WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Théorie des options: caractéristiques et stratégies

( Télécharger le fichier original )
par Youssef FADLLALAH - Youness ELMAJIHI - Yassine LOUAHI
IGA - 4ème année génie fi 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2.2. Théorie des options et décision d'investissement:

Dans l'analyse traditionnelle des investissements, un projet ou un nouvel investissement doit être accepté seulement si la rentabilité obtenue est supérieure au coût du capital. Dans le cadre des cash-flows actualisés, cela se traduit par l'acceptation des projets ayant une VAN positive. La limite de cette approche est qu'elle omet de prendre en compte toutes les options associées aux projets d'investissement. Dans cette section, nous analysons trois types d'options qui sont souvent retrouvés dans les projets. Le premier concerne l'option de remettre un projet, notamment lorsque l'entreprise a des droits exclusifs sur lui. Le deuxième est l'option d'étendre un projet pour produire un nouveau produit ou entrer dans un nouveau marché dans le futur. Enfin, le troisième est l'option d'abandonner un projet si les cash-flows réalisés ne correspondent pas à ceux anticipés.

A. L'option de délai d'un projet:

Les projets d'investissement sont généralement analysés sur la base des cash-flows anticipés et du taux d'actualisation ; la valeur actuelle nette (VAN) estimée sur cette base constitue le critère d'acceptabilité ou non du projet. Cependant, les cash-flows et le taux d'actualisation changent au cours du temps et donc la VAN aussi. Ainsi, un projet qui dégage aujourd'hui une VAN négative peut offrir une VAN positive dans le futur.

Dans une situation de concurrence parfaite où les entreprises ne possèdent pas d'avantages spécifiques sur leurs concurrents, concernant la réalisation des projets, le fait que la VAN puisse être positive n'a pas beaucoup d'impact. Dans une situation où un projet ne peut être réalisé que par une entreprise, du fait de l'existence de restrictions légales ou de barrières à l'entrée, les changements possibles de la VAN, au cours du temps, lui confèrent les caractéristiques d'une option d'achat.

VAN= V - X

Supposons qu'un projet requiert une somme initiale de X et que la valeur actuelle des cash-flows sécrétés par l'investissement est aujourd'hui de V. La VAN de ce projet n'est rien d'autre alors que la différence entre ces deux sommes :

Supposons maintenant que l'entreprise a des droits exclusifs sur le projet pendant les n années à venir et que la valeur actuelle des cash-flows peut changer au cours du temps du fait des variations dans la valeur des cash-flows ou dans le taux d'actualisation. Le projet peut donc avoir aujourd'hui une VAN négative mais il reste un bon projet si l'entreprise remet le projet à plus tard. Si V représente alors la valeur actuelle des cash-flows (qui peuvent changer au cours du temps), la règle de décision du projet est donnée par :

· Si V > X le projet est accepté : il a une VAN positive

· Si V < X le projet est refusé : il a une VAN négative

· Si l'entreprise ne réalise pas le projet pendant sa durée de vie, cette décision élimine la création de cash-flows additionnels et l'entreprise perd ce qu'elle a investi dans l'achat de l'exclusivité du projet. Cette situation est représentée dans le graphique ci-dessus où il est supposé que l'entreprise détient jusqu'à l'échéance les droits d'exclusivité.

Notons que ce graphique correspond à celui d'une option d'achat, l'actif sous-jacent est le projet ; le prix d'exercice est le montant nécessaire à la naissance du projet et la durée de vie de l'option est la période pendant laquelle l'entreprise a des droits exclusifs sur le projet. La valeur actuelle des cash-flows du projet et sa variance anticipée correspondent à la valeur et à la variance de l'actif sous-jacent.

B. L'option d'extension d'un projet:

La réalisation de certains investissements permet aux entreprises d'envisager d'autres investissements ou d'entrer sur d'autres marchés dans le futur. Dans ces cas, il est possible d'envisager les projets initiaux comme des options permettant aux entreprises d'investir dans d'autres projets, cette option ayant bien évidemment un prix. Il est également possible, dans ces cas, qu'une entreprise accepte un projet initial à VAN négative si elle anticipe qu'il générera des projets futurs à VAN positive.

L'option d'extension peut être évaluée lors de l'analyse du projet initial. Supposons que le projet initial donnera à l'entreprise les droits d'investir et d'exploiter un nouveau projet dans le futur. Soit V la valeur actuelle anticipée des cash-flows du futur projet, et X l'investissement nécessaire pour ce projet. L'entreprise dispose d'un certain laps de temps pour prendre sa décision de réaliser ou non le futur projet. Enfin, le futur projet n'est envisageable que si le projet initial est réalisé. Le bénéfice retiré de cette option est illustré dans le graphique ci-dessous.

À l'expiration de la période de réflexion, l'entreprise développera le futur projet si la VAN anticipée des cash-flows excède, à cette date, le coût de l'extension dudit projet.

C. L'option d'abandon d'un projet:

Lors de la réalisation de nouveaux projets, le risque principal pour les entreprises est que ceux-ci ne sécrètent pas les bénéfices escomptés. L'option d'abandon d'un projet permet d'évaluer la possibilité qu'un projet ne rapporte pas le bénéfice attendu, spécialement pour les projets avec un fort potentiel de pertes. Dans cette section, nous examinons la valeur de cette option d'abandon et ses déterminants.

Le modèle d'évaluation des options procure un moyen général d'estimer la valeur de l'abandon d'un projet. Soit V, la valeur d'un projet poursuivi jusqu'à la fin de sa durée de vie, et L, la valeur de liquidation ou d'abandon du projet et estimé au même moment. Si le projet a encore n années de vie, la valeur de continuer le projet peut être comparée à la valeur de liquidation. Si la valeur de continuer le projet est supérieure, le projet doit être poursuivi ; si la valeur de liquidation est plus élevée, le détenteur de l'option d'abandon doit considérer la possibilité de l'abandonner. Le bénéfice de cette option peut s'écrire de la manière suivante :

Bénéfice de l'option d'abandon =0 si V>L

= L-V si V<ou=L

Le bénéfice obtenu par l'option d'abandon, représenté dans le graphique ci-dessous, est en fonction du cours anticipé de l'action. À la différence des deux premières options, l'option d'abandon prend les caractéristiques d'une option de vente (put).

Cette première partie a porté essentiellement sur la nature des options et sur le mode de fonctionnement du marché des options. Pour le profane, ce point de départ constitue la base grâce à laquelle il pourra édifier ses stratégies d'investissement en options.

L'analyse dans cette partie a mis en évidence le rôle crucial qu'on peut faire jouer aux options dans un portefeuille de valeurs mobilières ainsi que dans les décisions financières de l'entreprise.

Afin d'utiliser les options à bon escient, l'investisseur doit cependant acquérir une connaissance approfondie des diverses stratégies d'investissement en options et comprendre les multiples répercussions que peuvent avoir ces stratégies sur le portefeuille.

C'est ce que nous nous proposons d'examiner à la deuxième partie en se focalisant sur les options dans le portefeuille et avec comme sous-jacent les actions.

Différents motifs conduisent les opérateurs à recourir aux options. Certains d'entre eux les utilisent pour un objectif de couverture. Les stratégies élaborées visent alors à protéger la valeur d'un titre, d'un actif ou d'un portefeuille contre les risques de variation des prix.

D'autres opérateurs recourent aux options pour un motif de spéculation. Dans ce cas, les acheteurs et les vendeurs mettent en place des stratégies sans détenir l'actif support et négocient des options en fonction de leurs anticipations quant à l'évolution probable des prix des actifs sous-jacents.

Certains opérateurs, enfin, mettent en oeuvre des stratégies à base d'options pour profiter des distorsions temporaires de prix dans le cadre d'opérations d'arbitrage.

L'utilisation d'une option ou d'une combinaison d'options répond ainsi à trois motifs : la couverture, l'arbitrage ou la spéculation. La diversité des stratégies s'explique par les besoins des opérateurs en matière de gestion des risques financiers.

Les études de Cox et Ross (1976) montrent que les options accroissent l'efficience des marchés en augmentant les opportunités d'investissement des agents économiques. Les études de Leland (1980,1985), Bookstaber et Clark (1983), Trennpohl (1982), Madan et Carr (1997), parmi beaucoup d'autres, indiquent que les options constituent une forme d'assurance contre les risques financiers.

Merlon, Scholes et Gladstein (1978), Madan et Carr (1997) constatent que les stratégies couvertes d'options réduisent le risque et la rentabilité. Le risque d'un portefeuille d'options demeure toutefois supérieur à celui d'un portefeuille d'actions. Ces études indiquent qu'environ 85 % des options sont utilisées dans un objectif te couverture.

Cette partie présente les spécificités et analyse les caractéristiques des différentes stratégies utilisant les options et leurs actifs sous-jacents. Il est implicitement supposé dans les développements de cette partie que les options ont pour actifs sous-jacents des actions et qu'elles portent sur des quantités standardisées de titres, variables en fonction des spécificités des marchés. Cette quotité est généralement de 10 pour le marché des options de Paris et de 100 pour celui du Chicago Board Options Exchange.

Les profils «à expiration» fournissent aux opérateurs actifs un cadre de référence indispensable à la compréhension générale et au suivi quotidien de leurs positions. D'autant plus que, on l'a vu à la première partie, lorsque le temps passe la courbe de valeur se rapproche du profil à expiration jusqu'à s'y confondre le dernier jour. Le profil à expiration est «l'enveloppe» des profils avant l'échéance.

Nous considérons dans cette partie que la plupart des positions prises par les opérateurs sont conservées jusqu'à expiration.

Nous avons vu que le gain net de l'acheteur et du vendeur d'un CALL, ou d'un PUT, à expiration dépend du prix d'exercice, de la valeur que prendra l'actif sous-jacent à l'expiration et du prix de l'option au moment de l'ouverture de la position. Donc toute prise de position suppose d'abord :

· une anticipation concernant l'évolution du marché en général et celle d'actifs particuliers (à l'aide d'analyses techniques ou fondamentales, ...) et du temps nécessaire pour sa réalisation;

· le choix d'une stratégie qui procure un profit si l'anticipation faite se réalise, et limite les pertes sinon. Ce choix implique la sélection d'une échéance et d'un prix d'exercice.

Parce que les opérateurs ont le choix entre différents prix d'exercice et différentes échéances, les options leur permettent de concevoir des stratégies plus complexes que celles qui consistent à ne spéculer qu'à la hausse ou la baisse des cours (seules possibilités offertes par les achats ou ventes d'actifs cotés au comptant ou à terme).

Par achats et ventes simultanées de différentes options, il devient possible de spéculer sur des variations du cours de l'actif sous-jacent à l'intérieur d'une ou plusieurs plages de cours, ou sur la volatilité de l'actif sous-jacent. Il est aussi possible de construire des stratégies qui fournissent un profil de gain net taillé sur mesure.

Notre objectif dans ce chapitre est de présenter les stratégies spéculatives tes plus traditionnelles, construites à partir de combinaisons d'options négociées sur le même actif sous-jacent, sur la base d'anticipations concernant soit l'évolution de son cours soit celle de sa volatilité.

Nous présentons dans une première section les stratégies élémentaires d'achats ou ventes «nus» de CALLs ou de PUTs ; dans une deuxième section les stratégies d'écart, stratégies moins risquées construites par achats et ventes simultanés de CALLs (ou de PUTs) de prix d'exercice ou d'échéances différents, adaptées à la spéculation sur la volatilité. Sauf mention expresse, nous ignorons les frais de transactions, les appels de marge, les dividendes, et l'impact de la fiscalité. La date d'expiration est supposée coïncider avec la date du règlement.

Une stratégie élémentaire consiste à acheter ou à vendre une action, un actif, un indice, un portefeuille ou une option sans investir dans un second actif.

L'opérateur achète une option d'achat lorsqu'il anticipe une hausse du prix de l'actif support. Lorsqu'il anticipe une baisse de la valeur du sous-jacent, il vend une option d'achat. L'opérateur achète une option de vente lorsqu'il anticipe une baisse du prix du sous-jacent. Il vend une option de vente lorsqu'il anticipe une hausse du prix de l'actif support.

L'option achetée (vendue) est à la parité on à la monnaie (at thé money) lorsque la valeur de l'actif support est égale, ou pratiquement égale, au prix d'exercice. Elle est dans la monnaie (m thé money) lorsque le prix du sous-jacent est supérieur (inférieur) au prix d'exercice pour une option d'achat (une option de vente). L'option achetée (vendue) est en dehors de la monnaie (ont of thé money) lorsque le prix de l'actif support est inférieur (supérieur) au prix d'exercice pour une option d'achat (une option de vente).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein