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Le Réseau Formation Fleuve au Sénégal : pour une régulation participative de l'offre de formation agricole et rurale

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par Xavier MALON
Université Toulouse 1 Sciences sociales - Diplôme d'Université - Ingénierie de formation et des systèmes d'emploi 2007
  

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I.1.1.4- Gérer l'exploitation durable des ressources naturelles

Cet aspect a été évoqué indirectement un eu plus haut : la montée des densités rurales, dont la population continue d'augmenter, accentue les prélèvements sur les ressources naturelles (parcours de bétail, sols, ressources halieutiques, déforestation), qui ne disposent plus du temps nécessaire à leur régénération naturelle.

Les jachères ont quasiment disparu, les sols du bassin arachidier sont en partie victime de remontées salines, tout comme les terres situées de part et d'autre de la route nationale Saint Louis - Matam dans la Vallée du Fleuve Sénégal sans compter l'érosion, les pirogues rentrent au port de moins en moins pleines et les conflits agriculteurs - éleveurs deviennent récurrents.

On le voit, la dégradation des ressources naturelles, engendrée par la surexploitation, est bien réelle. Si l'on y prend garde, l'abandon de l'activité agricole, déjà en cours dans certaines régions, va prendre de l'ampleur, sans que n'existent des solutions palliatives pour fournir une activité économique à leurs habitants. A terme, sans changement des modes de gestion, c'est bien l'ensemble des capacités productives du secteur qui est menacé, durablement qui plus est.

I.1.1.5- Générer des emplois

Nous l'avons abordé dans notre partie introductive : les jeunes générations, qui accèdent plus facilement qu'avant à l'école, ne veulent plus travailler dans les mêmes conditions que leurs parents.

A ce constat vient s'ajouter le fait que les mentalités évoluent également à la campagne, et qu'il est de plus en plus difficile pour un jeune qui a accès aux médias de masse tels que la télévision, d'accepter d'attendre un âge mûr (autour de 40 ans) pour se voir enfin libre de décider de ses décisions ; les anciens ont en effet toujours la haute main sur le foncier, qu'il s'agisse de la ressource productive ou de la caution qu'elle peut représenter pour accéder au financement de certains investissements productifs.

Dans cette optique, l'école et le niveau d'éducation qu'elle procure sont perçus comme le moyen privilégié d'échapper à la condition « ancestrale » du paysan ; de plus l'absence d'enseignement des sciences du vivant (tout au moins une initiation) au Primaire ne milite pas en faveur d'une connaissance plus objective du métier de leurs parents.

Si l'on ajoute à tout ce qui précède un développement plus que timide des métiers d'amont et d'aval de la production, l'on ne s'étonnera guère de l'accentuation de l'exode rural vers les villes et de l'émigration vers les pays du nord. Déjà aujourd'hui, certaines petites régions naturelles sont en proie à un déficit de main d'oeuvre au moment des pointes de travaux agricoles.

En conclusion, nous sommes contraints de reconnaître que le secteur agricole et rural assume de plus en plus difficilement les principales missions qui lui sont dévolues.

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