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crises financières et contagion: cas de subprime

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par zouari zeineb et hammami samir
IHEC Sousse - Maitrise en Actuariat et Finance 2008
  

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Section 2 : la contagion des crises financières

Le passage d'un système financier séparé par des barrières nationales à un système financier global est à l'origine de l'apparition d'une nouvelle conjoncture économique appelée globalisation financière, avec des marchés financiers plus en plus interdépendants à l'échelle internationale. Dans ce contexte, la simultanéité des crises financières dans des pays géographiquement regroupés ou dispersés amène à s'interroger sur la présence d'un phénomène de transmission de ces crises d'un marché financier à un autre. Ce phénomène est souvent nommé  la contagion qui apparaisse désormais comme un facteur explicatif et fatal de la naissance des crises financières ayant frappés plusieurs pays.

Une contagion se manifeste à travers la propagation des chocs d'un pays à un autre, par suite on peut la qualifier, l'extension de déséquilibre d'un marché financier dans un pays particulier aux autres marchés financiers, des forts co-mouvements des prix et des quantités à travers les marchés. Ces derniers sont souvent abusifs par rapport à un niveau ou un seuil ordinaire qui traduit l'interdépendance normale entre les pays.

Autrement, une forte volatilité de prix des actifs qui se répand d'un pays en crise à d'autre pays, on les y qualifiera d'une contagion. En effet, pendent les épisodes de la turbulence financière, l'alternative de l'augmentation de la volatilité des prix des actifs sur les marchés financiers internationaux est souvent adaptée. Généralement, on parle d'un marché incertain s'il existe une volatilité dans les prix de ses actifs, donc notre dernière définition peut être ainsi interprétée comme la propagation de cette incertitude à travers les marchés financiers.

2.1. Les théories de transmission des crises

D'un point de vue économétrique, et en analysant les travaux réalisés sur les crises financières, un conflit entre les résultats des travaux sur ce thème se manifeste. On a ceux qui montrent l'existence d'un phénomène de contagion pendant une crise particulière (Kaminsky et Reinhart 1999) et d'autres qui remettent en cause cet existence en expliquant la transmission des chocs par les interdépendances normaux entre les pays (Forbes et Rigobon, 2002, Billio et Pelizzon, 2003).

Ainsi, deux théories se présentent à fin d'étudier la contagion financière. La première présume l'importance des liens forts et existants juste avant la crise et la deuxième s'intéresse à ces liens au moment de cette crise.

2.1.1. Les théories non contingentes aux crises

Ces théories montrent que les mécanismes des propagations des crises sont indépendants des moments du déclanchement des crises. Ces mécanismes, suite à un choc initial, ne sont pas différents de ceux avant le choc sous l'hypothèse d'existence permanent des co-mouvements entre les différents marchés.

Cette première catégorie des théories est basée sur les fondamentaux de l'économie comme canaux de transmission. Forbes et Rigobon (2000) distinguent trois canaux principaux: Le commerce international, la coordination des politiques monétaires et les chocs aléatoires.

a) Le commerce international

Généralement, l'occurrence d'une crise financière engendrera la dévaluation du pays à travers une fusion de deux effets. Cette crise s'accompagne d'une chute des exportations envers ce pays des principaux partenaires commerciaux et donc une détérioration de leur balance commerciale comme effet direct. Elle engendre aussi une détérioration de la compétitivité des exportations par la pression sur la monnaie du pays touché comme effet indirect.

Le commerce international joue le rôle le plus important dans la transmission d'une crise d'un pays à un autre en cas de dépendance. Cette dernière se justifie par fait que tous les pays sont extrêmement attachés par les liens réels et financiers. Glick et Rose (1998) ont montré que les canaux commerciaux sont significativement supérieurs aux variables macroéconomiques. Ces liens commerciaux entre les pays intensifient, d'une part, le risque d'occurrence d'une crise financière à cause des anticipations auto-réalisatrices et d'autre part, augmentent le risque de déséquilibre régional à cause des équilibres multiples.

b) La coordination des politiques économiques 

L'interdépendance entre les différentes économies mène les pays à suivre une politique similaire à celle adoptée par le pays touché par une crise. Cette suivie est plus réaliste dans les unions monétaires ainsi qu'à l'intérieur des zones de libre échange. Tout choc à un pays menace l'équilibre de l'union et provoquera des effets presque instantanés à tous les pays y appartiennent. Chacun d'entre eux payera, en fin, une partie de coup.

Par exemple, le choix d'une politique de taux d'intérêt élevé, dont le but de soutenir le taux de change, va aggraver encore la situation des entreprises largement endettées. Ces dernières seront trouvés incapables de se refinancer ou de gérer les opérations d'importation et d'exportation. Il est clair que la suivie d'une telle politique sans avoirs objectifs précis générera plusieurs risques qui seront loin d'être contrôlés (soit le risque d'illiquidité suite à l'augmentation du taux d'intérêt).

c) Les chocs globaux et les chocs aléatoires 

« Les chocs globaux, communs ou aléatoires influencent simultanément les fondamentaux de bon nombres d'économies » Dornbusch (2000).

A ce niveau la croissance économique des certains pays peut être freiné, une fois ses fondamentaux sont touchés, à cause d'une augmentation des taux d'intérêts étrangers et internationaux, la baisse de l'offre des capitaux, les chocs de liquidités exogènes (par exemple un choc de politique monétaire) , et la chute de la demande mondiale pour quelques produits et matières premières comme pour les pays pétroliers (baisse du prix de pétrole).

Dans ce contexte des chocs communs, Masson (1999) signale que ces derniers apparaissent comme des facteurs indépendants du déclanchement des crises. Ces sont les interdépendances économiques et financières qui sont à l'origine de transmission des chocs entre les pays. Ainsi, ces canaux se présentent avant la crise et qui ne peuvent être modifiés au moment du déclenchement de ladite crise.

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