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Education et croissance économique en Algérie: Une analyse en terme de causalité à l'aide des modèles VAR

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par BEKIOUA Fateh et REFFAF Mehdi
INPS Alger - Ingénieur en statistique appliquée 2006
  

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CHAPITRE I

EVOLUTION DU SYSTÈME EDUCATIF

ALGÉRIEN

Introduction :

L'édification du système éducatif algérien, s'est réalisée à un rythme rapide depuis l'indépendance, et représente aujourd'hui un ensemble de sous systèmes qui est en voie d'être profondément réformé.

Par son ampleur le système scolaire et universitaire algérien a exercé des effets socio-économiques importants sur la société algérienne : conjointement aux investissements économiques réalisés en Algérie en particulier durant les années soixante dix, les institutions éducatives, notamment celles de l'enseignement supérieur, ont grandement contribué au développement d'une classe moyenne influente, formée de cadres administratifs d'enseignants, de médecins, d'ingénieurs etc.

Dans le présent chapitre, on tentera de cerner, d'une manière générale, les progrès quantitatifs et qualitatifs du système éducatif actuel. Ce bilan a été dressé a partir de données statistiques puisées dans les documents officiels du ministères de l'éducation nationale et ceux de I'Office National des Statistiques, ainsi que du rapport national sur le développement de l'éducation en Algérie, présenté dans la conférence internationale de l'éducation qui s'est déroulé du 8-1 1septembre 2004 à Genève.

Dans la première section, on parlera de l'évolution des réforme du système éducatif entreprise par l'Algérie depuis son indépendance, jusqu'a aujourd'hui.

Une 2nd section sera consacré à la présentation de la structure et de l'organisation Actuel du système éducatif algérien.

Dans la 3ème section, on analysera l'évolution des effectifs scolaires, qui traduisent la bonne volonté des décideurs soucieux de procurer une place à chaque élève en age scolaire. Nous analyserons aussi le budget consacré à l'enseignement et son évolution dans le temps.

A la fin de ce chapitre, on procèdera à l'évaluation quantitative de notre système éducatif par degré d'enseignement (le préscolaire, l'enseignement fondamental, l'enseignement secondaire et l'enseignement universitaire). Avant de donner une conclusion sur ce qui a caractérisé l'évolution du système éducatif Algérien.

Section I : Évolution des réformes du système éducatif algérien

Après sa révolution contre le colonialisme français qui c'est concrétisée par son indépendance en 1962, l'Algérie a entamé plusieurs autres révolutions dans différents domaines. L'une des plus importantes fut la révolution culturelle, qui avait pour but de compléter l'indépendance acquise par les armes, en permettant aux Algériens d'affirmer leur personnalité, en redevenant eux-mêmes.

Partant de la, cette révolutions a mis l'accent sur certains points essentiel pour réformer le système éducatif algérien, à savoir :

· La décolonisation de l'enseignement,

· La démocratisation,

· L'arabisation.

D'autres réformes ont été adoptées un peu plus tard, pour permettre au système éducatif de suivre l'évolution de la société algérienne, et du monde extérieur.

1 Les politiques scolaires adopté par l'Algérie dés l'indépendance : 1.1 La décolonisation de l'enseignement :

L'Algérie indépendante s'est très vite attaché à décoloniser l'enseignement par une série de réformes des programmes touchant tous les degrés, et à décoloniser l'histoire, les mentalités, par un véritable contre enseignement combattant les préjugés et les mensonges inculqués par le colonialisme, en faisant mieux connaître ce qu'il a voulu faire mépriser, déformer ou ignorer.

Le contenu de l'enseignement a été progressivement algérianisé. Dans une première étape l'enseignement de l'histoire, de la géographie, de la littérature et de la philosophie, a été rendu en fonction du milieu physique et humain et de la civilisation arabo-islamique, d'une part, et l'université algérienne a été mise progressivement en accord avec les orientations et le développement de l'Algérie d'autre part.

Dans une seconde étape, et pour mener a bien cette politique de décolonisation de l'enseignement, il fallait également algérianiser et renforcer les moyens pédagogique, particulièrement les manuels scolaires. C'est ainsi que la totalité des moyens pédagogiques utilisés dans le cycle élémentaire et une partie de ceux en usage dans le cycle secondaire, sont conçus, confectionnés et diffusés par l'institut pédagogique national (IPN).

1.2 L'arabisation :

L'un des objectifs essentiels de l'Algérie, dicté par le coeur tout autant que par les exigences du réel, est de donner à l'arabe sa place de langue nationale.

Dans tous les domaines de l'activité nationale (Enseignement. Administration, Entreprises publiques, Justice) des mesures tendant à rendre à la langue arabe sa dignité et son efficacité en tant que langue de travail et de civilisation sont prises et appliquées. La langue arabe reprend progressivement la place que le peuple algérien n'a cessée depuis toujours de revendiquer pour elle.

Parmi les mesures d'arabisation progressive de l'enseignement, on peut mentionner:

· l'arabisation totale des 2 premières années du cycle élémentaire,

· l'introduction de 10 heures d'enseignement en langue arabe de la 3e à la 7e année du
cycle élémentaire, plus l'arabisation du calcul en 3e année à partir de la rentrée 1969/70,

· l'arabisation des enseignements de la morale, de l'instruction civique, de l'histoire et de la géographie.

· la création de 10 collèges d'enseignement général et de 5 lycées entièrement arabisés,

· l'instauration d'une épreuve d'arabe obligatoire pour tous les examens de l'éducation nationale,

· La création de diplômes d'enseignement en langue nationale : EI-Ahlya baccalauréat arabe, licence en lettres arabe, licence d'histoire et licence en droit en langue arabe.

L'arabisation s'est développée en premier lieu dans le primaire et le secondaire. Ce processus s'est étendu ensuite au supérieur. Une grande partie des enseignements donnés dans les facultés des lettres et des sciences humaines sont actuellement dispensés en langue arabe, un enseignement en arabe est donné également dans les facultés de droit et des sciences économiques, et même pour les sciences techniques dans certaines universités.

En faculté des lettres, toutes les licences préparant à la carrière d'enseignant sont entièrement arabisées. Outre ces mesures qui élargissent le secteur arabisé de l'enseignement supérieur, d'autres mesures ont été prises pour que les étudiants engagés dans les études en langue étrangère reçoivent en trois cents heures, au cours de leur scolarité normale, une formation en arabe telle qu'à l'issue de leurs études, ils possèdent une maîtrise suffisante de la langue nationale pour l'utiliser dans leur vie professionnelle.

1.3 Démocratisation de l'enseignement :

Les efforts fournis jusqu'à ce jour en vue de réaliser "l'école pour tous" ont déjà porté leur fruit. Dans ce domaine, les chiffres parlent d'eux-mêmes, puisqu'à la rentrée scolaire 2004-2005, l'Algérie pouvait affirmer que rien que dans le primaire, une progression de plus de 200% des effectifs des élèves venant de franchir les portes de l'école pour la première fois est enregistré par rapport à la rentré scolaire 1963/64.

Ainsi, en même temps que se réalise le principe qui consiste à donner à chaque enfant algérien les mêmes chances, au départ, d'accéder au savoir, les autres niveaux d'enseignement suivent une progression des plus prometteuses en s'ouvrant de plus en plus aux enfants issus des couches populaires les plus déshéritées.

La réalisation de la justice scolaire ne vise pas uniquement la généralisation de l'enseignement dans le cycle élémentaire mais aussi la possibilité pour chaque enfant algérien de progresser aussi loin que le lui permettent ses aptitudes afin d'occuper la place qu'il mérite au sein de la société.

2. les réformes du système éducatif :

2.1. La réforme de l'enseignement supérieur de 1971 :

La réforme universitaire mise en application en 1971/1972 est l'aboutissement de plusieurs années d'effort et de réflexion. L'algérianisation totale des programmes de sciences sociales est devenu par cette réforme une réalité. L'enseignement de l'économie politique comprend l'étude des problèmes de la gestion socialiste.

Ce souci d'adaptation aux réalités nationales et aux options du pays apparaît aussi bien dans les enseignements de sciences sociales, à fort contenu idéologique, que dans les programmes des disciplines conduisant aux carrière scientifiques. Le diplôme d'ingénieur reçoit en particulier une définition assez large pour qu'il puisse permettre le développement plus rapide de l'enseignement technologique.

Les objectifs fixés par la réforme de 1971 étaient :

· La formation des cadres immédiatement opérationnels exigés par l'effort de développement de l'Algérie en mobilisant l'ensemble de son potentiel,

· La diversification des profils de formation pour satisfaire les besoins de l'ensemble des secteurs : en d'autres termes, l'université doit répondre à toutes les demandes en cadres que lui formuleront les organismes utilisateurs,

· La formation du plus grand nombre de cadres au moindre coût possible afin de rentabiliser au maximum l'ensemble des investissements, cela est exigé par la nécessité du développement du pays,

· Durant sa formation, l'étudiant doit s'imprégner des réalités de son peuple grâce à l'ouverture de l'université sur la collectivité nationale qu'il aura à servir, ce qui permettra de former des cadres engagés auprès de leur peuple.

2.1. Le plan quadriennal (1974-1977) « l'instauration du système éducatif »

Cette rénovation du système éducatif a vu le jour, juste après celle concernant l'enseignement supérieur en 1971. Les deux réformes étaient dictées par une demande pressante en cadres et en main d'oeuvre qualifiée. L'objectif principal visé par cette mesure est de remplacer l'école primaire classique, par l'école fondamental polytechnique, en intégrant les deux cycles primaires et moyen dans un seul cycle dénommé l'enseignement fondamental composé de trois paliers, trois ans pour chacun, d'une durée total de 9 ans.

2.2. La création du Conseil Supérieur de l'Éducation :

La création du CSE était dictée par la faillite de l'école algérienne qui est devenu une réalité avouée, surtout depuis la crise politique de 1988, qui a déclenché des débats houleux condamnant toute médiocrité et inefficacité de l'école qui ne produit pour l'économie nationale qu'une main d'oeuvre peu qualifiée, voir démunie de toute compétence dans un monde en plein mutation.

Le conseil est constitué de cinq commissions permanentes chargées de concevoir une politique nationale qui a pour mission de réformer l'institution éducative en place et donc de redresser la situation, chaque fois que nécessaire.

Le CSE est chargé de la coopération, de la concertation, de l'étude, et de l'évaluation en matière d'éducation et de formation.

2.3. La nouvelle réforme du système éducatif :

Une réforme globale du système éducatif était entreprise, à travers l'instauration, par le président de la république d'une commission nationale de réforme du système éducatif le 13 mai 2000. La commission était chargée de procéder, sur la base de critères scientifiques et pédagogiques, à une évaluation du système éducatif en place en vue d'établir un diagnostic qualifié, objectif et exhaustif de tous les éléments constitutifs du système d'éducation, de formation professionnelle et d'enseignement supérieur, et d'étudier, en fonction de cette évaluation, une refonte totale et complète du système éducatif. La commission a donc été chargée de proposer un projet définissant les éléments constitutifs d'une nouvelle politique éducative comportant, notamment, une proposition de schéma directeur portant d'une part, sur les principes généraux, les objectifs, les stratégies et les échéanciers de mise en oeuvre graduelle de la nouvelle politique éducative, et, d'autre part, sur l'organisation et l'articulation des sous-systèmes ainsi que l'évaluation des moyens humains, financiers et matériels à mettre en place. La Commission a adopté son rapport général (mi mars 2001). Ce projet de réforme de l'éducation correspond à une étape de la démarche globale de réforme du système éducatif engagée par l'État, réforme dont l'opportunité a été constamment confortée au cours de ces dernières années par les réactions de mécontentement de l'opinion publique devant les performances insuffisantes enregistrées aux examens scolaires, notamment au baccalauréat, et par les aspirations légitimes de la société à un enseignement et une formation de qualité pour ses enfants. L'injection ponctuelle de mesures dites qualitatives n'a pas suffi, malgré une légère tendance à l'amélioration observée au cours des cinq dernières années.

Par ailleurs, les mutations intervenues dans les différents domaines, tant au plan national qu'international s'imposent comme éléments constitutifs majeurs du développement national que l'éducation doit alimenter en générations formées et qualifiées. Parmi ces mutations, on peut citer:

1. au plan national

· l'avènement du pluralisme politique, ce qui implique pour le système éducatif la préparation des jeunes générations à une perception juste du concept de démocratie et de tout ce qu'il sous-tend comme valeurs et attitudes au service d'une société irriguée par son identité nationale et tendue vers le mieux-être et la modernité,

· l'abandon de l'économie planifiée et des modes de gestion centralisée et l'avènement de l'économie de marché, avec toutes les mesures socio-économiques qui la caractérisent et l'accompagnent (réduction des dépenses publiques, ajustement structurel, restructuration industrielle, démonopolisation du commerce extérieur, privatisation,...), ce qui appelle l'éducation à préparer le futur citoyen à vivre dans cet environnement et à s'y adapter.

2. au plan international

· la mondialisation de l'économie, qui exige de l'éducation la préparation adéquate des individus et de la société à la compétition impitoyable qui se profile au seuil du 21 ème siècle où la prospérité économique des nations dépendra essentiellement du volume et de la qualité des connaissances scientifiques et des savoir-faire technologiques qu'elles auront intégrés,

· le développement rapide des connaissances scientifiques et technologiques ainsi que des moyens modernes d'information et de communication, dont l'impact sur l'évolution des professions appelle l'éducation à axer ses programmes et ses méthodes pédagogiques sur le développement des capacités d'analyse, de raisonnement, d'argumentation et de synthèse qui permettent l'adaptation à cette évolution des professions.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote