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L'économie verte

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par Bassop Pierre, Ge Mingyue et NDAO Mathar
ENSAE - Ingénieur 2008
  

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4.4 Fonction d'administration : un coût de 2,5 millards d'euros en 2005

Les dépenses dites d'administration générale retracées dans ce compte ne concernent que le secteur des administrations, centrales ou locales. Elles sont évaluées à 2,5 milliards d'euros en 2005, en hausse de 5,1% par rapport à 2004. Cette progression marque une légère accélération par rapport à l'année précédente, mais reste inférieure à la croissance de l'ensemble des dépenses de protection de l'environnement financées par les administrations (+8,6%). En conséquence, le poids des fonctions d'administration générale est contenu à environ 21% de la dépense publique. Pour près des trois quarts, il s'agit de dépenses de fonctionnement. Cette composante est stabilisée depuis 3 ans à 1,9 milliard d'euros et enregistre même un léger repli en 2005 (-2,1%). La dépense en capital, à l'inverse, continue de progresser en 2005.

FIG. 15-

4.5 Une stabilisation de la dépense nationale de récupération

La dépense courante de récupération est estimée à 4,3 milliards d'euros en 2005. Après avoir augmenté de 6% en 2003 et de 17% en 2004, elle s'est stabilisée en 2005. L'investissement des entreprises de plus de 20 salariés a progressé de presque 17% en 2005 et s'élève à 225 millions d'euros. Les investissements enregistrent une forte hausse dans la récupération des métaux et une croissance plus modeste pour les autres matériaux. L'évaluation résultante de la dépense nationale totale se situe à 4,5 milliards d'euros en 2005 et se maintient au niveau de l'année 2004. Les investissements des petites entreprises ne sont pas compris.

4.6 Conséquences de ces dépenses en terme d'emploi

Les premières estimations 2005 de l'emploi directement lié à l'environnement font état d'une
nette relance de la croissance des emplois (+2,5% par rapport à 2004), soit plus de 9 000
nouveaux emplois. Cette évolution s'inscrit dans la tendance au développement de l'emploi

FIG. 16-

environnemental observée depuis 997 (+2,6%), après le ralentissement sensible de l'année 2004. Les activités environnementales ont repris leur dynamique de croissance, stimulées par la réglementation. Celle-ci porte des effets significatifs, avec notamment la construction d'unités de traitement fortement créatrices d'emplois, rattachés aux domaines de l'eau ou des déchets. Les plus fortes créations d'emploi ont été enregistrées dans les domaines de la gestion des déchets (+6 400), de la biodiversité et des paysages (+2 000) ainsi que de la gestion de l'eau (+ 200). L'environnement emploie 374 000 personnes en 2005, ce qui représente ,5% de l'emploi intérieur.

En 2005, le nombre d'emplois environnementaux en France connaît une nette augmentation (2,5% sur un an, soit 9 100 emplois de plus qu'en 2004). Il s'agit d'emplois liés aux activités environnementales ou induites par celles-ci. Tous ne correspondent pas à des métiers spécifiquement environnementaux. En particulier, ils ne nécessitent pas obligatoirement une formation spécifique à l'environnement.

Les activités de stricte protection de l'environnement totalisent 62% des emplois estimés. L'évaluation comprend aussi la production et la distribution d'eau potable, la récupération et l'amélioration du cadre de vie, activités fortement liées à l'environnement. La croissance de l'emploi résulte pour partie d'une augmentation de la production des biens et services environnementaux (+4,7% à prix courant) sur l'ensemble des activités environnementales, plus particulièrement pour la protection de l'environnement. L'emploi lié aux exportations, qui ne représente que 4% environ du total, n'augmente pas en 2005. Le marché interne est ainsi le seul contributeur à cette croissance. On peut noter qu'en moyenne, 1 million d'euros de dépense correspond à 7,4 emplois environnementaux, avec des variations plus ou moins importantes selon les domaines.

