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L'implication de la communauté internationale dans les processus de démocratisation en Afrique. Le cas du Cameroun

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par Jean Marcel ILUNGA KATAMBA
Université de Kinshasa - Graduat 2004
  

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§2. LES ETATS-UNIS EN TANT QUE LEADER MONDIAL

La doctrine de Monroe, l'Amérique aux américains, avait notamment eu comme conséquence la limitation de l'action des Etats-Unis en Afrique. Ainsi, l'on note une marginalité des intérêts américains en Afrique en général et au Cameroun en particulier et sur le plan politico-stratégique, et sur le plan économique et culturel.

A. Intérêts politico-stratégiques.

La marginalisation de l'Afrique ou mieux, sa totale absence du débat politique américain apparaît chaque fois qu'il y a campagne électorale aux Etats-Unis. La prudence incite la classe politique en herbe à éviter les débats de politique étrangère et à se faire l'écho de l'opinion publique du jour plutôt qu'à ouvrir des perspectives plus élevées à leur pays. L'élection présidentielle de l'an 2000 a été la troisième d'affilée où les candidats ont évité tout véritable débat de politique étrangère, note Henry KISSINGER((*)191). La récente élection présidentielle de novembre 2004, à l'issue duquel G.W. BUSH a été élu pour un second mandat, ne fait pas exception((*)192). En effet, l'opinion publique américaine est et reste hantée par les préoccupations sécuritaires. Et cette année, les américains étaient obnubilés par la guerre en Irak et la lutte contre le terrorisme, symbolisée par OUSSAMA BEN LADEN encore en liberté, SADDAM HUSSEIN en captivité et les autres pays de l'axe dit du mal.

Du point de vue de la sécurité américaine, l'Afrique n'a donc pas grande importance. Depuis l'implosion de l'U.R.S.S., l'argument de rigueur pendant la guerre froide selon lequel il fallait empêcher les ressources de l'Afrique de tomber entre les mains hostiles n'est plus valable dans un avenir prévisible. En fait, aucune puissance extérieure ne menace de dominer l'Afrique, et aucun pays africain n'est assez puissant militairement pour se lancer dans une telle entreprise. En l'absence d'adversaire stratégique menaçant le continent ou d'Etat africain inamical nourrissant des ambitions hégémoniques, les Etats-Unis semblent n'avoir pas besoin d'élaborer une nouvelle politique africaine et paraissent se satisfaire d'une réaction au coup pour coup face aux problèmes qui se posent((*)193).

Toutefois, obnubilés par le sentiment triomphaliste du rôle primordial qu'ils croient devoir jouer dans toutes les régions du monde - leader mondial, avions-nous dit, les Etats-Unis, en raison de leur incontestable capacité logistique d'intervention globale, opèrent dans toutes les régions du monde, si marginales soient-elles((*)194).

Cette considération nous amène à établir un distinguo entre les intérêts stratégiques américains : la stratégie mondiale et les activités militaires.

Tout d'abord, le rôle du Cameroun dans la stratégie mondiale des Etats-unis est très infime, lorsqu'il n'avoisine pas le néant. En revanche, dans le domaine des activités militaires, on peut signaler l'existence d'une assistance militaire américaine dans le cadre de l'International Military Education and Training (I.M.E.T.). Toutefois, aucun accord formel ne lie le Cameroun et les Etats-Unis dans le domaine de la coopération militaire.

* (191) H.KISSINGER, op.cit, p.14.

* (192) Même si Laurent GBAGBO, le Chef de l'Etat ivoirien, en visite aux Etats-Unis le 07 juin 2004, affirmait le contraire sur les ondes de RFI, alors que sa propre visite était passée inaperçue et que les problèmes internes de son pays n'ont pas été une préoccupation des candidats à la présidence, ni encore moins du président nouvellement réélu.

* (193) H.KISSINGER, op.cit, p.14-15 et 223.

* (194) E. BUSTIN, « Etats-Unis - Afrique. La politique africaine des Etats-Unis », in Universalia 2001, p.173 I.

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