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Education et croissance économique en Algérie: Une analyse en terme de causalité à l'aide des modèles VAR

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par BEKIOUA Fateh et REFFAF Mehdi
INPS Alger - Ingénieur en statistique appliquée 2006
  

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Conclusion :

Afin d'étudier les liaisons entre le PIB et les variables éducatives on a utilisé l'approche des vecteurs autorégressifs (VAR).Après avoir procéder à la stationnarisation des différentes séries. Dans un premier temps, on a estimé un modèle VAR avec quatre variables pour étudier la relation entre les variables éducatives (jusqu'à l'obtention du baccalauréat) et le PIB. Et dans un second temps, on a estimé un modèle VAR à deux variables pour étudier la relation entre le nombre de diplômés et le PIB. Nous avons testé les degrés de signification des résidus et enfin on a vérifié la stabilité de nos modèles. Cette démarche nous a permis de conclure que nos modèles donneront de bons résultats.

L'étude des deux circuits de causalité nous indiquent d'une part, que la croissance économique influence directement le nombre de bacheliers et le nombre de diplômés, et d'autre part que ces relations de causalité son positives .c'est à dire que la croissance économique influence positivement le nombre de bacheliers et de diplômés. Cependant, on mentionne qu'il n'existe pas de relations de causalités entre les différentes variables de la sphère éducative.

Les décompositions de la variance du premier et du deuxième modèle VAR nous indiquent qu'un choc sur le PIB à plus d'impact sur les variables éducatives (en particulier sur le nombre de bacheliers et le nombre de diplômés), que celles-ci sur la croissance économique.

Conclusion générale :

Dans notre étude, nous avons voulu vérifier si il existe une relation de causalité n entre l'éducation et la croissance économique en Algérie, et pour cela, nous avons menée en premier temps une analyse de l'évolution du système éducatif Algérien après l'indépendance, ce qui nous a permis de montrer l'énorme effort consenti par l'Etat Algérien en matière de scolarisation des différentes souches de la population, à travers les différentes politiques et réformes adoptées par l'Algérie. De cette analyse quantitative nous avons remarqué que les effectifs scolarisés (tous niveaux confondus y compris ceux de l'enseignement supérieur) ont eut une évolution croissante et soutenue durant toute la période d'après l'indépendance, cette évolution na pas présenter de signe de rupture ou de pic significatif, ce qui signifie que l'éducation national à été depuis toujours une préoccupation majeure pour les autorités Algériennes. Cependant, le budget alloué à l'éducation, s'est vu exclu de l'évolution commune des différents indicateurs quantitatifs du système éducatif, et ceci est dû principalement à la crise économique qui a secoué le pays au milieu des années 80, et les restrictions budgétaires des dépenses publique adoptées par l'Etat en raison du programme d'ajustement structurel imposé par le FMI.

Ainsi, on peut dire que depuis l'indépendance et dans l'ensemble, l'enseignement en Algérie a connu d'importants changements, et la plupart des paramètres quantitatifs du système ont évolué dans la même direction (augmentation continue des effectifs et des diplômés, augmentation du personnel, différenciation grandissante des offres de formation).

Alors, pour évaluer la relation qui existe entre l'évolution du capital humain et celui de la croissance économique, nous avons consacré un chapitre à l'étude de la littérature empirique traitant de ce sujet. Cette littérature nous a montré que l'existence d'un effet positive de l'éducation sur la croissance économique été sujet de débat économique et économétrique très passionnant, les différents modèles utilisés dans la littérature empirique donnaient des résultats contradictoires et n'arrivaient pas à montrer de manière concrète l'effet positif du capital humain sur la croissance.

Notre examen de la recherche sur les liens entre l'éducation et la croissance économique nous a conduit à souligner les difficultés de validation empirique des différentes théories, premièrement, en raison de la nature des données de comparaison internationale, qui sont en continuelle, mais lente, amélioration, et deuxièment en raison des différents problèmes économétriques rencontrés dans la spécification des modèles empiriques utilisés. Nous avons vu que cette ambiguïté qui règne dans les travaux de mesures de l'effet de l'éducation sur la croissance économique, a poussé certains auteurs comme Pritchett à s'interroger sur l'existence même d'un lien entre éducation et croissance économique, principalement pour les pays en voie de développement, Pritchett alimente l'idée selon laquelle les résultats négatifs trouvés ne sont pas dû à la mauvaise qualité des données disponibles ou à des méthodes empiriques défaillantes, mais principalement à l'hétérogénéité des pays, certains pays auront donc des effet négatifs de l'éducation sur la croissance économique et ceci est dû principalement à l'environnement institutionnel et politique de ces pays.

Malgré que la plupart des auteurs ont exclu les pays pétrolier de leurs échantillons des pays étudiés, en raison du caractère rentier de leurs économies, Certains d'autres ont jugé nécessaire de les inclure. Ainsi, nous avons montré sur la base des travaux de ces derniers auteurs, que la majorité des pays pétroliers et parmi eux l'Algérie ont eut une productivité totale des facteurs négative. Nous avons ensuite analysé l'évolution de cette productivité pour le cas de l'Algérie et nous avons expliqué les causes de sa négativité.

Afin de répondre à la problématique posée dans le début de notre travail et après avoir répondu dans les 2 premiers chapitres aux deux questions que nous avons dérivé de cette problématique à savoir :

· Comment le système éducatifs algériens a-t-il évolué ?

· Dans quelle mesure la littérature empirique existante peut-elle évaluer l'impacte de l'éducation sur la croissance économique ?

nous avons consacré un 3ème chapitre, dans lequel nous avons présenter la théorie des modèles univariés et multivariés des séries temporelles et plus précisément celle des vecteurs autorégressifs « VAR ».

Après avoir stationnarisé les séries, nous avons construit deux modèles VAR, le premier comprend les variables SCO, BAC, DEP et PIB, le 2nd comprend les variables DIP et PIB. Nous avons testé l'existence d'éventuelles relations de cointégration entre les variables, et nous avons trouvés les tests négatifs.

L'utilisation du modèle VAR nous a permis de voir les différentes interactions qui existent au sein des variables d'éducations d'une part, et entre ces mêmes variables et la croissance économique représentée par la variable PIB d'autre part. Ces interactions ont été étudiées en utilisant les fonctions de fréquences impulsionnelles. Ces dernières nous ont montré comment le PIB s'est comporté, via les choques appliquées aux différentes variables d'éducation et vice versa. Nous avons montré que ces chocs étaient transitoires, ce qui a confirmé la stationnarité de nos modèles var estimés.

L'analyse de causalité de granger nous a permis de répondre à la 3ème question dérivé de la problématique à savoir :

· Existe-il des relations de causalité entre les sphères éducatives et économiques en Algérie?

En répondant oui, à cette question nous avons aussi rejeter la première hypothèse de notre recherche selon laquelle Aucune relation de causalité n'existe.

En ce qui concerne l'hypothèse n° 2 selon laquelle La relation de causalité existe, nous avons montré que cette hypothèse fonctionne dans un seul sens, c'est-à-dire que la relation de causalité qui existe est unidirectionnelle, elle fonctionne dans un sens unique, celui de la croissance vers l'éducation : les résultats des tests de causalités ont montré l'existence d'une relation de causalité de la croissance vers le nombre de bachelier dans le premier modèle, et de la croissance vers le nombre de diplômés dans le 2nd modèle.

Notre analyse de causalité nous a fourni d'autres informations concernant l'exogèneité des variables étudiées. Ainsi, tous les variables d'éducation, à savoir (les dépenses, les bacheliers, et les effectifs scolarisées) pour le premier modèle et la variable diplômée pour le 2nd modèle sont toutes exogènes par rapport à la croissance économique. Ce résultat signifie que les théories néoclassiques comme celles adoptés par Solow (qui suppose que le progré technique est un facteur exogène au système) sont plus aptes à expliquer la nature de la relation entre éducation et croissance économique en Algérie, car elle concordent plus avec les résultats de notre modèle, contrairement aux théories de la croissance endogène qui supposent que le capital humain est endogène au système.

Enfin, notre plus grand souhait est de voir ce travail constituer une plate forme scientifique à d'autres recherches dans l'avenir, pour essayer de répondre à plusieurs questions non abordées par notre recherche à savoir :

· Pourquoi l'éducation ne cause pas la croissance économique ?

· Comment permettre à l'éducation d'être un moteur de croissance économique dans notre pays ?

Bibliographie

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille