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Bancassurance: Commercialisation des produits assurantiels

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par Houda Bargaoui
institut superieur de gestion à Tunis - maitrise finance 2007
  

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2-3 : Le tour du monde des bancassurances

Nous avons présenté dans les parties précédentes un aperçu historique sur la bancassurance, ainsi que ses différents modèles. Nous proposons également de réaliser un tour du monde récent de la bancassurance, vue comme un domaine à divers stades de développement et en pleine évolution.

2-3-1 : Les marchés leaders

C'est en Europe, dite "latine", que la bancassurance a connu son essor et ses plus grands succès, grâce initialement à un environnement juridique plus favorable que dans le reste du monde.

La France est sans aucun doute l'un des pays où la percée de la bancassurance a été une des plus spectaculaires.

Il est à noter que le décollage de la bancassurance en France a plus ouvert de nouvelles perspectives sur le marché que réduit véritablement la collecte des assureurs traditionnels.

Aujourd'hui, les bancassureurs français font mieux que les assureurs sur le risque individuel. Le Groupement français des bancassureurs représente en 2003, 60 % de la collecte en assurance vie, avec un chiffre d'affaires de 55 milliards d'Euros.

Cependant, l'Espagne souffrait d'un retard certain concernant le taux d'assurance vie par habitant, en comparaison avec les autres pays d'Europe de l'Ouest. Depuis les années 90, ce marché a connu des taux de croissance en assurance les plus forts d'Europe. Banques et assureurs en ont bénéficié ensemble : aujourd'hui, ce sont 9 bancassureurs qui occupent le Top 10 des assureurs en Espagne et les bancassureurs détiennent 74 % des affaires nouvelles, dont 50 % aux mains des caisses d'épargne locales.

Une des raisons principales de ce succès pourrait être la bonne image de la banque dans ce pays. Un réseau bancaire dense a également donné un avantage certain à la bancassurance. Ajoutées à cela, quelques réformes, portant sur le système de retraite par exemple, ont permis de rendre attractifs certains produits d'assurance vie que distribuent en masse les réseaux bancaires.

Malgré sa petite taille, le Portugal est un pays fort attractif pour les bancassureurs. Ce secteur, a connu une progression parmi les plus fortes en Europe, et le potentiel de développement est encore grand lorsque l'on sait que les primes d'assurance par tête sont parmi les plus faibles d'Europe.

Si l'on regarde la structure du marché, la bancassurance prédomine : plus de 80 % des nouvelles affaires vie étaient faites par les cinq premiers établissements bancaires portugais.

La Bancassurance en Italie a connu un développement considérable durant ces dernières années, en quasi totalité en assurance vie et ce sont, à ce jour, 70 % des nouvelles polices vie qui sont vendues aux guichets bancaires.

C'est une loi de 1990, la loi Amato, qui a donné la possibilité à des banques de prendre des participations dans des compagnies d'assurance, et a ainsi permis le véritable démarrage de la bancassurance en Italie. Pourtant ce marché reste caractérisé par l'absence de grands groupes "bancassurance" proprement dits. Le réseau bancaire y est toujours fragmenté et de nombreuses banques, demeurent.régionales, ont souvent une organisation efficace, un réseau dense et bénéficient d'une bonne image auprès des consommateurs. L'ensemble de ces différents éléments, associés à un marketing plutôt agressif, a permis aux banques de percer rapidement.

De plus, on peut considérer que la croissance de la bancassurance en Italie a été particulièrement soutenue par le succès de la vente de produits de type Unités de Compte (Unit et Index Linked).

Autre caractéristique remarquée c'est le développement mixte avec la création par les banques de filiales "assurance" ou par la signature d'accords de distribution entre une banque et une compagnie d'assurance. Les acteurs en bancassurance sont nombreux et sont, bien sûr, très présents dans les classements des grands premiers assureurs italiens. Le taux de pénétration de l'assurance reste relativement faible et ce, malgré une croissance annuelle de l'ordre de 20 % du marché de l'assurance durant ces cinq dernières années. La bancassurance a, à coup sûr, de beaux jours devant elle en Italie.

