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Risques financiers dans une institution financière non bancaire (cas de la CADECO de 2003 à 2007)

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par Didier KIVAVA MUKENGA
Université catholique du Graben (U.C.G/Butembo RDCongo) - Licence 2007
  

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II.2.2.2 La gestion du risque de liquidité 

La gestion des financements permet de contenir les besoins dans les limites acceptables. Aussi, la gestion du risque de liquidité fait appel à la gestion optimale des réserves bancaires que la banque doit en disposer pour faire face aux retraits massifs des déposants et aux paniques bancaires.

La gestion des moyens de paiement est une fonction importante d'une banque qui contribue à l'efficacité et à la sécurité du système de paiement de l'économie. Ce système comporte un circuit des opérations de masse de petits montants réglés notamment par chèques et par cartes bancaires et un circuit des opérations de montants élevés réalisées par exemple sur le marché monétaire et sur le marché de changes.

Les règlements de ces opérations s'effectuent selon différentes modalités. Une partie de la masse des petits règlements utilisant les supports de papier transitent par les chambres de compensation et une autre est automatisée (système interbancaire de télécompensation (STT) pour les virements, cartes bancaires, etc....

Pour les règlements de montants élevés, une tendance semble se dégager en faveur des systèmes de règlements bruts en temps réel qui permettent des paiements instantanés et irrévocables, ce qui accroît la rapidité et la sécurité des opérations (les débiteurs doivent détenir préalablement les liquidités nécessaires).

II.2.2.3 La gestion du risque d'illiquidité54(*)

L'autre type de risque provient de l'impossibilité à satisfaire toutes les demandes de retraits de dépôts quand le public s'inquiète, pour des raisons qui peuvent être aussi bien politiques qu'économiques de la solidité du système bancaire. Il suffit que quelques déposants déclenchent u mouvement de panique pour qu'une banque se retrouve en situation d'illiquidité: elle est incapable de satisfaire toutes les demandes de remboursement, dans la mesure où la grande majorité de ces dépôts ne sont pas disponibles parce qu'utilisés dans le cadre de son activité de banque.

Dans la mesure où l'illiquidité bancaire peut survenir indépendamment d'un comportement de prise de risque excessif de la banque, les économistes ont toujours considéré qu'elle devait, à la différence de l'insolvabilité, être réglée par une intervention de prêt en dernier ressort. L'illiquidité d'une institution financière constitue en effet une menace non seulement pour le système bancaire, mais également pour la confiance dans la monnaie.

Le doute sur la qualité individuelle des banques est de nature à entraîner une méfiance générale qui conduit les déposant à retirer leurs fonds et à chercher à les convertir dans d'autres types d'actifs monétaires jugés sûrs.

Pareille fuite devant la monnaie nationale met alors en cause non seulement le bon fonctionnement de l'économie, mais aussi la stabilité politique et sociale du pays qui en est la victime. C'est pourquoi l'action du prêteur en dernier ressort n'est pas seulement une affaire de technique bancaire, c'est un enjeu politique.

II.2.2.4 La gestion du risque de taux

Sans simplifier à l'excès, on peut dire qu'il existe deux méthodes de gestion du risque de taux.

a. la recherche de l'immunisation

La banque s'assigne comme objectif de réaliser l'égalité des durations de l'actif et du passif. Pour cela, elle doit constamment adapter les taux et les échéances de ses actifs et passifs afin de parvenir à l'égalité des durations

Donc à l'immunisation.

C'est ainsi que la banque, qui consent un crédit au taux i et à l'échéance d, doit simultanément trouver une ressource à taux et échéance identiques. Cette parfaite de duration n'est pas facile à obtenir et à conserver car comme le risque d'illiquidité, le risque de taux est inhérent à l'activité bancaire.

b. la couverture du risque

Puisque le risque de taux est difficile à neutraliser, la banque doit s'efforcer de la couvrir.

En premier lieu, elle doit déterminer le niveau de risque qui lui parait acceptable, par exemple en calculant la sensibilité de ses actifs et passifs à une variation adverse des taux d'intérêt, puis en comparant ce coût au montant des fonds propres.

Une fois le risque de taux évalué, la banque peut se couvrir en ayant recours aux différents instruments financiers de marchés à terme ou conditionnels ou aux garanties de taux.

Soit par exemple une banque qui consent un crédit à moyen terme au taux de 13%; si ultérieurement les taux montent et que la banque est obligée, par manque de liquidité de se refinancer sur le marché monétaire à un taux de 15%, sa marge devient négative de 2%. Le même type de risque existe sur les ressources (c'est-à-dire que si les taux d'intérêts appliqués à la clientèle baissent, le coût de la ressource devient alors supérieur à celui des emplois.

Pour se prémunir contre les risques inhérents à ces variations de taux, les banques s'efforcent d'« adosser» constamment leurs ressources longues à des emplois longs; c'est une des fonctions du marché monétaire à long terme.

Il en résulte qu'une banque peut être emprunteuse à court terme te prêteuse à long terme, ou inversement.55(*)

II.2.2.5 La gestion du risque de change

Comment le risque de taux, le risque de change peut se gérer de deux façons:56(*)

- la neutralité du risque de change

Quotidiennement, la banque ajuste sa position de change devise après devise afin de supprimer les positions courtes ou longues.

- la couverture du risque de change

Si la neutralité n'est pas possible, la banque doit alors couvrir le risque de change grâce à l'utilisation des nombreux instruments possibles.

a. la position de change au comptant et la position de change à terme57(*)

La première étape d'une opération de change à terme est soit un achat au comptant, soit une vente au comptant de devises. Dès cette étape, le risque de change apparaît.

La seconde étape consiste à prêter ou emprunter les devises objet de l'opération (prêts et emprunts de francs et devises sur les marchés de capitaux). Cette deuxième étape fait apparaître un risque de taux.

Donc toute opération de change à terme donne naissance à un risque de change et un risque de taux.

b. mesure du risque de change58(*)

Le risque de change se mesure par la position de change, devise par devise, les prêts et emprunts de francs et devises sont reportés dans les échéances de calcul du risque de taux.

La banque peut calculer, pour chaque devise, la perte engendrée par une variation adverse des cours de change et la somme de ces pertes est une évaluation de l'expression globale au risque de change qui peut être comparée au montant des fonds propres.

L'évolution du taux de change peut conduire à des pertes (ou des profits) importants. Les banques françaises se couvrent de ce risque en évitant de prendre des «positions de change», attitude qui consiste, pour chaque devise et pour des termes identiques, à avoir autant de créances que de dettes. Dans ce cas, la variation du cours des devises n'affecte pas le résultat.

Pour prévenir le risque de change, la plupart des entreprises optent pour des méthodes comme suit :

* 54 M. DUPUY, F. LARCHEVEQUE et C. NAVA., Economie générale, Hachette, Paris, 2003, p.18

* 55 Claude SIMON., Idem, p.73

* 56 A. BOUAZABIA ET S. BOUDJEDRA., [Analyse et gestion des risques], [référence du 15 mai 2008], disponible sur http://www.mémoireonline .com

* 57 L.St-Cyr et D. PINSONNEAULT., [Mesure et analyse des risques], [référence du 15 mai 2008], disponible sur http://209.85.129

* 58 S. DE COUSSERGUES., Idem, p.223

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld