Conclusion
partielle
Ce quatrième chapitre a été une
partie spécifique dans notre travail. Il a alloué les
éléments de complémentarité pour confronter les
résultats de la recherche, à la réalité que nous
prônons. Pour ce faire, il a compris ce qui suit.
Nous avons d'abord commencé par présenter
la grille d'analyse. Ainsi, la méthode a été
appliquée. Dans cette démarche, nous avons
présenté les résultats d'entretien dans deux tableaux,
selon que nous avons pu faire l'économie de l'ensemble de
résultats. Ensuite nous avons fait une synthèse de ces
résultats par thème. Lequel est ressorti des entretiens
réalisés. Ensuite, Nous sommes passés
à une interprétation minutieuse des résultats d'entretien.
S'agissant de résultats d'entretien, nous avons
pu dégager trois éléments qui, à notre niveau,
constituent des réalités contenues dans les résultats.
Il s'agit de la logique du code linguistique et
sociolinguistique, qui justifie le fait que l'usage de termes tels que
Glissement, maper ou guerriers, parce qu'il y a exigence de parler en
français pour la compréhension du produit informationnel. Mais
aussi, puisque ces termes reprennent les réalités sociales.
Nous avons également découvert que la
dynamique des innovations sociolinguistiques dans la pratique du
journalisme, qui constitue un code à part entière du
français, est issue de plusieurs éléments en commutation.
Premièrement, la situation de communication qui recrée le
discours du journaliste d'après les exigences de l'environnement dans
lequel il construit l'information. Deuxièmement, l'expérience
discursive qui veut qu'en réponse à ce respect de la situation de
communication, les innovations s'ancrent dans l'imaginaire linguistique
collective et deviennent un code idéalisé.
Enfin, nous nous sommes posé la question de la
responsabilité du journaliste congolais dans la promotion de cette
variété du français local et sa légitimité
en tant que tel. Nous avons eu pour réponse que l'ambiguïté
apparaît lorsque nous faisons allusion à une variété
du français en République Démocratique du Congo.
Cependant, il existe dans la presse les traces de cette
variété, dont le journaliste n'est qu'un co-créateur en
raison de la dynamique de son propre discours.
BILAN DE LA
RECHERCHE
Au terme de notre étude, nous avons fait des
découvertes qui affirment ou infirment nos hypothèses. Rappelons
que l'objectif de ce travail était d'étudier comment le
journalisme comme pratique discursive, participe à la fabrique de ce que
nous appelons fabrique sociolinguistique en étudiant comment à
travers le discours journalistique les mots que l'on retrouve dans cette
fabrique sociolinguistique sont dynamisés ou construits en
unité signifiante pour la langue française.
Nous avons donc avancé qu'il existe bien une
variété du français congolais utilisée dans la
presse en ligne, dont les preuves de leur évidence doivent donner lieu
à penser ou repenser la promotion de ce patrimoine sociolinguistique. En
cours d'analyse de ces occurrences dans la presse en ligne. Nous avons
rencontré une réalité qui reconduit notre
réflexion. Il s'agit de mots qui entrent dans cette fabrique
sociolinguistique.
En réalité, il nous faut dire en de
termes humbles, que l'entrain qui nous a servi à soutenir fortement
l'existence de cette variété dans la presse, nous a fait entrer
dans une grande synergie. Les mots qui constituent nos occurrences ne sont pas
détachés de leur système. Ces systèmes sont
pluriels et c'est l'assemblage de ceux-ci qui forment cette
variété du français congolais. Et donc à
l'affirmation des hypothèses ou à leur infirmation, nous pouvons
dire ce qui suit.
Le discours journalistique se construit dans une
situation qui lui impose un code linguistique et sociolinguistique. De ce fait,
on reconnaît au journaliste ce rôle considérable de metteur
en scène des usages ou pratiques langagières de la
société dans laquelle il énonce et pour qui il travaille.
Dans son rôle, les éléments qu'il énonce sont en
partie issus de son expérience journalistique. Le travail qu'il
réalise sur le terrain, les interactions qu'il entreprend, le code qu'il
partage avec sa source exige dans la logique de les rendre comme tel. Ceci
apparaît comme un code idéalisé car la réception de
ce discours ou de ce produit journalistique est assurée par la
reconnaissance du code qui assure l'intercompréhension.
C'est donc un rapporteur de discours d'autres sujets
à qui il donne du sens à travers l'art de son énonciation.
C'est la dynamique discursive de l'énonciation journalistique qui
sublime ces occurrences et occasionne l'idéalisme de ce code. Mais
à l'ambition de fournir aux lecteurs de lignes prospectives pour la
promotion de cette partie de cette variété du français que
nous reconnaissons, se pose. Que faut-il promouvoir ?
Cette question qui débouche de la
réalité lors de l'analyse textuelle, nous a mis face à
plusieurs systèmes sociolinguistiques. Nous appelons système
sociolinguistique, les différentes catégories de
particularités d'une langue dans un milieu social bien
délimité.
Ce système est culturel, selon qu'il soit
imprégné de réalistes sociales. Et que les effets qu'il
produit en société sont en lien avec la culture (la culture
congolaise). Le mot système se justifie en ce que ces catégories
en sont en synergie et interagissent pour produire le sens que le locuteur
recherche. Et même si la catégorie est isolée dans sa
structure profonde, nous retrouvons toujours ces traces d'interactions.
Évidemment c'est par effet de culture.
Exemple: Dans une phrase tirée d'un article
sur Politico.cd, il est écrit: ... le béton Mikiliste...
Le mot Mikiliste, comme co-texte à notre
unité `béton', est tout un système sociolinguistique mais
aussi culturel. D'abord parce que Mikiliste est un mot issu d'une
déformation de la langue, Monde pour mikili faisant
référence à l'Europe. C'est une unité qui fait
partie du système appelé `langage populaire. ' Ensuite, il y a
une charte sémiotique dans ce mot «Mikiliste» construite par
la société. C'est donc un autre système. Et enfin il y a
ce mariage de code (le lingala et le français) qui donne lieu à
un autre système caractérisé par le code mixing.
Loin l'idée d'entrer en profondeur,
n'étant pas sociolinguistique. Mais puisque la presse utilise
quotidiennement ce langage. Nous trouvons judicieux, mieux, intelligible de
comprendre d'abord la composition de cette variété du
français avec le marqueur local congolais, rendre empirique ces
systèmes sociolinguistiques et culturels dans la presse, étudier
leur mode de fonctionnement, à la suite penser aux perspectives de
promotion et de valorisation. Car il s'agit là de préserver la
didactique de cette langue apportée par le facteur colonial que nous
nous approprions aujourd'hui.
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