En Belgique, c'est surtout en 1992, et grâce à un changement législatif, que l'offensive des bancassureurs a vraiment commencé. Les chiffres sont plus qu'éloquents ; en 1994, le secteur bancaire distribuait 20 % des assurances vie ; en 2004, c'est plus de 63 % des assurances vie qui passent par les banques.

2-3-2 : Les nouveaux marchés des bancassurances

ü En Amérique Latine :

Les assureurs étrangers se sont largement appuyés sur le réseau bancaire local déjà très présent sur le territoire pour créer des partenariats et parfois même racheter simplement la banque. Ce transfert de propriété est certainement l'une des raisons principales de la réussite de la bancassurance en Amérique Latine. C'est pourquoi aujourd'hui, malgré son statut de "marché en développement" dans bien des domaines, malgré la disparité observée d'un pays à l'autre, et malgré la domination encore des réseaux traditionnels de courtiers et d'agents, l'Amérique Latine est une zone où la bancassurance est en passe de devenir un système incontournable de distribution.

Le secteur des services financiers de la plupart des pays du continent ayant été déréglementé, les banques ont été autorisées à vendre des produits d'assurance directement. Contrairement à l'expérience européenne, les premiers à être commercialisés furent des produits non-vie (assurance incendie ou automobile). Mais depuis quelques années, ce sont les produits d'assurance vie qui ont le vent en poupe.

Au Brésil, les banques ont su se montrer actives sur le marché de l'assurance depuis les années 1970. Cette expérience leur donne aujourd'hui une part prépondérante dans la distribution des polices d'assurance puisque près d'un quart des primes est généré par ce canal (dont plus de la moitié de primes vie).

En Argentine, de grandes banques internationales (Citigroup, HSBC, BBVA et Banco Santander) ont acheté des participations dans des assureurs vie et des fonds de pension argentins, et les ventes de produits d'assurance vie par les banques commencent à se développer significativement. Cependant, les canaux traditionnels de distribution continuent à dominer le marché.

Au Mexique, les banques ont joué un rôle important dans l'établissement de fonds de pension, suite à la réforme de 1997. Depuis, de nombreux assureurs étrangers ont réalisé des partenariats avec des banques locales. En 2001, entre 10 et 15 % des primes totales vie et rente provenaient de la distribution par les banques.

ü En Asie :

La crise financière asiatique de 1997 a été un élément moteur dans la recherche de diversification pour les banques. Depuis l'an 2000 principalement, la bancassurance est donc au centre de bien des discussions en Asie. La libéralisation financière a facilité l'introduction de la bancassurance, en particulier avec la pénétration de compagnies d'assurances étrangères qui ont cherché à trouver des accords avec les banques locales.

C'est à Singapour qu'eut lieu la première grande expérience de bancassurance en Asie, grâce à la vente des opérations d'assurance de la "Development Bank of Singapore" à Aviva. En contrepartie de la cession totale de sa compagnie d'assurance. D'une manière générale, les modes d'opérations sont imposés par les banques, en position de force pour obtenir la structure qu'elles souhaitent. Souvent, les banques préfèrent s'engager un minimum dans ce secteur, afin d'observer les résultats avant de prendre des participations plus actives. Selon le cadre législatif du pays, la banque agit donc comme distributeur pour les assureurs uniquement. Il est donc difficile de constater un schéma "typique" de bancassurance.

Au Japon, le marché a été partiellement ouvert aux banques japonaises en avril 2001 : la pression des assureurs locaux est très forte pour bloquer la libéralisation qui menacerait leurs parts de marché. Mais malgré cette réticence, les autorités locales ("Financial Services Agency" & "Financial System Council") ont fait évoluer le panorama financier vers une déréglementation progressive qui a permis d'éliminer certaines barrières entre banques et assureurs :

Ø Ainsi depuis 1998, les compagnies d'assurance ont la possibilité de créer leur filiale bancaire ;

Ø Depuis 2000, les assureurs vie peuvent commercialiser des produits non-vie et vice-versa ;

Ø Depuis 2001, les banques sont autorisées à distribuer des produits d'assurance non-vie.

