repenser la promotion de ce patrimoine sociolinguistique. En cours d'analyse de ces occurrences dans la presse en ligne. Nous avons rencontré une réalité qui reconduit notre réflexion. Il s'agit de mots qui entrent dans cette fabrique sociolinguistique.

En réalité, il nous faut dire en de termes humbles, que l'entrain qui nous a servi à soutenir fortement l'existence de cette variété dans la presse, nous a fait entrer dans une grande synergie. Les mots qui constituent nos occurrences ne sont pas détachés de leur système. Ces systèmes sont pluriels et c'est l'assemblage de ceux-ci qui forment cette variété du français congolais. Et donc à l'affirmation des hypothèses ou à leur infirmation, nous pouvons dire ce qui suit.

Le discours journalistique se construit dans une situation qui lui impose un code linguistique et sociolinguistique. De ce fait, on reconnaît au journaliste ce rôle considérable de metteur en scène des usages ou pratiques langagières de la société dans laquelle il énonce et pour qui il travaille. Dans son rôle, les éléments qu'il énonce sont en partie issus de son expérience journalistique. Le travail qu'il réalise sur le terrain, les interactions qu'il entreprend, le code qu'il partage avec sa source exige dans la logique de les rendre comme tel. Ceci apparaît comme un code idéalisé car la réception de ce discours ou de ce produit journalistique est assurée par la reconnaissance du code qui assure l'intercompréhension.

C'est donc un rapporteur de discours d'autres sujets à qui il donne du sens à travers l'art de son énonciation. C'est la dynamique discursive de l'énonciation journalistique qui sublime ces occurrences et occasionne l'idéalisme de ce code. Mais à l'ambition de fournir aux lecteurs de lignes prospectives pour la promotion de cette partie de cette variété du français que nous reconnaissons, se pose. Que faut-il promouvoir ?

Cette question qui débouche de la réalité lors de l'analyse textuelle, nous a mis face à plusieurs systèmes sociolinguistiques. Nous appelons système sociolinguistique, les différentes catégories de particularités d'une langue dans un milieu social bien délimité.

Ce système est culturel, selon qu'il soit imprégné de réalistes sociales. Et que les effets qu'il produit en société sont en lien avec la culture (la culture congolaise). Le mot système se justifie en ce que ces catégories en sont en synergie et interagissent pour produire le sens que le locuteur recherche. Et même si la catégorie est isolée dans sa structure profonde, nous retrouvons toujours ces traces d'interactions. Évidemment c'est par effet de culture.

Exemple: Dans une phrase tirée d'un article sur Politico.cd, il est écrit: ... le béton Mikiliste...

Le mot Mikiliste, comme co-texte à notre unité `béton', est tout un système sociolinguistique mais aussi culturel. D'abord parce que Mikiliste est un mot issu d'une déformation de la langue, Monde pour mikili faisant référence à l'Europe. C'est une unité qui fait partie du système appelé `langage populaire. ' Ensuite, il y a une charte sémiotique dans ce mot «Mikiliste» construite par la société. C'est donc un autre système. Et enfin il y a ce mariage de code (le lingala et le français) qui donne lieu à un autre système caractérisé par le code mixing.

Loin l'idée d'entrer en profondeur, n'étant pas sociolinguistique. Mais puisque la presse utilise quotidiennement ce langage. Nous trouvons judicieux, mieux, intelligible de comprendre d'abord la composition de cette variété du français avec le marqueur local congolais, rendre empirique ces systèmes sociolinguistiques et culturels dans la presse, étudier leur mode de fonctionnement, à la suite penser aux perspectives de promotion et de valorisation. Car il s'agit là de préserver la didactique de cette langue apportée par le facteur colonial que nous nous approprions aujourd'hui.

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