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crises financières et contagion: cas de subprime

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par zouari zeineb et hammami samir
IHEC Sousse - Maitrise en Actuariat et Finance 2008
  

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2.1.2. Les théories contingentes aux crises

Ces théories stipulent que la transmission d'une crise est spécifique et liée à celle-ci. Autrement dit, une fois la crise est déclenchée des nouveaux canaux de propagation apparaissent. Ils sont différents de ceux avant la crise. Certes, ces canaux n'existent pas durant les périodes de stabilité financière, il existe alors un changement structurel. Ce courant est fondé sur l'équilibre multiple, les chocs de liquidité endogène et la contagion politique.

a) L'équilibre multiple 

Pour avoir un équilibre unique, l'étude menée par Morris et Shin (1998) en réaction avec les modèles de crise de la seconde génération stipule l'existence d'un nombre d'information public suffisamment large. D'une part, L'importance du nombre d'information compensera le manque de précision, en cas des signaux publics non précis, afin d'avoir un équilibre unique. D'autre part, ce résultat remet en cause l'hypothèse d'unicité d'équilibre puisque ces mêmes informations publiques conduisent à un équilibre multiple.

Dans un contexte de contagion, l'intégration de la notion des équilibres multiples est très importante. En effet, le passage du virus d'un pays à un autre lui ramènera d'un bon à un mauvais équilibre. Parmi les caractéristiques de ce dernier, on cite : la chute des prix des actifs financiers, la sortie massive des capitaux (pour rééquilibrer les portefeuilles) et le défaut sur le règlement des dettes.

Masson indique que l'apparition d'une crise dans une première économie peut coordonner ou polariser les anticipations des investisseurs afin de passer une deuxième économie à une situation de mauvais équilibre voire même l'occurrence d'une crise. On peut illustrer l'exemple de la ruée bancaire à fin de comprendre ce mécanisme d'équilibre multiple. Soit une date décomposée en trois périodes 0, 1 et 2. De même les agents sont classés en deux types. Le premier type concerne les agents qui consomment et retirent leurs fonds à la date 1. Quant aux agents de type 2, ils consomment et retirent leurs fonds à la date 2. Les agents désirant retirer peuvent suivre « une contrainte de service séquentielle ». Autrement dit, le premier agent qui demande le remboursement de ses dépôts sera le premier servi.

Avec ce modèle, on peut aboutir à un « bon équilibre » comme on peut aboutir à un « mauvais équilibre ». Le moment où les agents de type 1 retirent en période 1 et les agents de type 2 attendent la période suivante pour retirer, on parle de bon équilibre. Ce dernier correspond à « l'équilibre de Nash » ou « l'équilibre de vérité ».

Par contre, le mauvais équilibre se vérifie lorsque tous les agents, suivant leurs anticipations, préférant retirer à la date 1. D'où une panique générale s'apparaît. Dans cette situation, l'agent de type 2 va se comporter rationnellement, grâce à la contrainte de service séquentiel, en fonction de stratégies des retraits des autres agents. Dans ce cas, si l'agent de type 2 anticipe que les autres agents vont retirer précipitamment, donc il va opter de même vers une stratégie de retrait à la date 1 et non plus attendre la date 2 pour en faire. Par conséquent, il y aurait une demande de retrait massive qui excède la valeur liquidative de la banque, d'où une ruée bancaire.

D'un point de vu général, l'action d'un dépositaire individuel, de retirer son argent de sa banque ou de le conserver, dépende de son degré d'aversion au risque et surtout des actions de tous les autres dépositaires. Concrètement, cette action dépende de l'état d'équilibre du banque en question puisque si l'équilibre est révélé du bon alors les agents auront du conserver leur argent. En revanche, s'il a été confié du mauvais alors il y aurait des files d'attentes devant les guichets.

Il est clair que le passage du bon au mauvais équilibre et la propagation d'une crise se fait par le biais des modifications des anticipations des ces investisseurs et non par les liens réels entre ces économies.

b) Les chocs de liquidité endogène 

Lorsqu'un pays demeure en crise, les investisseurs se trouvent obligés à rééquilibrer leurs portefeuilles d'une manière automatique en vendant ses actifs et en transmettant ainsi la crise initiale aux autres marchés. Van Rijckeghem et Weder (2000) montrent que le système bancaire joue un rôle très important dans la transmission des chocs. En effet, suite à une crise dans un pays, les banques se réagissent en limitant les lignes de crédits envers les pays emprunteurs. L'effet direct de cette crise est l'apparition d'un retrait massif des capitaux puisque les anticipations des investisseurs ont été modifiées pour rééquilibrer leurs portefeuilles. Cette réaction des investisseurs (réajustement) provoquera la transmission du choc aux autres pays.

Valdès (1998) développe un modèle de liquidité endogène qui reflète le lien entre le choc et son impact sur la liquidité. En fait, ce choc limitera la liquidité des participants sur le marché. Autrement, face à ce choc de liquidité, les investisseurs vont recomposer leurs portefeuilles par la vente des actifs d'autres pays afin de répondre aux appels de marges à titre d'exemple. L'importance du degré d'intensité du choc initial a pour effet, d'une part, l'augmentation du degré du rationnement du crédit. D'autre part, les investisseurs céderont leurs parties dans les actifs d'autres pays non touchés par cette crise initiale malgré que ces pays présentent des fondamentaux sains et solides.

Kodres et Pritsker (1998) présument que le fait de rééquilibrer les portefeuilles dans le contexte d'une crise où l'information est asymétrique, générera une volatilité plus importante des prix que celle vue en situation de stabilité financière.

c) La contagion politique :

Dehove (2003) montre que, dans un régime de change fixe, le canal de transmission des chocs est le taux d'intérêt. Plus précisément, il affirme que «la manifestation de ce mécanisme suppose l'existence d'une économie centre dont la monnaie est l'ancre et des économies périphériques dont les monnaies sont stabilisées par les autorités monétaires des pays périphériques par rapport à la monnaie ancre ». L'idée de base est la suivante : l'apparition d'un choc sur la monnaie de l'économie centre peut obliger cette dernière à augmenter son taux d'intérêt. A cause d'interdépendance, les pays périphériques doivent adopter la même politique du pays centre, cette augmentation du taux d'intérêt peut déstabiliser la situation économique. Dès lors, un certain nombre de pays périphérique voire la totalité seront obligés de quitter ce système d'ancrage.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon