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Les obstacles à la bonne qualité de l'eau dans les rivières péri-urbaines. L'exemple du bassin versant de l'Azergues (Rhône)

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par Nicolas Talaska
Université Lumière Lyon 2 - Maîtirise de géographie 2007
  

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Chapitre 2 . Les obstacles à la bonne qualité de l'eau

Dans ce chapitre il s'agit de mettre en perspective les divergences les plus significatives de perceptions de la qualité de l'eau au sein des politiques de protection de la ressource mises en oeuvre sur le territoire du bassin versant de l'Azergues. C'est en effet lors de la mise en oeuvre des actions que les divergences de perceptions s'expriment avec force. Elles peuvent en outre aboutir à certains obstacles pour parvenir à la « bonne qualité » de l'eau.

Le bassin versant de l'Azergues est concerné par plusieurs politiques de protections de la ressource. Trois sont examinées ici. Ce choix résulte de l'importance des perturbations de la qualité qui sont à l'origine des politiques mises en oeuvre. Les trois types d'actions engagées et examinées ici sont l'assainissement des eaux usées domestiques, la restauration physique des cours d'eau, la réduction des pollutions par la viticulture.

1. Le traitement des rejets domestiques, une exigence réglementaire plus qu'une préoccupation environnementale
1.1 Les bénéfices environnementaux du traitement des rejets domestiques

Pour les élus locaux, la qualité de l'eau des rivières dépend essentiellement du degré de traitement des eaux usées domestiques. La focalisation sur ce facteur est cohérente avec les compétences et les responsabilités des élus en matière d'assainissement d'une part, et avec les orientations du contrat de rivière, d'autre part. Le volet du contrat consacré à l'assainissement capte 73 % du budget total soit plus de 10 millions d'euros. Ces investissements importants se justifient par le fait que « la pollution domestique directe et diffuse est sur le bassin versant la principale source d'apports en phosphore aux cours d'eau (environ 60 % de la pollution nette) ». La pollution phosphorée accentue les phénomènes d'eutrophisation et contribue fortement à altérer la qualité biologique de la rivière. « Cette pollution est notamment favorisée par  les rejets non ou insuffisamment traités et la faible efficacité des stations d'épuration sur l'élimination de cet élément ».De plus le bassin versant de l'Azergues fait partie d'une « Zone Sensible » à l'eutrophisation. La prise en compte de ce facteur est donc obligatoire.

En effet, sur les 29 stations d'épuration qui traitent les eaux usées des collectivités du bassin versant, 1/3 n'assurent pas un niveau de rejet satisfaisant et 14 communes ne disposent d'aucun traitement des eaux usées. La Haute-Azergues est largement concernée par le manque d'épuration des rejets domestiques et globalement les systèmes de collectes et de traitements dans le bassin versant nécessitent de sérieuses remises à niveau101(*). Plusieurs opérations ont déjà été réalisées et ont permis d'améliorer la qualité de l'eau dans certains secteurs, surtout dans la Moyenne et Basse Azergues. Ainsi le gros travail sur l'assainissement fait dire aux élus que la qualité de l'eau est meilleure qu'il y a 20 ans, et qu'elle sera encore meilleure à l'avenir. « On va de l'avant, donc la qualité ne peut que s'améliorer »102(*).

Pour le moment, les efforts d'assainissement ont surtout concerné la partie aval de la Moyenne-Azergues et la Basse-Azergues, mais les mises en conformité plus lentes dans la Haute-Azergues créent une certaine amertume de la part d'élus de l'aval qui critiquent les collectivités de la Haute-Azergues. « Dans la campagne, chez les paysans de l'amont, ils ne jouent pas le jeu alors qu'on reçoit leurs pollutions. A l'aval on est cerné, toutes les attentions sont portées sur nous car la qualité de l'eau n'est pas très bonne »103(*). Cette remarque vaut aussi pour les aménagements en lit majeur qui tendent à accentuer les inondations que l'aval subit plus que l'amont.

* 101 Toutes les données et les citations utilisées avant cette note sont extraites du Contrat de Rivière Azergues, et décrivent la situation en 2003, c'est-à-dire lors de l'engagement du contrat.

* 102 Entretien avec plusieurs élus, avril 2007

* 103 Entretien avec des élus de la Basse Azergues, avril 2007

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