FIG. 17-

La hausse de la dépense entraîne un surplus d'activité. Celui-ci se traduit par des emplois supplémentaires en raison de la faible croissance de la productivité apparente du travail dans la plupart des secteurs de l'environnement. Cela est d'autant plus vrai dans les » services » comme la collecte et le transport des déchets, la réhabilitation des sites, etc. De plus, la

majorité de la dépense est constituée d'achats de services qui, par nature, sont peu exposés àla concurrence internationale.

La croissance de l'emploi est très marquée dans la plupart des autres domaines de protection de l'environnement. Toutefois, les activités transversales, administration générale notamment, enregistrent une réduction d'effectif liée à l'extinction du dispositif»nouveaux services emplois jeunes ». Après plusieurs années d'augmentation de croissance, le domaine de la récupération connaît une baisse sensible du niveau d'emploi en 2005.

Le domaine de la production et distribution d'eau bénéficie en revanche d'une croissance soutenue, +3,3%, soit environ 1 200 emplois. Celle-ci résulte de l'augmentation de la dépense (+3,4%), mais également d'une légère baisse de la productivité apparente du secteur. Les données issues de l'ANPE permettent de suivre l'évolution des demandes et des offres d'emploi traitées par cet organisme» emplois-métiers » touchent directement l'environnement parmi les 466 identifiés dans la nomenclature de l'ANPE. Sur la période 1997-2005, l'ANPE enregistre une croissance annuelle moyenne de 15,9% des offres pour l'ensemble de ces 6 postes, contre 3,5% pour la moyenne des offres enregistrées au niveau national. Après une stabilité observée en 2004, l'année 2005 se caractérise par une hausse marquée (+12,6%) avec 13 667 offres d'emploi » environnemental » enregistrées.

Tous les métiers bénéficient de cette relance, notamment celui d'agent d'entretien et d'as-
sainissement. Pour celui-ci, les offres se sont accrues de 9,8%. Elles représentent les 3/5 des

FIG. 18-

offres d'emploi » environnemental » en 2005.

FIG. 19-

En 2005, les métiers suivis à l'ANPE restent globalement touchés par l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi. Ce constat touche plus particulièrement les métiers d'agent d'entretien et d'assainissement, faiblement qualifiés, pour lesquels les importants flux d'offres en 2005 n'ont pas pour autant permis une résorption du chômage annuel.

Six métiers spécifiques de l'environnement permettent de comparer l'évolution conjoncturelle du marché de l'emploi du secteur de l'environnement aux autres secteurs. Pendant que le » chômage» global augmentait de 17%, du printemps 2001 à la fin 2004, il progressait de 60% pour les six métiers »environnement ». Fin 2004, plus de 10 300 demandeurs d'emploi étaient inscrits à l'ANPE dans l'un de ces six métiers. Mais cette évolution n'est pas synonyme d'une crise du secteur. En effet, pour ces métiers environnementaux, le nombre de demandeurs qui ont quitté le chômage pour reprise d'emploi a régulièrement progressé. Par ailleurs, le nombre d'offres a augmenté de 16,4% sur la période 1997-2004. C'est une croissance sensiblement plus soutenue que celle observée pour la moyenne des offres enregistrées (2,9%). Ces offres sont émises principalement par les services marchands et, dans une moindre mesure, par les services non marchands associations, établissements sous tutelle publique, collectivités ter-

ritoriales à travers les emplois aidés etc. Plus qu'une crise du secteur, c'est donc l'attractivitéde l'environnement qui semble responsable de cette montée du chômage.

Il existe un décalage quantitatif entre les effectifs sortant des formations » environnement » et les capacités d'absorption du secteur, ce qui peut expliquer la dégradation du marchédu travail. L'environnement crée des emplois, mais pas à la hauteur de toutes les formations existantes. De ce fait, certaines ont du mal à trouver des débouchés.

FIG. 20-

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote