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Bis Repetita Placent : la collection comme mode de construction de la cinéphile

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par Stéphanie POURQUIER
Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse - Master Sciences de l'Information et de la Communication 2007
  

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Avant-propos

«(Voix au téléphone) : Quel est le nom du tueur dans Vendredi 13?

Casey Becker: Jason! Jason! Jason! Jason!

Voix : Navré, la réponse est fausse... (...)

Casey : Le tueur s'appelle Jason dans le film! Je l'ai vu plus de 20 fois ! Je sais bien de quoi je parle !3»

À l'instar de Casey (jouée par Drew Barrymore) dans Scream, bon nombre de personnes dise avoir vu un film plusieurs fois : 10,20, 30 fois... Et affichent ce nombre en justification de leur connaissance du film.

Qu'est-ce qui pousse un individu à regarder plusieurs fois le même film ? Est-ce seulement pour accroître la connaissance qu'il en a ? Vraisemblablement, ce n'est pas toujours le cas si on s'en réfère à la fin malheureuse4 de Casey dans le film... Serait-ce alors pour se remémorer un moment, une circonstance particulière d'un visionnage préalable ? Autant de questions que nous pouvons nous poser : quels sont ces films qui semblent avoir une place particulière dans notre patrimoine cinématographique ?

Autant de questions qui peuvent être abordées dans un mémoire de recherche en Sciences de l'Information et de la Communication et qui feront l'objet d'une étude exploratoire qualitative microsociologique.

Nous5 nous sommes particulièrement intéressée à l'acte de visionner plusieurs fois le même film, ce qu'il pouvait apporter, et quelles valeurs il conférait à l'oeuvre en termes de réception. Nous pouvons poser l'hypothèse de l'importance de ces films circulent du cinéma aux espaces domestiques et qui jalonnent la carrière de spectateur de tout un chacun ainsi que le décrit Emmanuel Ethis : « une carrière de spectateur

3 Extrait de Scream ( Wes Craven, USA, 1996).

4 En effet, la jeune femme va être sauvagement assassinée sous prétexte qu'elle n'a pas su bien répondre à la question. Il est à noter que les questions de culture cinématographique sont le leitmotiv du serial killer et qu'il s'agit de se sa manière d'aborder ses victimes.

5 Par nous, nous entendons l'étudiante en Sciences de l'Information et de la Communication, il s'agit d'un nous universitaire.

relève en effet du « faire avec » ces oeuvres qui façonnent peu à peu une identité culturelle, celle-là même que l'on parvient à vivre comme une expansion de soi (...) »6. Plus qu'une construction de soi, nous avons envisagé l'acte de collection comme vecteur de communication et dérivatif de la carrière d'un film. Le film qui nous a particulièrement intéressée est Dirty Dancing. À la fois par intérêt personnel et pour éprouver une analyse scientifique à cet objet film la, qui pourrait apparaître comme petit sujet dans un travail de recherche. Cependant, de même que l'affirmait Pierre Bourdieu « Il y a des profits scientifiques à étudier scientifiquement des objets indignes.7 ». L'étude de la réception de ce film, de la même manière que le travail de David MorinUlmann sur la réception de Matrix8 tend à analyser les comportements sociaux qui découlent de la réception d'un film, et a montré qu'un objet culturel peut s'inscrire dans une situation communicationnelle particulière.

Il nous semblait intéressant de suivre à la fois le trajet de l'oeuvre est celui du spectateur et de s'intéresser spécifiquement à ces spectatrices qui analysaient ce film d'une manière affective, entière. Personnifier la spectatrice en lui donnant corps et parole étaient le moyen de s'approcher au plus près de l'affect et du sentiment d'intimité entre une spectatrice et son film fétiche, de même qu'il nous permettait de comprendre l'articulation des différentes pratiques liées au cinéma.

6 ETHIS, Emmanuel, Pour une Po(ï)etique du questionnaire en sociologie de la culture, l'Harmattan, Paris, 2004, p. 14-15

7 BOURDIEU, Pierre, Questions de Sociologie, Les éditions de Minuits, Paris, 1984, p. 196

8 MORIN-ULMANN, David, La richesse déployée et détruite dans l'imagerie contemporaine, Sociologie de l'image et de la réception des films à grand spectacle, Thèse de sociologie, Université de Nantes, Octobre 2004.

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