1.2. Cheminement extrinsèque
C'est parce que l'esprit a coutume de comprendre le
réel en commençant par une saisie de l'extérieur pour
ensuite tenter une approche plus profonde que nous commençons notre
exposition par le cheminement extrinsèque de Leibniz. Mais, nous l'avons
déjà dit, il ne s'agit pas de l'ordre chronologiquement suivi par
l'auteur ; c'est pourquoi ce cheminement, s'il a une logique interne qui
tient a induire des vérités de fait à partir de
raisonnement a posteriori, ne sera pas exempt de recours à la
métaphysique et aux vérités nécessaires. Car il est
essentiel, pour Leibniz du moins, afin d'accéder à une
connaissance rigoureuse et empirique, de poser des principes qui devront quand
à eux avoir une source a priori. De plus le cheminement qui
nous occupe ici se définit bien davantage par son point de
départ, une vision extérieure du monde où le sujet est
abstrait dans une considération qui tend à l'objectivité,
que par une méthode spécifique.
Ce cheminement extrinsèque commencera par l'exposition
de la critique leibnizienne des physiques concurrentes qui sont en vogue au
dix-septième siècle, exposition qui demandera un rapide rappel de
ces mêmes théories physiques. S'ensuivra l'étude de la
physique proprement leibnizienne qui décrira aussi bien les points sur
les quelles Leibniz est mécaniste, les points de mécanique
où il apporte quelques corrections et enfin les points où il
s'inscrit davantage en faux contre le mécanisme. Enfin nous analyserons
le cas particulier du statut de l'âme en physique, problème qui
sera mis en relation avec celui de la vie en général ; sur
ces questions nous pourrons alors voir l'originalité de Leibniz aussi
bien que la supériorité de ses solutions.
1.2.1. Critique de la mécanique cartésienne et
de l'atomisme
Révolution mécaniste
Après avoir été partisan de la
scolastique dés sa jeunesse après une précoce lecture des
Anciens, Leibniz adhère rapidement au courant mécaniste qui a
tant de succès au dix-septième siècle et dont Descartes
deviendra rapidement la figure emblématique. Il s'en explique ainsi
dans le Système nouveau de la nature : « j'avais
pénétré bien avant dans le pays des scolastiques, lorsque
les Mathématiques et les Auteurs modernes m'en firent sortir encore bien
jeune ».
C'est une nouvelle manière d'étudier la nature,
une nouvelle physique qui se forme avec notamment Galilée, un des
premiers partisans d'un modèle mathématique concernant la
prédiction des phénomènes, et Bacon, qui prônera une
méthode essentiellement expérimentale et inductive doublée
d'un certain mécanisme. Et ce sont bien les scolastiques et Aristote qui
souffrent le plus de critiques au cours de cette révolution,
révolution qui conduira à terme à bannir les formes et les
facultés qu'utilisaient les scolastiques pour expliquer les
phénomènes. Qualités occultes, notions inintelligibles
s'il en est, qui expliquent tout acte par sa puissance correspondante, et
Descartes fera voir leur stérilité pour toute science
véritable.
Le système de Descartes fait tous les corps durs et ne
suppose qu'une matière, la masse étendue ; de même le
vide y est impossible et donc l'étendue est partout. On assiste alors
à une généralisation de la méthode
mathématique qui suppose une raison quantitative derrière tout
phénomène qualitatif. Pour Descartes tout phénomène
est en réalité un mouvement d'une partie d'étendue, toute
modification apparemment qualitative d'un corps correspond en
réalité à un mouvement de parties invisibles à
l'oeil nu. Le corps, alors, peut être dénué de toute
faculté et réduit à une portion d'étendue
délimitée par une figure. Il est établi alors, comme
principe de l'action des corps, pour refuser ainsi toute forme de
création aux objets du monde créé, la loi de la
conservation du mouvement dans le monde. Les sept lois des chocs, que Descartes
forme pour préciser cette loi, n'ont rien d'empirique et consistent dans
des déductions a priori à partir de ces principes. Et
Descartes proposera des explications, pour tous les phénomènes
observables, par ces principes, c'est-à-dire par des mouvements de
corpuscules plus petits et par leur figure particulière. D'où le
terme de mécanique, toute la création divine est pensée
par Descartes à l'image des mécanismes simples qu'est capable de
concevoir la main humaine, bien que la différence soit radicale entre
ces deux types de mécanismes car l'essentiel des artifices divins est
hors de l'échelle humaine et donc hors de notre compréhension.
Cette vision mécaniste de la nature conduit Descartes à
éjecter complètement les causes finales de la physique en posant
l'indifférence totale de la matière à l'égard de
toutes ses formes potentielles. Cela correspond à la vision
cartésienne d'un Dieu arbitraire, dont la volonté ne se soumet
à aucune règle et établi les lois de la nature, comme le
bien, selon une liberté d'indifférence.
Si la doctrine cartésienne rencontre un courroux
institutionnel en France et se voit même parfois taxée de propice
à l'impiété, Descartes connaîtra une forte
popularité après sa mort dans le monde scientifique et
philosophique européen. Cependant, alors que Descartes proposait des
principes qui devaient permettre une science des expériences saine et
mathématique, les cartésiens, pour l'essentiel, se contentent de
travailler sa réflexion sur les principes, à l'image du
maître mais à l'opposé, presque, de la
postérité qu'il escomptait. Il faut dire que, étant
donnés la masse de critiques que son système doit subir, de la
part des péripatéticiens comme des théologiens divers,
Descartes a alors besoin de ses nombreux disciples pour défendre ses
principes.
La conclusion essentielle que les cartésiens, et
surtout Malebranche, tirent de l'oeuvre de leur maître, conclusion que
l'on pouvait déjà voir comme implicite dans les principes de
Descartes, c'est le célèbre principe des causes
occasionnelles. Ce dernier veut que la seule véritable cause
efficiente dans le monde soit Dieu car, comme l'étendue, dans laquelle
le cartésianisme met l'essence du corps, ne comprend pas la force
motrice, c'est Dieu qui doit perpétuellement assurer cette transmission
du mouvement. Certes Descartes attribuait déjà à la
puissance de Dieu la subsistance du monde et l'immuabilité de ses lois,
mais les cartésiens prennent alors pleinement conscience que
l'association du mouvement à l'étendue n'a rien d'intelligible.
Admettre une transmission inintelligible du mouvement d'un corps à un
autre signifierait revenir aux qualités occultes que le
cartésianisme est censé avoir bannies. Lorsqu'un corps est dit
agir sur un autre, c'est effectivement Dieu qui est la cause réel de ce
mouvement alors le corps agissant est seulement dit cause occasionnelle du
mouvement. Non seulement cette théorie des causes occasionnelles sera
également utilisée pour expliquer les changements dans
l'âme mais elle s'avèrera encore plus nécessaire pour
expliquer l'union de l'âme et du corps, thème sur lequel Descartes
s'était exposé à de grandes difficultés. Ainsi
est-ce Dieu qui produit les mouvements du corps aux occasions des
volontés de l'âme et les affections de celle-ci aux occasions des
mouvements du corps. La principale conséquence d'une telle doctrine, et
conséquence indirecte donc du système cartésien, c'est un
déterminisme total dans la nature, basé sur la toute puissance de
Dieu et qui nie la liberté que Descartes avait vainement tenter de
sauvegarder dans son système.
Limites du mécanisme
Leibniz adhère donc dans une certaine mesure à
la réforme mécaniste, accordant que les phénomènes
particuliers peuvent être efficacement expliqués et prévus
par les considérations de l'étendue, du plein, de la figure et
des seules causes efficientes. De même s'accordera-t-il au rejet
cartésien des qualités occultes scolastiques qui n'expliquent
rien. Mais, à terme, rares seront les éléments du
mécanisme qui ne subiront la critique leibnizienne. Malgré le
fait que son attention puisse être passée des scolastiques aux
modernes, tant les seconds ont bien su montrer les erreurs des premiers,
Leibniz reste aristotélicien de coeur et c'est pourquoi il ne supporte
guère les procès injustes que fait la nouvelle philosophie au
péripatétisme. Sur certains points, sur les lois du mouvement par
exemple, la critique leibnizienne prend la forme de corrections restant dans
une optique mécaniste mais même dans ces cas là, Leibniz
saura en tirer des conclusions métaphysiques sur les limites du
mécanisme. En d'autres occasions Leibniz défend Aristote en le
distinguant nettement des erreurs qu'en ont tirées les scolastiques,
erreurs sur lesquelles s'inscrivent en faux les auteurs modernes. Ainsi Leibniz
peut-il opérer certains rapprochements entre anciens et modernes qui
relativisent nettement l'ampleur de la réforme mécaniste, par
exemple Leibniz rappellera l'importance de la méthode
mathématique chez Aristote et la conception géométrique
qu'il donne à la forme.
Mais c'est dans une grande part en mécaniste que
Leibniz formule ses critiques les plus décisives. Ainsi Leibniz, par la
seule mise en relation des lois du mouvement de Galilée et de Descartes,
montre comment la loi de conservation du mouvement que le second énonce
est erronée. Alors que Descartes pensait que devait se conserver le
produit de la masse par la vitesse (mv), c'est-à-dire la
quantité de mouvement, Leibniz pense prouver que c'est le produit de la
masse par le carré de la vitesse (mv²), ou quantité
de force, qui se conserve. Si la loi de Leibniz est fausse, la distinction
qu'il opère entre mouvement et force est fondée et cela ne remet
donc pas en cause les conséquences métaphysiques qu'il tirera,
non pas de cette loi, mais de cette distinction. Et cette force, distincte du
seul mouvement géométrique, ne peut, selon Leibniz, consister
dans la seule étendue et il en profite donc pour évoquer la
nécessité d'un principe substantiel pour expliquer la
matière et son changement.
Autre notion mécanique qui sera d'une importante
portée philosophique, la loi de conservation de la direction ; dans le
système cartésien, avec la loi de conservation du mouvement et
les sept lois des chocs, la direction est indifférente et Descartes s'en
servira alors pour expliquer l'action des âmes dans le monde des corps
car il est impossible qu'elle crée du mouvement. Leibniz montre donc
qu'elles ne peuvent pas non plus changer la direction du mouvement car celle-ci
obéit également à une loi de conservation inviolable. Non
seulement la mécanique cartésienne est erronée et
incomplète, mais ces erreurs ont des conséquences
métaphysiques qui justifient les réflexions leibniziennes sur les
substances et sur leur communication.
De même, Leibniz retournera un argument, commun chez les
cartésiens pour prouver que l'essence du corps est dans la seule
étendue, celui de l'inertie naturelle des corps. En effet, dans
la mécanique cartésienne, le corps est indifférent au
repos ou au mouvement, un corps peut-être dit en mouvement en comparaison
d'un autre au repos ou vice-versa mais ni le repos ni le mouvement n'est
considéré comme absolu. A première vue donc l'inertie
confirme la thèse cartésienne car elle signifie que sans
perturbation extrinsèque un corps au repos reste au repos et un corps en
mouvement reste en mouvement. Mais Leibniz fait remarquer, dans une lettre
publiée en 1691, que le principe d'inertie joue contre les
cartésiens quand à la question du passage du repos au mouvement
ou du mouvement au repos. En effet, l'expérience nous montre qu'un corps
est plus difficile à mettre en mouvement à mesure de sa grandeur,
qu'un corps qui en rencontre un autre plus petit, contrairement aux lois des
chocs de Descartes, ne l'emportera avec lui qu'en perdant de sa vitesse. Si le
corps ne consistait qu'en sa figure géométrique et que le
changement n'était qu'une translation géométrique,
l'étendue, aussi grande soit-elle, obéirait à ce
changement dans une complète indifférence. Mais l'inertie nous
montre bien que le corps résiste au mouvement, à mesure de sa
grandeur. Leibniz fait alors remarquer que l'étendue
géométrique ne possède rien qui puisse correspondre
à une résistance naturelle, cela lui permet d'exprimer encore,
par une nouvelle voie, la nécessité d'introduire quelque chose de
substantiel dans l'étendue.
Aussi, en reprenant la rigueur logique dont faisaient preuve
les Anciens et qu'il cultive lui-même, Leibniz fait usage d'un certain
art démonstratif pour montrer l'incomplétude de la théorie
mécaniste. L'étendue en effet, ne peut constituer l'essence
première du corps car étendue signifie répétition
de quelque chose et, pour que l'on puisse construire un raisonnement
cohérent, ce quelque chose doit être autre chose que
l'étendue elle-même. « La multitude ne pouvant avoir sa
réalité que des unités véritables qui
viennent d'ailleurs et sont autre chose que les points mathématiques qui
ne sont que des extrémités de l'étendue et des
modifications dont il est constant, que le continuum ne saurait être
composé » (Système nouveau de la nature).
Pour ce qui est de la seule mécanique appliquée
aux phénomènes particuliers, Leibniz montrera une autre
réticence sur une question méthodologique cette fois. Ainsi il
soutiendra que l'usage des causes finales n'est non seulement pas à
bannir de la physique mais qu'elle y a une certaine utilité. Il
critiquera notamment Descartes, qui a donné une formulation des lois de
la réfraction en optique selon les causes efficiente bien que, selon
Leibniz, non seulement il ne les a pas découverte lui-même -c'est
Snellius qui a découvert ces lois par la considération des
finales- mais ne les aurait sûrement jamais découvertes par
l'usage des seules causes efficientes. Car « l'effet doit être
expliqué par la connaissance de la cause, laquelle étant
intelligente, on doit joindre la considération des fins qu'elle a eue
aux instruments dont elle s'est servie » (De la philosophie
cartésienne). Leibniz se fait là platonicien et il traduit
à l'occasion du Discours de métaphysique un passage du
Phédon de Platon où Socrate critique ceux qui,
après avoir admis un « être intelligent (...) cause
de toutes choses », ne se servent que de la considération de
la matière brut pour expliquer les phénomènes.
Toutes ces critiques ne sont pas pour autant gratuites, elles
sont toute entièrement destinées à montrer comment les
principes de la mécanique supposent quelque chose de métaphysique
et, bien plus, que la métaphysique et des éléments
substantiels sont même nécessaires pour rendre raison de ces
principes. Aussi, par la simple loi mécanique de conservation de la
direction, Leibniz rouvre le problème métaphysique de la
liberté et du déterminisme, problème que Descartes avait
bien maladroitement clos.
Critique de l'idée de vide et de celle des atomes
de matière
A côté de ce courant mécaniste
géométrique qui finira par s'incarner, pour Leibniz du moins, en
Descartes, on trouve la vogue atomiste qui, si elle est aussi emprunte d'un
certain mécanisme, offre une vision radicalement différente de la
nature du monde matériel. Leibniz montrera quelque sympathie pour
l'atomisme « car c'est ce qui remplit le mieux
l'imagination » (Système nouveau de la nature) mais
il l'abandonnera rapidement.
Le dix-septième siècle verra plusieurs
atomismes, de différentes sources antiques, se développer pour
proposer des théories physiques dépassant là encore les
modèles scolastiques aristotéliciens ; en effet, nombre
d'atomistes s'inscriront en faux contre Aristote. C'est Gassendi qui construira
l'atomisme qui connaîtra la meilleure prospérité, il
parvient à offrir une certaine concurrence à Descartes,
étant quasiment le seul à proposer un atomisme qui ait une
explication mécaniste du mouvement des atomes. Certes, cette
théorie est en tout point opposée à la mécanique
cartésienne, elle suppose une vitesse -non nulle, constante et
individuelle à chaque atome- imprimée par Dieu à la
création, ce qui change lors de la rencontre de deux atomes étant
leur direction. Cependant, Gassendi et Descartes, défendant des visions
de l'âme pourtant différentes, le premier étant sensualiste
et le second innéiste, construiront une spiritualité
développant la même faiblesse, une spiritualité
superposée, après coup presque, à une théorie de la
matière.
La critique leibnizienne porte sur deux points essentiels de
l'atomisme : l'atome lui-même et le vide dans lequel les atomes sont
censés évoluer. L'atome de matière indivisible est
inconcevable selon Leibniz car, étant tout de même corpusculaire,
il doit bien être étendu et par conséquent divisible en
parties, ne serait-ce que géométriquement. « Les
Atomes de matière sont contraires à la raison :
outre qu'ils sont encore composés de parties, puisque l'attachement
invincible d'une partie à l'autre (...) ne détruirait point leur
diversité » (Système nouveau de la nature). Il
utilise ici le même argument logique que précédemment sur
la nature de l'étendue : ce n'est que répétition de
quelque chose et donc l'atome corpusculaire doit lui aussi être
composé d'entités plus petites ; il ne peut alors pas
prétendre au statut de substance ou d'élément dernier des
choses.
De même le vide n'est admissible que dans une physique
des corps durs alors que Leibniz croit davantage dans les corps fluides. En
effet il imagine que les corps durs que l'on peut observer évoluent dans
un fluide plus subtil, mais que ce fluide est composé d'autres corps
durs évoluant eux aussi dans un fluide encore plus subtil et ainsi de
suite à l'infini ; on peut donc observer des corps durs mais la
fluidité est originale. On est confronté à un
problème qui n'est pas sans analogie avec celui de la quadrature en
géométrie et de la méthode d'exhaustion d'Archimède
où, pour supprimer le vide entre deux figures, il faut
répéter infiniment la même opération de quadrature.
C'est donc par la division actuelle à l'infini de l'étendue que
le vide peut être dit impossible, et ce n'est pas un hasard, bien qu'il
n'en ait fait guère usage dans sa physique, si Leibniz invente le calcul
infinitésimal qui doit permettre le calcul intégral
équivalent à la quadrature d'un courbe.
Contre le vide, Leibniz emprunte également une
objection à Descartes tirée de la perfection divine et qu'il lie
à son principe de raison suffisante. Il faut nécessairement une
raison pour qu'il ne soit rien plutôt que quelque chose et cela rentre en
conflit avec l'aspect infini et illimité de Dieu car il n'y a aucune
borne à sa puissance et à sa générosité qui
l'empêche de mettre de l'être partout. « De plus il rompt
le commerce des corps, ainsi que ce conflit mutuel de tous avec
tous » (Echantillon de découvertes sur les secrets
admirables de la nature). Par cette dernière critique du vide,
Leibniz fait remarquer qu'accessoirement ce dernier empêcherai que
« toute portion de la matière [soit] agitée des
mouvements de l'univers entier », notion impliquée par la
conservation de la force. S'il n'y a rien entre deux corpuscules, il n'y a pas
non plus de relation quelconque.
Ainsi, dans sa quête d'unités véritables
et des principes premiers des choses, Leibniz en viendra à nier aussi
bien à la seule étendue qu'à des atomes corpusculaires le
statut de substance. C'est que tout réduire à la
géométrie fait reposer les corps sur des points
mathématiques exacts mais inexistants, tandis que les atomes
corpusculaires, s'ils ont plus de réalités, sont inexacts
précisément parce qu'ils sont encore étendus.
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