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Dépenses Militaires, Gouvernance et Efficience Economique: le cas de l'Afrique sub-Saharienne

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par Thérèse Félicitée AZENG
Université de Yaoundé 2-SOA - DEA 2008
  

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2.1.2. Présentation du modèle.

Selon Romdhane (2006), il existe deux approches dans la construction des scores d'efficience ; l'approche orientée vers l'input, définie comme la possibilité de produire à partir d'une quantité minimale d'input afin de produire une quantité donnée d'output et l'approche orientée vers l'output, définie comme la possibilité de produire à partir d'un input donné le maximum d'output. Selon la première approche, on peut calculer de combien on doit réduire la quantité d'input sans varier la quantité d'output pour avoir une production efficiente. La seconde approche, permet de calculer de combien on doit augmenter l'output sans modifier la quantité d'input. Ces deux approches conduisent à l'estimation des mesures d'efficiences techniques de plusieurs inputs ou outputs. Elles donnent le même résultat sous l'hypothèse des rendements d'échelle constants car elles identifient le même ensemble de producteurs efficients/inefficients ou d'unités de prises de décisions (DMU). Ces mesures ou indicateurs d'efficience peuvent être calculées à partir de la méthode DEA. Il s'agit d'un programme linéaire non paramétrique qui suppose que les indicateurs d'efficience se trouvent sur une courbe convexe ; appelée frontière d'efficience. Cette frontière doit être estimée afin de dégager ensuite les points efficients.

Le calcul des scores d'efficience repose sur l'approche orientée vers l'input. Celle-ci permet d'évaluer de combien la quantité d'input doit être réduite sans faire varier la quantité d'output. En d'autres termes « de combien faut-il diminuer les dépenses publiques [dans les secteurs de l'éducation et de la santé] tout en gardant le même niveau de rentabilité de ces dépenses ? ». Par exemple si le score d'efficience dans un pays donné est de 10%, alors 90% des dépenses publiques ne contribuent pas efficacement à la production des services publics. Cette méthode orientée vers les inputs est plus pertinente car elle permet de dégager des résultats plus utiles aux décideurs politiques. Comme Romdhane (2006), nous retenons dans le cadre de notre travail une approche monétaire, c'est-à-dire que les inputs considérés sont des variables financières et non pas des variables quantitatives. Cette méthode permet notamment de vérifier si les pays qui dépensent le plus dans les services militaires sont les plus performants.

On suppose l'existence de k inputs et de m outputs pour n DMU. Pour un DMU i, yi est le vecteur en colonne des outputs et xi est le vecteur en colonne des inputs. X (k×n) est la matrice des inputs et Y (m×n) est la matrice des outputs.

L'objectif de la méthode DEA est de construire une frontière non paramétrique de telle sorte que toutes les observations se trouvent en dessous ou sur cette courbe. D'où la nécessité d'introduire les ratios outputs/inputs dans la spécification. C'est-à-dire que pour chaque DMU, on obtient une mesure de tous les inputs par rapports aux outputs tel que u'yi /v'xi u est un (m×1) vecteur des pondérations des outputs et v est un (k×1) vecteur des pondérations des inputs.

Afin de sélectionner les pondérations optimales, on spécifie le problème de programmation mathématique suivant :

S/C (6)

et

u et v sont des scalaires associés à chaque DMU tel que l'efficience est maximisée et elle ne peut pas dépasser une valeur unitaire. Néanmoins, la résolution de ce programme peut générer une multiplicité de solutions (par exemple si (u*, v*) est une solution, alors (á u*, áv*) l'est aussi). Donc, une contrainte supplémentaire est nécessaire pour éviter ce problème.

Le programme peut alors être réécrit de la manière suivante :

S/C (7)

et

La dualité de la programmation linéaire nous permet de dériver une forme d'«enveloppement» de ce problème dans le contexte de rendements d'échelle variables :

S/C (8)

et

è est un scalaire, ë est un (n×1) vecteur de constantes et où n1'ë=1 implique la convexité de la courbe d'efficience. Cette forme de programmation, qui implique moins de contraintes que la forme précédente (k+m<n+1), est généralement la préférée dans la résolution de ce type de problème.

La valeur obtenue de è est le score d'efficience pour un (DMU) i. Elle doit satisfaire la condition è ?1. Si è=1, alors on se trouve sur la frontière d'efficience et la DMU est techniquement efficiente. (1- è) est la quantité d'input qu'il faut réduire sans modification d'output pour avoir une production efficiente. Ce problème de programmation linéaire doit être résolu n fois (car on a n DMU) afin d'obtenir une valeur de è pour chaque DMU.

2.2. Estimation des scores d'efficience, présentation et analyse des résultats.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand