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Le Réseau Formation Fleuve au Sénégal : pour une régulation participative de l'offre de formation agricole et rurale

( Télécharger le fichier original )
par Xavier MALON
Université Toulouse 1 Sciences sociales - Diplôme d'Université - Ingénierie de formation et des systèmes d'emploi 2007
  

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I.1.2- AGRICULTURE, PAUVRETÉ ET SOUS-ALIMENTATION

Sous ce titre, nous souhaitons attirer l'attention sur la permanence des maux dont souffrent les ruraux. Nous ne pouvons nous empêcher d'établir un parallèle entre les agriculteurs sénégalais et leurs voisins de Guinée, pays que nous connaissons bien pour y avoir séjourné plusieurs années.

Le Sénégal bénéficie d'une manne financière considérable à travers l'aide publique au développement bi et multilatérale, sa transition vers l'Indépendance a été réalisée en douceur, sans soubresauts, et sa démocratie est encore aujourd'hui plutôt considérée comme un modèle de réussite dans cette partie du monde.

A l'inverse, la Guinée « Sékou Touré » comme l'appelle l'homme de la rue, a été saignée à blanc dès le lendemain du « Non » de Sékou Touré au général de Gaulle ; l'administration coloniale est partie en quelques jours, en emportant avec elle sa connaissance et toutes ses archives.

L'isolement diplomatique qui s'en est suivi, assez mal compensé par l'aide des pays du bloc soviétique et de Cuba, a marqué le début d'une longue descente aux enfers sur le plan économique où la pénurie est devenue la règle commune, et qui s'est accompagnée de la montée en puissance d'un régime dictatorial et passablement sanguinaire (exécution de milliers d'opposants, ainsi que du secrétaire général de l'OUA, DIALLO Telly, exposition fréquente plusieurs jours durant des pendus sous le pont désormais tristement célèbre à l'entrée de la ville, persécution des Peulhs du Fouta-Djalon, plus nombreux à l'extérieur que dans le pays, etc.).

Dans ce contexte, l'aide international se situe à un niveau infiniment inférieur à celle que reçoit le Sénégal depuis 45 ans.

Malgré tout, nous sommes frappés par une observation simple, à la portée immédiate de quiconque s'aventure dans le territoire rural de ces deux pays : la condition des paysans est exactement la même.

 
 
 

Même niveau de revenus, mêmes méthodes et outils de travail, même inconfort de l'habitat (peu de constructions en dur, accès à l'eau et à l'électricité problématique), même indigence des services sociaux de base, taux d'analphabétisme comparable, sous-nutrition à certaines périodes de l'année, taux de mortalité néo-natale et infantile élevés et comparables.

Tout se passe en fait comme si l'aide au développement, pourtant massivement orientée vers le secteur rural au cours des premières décennies post-indépendance, avait été détourné au seul profit des communautés urbaines ; il n'est pour s'en convaincre qu'à comparer l'architecture de Dakar et celle de Conakry, ancienne perle de l'Afrique de l'Ouest au temps des colonies.

A tel point qu'aujourd'hui, ce sont près de 30% des sénégalais qui vivent dans la capitale et sa banlieue.

Nous sommes tentés face à ce constat de dénoncer ce cercle vicieux, où la pauvreté concentrée en milieu rural ne peut guère produire autre chose que des pauvres de plus en plus pauvres, qu'il convient de briser au plus vite, pour éviter autant que possible des catastrophes humanitaires de grande ampleur lors d'une prochaine et inévitable sécheresse.

Le développement du monde rural ne pourra nous semble t-il s'asseoir durablement que s'il est réellement pris en charge et porté par les principaux intéressés, au quotidien sur le plan local, mais aussi au plan national et sous-régional, à travers la construction d'un poids d'influence significatif pour peser sur la définition des politiques macro-économiques.

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