WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dépenses Militaires, Gouvernance et Efficience Economique: le cas de l'Afrique sub-Saharienne

( Télécharger le fichier original )
par Thérèse Félicitée AZENG
Université de Yaoundé 2-SOA - DEA 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2.2. Les mesures indirectes.

Un progrès considérable a été réalisé dans les études académiques et des organisations internationales consistant à déplacer le centre d'intérêt du volume des ressources utilisées par un ministère ou un programme (inputs) vers les services délivrés (outputs). Plusieurs mesures d'efficience de type input/ output ont été développées. L'approche retenue par Afonso, Schuknecht et Tanzi (2003) consiste à construire un indice composite de performance du secteur public qui permette de mesurer le rendement de l'administration en tenant compte du fonctionnement des marchés et de l'égalité des opportunités pour les personnes, de l'éducation, de la santé et de l'infrastructure publique. Ces auteurs ont utilisé cet indicateur, pour effectuer des comparaisons internationales d'efficience et ont abouti à la conclusion que les pays à faible niveau des dépenses publiques par rapport au PIB ont tendance à atteindre une meilleure efficience.

L'analyse de la productivité et de l'efficience est généralement effectuée en utilisant des approches non paramétriques telles que la Free Disposable Hull « FDH » ou la Data Envelopment Analysis « DEA ». Afonso et all (2003) ont montré, sur la base de la méthode DEA, que les pays européens dépensent en moyenne 30% plus que les autres pays de l'OCDE les plus performants pour obtenir la même performance.

Dans une étude sur les dépenses d'éducation et de santé, Afonso et St. Aubyn (2004) ont utilisé une approche non paramétrique et ont montré certaines limites de ce type d'approches. Ils ont évalué l'efficience de l'éducation secondaire et de la santé dans les pays de l'OCDE en 2000. Pour l'éducation, ils ont retenu les indicateurs PISA comme Output et deux mesures quantitatives sont utilisées en tant qu'input : le nombre d'heures par année passée à l'école et le nombre d'enseignants par étudiant. Pour la santé, la mesure quantitative de l'input est le nombre de docteurs, d'infirmières et de lits d'hôpitaux, les outputs sont le taux de mortalité infantile et l'espérance de vie.

En ce qui concerne les pays africains, Gupta et al. (1997) ont cherché à déterminer la relation entre les dépenses publiques d'éducation et de santé et les indicateurs sociaux (scolarisation primaire, secondaire, taux d'alphabétisation, espérance de vie, taux de mortalité infantile, etc....). Ensuite ils ont estimé des scores d'efficience des dépenses publiques, pour un échantillon de 38 pays africains, sur la période 1984-1995, en se basant sur l'approche FDH. Ces indicateurs d'efficience ont été enfin comparés entre eux et avec ceux des pays de l'Asie et de l'Hémisphère occidental. Les résultats de ces travaux montrent que les dépenses du gouvernement n'ont pas le même effet sur la production des services d'éducation et de santé. En effet, les comparaisons entre les pays africains et les pays de l'Asie et du Western Hémisphère indiquent que les dépenses publiques en Gambie, Guinée, Ethiopie et Lesotho sont plus efficientes que dans d'autres pays tels que la Botswana, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Kenya.

Ces résultats montrent en outre que les pays asiatiques sont les plus efficients et que les pays africains sont les moins performants dans la production des services d'éducation et de santé. Ceci est expliqué par les salaires relativement élevés, en particulier pour le secteur de l'éducation, et la mauvaise allocation intra- sectorielle des ressources dans les pays africains. De même, les résultats ne dégagent aucune relation directe entre les indicateurs sociaux, considérés comme inputs, et les ratios de dépenses publiques par rapport au PIB. Néanmoins, les auteurs constatent une amélioration du niveau de la productivité des dépenses publiques en éducation et santé depuis le milieu des années 80, ce qui les amène à avancer l'hypothèse que l'inefficience des dépenses publiques enregistrée dans les pays africains est due à la mauvaise allocation des dépenses antérieures. L'analyse FDH révèle des résultats similaires. Elle stipule que l'augmentation du volume des dépenses publiques aura pour effet de réduire leur efficacité.

Romdhane (2006) arrive alors à la conclusion qu'il ne suffit pas d'augmenter le volume des dépenses pour améliorer l'efficience mais au contraire il faut être prudent lors de la prise de décisions d'expansion des dépenses, surtout lorsque ces dernières sont déjà élevées dès le départ.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King