WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Education et croissance économique en Algérie: Une analyse en terme de causalité à l'aide des modèles VAR

( Télécharger le fichier original )
par BEKIOUA Fateh et REFFAF Mehdi
INPS Alger - Ingénieur en statistique appliquée 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section II : Structure et organisation actuelle du système éducatif Algérien

L'évolution du système éducatif a largement été conditionnée par une politique éducative qui consacre entre autres, les principes de la démocratisation, la gratuité de l'enseignement à tous les niveaux, et l'obligation scolaire de l'enseignement de base. En effet dès l'indépendance, le droit à l'éducation a été l'un des premiers objectifs que le système éducatif s'est efforcé de concrétiser.

Les principes régissant le système éducatif algérien sont définis par la constitution algérienne :

· Le droit à l'enseignement est garanti,

· L'enseignement est garanti dans les conditions fixées par la loi « l'enseignement est dispensé gratuitement dans tous les établissements d'éducation et de formation et les frais d'entretien et de fonctionnement de ces établissements sont à la charge de l'Etat et des collectivités local. »,

· L'enseignement est obligatoire pour une durée de 9 ans « Tout Algérien a droit à l'éducation et à la formation. Ce droit est assuré par la généralisation de l'enseignement obligatoire d'une durée de neuf ans pour tous les enfants âgés de 6 à 16 ans révolus. »,

· L'état organise le système d'enseignement et veille à l'égalité des conditions d'accès à l'enseignement post-fondamental sans autre limitation que les aptitudes individuelles d'une part, les moyens et les besoins de la société d'autre part. l'enseignement est gratuit à tous les niveaux, quelque soit le type d'établissement publique fréquenté.

Le système d'éducation algérien administré par le ministère de l'éducation nationale comprend les niveaux d'enseignement et de formation suivants :

· L'éducation préscolaire,

· L'enseignement secondaire, regroupant l'enseignement secondaire général et l'enseignement secondaire technique,

· L'enseignement supérieur,

· La formation professionnelle,

· La formation des adultes.

2.1. L'éducation préscolaire :

L'éducation préscolaire a pour mission d'aider chaque enfant à acquérir son autonomie, des attitudes et des compétences qui permettront de construire les apprentissages fondamentaux.

Elle est destinée aux enfants âgés de quatre à six ans, elle les prépare à l'accès à l'enseignement de base. L'éducation préscolaire est dispensée dans des écoles préparatoires, des jardins d'enfants et des classes enfantines.

Le ministre chargé de l'éducation est responsable, en matière d'éducation préscolaire, notamment de :

· l'élaboration des programmes éducatifs,

· La définition des conditions d'admission des élèves,

· L'élaboration des programmes de formation des éducateurs,

· l'organisation de l'inspection et du contrôle pédagogique.

2.2. L'enseignement de base :

L'objectif général de l'enseignement primaire est de développer toutes les capacités de l'enfant en lui apportant les éléments et les instruments fondamentaux du savoir : expression orale et écrite, lecture, mathématiques.

Il lui permet de recevoir une éducation convenable, d'étendre sa conscience du temps, de l'espace, des objets et de son propre corps, de développer son intelligence, sa sensibilité, ses aptitudes manuelles, physiques et artistique. Il lui permet également l'acquisition progressive du savoir méthodologique et le prépare à suivre dans de bonnes conditions la scolarité au collège d'enseignement moyen.

L'enseignement moyen constitue la dernière phase de l'enseignement de base, avec ces propres finalités et des compétences bien définies. Celles-ci assure pour chaque élève un socle de compétences incompressible d'éducation, de culture et de qualification lui permettant de poursuivre des études et des formations post-obligatoire ou de s'intégrer dans la vie active.

L'enseignement de base est d'une durée de 9 années de scolarité. 5ans dans le primaire et 4 ans dans le moyen.

· l'enseignement de base est dispensé dans les écoles primaires et collèges de l'enseignement moyen,

· La fin de la scolarité dans l'enseignement de base est sanctionnée par un examen final ouvrant droit à l'obtention d'un diplôme appelé « brevet d'enseignement de base »,

· Les élèves de 4ème année de l'enseignement moyen sont déclarés admis et sont orientés vers l'enseignement secondaire en fonction de leurs aptitudes. Les élèves non admis ont la possibilité de rejoindre soit la formation continue, soit la formation professionnelle, soit la vie active, s'ils ont atteint l'âge de seize ans révolus,

· La durée officielle de l'année scolaire est de 36 semaines pour tous les cycles, soit 216 jours.

2.3 L'enseignement secondaire :

Il a pour objet, outre la poursuite des objectifs généraux de l'école de base le renforcement des connaissances acquises, la spécialisation progressive dans les différents domaines en rapport avec les aptitudes des élèves et les besoins de la société. A ce titre, il favorise soit, l'insertion dans la vie active, soit, la poursuite des études en vue d'une formation supérieure.