Il est estimé qu'environ 400.000 employés de banques auront la licence pour vendre des polices d'assurance. Les compagnies d'assurance étrangères accueillent favorablement cette mesure qui devrait faire baisser les prix et proposer un panel de produits plus important aux consommateurs.

Le marché de l'assurance en Corée du Sud, 7e mondial, est resté longtemps traditionnel. Résistant jusqu'à récemment à toutes réformes, l'industrie de l'assurance coréenne a ensuite évolué rapidement avec l'entrée du pays dans l'OCDE1 en 1996. La déréglementation financière a alors débuté, permettant l'introduction de nouveaux acteurs, en particulier étrangers. La crise financière de 1997 a ensuite poussé le pays à restructurer son organisation financière et à éliminer certaines barrières qui séparaient les banques et les compagnies d'assurance. Ainsi, longtemps considéré comme une menace pour le marché traditionnel de l'assurance, la bancassurance a été officiellement autorisée en Corée du Sud le 30 août 2003 avec date d'effet au 1er avril 2004. Néanmoins, face à la pression exercée par les assureurs traditionnels, le rythme de cette ouverture, initialement prévue en trois étapes et qui concerne principalement l'éventail des polices autorisées dans le réseau bancaire, a été ralenti sur décision du gouvernement en janvier 2005.

A Taïwan, l'adoption du "Financial Holding Company Act" en 2002 a permis de supprimer certains obstacles au développement de modèles intégrés de bancassurance. Il n'en demeure pas moins que d'autres restrictions de participations croisées entre banques et assureurs viennent encore limiter considérablement les possibilités de création de bancassureurs taiwanais.

En Thaïlande également, même si le marché est aux mains principalement des agents traditionnels et des courtiers, certains accords se mettent en place entre banques et assureurs. (Bank of Asia et American International Insurance)

L'Inde, marché prometteur du fait de la taille de sa population, en est à ses balbutiements en assurance vie. Cependant, la bancassurance est en très forte progression depuis la signature du "IRDA Bill" en 2000.

Depuis 2002, deux tiers des douze compagnies d'assurance étrangères autorisées à travailler en Inde ont d'ores et déjà développé de forts partenariats avec les banques.

Justement la Chine, pays devenu incontournable dans les discussions sur le potentiel offert par de nombreux services et industries d'une façon générale, est aussi au centre de tous les intérêts des banques et assureurs internationaux. Tout comme l'Inde, le marché de l'assurance y est encore très jeune mais les chiffres de croissance sont déjà impressionnants : de 60 millions de dollars en 1979, les primes d'assurance de ce marché ont atteint 47 milliards de dollars en 2003 ; l'assurance vie peut être considérée comme le moteur de cette croissance et atteint un volume de 32 milliards de dollars en 2003 (soit plus des 2/3 de l'activité assurance).

Le marché reste à ce jour entièrement ou presque entre les mains des assureurs locaux et seulement 2 % des primes sont collectées par des compagnies étrangères. Mais de nombreux acteurs internationaux tentent déjà de pénétrer ce marché plein de promesses : plus d'une centaine de compagnies étrangères, venant de 17 pays, a déjà ouvert des bureaux de représentation partout en Chine et certaines d'entre elles ont réussi à ouvrir des filiales ou succursales, pour la plupart grâce à des joint venture : citons Aviva, et la CNP, Il semble que les partenariats avec des réseaux locaux soient la voie la plus aisée pour parvenir à pénétrer le marché chinois.

Les banques étrangères viennent également tenter leur chance ; par exemple, HSBC qui est devenu le premier actionnaire de Ping An Life, 2è compagnie d'assurance vie du marché chinois. Ces accords croisés entre banques et assureurs ont été possibles grâce une libéralisation récente et très progressive du marché de l'assurance dans ce pays. Et c'est en 2001 seulement que les banques ont été autorisées à commercialiser des produits d'assurance vie.

Nous constatons alors que le point commun sur l'ensemble des pays d'Asie est, sans aucun doute, le très fort intérêt pour la bancassurance et les taux de pénétration de ce mode de distribution devraient considérablement augmenter dans les années à venir.

2-3-3 : Les marchés ou les bancassurances se tardent de se développer

Dans les pays anglo-saxons, germaniques ou scandinaves la montée en puissance de la bancassurance est pour l'instant moins visible, les réseaux d'assurance et autres courtiers restant majoritaires. Mais petit à petit, la donne de la distribution d'assurance vie change.

Au Royaume-Uni, si les courtiers gardent une majorité du marché de l'assurance vie, le nombre d'accords de distribution entre banques et assureurs ne cesse de progresser. Il faut mentionner que le contexte réglementaire, avec le Financial Services Act (1986) incite les banques à créer leur filiale d'assurance.

Une des raisons évoquées sur le développement tardif de la bancassurance dans ce pays est l'inadaptabilité des produits aux réseaux bancaires : ils sont souvent trop complexes et opaques et rendent difficiles leur distribution par des guichets.

La Scandinavie a également été rattrapée par la bancassurance. En 2002, moins de 20 % du marché vie étaient géré par les banques, dont la présence restait moins significative que dans d'autres pays. Mais depuis quelques années, des groupes financiers transnationaux se constituent ce qui devrait modifier quelque peu le paysage de la distribution.

Quant au marché allemand, c'est l'"assurbanque" qui a prévalu dans un premier temps, et cette stratégie ayant échoué, les relations entre les banques et les assureurs se sont refroidies. La tentative de coopération entre banques et assureurs a commencé au début des années 90, mais n'a abouti dans la plupart des cas qu'à de simples accords de distribution ; les joints ventures sont exceptionnels (à noter cependant Commerzbank et AMB/Generali), ainsi que des banques possédant des assureurs (ou le contraire - une exception notable est Allianz, qui a fait l'acquisition de la Dresdner Bank). Il convient également de préciser que les banques de détail allemandes sont très morcelées. Leur petite taille joue donc en leur défaveur dans leur développement dans le secteur de l'assurance. De plus, la position des agents exclusifs reste tout à fait dominante en Allemagne. Aujourd'hui, les bancassureurs allemands ne détiennent

que 19 % du marché (en 2002 et en décroissance par rapport à 2000) contre 51 % pour les agents exclusifs et environ 20 % pour les courtiers.

Aux Etats-Unis, et malgré un potentiel de croissance énorme le décollage des bancassurances reste lent ; en effet, il y a 20 ans, tout le monde s'accordait à dire que les banques auraient 25 % du marché de l'assurance vie. Et les espoirs d'un tel développement furent appuyés par la signature en 1999 du Gramm-Leach- Bliley Act, qui éliminait définitivement les obstacles à la vente de produits d'assurance par les banques érigées par le célèbre Glass Steagall Act de 1933. Or, la distribution de produits d'assurance reste marginale avec seulement 2,5 % de part de marché au 1er semestre 2003.

Au Canada, la législation actuelle est un réel frein au développement de la bancassurance.

Le marché bancaire canadien de détail est très concentré : moins de 10 banques contrôlent l'essentiel du marché. La majorité des banques canadiennes est "à charte fédérale", c'est-à dire sous le contrôle des autorités fédérales, ces banques ne peuvent vendre dans leur réseau de succursale bancaire que l'assurance crédit emprunteur et l'assurance voyage. Elles ont généralement une filiale d'assurance vie, qui offre une gamme de produits d'assurance vie plus traditionnelle - pas nécessairement liés aux produits bancaires - par l'entremise de réseaux de ventes autres que les succursales bancaires. Ces filiales d'assurance vie sont généralement de petite taille, à l'exception notoire de la Banque Royale du Canada qui possède une filiale d'assurance vie de taille très importante.

En Suisse, le développement de la bancassurance est fortement restreint par les lois sur le secret bancaire, qui interdisent l'échange d'informations entre banques et assureurs sur les clients bancaires. Les modèles de joint venture et de fusions ont complètement échoué et la Suisse a désormais entamé une réflexion sur le sujet afin de cerner les causes de cet échec.

Au sein du monde arabe, la distribution d'assurance reste traditionnellement aux mains des agents ou encore des courtiers indépendants, et les compagnies d'assurance répugnent à tomber sous le contrôle des institutions financières. Il ne faut pas négliger non plus l'aspect culturel. Le faible taux de pénétration de l'assurance dans les pays musulmans trouve une explication à la fois culturelle et religieuse : les solidarités familiales y sont fortes, et la loi islamique (la shari'ah) est parfois interprétée dans le sens d'une interdiction de l'assurance, au même titre que l'usure.

Ainsi, le secteur de l'assurance est très petit, comparé à l'activité économique de la zone. Les primes d'assurances, vie et dommages, n'ont pas représenté plus de 1 % du PIB de la zone en

2003, alors qu'elles atteignent 12 % dans les pays industrialisés. De plus, n'oublions pas que la réglementation a souvent été un frein significatif ; et elle l'est encore dans certains pays.

Néanmoins, la structure du marché est en cours de modification et l'on voit certaines ouvertures apparaître, comme récemment au Maroc où le Code des Assurances limitait les banques à une prise de participation de 30 % dans le capital d'une compagnie d'assurance. Un nouveau projet de loi en cours rendrait caduc cet article et déplafonnerait ainsi les participations. Les banques marocaines se préparaient à cette possibilité et avaient déjà, pour la plupart d'entre elles, investi de façon notable dans la formation et la motivation des réseaux de vente.

Le Liban, le Maroc et la Tunisie, ont été les premiers à initier la marche de la bancassurance, grâce à l'appui des bancassureurs français, plusieurs acteurs majeurs de la région se lancent depuis quelques années.

Nombreux sont ceux qui parient sur le développement de la bancassurance dans les pays de Europe de l'Est, surtout depuis leur entrée dans l'Union Européenne, le 1er mai 2004. Tout d'abord, parce que l'environnement général est en pleine mutation. Ces pays étaient dans le giron des régimes communistes, ce qui a affecté considérablement l'attitude de la population vis-à-vis des services et produits financiers. Mais les changements d'attitude se produisent à une vitesse phénoménale. Il convient de souligner encore la taille réduite du marché actuel.

C'est ainsi que 33 % des Polonais possèdent un compte bancaire contre 98 % des Belges, ce qui illustre les perspectives de croissance très élevées qui s'offrent aux produits bancaires et d'assurance.

Mais le développement de la bancassurance n'en est qu'à ses balbutiements ; les gouvernements locaux montrent des signes de nervosité à laisser le contrôle des banques locales à des acteurs étrangers. Il est donc encore trop tôt pour savoir si elle occupera une place prépondérante comme en France ou en Espagne.

Au terme de ce chapitre, on a définit, tout d'abord, la bancassurance comme étant l'assurance classique avec un réseau plus puissant, possédant une forte affinité avec ses clients particuliers et professionnels, et analysé par la suite la place qu'elle occupe à travers le monde ; on a constaté que le succès fulgurant de ce mode de distribution dans certains pays d'Europe de Sud se confirme chaque année davantage.

Or, contrairement aux bonnes résultas réalisées jusqu'à maintenant en Europe en terme de chiffre d'affaire et de satisfaction d'une clientèle qui ne cesse de manifester un besoin primordial des produits d'assurance dans leur stratégie de gestion de risque, le développement de la bancassurance est encore limité dans certain pays tel le cas des pays arabes, et plus particulièrement le cas de la Tunisie, où ce n'est que depuis l'année 2002 que la loi no 37, a donné droit aux banquiers de vendre des produits d'assurance permettant la création de richesse grâce a de nouveaux produits d'épargne et d'assurance crédit, la couverture des risques de personnes et de biens ainsi que le développement de certain types d'assurance encore sous exploités.

Cependant, et malgré cette autorisation, la contribution de la bancassurance dans le développement économique et social est relativement faible;

En passant au chapitre suivant, qui consiste à présenter plus de détail sur le fonctionnement de la bancassurance ; on va identifier ses avantages et ses limites, ainsi que les facteurs censés d'influencer son succès et qui font que son importance diffère d'un pays à un autre.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus