CONCLUSION
GENERALE
Notre humble travail touche à sa fin, celui-ci
n'est qu'une première étape franchie sur la voie de la recherche.
Nous avons osé repenser la pratique journalistique, come pratique
discursive qui met en évidence les preuves du français congolais
et leur usage. Pour ce faire, nous avons construit ce travail sur quatre
chapitres.
Au premier qui s'est consacré aux concepts,
aux ancrages théoriques et méthodologiques, nous avons
premièrement défini les termes qui apparaissent dans notre sujet
de manière directe, mais aussi indirecte. Ensuite, nous avons inscrit
ces concepts dans nos perspectives théoriques. En effet chaque niveau
d'appréhension conceptuelle sous-entendait une ou deux approches
théoriques. Et enfin nous avons exposé la méthodologie
essentiellement qualitative, qui a été mise en pratique pour
étudier notre problème.
Au deuxième chapitre, Nous avons d'abord
commencé par présenter l'objet de contextualisation de cette
étude ; le français dans une perspective de localisation.
Le premier point traitant de la situation sociolinguistique a permis de situer
le lecteur, et de le fixer à nouveau sur les objectifs de ce travail.
Dans une autre perspective, il a permis de présenter les mots qui
fondent l'analyse textuelle. Ensuite, nous avons présenté les
médias choisis pour mener notre étude. Et enfin, nous avons
présenté les articles sur lesquels l'analyse textuelle s'est
effectuée. Suivi d'un bref exposé des difficultés
rencontrées sur le terrain.
Au troisième chapitre, Nous avons appliqué
à la manière d'une analyse d'ouverture, la méthode
d'analyse textuelle de J. Gritti
Pour cela, nous avons constitué un
échantillon de cinquante articles dont la densité a imposé
de prélever dix plus pertinent dans chaque média en ligne,
respectivement dix articles d'Actualité.cd et dix autres de Politico.cd.
Nous avons donc étudié l'usage de ces unités par un
journalisme factuel qui utilise un style d'écriture neutre. Et leur
usage par un journalisme engagé ayant une écriture aiguë et
plus libérée. Chaque lot d'articles a été soumis
à deux filtrages ; celui de la culture qui prend en charge la
dimension définitive et connotative du mot et celui du rapport de
communication pour comprendre à qui s'adresse ces unités et dans
quel but.
Au niveau du premier filtrage, nous avons relevé
de formules énonciatives qui justifient cet usage, mais également
l'importance des co-textes donne la clarté du sens du mot que le sujet
emploie au niveau de la co-référence et de l'implicite.
Au niveau du deuxième filtrage, nous sommes rendus
compte que le rapport de communication s'identifie à partir du
caractère rapporté du discours et de l'intertextualité qui
démontre les traces de sujets impliqués dans cette
énonciation.
Au quatrième chapitre enfin, nous avons d'abord
commencé par présenter la grille d'analyse. Ainsi, la
méthode a été appliquée. Dans cette
démarche, nous avons présenté les résultats
d'entretien dans deux tableaux, selon que nous avons pu faire l'économie
de l'ensemble de résultats. Ensuite nous avons fait une synthèse
de ces résultats par thème. Nous avons pu dégager trois
éléments qui, à notre niveau, constituent des
réalités contenues dans les résultats.
Il s'agit de la logique du code linguistique et
sociolinguistique, la dynamique des innovations
sociolinguistiques dans la pratique du journalisme, qui constituent un
code à part entier du français, est issu de plusieurs
éléments en commutation. Premièrement, la situation de
communication qui recrée le discours du journaliste d'après les
exigences de l'environnement dans lequel il construit l'information.
Deuxièmement, l'expérience discursive qui veut qu'en
réponse à ce respect de la situation de communication, les
innovations s'ancrent dans l'imaginaire linguistique collective et deviennent
un code idéalisé. Et nous nous sommes posé la question
de la responsabilité du journaliste congolais dans la promotion de cette
variété du français local et sa légitimité
en tant que tel. Nous avons eu pour réponse que l'ambiguïté
apparaît lorsque nous faisons allusion à une variété
du français en République Démocratique du Congo
Pour clore, en réponse à notre
hypothèse, il est évident que le choix de nos médias ont
facilité son affirmation. En effet, les deux terrains ont une
écriture qui diffère et chacun d'eux véhicule et dynamise
les innovations sociolinguistiques en langue française, selon que l'un
utilise un discours factuel crédible et distant et l'autre un discours
émotionnel et plus libéré.
En lien aux résultats des entretiens,
l'affirmation de cette hypothèse ne doit pas laisser sur la touche, les
découvertes faites au cours de nos analyses, celles de prendre en
compte la dimension intégrale de cette variété du
français congolais dans la presse et leur fonctionnement.
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