L'enseignement secondaire se subdivise en :

· Enseignement secondaire général et technologique,

· Enseignement secondaire technique.

D'une durée de trois ans, l'enseignement secondaire est organisé en filière générale, technologique et technique reliées entre elles par un système de passerelle permettant des réorientations en cours de scolarité.

La scolarité dans l'enseignement secondaire est sanctionnée par :

· Le baccalauréat pour les filières de l'enseignement secondaire générale et technologique,

· Le baccalauréat de technicien pour les filières de l'enseignement secondaire technique. Les élèves admis au baccalauréat et au baccalauréat de technicien peuvent postuler à la poursuite d'études et de formations supérieures.

Les élèves non admis au baccalauréat et au baccalauréat de technicien ont la possibilité soit de postuler à la formation continue ou à la formation professionnelle, soit de rejoindre la vie active. L'enseignement secondaire est dispensé dans des établissements appelés « lycées d'enseignement général », « lycées polyvalents », « technicums » qui sont des établissements publics à caractère administratif dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière.

La durée des études est de 03années, la 1ère année correspondant au tronc commun. La durée officielle de l'année scolaire de 36 semaines.

2.4. L'enseignement universitaire :

L'université algérienne a traversé un long parcours depuis sa création au lendemain de l'indépendance nationale. Son adaptation aux besoins de la société algérienne a été marquée par différentes réformes dont celle de 1971 qui a restructuré profondément le paysage de la formation supérieure en Algérie. Depuis, la contribution de l'Université au développement national a été déterminante dans la mesure où elle a assuré, outre la formation de ses propres enseignants formateurs, celle des cadres des structures de l'Etat, de l'économie et des services.

Embryonnaire à la fin des années soixante, l'Université Algérienne a connu une importante dynamique de croissance importante et rapide qui a généré des contraintes multiples, tant sur le plan structurel que celui de l'assurance d'une qualité de formation et de son adaptation aux mutations du monde du travail.

La correction des différents dysfonctionnements rencontrés actuellement aussi bien au niveau de la gestion, qu'au niveau des performances et de l'efficacité de l'Université algérienne, passe nécessairement par la mise en oeuvre d'une réforme globale et profonde de l'Enseignement Supérieur.

L'université algérienne s'est engagée dans la mise en place d'une nouvelle architecture de l'enseignement supérieur articulée sur 03 niveaux de formations, permettant ainsi une plus grande implication des équipes pédagogiques pour la construction de nouvelles offres de formations mieux adaptées au marché du travail et aux nouvelles données scientifiques et technologiques.

Ce processus se veut promoteur du développement des capacités des établissements à adapter et renouveler leurs offres de formation. Dans cette démarche, il est préconisé d'offrir une grande liberté à l'étudiant pour construire son parcours universitaire avec comme finalité son insertion dans la vie active.

L'unité d'enseignement possède la qualité d'être capitaliste et transformable, ce qui signifie son acquisition définitive et pourra être utilisée dans un autre cursus de formation.

Le système L.M.D. (Licence - Master - Doctorat):

La nouvelle architecture retenue pour l'Enseignement Supérieur est articulée selon trois paliers de formation, correspondant chacun à un diplôme :

- le niveau Licence, correspondant à un cycle de formation de trois années après le baccalauréat ; - Le niveau Master, correspondant à 2 années supplémentaires après le niveau Licence ;

- Le niveau Doctorat, correspondant à 3 années supplémentaires après le niveau Master. 2.5. La formation professionnelle :

La formation et l'enseignement professionnels ont pour objectif de développer chez les individus les compétences requises pour répondre aux besoins et aux exigences du monde du travail. La formation et l'enseignement professionnels constituent, donc, un outil de promotion sociale, à travers la promotion des qualifications et des compétences au service du développement du pays.

Les formations sont assurées à travers différents modes :

· Formation Résidentielle,

· Formation par Apprentissage,

· Formation à Distance.

On distingue deux types de formations :

1. Les formations initiales ou continues diplômantes :

Elles sont sanctionnées par des diplômes d'Etat qui sont au nombre de cinq :

· Le certificat de formation professionnelle spécialisé (CFPS) qui est un diplôme donnant
accès à une qualification professionnelle de niveau 1 correspondant à ouvrier spécialisé,

· Le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 2 correspondant à ouvrier qualifié,

· le certificat de maîtrise professionnelle (CMP) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 3 correspondant à ouvrier hautement qualifié,

· Le brevet de technicien (BT) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau 4 correspondant à technicien le brevet de technicien supérieur (BTS) qui est un diplôme donnant accès à une qualification professionnelle de niveau correspondant à technicien supérieur.

Pour les branches banque, assurance, économie et droit, les formations sont sanctionnées par les diplômes suivants :

· Certificat de maîtrise des techniques comptables (CMTC),

· Certificat d'économie et de droit (CED),

· Brevet professionnel assurance (BP),

· Brevet professionnel banque (BP).

2. Les formations qualifiantes :

Elles sont organisées sous forme de cycles de recyclages ou de perfectionnements dans le cadre de conventions entre des employeurs publics ou privés et des établissements de formation. Ces formations à la carte sont sanctionnées par un certificat de qualification qui définit la qualité et les objectifs de la formation suivie.

2.6. La formation des adultes :

Il a pour mission d'assurer l'alphabétisation et l'élévation constante du niveau d'enseignement et de culture générale des citoyens. Il s'adresse aux personnes n'ayant pas bénéficié d'un enseignement scolaire ou ayant eu une scolarité insuffisante.

L'enseignement des adultes est dispensé :

· Soit dans des institutions spécialement créées à cet effet,

· Soit dans des établissements d'éducations et de formation,

· Soit dans les entreprises économiques et sur les lieux de travail.

L'enseignement des adultes peut préparer, au même titre que les établissements d'éducation :

· Aux examens et concours organisés par le secteur de l'éducation en vue de l'obtention de titres et de diplômes, aux dans les écoles, centres et institutions de formation générale ou professionnelle.

Section 3 : Evolution des effectifs scolaires et du budget de l'éducation 3.1. L'évolution des effectifs scolaires :

En Algérie, comme dans tout autre pays du tiers-monde nouvellement indépendant, les politiques scolaires mises en place visent à faire sortir le peuple de l'ignorance pour le propulser vers une nouvelle ère de construction et de progrès. Ces politiques ont largement contribué à l'évolution des effectifs scolarisés comme l'indique la figure suivante :

Figure 3.1. Effectifs des scolarisés (tous cycles confondus)

9000000

8000000

7000000

6000000

5000000

4000000

3000000

2000000

1000000

0

Années

Source : rétrospective statistique sur l'éducation (ONS) 1962-2002.
statistique d'éducation 2003,2004,2005 (ONS).

Dans la figure 3.1 l'évolution des effectifs scolarisés (tous les cycles confondus) suit une tendance croissante, ce qui montre bien l'énorme effort entrepris par les différentes politiques adoptées par l'Etat pour promouvoir une éducation accessible pour tous les Algériens.

Ainsi, le nombre des élèves en 2004/05 c'est vu multiplié par 9 depuis 1962-1963(voir tableau A.1.1).

3.2. L'évolution des effectifs des filles :

Nous allons maintenant analyser l'évolution des effectifs scolarisés des filles, qui matérialise le projet social d'émancipation de la femme mis en place depuis l'indépendance.

Ainsi, l'aspect obligatoire de l'instruction aussi bien pour les filles que pour les garçons, s'est concrétisé par l'amélioration de la situation de la femme algérienne. En effet, on assiste depuis 1963-64 à une proportion non négligeable de 37.40% d'élèves (voir figure 3.2.1 et tableau A.1.2) qui fréquente l'école (les trois cycles confondus). Dans les années 92-93-94, on assiste à une augmentation significative des pourcentages de l'instruction des filles qui a atteint pour les trois années citées respectivement : 48.33%, 48.49%, 48.70%, après qu'il était à environ 44% dans les années précédentes à 1992. Après 1994, le taux a diminué jusqu'à 46.22%, puis a augmenté de nouveaux pour attendre 49.14% du total des scolarisés en 2005.

45

40

35

30

55

50

Figure 3.2.1 : Le pourcentage des filles scolarisées dans les trois sycles d'éducation

Années

Source : Ministère de l'éducation national.

Le taux des étudiantes inscrites dans l'enseignement supérieur était moins important que celui des filles scolarisées sur la période 1962-1990, et après l'années 1991 on assiste à une augmentation spectaculaire du nombre des étudiantes dans les universités, ce qui lui a permis de franchir la barre des 40% en 1992 (figure 3.2.2 et tableau A.1.3). Après une légère baisse en 1997, les effectifs féminins ont atteint presque la moitié des étudiants en 1998. EN 2000 et pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie, le taux des filles inscrites à l'université à dépassé celui des garçons pour représenter 51.99%. L'année 2000 représentera dorénavant le début d'une nouvelle aire, celle de la dominance de la présence féminine dans les bancs des universités algériennes, car après cette date le taux des filles inscrites dans le supérieur dépasse les 50% du total des étudiants.

40

60

20

50

30

10

0

Figure 3.2.2 : Le pourcentage des filles dans l'enseignement supérieur

Années

Source : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Ainsi, l'aspect obligatoire de l'instruction aussi bien pour les filles que pour les garçons, s'est concrétisé par l'amélioration de la situation de la femme algérienne. En effet la démocratisation de l'enseignement, a permis aux femmes algériennes de s'instruire, d'accéder à l'université, d'avoir des diplômes de haut niveau, et pouvoir ainsi jouer un rôle majeur dans le développement de l'Algérie.

3.3 Les dépenses publiques afférentes à l'éducation :

La part des ressources financières totales qui doit être consacrée à l'éducation et à la formation des jeunes générations représente un des choix fondamentaux que fait une nation. Les dépenses de l'éducation et de la formation constituent en effet un investissement durable et contribuent incontestablement à réduire les inégalités sociales.

Depuis l'indépendance, l'Etat algérien a beaucoup investi dans le domaine de l'éducation, en consacrant des capitaux énormes pour l'équipement et le fonctionnement des infrastructures utilisées par le secteur.

L'État Algérien a dû consacrer une part importante de ses ressources au secteur éducatif (11% environ du PIB dans les années 1970). Mais alors que le contexte économique des années 1970 a permis à l'Etat de supporter financièrement cette expansion du système d'enseignement et de formation, la crise qui a éclaté à partir de 1986 suite à la chute brutale du prix des hydrocarbures avec son cortège de conséquences (effondrement des ressources financières, crise de l'endettement extérieur, chute de l'investissement, croissance du taux de chômage...) a profondément modifié la situation, notamment parce qu'elle a conduit les autorités Algériennes à engager des réformes visant à la libération de l'économie et du retrait de l'Etat, avec des conséquences en matières de financement sur le système éducatif.

Le tableau suivant montre que la part du P.I.B. consacrée à l'éducation en Algérie a sensiblement régressé et de manière constante depuis l'avènement des réformes. Après avoir représenté plus de 11% du P.I.B. dans les années 1970 (ce qui classait l'Algérie parmi le groupe de tête dans le monde pour les dépenses consacrées au système éducatif) elle s'est progressivement réduite jusqu'à atteindre 5,7% en 1993 avant de perdre 0,8 points en 1996 (4,9%) et 0,4 points en 1999 (4,5%), soit une régression cumulée de 1,2 points entre 1993 et 1999.

Tableau 1 - Evolution des dépenses d'éducation par niveau d'enseignement en % du

P.I.B.

 

1993

1996

1999

Dépenses globales d'éducation

5,7

4,9

4,5

Dépenses de fonctionnement en pourcentage du P.I.B

4.7

4.1

3.8

- Enseignement fondamental

3.6

3.2

2.9

- Enseignement secondaire

1.1

0.9

0.9

Source : Ministère de l'Education Nationale - Données statistiques n° 37, Alger 1999

Le budget de l'équipement s'est vu affecté des sommes importantes du budget global de l'Etat afin de le doter de moyens pédagogiques et techniques lui permettant d'être plus performant et plus efficace.

En 1965, 25.92% du budget global lui a été alloué à cet effet. Ce fût la somme la plus grosse de ces crédits jusqu'en 1990. Mais à partir du début des années 80 ce fût la chute à cause de la crise économique qui a secoué le pays à l'époque, on y enregistre le pourcentage le plus faible 0, 52 % en 1983, pour subir par la suite une hausse considérable à partir de l'année suivante 14.10% (figure 3.3. et tableau A.1.4.)

25

20

30

15

10

5

0

Figure3.3: Evolution du budget de fonctionnement et d'équipement en
pourcentage du budget global de l'Etat

budget fonctionnement budget equipement

Années

Source : Ministère de l'Education Nationale - Données statistiques n° 42, Alger 2003-2004

En 1964, les crédits de fonctionnement représentaient 20.85% du budget total et ont gardé une certaine constance durant une décennie, pour commencer à baisser légèrement à partir de 1975, et afficher finalement un pourcentage de 15.99%. En 1986, on a enregistré un pourcentage de 20.33%, soit une augmentation de 4.34% par rapport à 1975 ; en plus, le pic a été atteint en 1968 et 1990 où ce pourcentage était respectivement de l'ordre de 29.34% et 29.71% (Figure 3.3. et Tableau A. 1.4), tout en mettant ici l'accent sur les conséquences néfastes de la crise économique des années 80 qui a pesé lourdement sur le budget d'équipement, mais celui de fonctionnement n'a été affecté que légèrement. En effet, la scolarisation total de nos enfants était toujours la préoccupation majeure des autorités. Donc il n'était pas question de supprimer des postes préjudiciables à tout le système éducatif pour faire baisser les dépenses de fonctionnement sous aucun prétexte.

Section 4 : Evaluation par degré d'enseignement 4.1. L'enseignement préscolaire :

Ce type d'enseignement a une place insuffisante dans les pays en développement, surtout en Afrique, continent dont fait partie l'Algérie. Une faible proportion d'enfants fréquentait les quelques écoles maternelles, gérées en majorité par le secteur privé. A l'indépendance le pays fut confronté au problème du flux des jeunes enfants à scolariser, auquel s'ajoute aussi la pénurie des infrastructures d'accueil qui furent dépassées par l'ampleur du problème. Pour y parer, les responsables ont procédé à l'abolition des écoles maternelles héritées de la colonisation qu'ils transformèrent en salles de cours abritant une partie du cycle primaire; ce qui a provoqué une régression flagrante de l'enseignement préscolaire en Algérie.

Néanmoins, les autorités ont récemment pris conscience de la valeur de ce maillon perdu de la chaîne de notre système éducatif qui est l'enseignement préparatoire. En outre, Le Conseil Supérieur De l'éducation créé en 1996 spécifie dans son document intitulé «principe généraux de la nouvelle politique éducative et de la réforme de l'enseignement fondamental » publié en mars 1998 que : « la période préscolaire est considérée comme une étape décisive dans la formation de la personnalité de l'enfant et dans la préparation au parachèvement de son développement corporel, sensori-moteur, social, et affectif, elle lui apprend en outre à communiquer correctement. Aussi est-il devenu nécessaire de se préoccuper de cette étape importante du cursus de notre système éducatif. Ceci répondait au souhait, perceptible ces dernières années, des familles algériennes qui réclament avec insistance une scolarisation précoce pour leurs enfants, conscientes qu'elles pourraient ainsi leur faire éviter les retards et les échecs scolaires... » ("Education Pour Tous" à l'an 2000 : Rapport des pays « Algérie»).

4.2. L'enseignement fondamental : 4.2.a. Effectif scolaire :

Depuis l'indépendance, les effectifs scolaires augmentaient de façon continue d'une année à l'autre en passant de 777 636 en 1962-63 à un total de 4 361 744 en 2004-05 pour les 1er et 2ème cycle (voir tableau A.1.1), ce qui fait une différence de plus de 3 500 000 en une quarantaine d'années.

A l'instar du 1er et du 2ème palier du fondamental, l'enseignement du 3ème palier (moyen), lui aussi, a bénéficié d'une amélioration de ses effectifs au fil des années. En effet, le nombre d'élèves était de l'ordre de 30 790 en 1962-63, et est passé à 2 256 232 en 2004-05, soit un excédent de plus de 2 200 000 (tableau A.1.1).

En résumé, ces chiffres importants qu'affiche le système éducatif national sur les différentes étapes de son évolution, traduisent clairement l'énorme investissement que l'Etat algérien a entrepris depuis l'indépendance dans le secteur de l'éducation, afin d'éradiquer entièrement l'analphabétisme de la société.

Certes, sur le plan quantitatif, l'Algérie a parcouru un long chemin et a fait beaucoup de progrès, ce qui lui a permis d'avoir une bonne réputation à l'échelle maghrébine et continentale. Néanmoins sur le plan qualitatif, il reste beaucoup à faire.

4.2.b. Taux de scolarisation :

L'examen du tableau A. 1.5 nous permet de dégager la tendance générale des taux réels de scolarisation, tant pour le sexe masculin que pour le sexe féminin. En 1970-71, on avait un taux global de 57.3 %, dont l'amélioration au fur du temps le fit parvenir à 93.03 % en 2002-03. Donc ce taux a été multiplié par 1.62; résultats satisfaisants et très encourageants.

En outre, le taux de scolarisation réparti par sexe donne des résultats plus au moins similaires, quant à son processus évolutif. La différence ne réside ici que dans l'écart qui existe entre les taux masculins et

féminins. En 1970-7 1, cet écart est estimé à 26.5 %. Cependant, il devient moins important durant les années qui suivent pour atteindre seulement 3.92 % en 2002-03; ce qui concrétise le volume important de la scolarisation féminine due au projet ambitieux d'émancipation de la femme.

4.2.c. Personnel enseignant :

14000

12000

10000

4000

8000

6000

2000

0

Figure4.2.1: Evolution des enseingnants étrangers

Années

Cycles 1 et 2 Moyen

Source : Ministère de l'éducation national.

Le corps enseignant est une composante principale dans le système éducatif algérien. Après l'indépendance, le départ des européens a créé un énorme vide que les responsables de l'époque ont comblé en recourant aux coopérants étrangers, orientaux et européens dans un cadre de la coopération scientifique et technique. Le nombre des enseignants étrangers était important (7212 dès 1962-63, pour le 1er et du 2ème palier), avec une régression à partir de 1975-76 grâce à la politique d'algérianisation du corps enseignant menée par l'état (voir section 2).

Cependant, l'incidence de cette politique n'est observable qu'à partir de 1983-84 pour l'enseignement moyen où le nombre des étrangers a commencé à diminuer sensiblement pour atteindre un chiffre insignifiant 47 enseignants en 2004-05(tableau A. 1.6).

4.2.d. Infrastructures :

A l'indépendance, les structures d'accueil héritées étaient dans l'incapacité de recevoir ce nombre élevé de jeunes enfants en âge scolaire, et les autorités algériennes étaient dans l'obligation de trouver des solutions urgentes à ce problème. A cet effet, beaucoup de structures utilisées par d'autres secteurs (civils ou militaires) durant la période coloniale ont été récupérées, on leur ajouta les écoles maternelles reconverties en écoles primaires ou, parfois, en C.E.M., selon les priorités du moment.

Le nombre des annexes et écoles fondamentales était seulement de l'ordre de 2263 en 1962-63. Alors on construit de nouvelles structures à l'échelle nationale concomitamment à l'évolution rapide des effectifs scolaires. En 2004-05, le nombre des écoles fondamentales a atteint les 17 041 unités. Donc, il a augmenté de plus de 7 fois par rapport à 1962-63; et le nombre de salles utilisées est passé de 33 225 en 1972-73 à 128 549 en 2004-05(tableau A.1.7), un nombre plus au moins suffisant à l'heure actuelle; surtout, si on sait qu'une diminution des effectifs était constatée depuis l'année 2000 et a été évaluée à 110 000 élèves dans le cycle primaire pour l'année scolaire 2004-2005. Cette chute peut être expliquée principalement par le phénomène de la baisse de natalité observé pour la fin des années 90.

20000

15000

10000

5000

0

Figure4.2.2 : Evolution du nombre des établissements (primaire et moyen)

Années

Primaire Moyen

Source : Ministère de l'éducation national.

4.2.e. Taux d'admission dans les différents examens :

À la fin du cycle élémentaire (6ème année primaire), les élèves subissent l'examen national de passage en première année moyenne. Les élèves atteignant le C.M2, et ayant un âge de moins de 14 ans, se soumettent à l'examen d'entrée en 6ème, et passent 1'examen facultatif du C.E.P.E. (certificat d'études primaires élémentaires) à 14 ans. Ceux ayant cet âge et plus sont généralement regroupés dans des classes dénommées cours fin d'études pour subir l'examen du. C.E.P.E. ou C.E.P.A (Certificat d'Études Primaires d'adultes), et passeront un concours pour accéder directement en 5ème (2ème année moyenne) ou se trouvent orientés vers la vie active.

Le taux d'admission de ces deux épreuves confondus, sont comme suit: En 1968-69, ce taux est estimé à 53.8%, puis accuse une chute permanente à partir de 1970-71 pour enregistrer 43.8% une différence de plus de (-10 %) en 3 années.

Cela peut être expliqué par deux facteurs : Le premier c'est que durant les premières années qui ont suivi l'indépendance il y avait un manque accru en cadres, administrateurs, et enseignants ; et c'est pourquoi il suffit d'avoir le C.E.P.E. ou le C.E.P.A. pour avoir une insertion professionnel réussie, dont beaucoup de gens ont recouru à cette option. Le deuxième facteur se résume dans une bonne partie de jeunes algériens qui ont accédé à l'école tardivement, pour des raisons sociales ou liées au colonialisme, arrivent en 6ème année à l'âge de 14 ans et plus, ce qui ne leur permet pas de passer d'autres examens que ces deux épreuves.

À 1'instar du C.E.P.E. et du C.E.P.A., les effectifs réduits qui doivent passer l'examen d'entrée en 6ème juste après l'indépendance, s'expliquent aussi par le premier facteur, et par l'inversion du 2ème dés l'amélioration des conditions par la suite. Dès lors, les jeunes enfants entrent à l'école à l'âge de 6 ans, ce qui leur permet d'arriver en 6ème année à l'âge de 12 ans ou 13 ans pour passer en majorité l'examen d'entrée en 6ème, ce qui gonfle ces effectifs à partir 1970-71, 120527 contre seulement 85 457 en 1968-69, auxquels s'ajoute aussi un troisième facteur celui de l'évolution rapide de effectifs.

Concernant les examens de l'enseignement moyen le B.E.G avec ses deux options (bilingue et arabe), c'est la première option qui remporte la donne en affichant des taux plus importants à partir de 1979-80 toutes options confondues pour avoir un taux de réussite de 25% qui évolue dans le temps pour atteindre un pic de 41.4 en 1999-2000.

4.3. L'enseignement secondaire :
4.3.a. Effectifs scolaires :

1500000

1000000

500000

0

Figure4.3.1Evolution des effectifs des éleves du secondaire

Années

Source : Ministère de l'éducation nationale.

L'enseignement secondaire en Algérie se regroupe en deux options (générale et technique). L'enseignement secondaire général a une part importante dans les effectifs globaux de ce cycle avec un total de 7 634, contre seulement 1 397 dans l'enseignement technique en 1964-65 (tableau A.1.1.). Ces chiffres ont évolué de façon permanente et rapide au fil des années, pour arriver à l'horizon de 2004-05 à 1 058 962 élèves dans l'enseignement général, et 64 161 élèves dans l'enseignement technique.

4.3.b. Taux de réussite au baccalauréat :

Cette étape décisive dans la vie scolaire de l'élève doit être couronnée par l'obtention du bac, ce qui n'est pas le cas pour beaucoup d'élèves. L'examen du tableau (A. 1.8) nous révèle cette vérité. Le taux de déperdition à cet examen dépassait 60 % dans la majorité des cas pour les deux options (générale et technique). Une autre observation mérite d'être mentionnée ici : c'est qu'au sein de l'enseignement technique, les taux de réussite sont plus importants tout au long des années, allant de 1968-69 jusqu'à 2004-05. La raison en est que dans les filières techniques, les élèves se présentent à cette épreuve en effectif réduit et logiquement une bonne partie d'entre eux est admise. En 1973-74, sur 2 293 candidats 1 347 ont été admis au baccalauréat technique, soit un pourcentage de 58,74 % contre 14 719 pour l'enseignement général dont 6 921 admis, soit un pourcentage de 47.02%.

En général, le taux d'admission au bac est actuellement moins important qu'avant, et a une tendance erratique: tantôt, il augmente, tantôt il baisse. En juin 2004, il a été estimé à 42.5 % : du jamais vu depuis le débuts des années soixante-dix. Il est certain que les responsables, après la récente refonte du système éducatif, ont l'intention de faire augmenter le taux de réussite aux différents examens et principalement celui du bac.

4.3.c. Personnel enseignant :

L'évolution du personnel enseignant du secondaire suit le même rythme que celui des effectifs des élèves. Plus le nombre d'écoliers est élevé dans l'enseignement général, plus il attire et absorbe une bonne partie du corps enseignant qu'il soit algérien ou étranger. En 1962-63, le nombre était de l'ordre de 1 216 pour amorcer une hausse par la suite jusqu'à 2004-05, où cet effectif a été évalué à 60 185 (tableau A1 .6). Pour l'enseignement technique, il était de l'ordre de 487 en 1969-70 et a augmenté au fur et à mesure que l'on avançait dans le temps. Cependant ce fut moins remarquable que pour l'enseignement général. Il est à noter ici que la proportion des enseignants étrangers est restée très

importante jusqu'en 1990-91. En effet, l'algérianisation de l'enseignement secondaire était très lente vu la faible proportion d'enseignants gradués de l'université chaque année.

4.4 L'enseignement supérieur :

4.4.a. Effectifs des inscrits en graduation et post graduation :

L'enseignement supérieur, en Algérie comme dans tout autre pays, s'organise autour de deux étapes différentes: la graduation et la post-graduation. Selon le système actuel, la première étape comprend les diplômés de D.E.U.A., D.E.S.- Licence, ingénieur, architecte et vétérinaire, dont la formation est étalée sur une période allant de 3 à 5 ans après le bac; quant à la post-graduation, l'étudiant est censé suivre des études doctorales pour obtenir deux diplômes: le Magistère, et le Doctorat sur une période variant entre 6.5 à 10 années après le bac, ce système sera remplacé progressivement par le nouveau système LMD (Licence 3 ans, master 5ans, Doctorat 8 ans).

Nous disposons ici de données enregistrées à partir de 1963-1964, où le nombre des inscrits en graduation était de l'ordre de 3 721 contre 156 seulement en poste graduation. Des données concernant les années d'après l'indépendance auraient donné des effectifs moins importants. En effet, notre pays n'était pas en mesure de recevoir et de former des effectifs importants vu le degré élevé de cet enseignement qui exige des enseignants hautement qualifiés et de rang magistral (professeurs, agrégés, maîtres de conférences), que l'Algérie était dans l'incapacité d'avoir à l'époque. Après une vingtaine d'années d'indépendance, le développement économique et social qu'a connu l'Algérie avait des conséquences bénéfiques sur le secteur de l'enseignement supérieur, puisqu'en 1982- 83 on a recensé 90145 étudiants en graduation, et 5 722 en post graduation (figure 4.1.1 et tableau A.1.9). Désormais, ces chiffres n'ont jamais cessé d'évoluer d'une année à l'autre jusqu'au 2004-05, où l'on enregistre respectivement en graduation, et en post-graduation des nombres de 721 833 et 33 630 étudiants.

400000

600000

200000

800000

700000

500000

300000

100000

0

Figure 4.4.1 Evolution des effectifs en Graduation et post Graduation

Graduation

Post Graduation

Source : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Notons que pour l'année 1992-93 et 1993-94, une baisse remarquable a été constatée concernant les effectifs de la post-graduation ce qui- peut être expliqué par la détérioration de la situation sécuritaire pendant la décennie noire, ce qui a empêché beaucoup de candidats de rejoindre l'université pour subir les concours d'entrée en post-graduation; et cela même après leur admission. De ce fait, certains ont abandonné leurs études de peur qu'ils se fassent tués ou terrorisés en route. De plus ils avaient dans leur majorité des fonctions rémunérées, donc ils n'étaient pas dans l'obligation de prendre de risques en se déplaçant. Toutefois, cette incidence n'a guère affecté les étudiants en graduation.

4.4.b. Evolution du nombre de diplômés :

Depuis l'indépendance, l'université a joué un rôle prépondérant dans le développement social, politique et économique du pays en fournissant des milliers de cadres aux différents secteurs utilisateurs de cette main-d'oeuvre, ce qui lui a donné une position particulière et assez importante dans la société; surtout à l'heure actuelle, quand les responsables de haut niveau ont ressenti l'indispensable recours aux hommes du savoir, et à la recherche scientifique pour faire sortir le pays de ses multiples crises.

1
1

20000
00000
80000
60000
40000
20000
0

Figure 4.4.3 Evolution du nombre de diplômés du supérieur

Années

d iplomés

Source : Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

En 1969-70, il y avait seulement 759 diplômés formés dans les différentes spécialités de l'enseignement supérieur, puis ce chiffre a augmenté d'une année à l'autre jusqu'en 2004-05 où l'on enregistre le nombre de 106 000 cadres (tableau A.1.9).

4.4.c. Personnel enseignant :

Le corps enseignant de l'enseignement supérieur était constitué essentiellement d'enseignants et de collaborateurs étrangers, dont le nombre total s'élevait à 316 enseignants en 1962-63, pour amorcer par la suite une hausse concomitante au développement global de l'enseignement universitaire, et parvenir à un effectif de 25 229 en 2004-05 (tableau A.1.9). En outre, nous disposons ici d'une évolution par grades depuis 1975-76, où l'université algérienne avait un effectif total de 4406, dont 2699 assistants, 919 maîtres assistants, et encore moins d'enseignants de rang magistral, 548 maîtres de conférences, et 240 professeurs.

Comme tout autre corps, les enseignants universitaires ont évolué quantitativement et qualitativement au fil des années pour arriver à un nombre total de 19 275 en 2001-02 dont, 1708 assistants, et d'où une progression qualitative de ce corps fut constatée: 6358 maîtres assistants, 1829 maîtres de conférences, 1111 professeurs et 8269 chargés de cours. Ces chiffres interprètent réellement le progrès de l'université algérienne, devenant plus performante, et plus compétitive pour avoir sa place dans un univers universitaire universel caractérisé par une grande révolution technologique et scientifique.

Cependant, on observe un déclin dans ces effectifs tous grades confondus entre 1991-92 et 1995-96, et tout cela est dû selon nous à la crise politique après l'arrêt du processus électoral en 1992, où beaucoup d'enseignants universitaires et d'intellectuels furent assassinés par les terroristes; chose qui a poussé beaucoup d'autres à fuir le pays vers l'étranger. En effet, certains ne sont revenus qu'après l'amélioration de la situation sécuritaire.

4.4.d. Infrastructure :

À la veille de l'indépendance, les structures d'accueil de l'enseignement supérieur étaient au nombre de 3 : L'université d'Alger et les deux centres universitaires d'Oran et de Constantine. Parallèlement à l'évolution importante des effectifs, l'université se vit dans l'obligation de construire de nouvelles structures afin de pouvoir satisfaire cette demande sociale pressante de l'enseignement supérieur. En une dizaine d'années, l'Algérie a bâti 8 nouvelles structures universitaires pour atteindre le nombre de 11 établissements au début des années 70.

La construction de ce type d'établissement a été dictée par les changements profonds opérés à l'intérieur de la société algérienne, faisant apparaître de grands espoirs chez les générations montantes. La volonté à suivre un enseignement supérieur dans de bonnes conditions et dans des universités purement algériennes par leurs administrateurs, leurs enseignants, et leurs programmes, chose qui a poussé les autorités à inaugurer de nouvelles universités et centres universitaires sur tout le territoire. Leur nombre s'élève à 58 établissements répartis dans 41 wilayas en 2004-05.

Conclusion :

Les décideurs politiques de la période post-coloniale étaient Conscients du rôle prépondérant de l'éducation dans le processus de développement économique et sociale de la nation. Ainsi, la décolonisation de l'enseignement, l'arabisation et la démocratisation de l'enseignement étaient les priorités des politiques scolaires adoptées par l'Algérie dés l'indépendance.

La phase d'expansion et d'industrialisation qu'aura connu l'Algérie pendant une vingtaine d'années (1967-1985), a conduit à des réformes du système éducatif, afin de faire face à une demande pressante de cadre et de main d'oeuvre qualifiée. Par la suite, la crise économique et politique qui connaîtra notre pays, conduira à un décalage grandissant entre la sphère éducative et productive. Par conséquent, d'autres réformes ont été adoptées pour harmoniser l'évolution de l'économie et de la sphère éducative.

Ces politiques en matière d'éducation et ces réformes ont largement contribué à l'évolution exceptionnelle des infrastructures, des enseignants à tous les nivaux, et des effectifs des institutions scolaires et universitaires, augmentant ainsi de manière considérable le stock des ressources humaines de l'Algérie.

Conformément à l'intuition, cette croissance du capital humain est une composante importante de la croissance économique. Voulant savoir si empiriquement cette relation est si évidente que ça, nous a conduit à aborder cette question dans le chapitre suivant.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius