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Structure et efficience bancaire: problématique théorique et validation empirique sur les banques tunisiennes

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par Lamia Daly
FSJEG Jendouba - Mastère 2006
  

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Introduction

Un effort important a été fourni pour analyser l'efficience des institutions financières et particulièrement les banques commerciales.

La concentration fut portée sur l'estimation d'une frontière efficiente, pour la suite mesurer la distance entre les banques se situant sur cette frontière et celle qui ne l'était pas. Le résultat dégagé a montré qu'il y a des larges inefficiences. La raison de cette inefficience substantielle donne lieu à des débats qui ont encore besoin d'être empiriquement prouvés.

Nous allons nous intéresser aux différents concepts de l'efficience bancaire, et les techniques d'estimation.

I-les concepts de l'efficience

I-1- Définitions

L'explication de la présence des profits excessifs découle en premier lieu de la notion de l'efficience. En effet les firmes efficientes vont être capables de gagner des parts de marché élevés et augmenter ainsi la concentration. Le concept d'efficience par suite devient crucial.

Dans le but d'étudier ce concept plusieurs mesures ont été introduites débutant par une simple analyse des ratios prudentiels en allant vers des analyses appropriées d'efficience de coût (échelle, envergure et efficience X), de profit et de revenu.

@ L'efficience coût :

L'efficience coût mesure à quel coût la banque produit ses outputs, en se référant au coût minimum pratiqué par la meilleure banque opérante sous les mêmes conditions pour produire ces mêmes outputs. Donc, l'efficience X est donc mesurée comme étant une déviation par rapport au coût minimum.

Berger et Mester (1997)17(*), l'efficience coût est dérivée comme suit à partir d'une fonction coût, ou f dénote une certaine forme fonctionnelle.

C= f(w, y, z, v, uc, c)

Avec :

- C mesure les coûts variables

- w= vecteur des prix d'inputs variables.

- y = vecteur des quantité d'outputs variables

- z = quantité de n'importe quels inputs ou output fixé.

- uc indique un facteur d'inéfficience qui peut causer une augmentation des coûts au dessus du meilleur niveau de pratique et qui représente l'écart entre la banque étudiée et la frontière d'efficience.

- indique l'erreur aléatoire qui incorpore l'erreur de mesure et la chance qui peut temporairement entraîner l'augmentation ou la diminution des coûts.

Cette fonction peut être converti en fonction log simple et supposer que les termes erreur et inefficience sont séparables

ln C = f(w, y, z, v ) + ln uc + ln c.

L'efficience de coût d'une banque b est définie comme étant le coût estimé nécessaire pour qu'elle puisse produire des outputs si la banque est aussi efficiente que la meilleure banque opérante dans l'échantillon en faisant face aux même variables exogènes (W, Y, Z, V) divisé par le coûts actuel de la banque b.

Coût _EFFb = Cmin / Cb

=

=

Le ratio d `efficience de coût peut être cerné comme étant la proportion des coûts ou des ressources qui sont utilisées avec efficience.

Ainsi le concept d'efficience de coût peut être utilisé pour analyser l'efficience X de coût d'échelle, l'efficience d'envergure.

@ L'efficience de coût d'échelle :

L'efficience de coût d'échelle mesure le coût minimum moyen, d'une production mixte, pratiqué par une banque ayant des meilleures pratiques et le compare avec le coût moyen enregistré par une autre banque ayant aussi des meilleures pratiques et produisant les mêmes outputs mixtes.

Benston (1965) 18(*) trouve que l'intégration des services financiers dans les larges institutions peut créer des gains d `efficience de coût d'échelle en répartissant les coûts fixes sur plus d'unité d'output, , prenant de meilleurs avantages ,de technologie, instaurant de la sécurité dans une large dimension. L'intégration peut alternativement résulter dans des pertes d'efficience coût d'échelle en créant une « diséconomie » organisationnelle dans le management des larges organisations.

Fondamentalement, le phénomène des économies d'échelle met en relation la taille de la production et les coûts, et il est rattaché à l'analyse des rendements d'échelle ».

La taille minimale efficiente et les produits mixtes optimaux varient suivant les technologies, le règlement et les goûts des consommateurs. Par conséquent, il devrait y avoir des vastes variations dans la structure des firmes, des industries et des pays à travers le temps si les firmes exploitent pleinement les économies d'échelle et d'envergure.19(*)

@ L'efficience d'envergure

Les économies de gamme ou d'envergure se constatent dans la firme multi - productrice qui produit conjointement, de manière plus efficace, plusieurs produits que plusieurs firmes séparées qui en produisaient un seul.

L'efficience de coût d'envergure mesure la somme des coûts des deux firmes ayant chacune les meilleurs pratiques dans la production d'un panier différent d'output, en le comparant avec le coût d'une seule firme ayant la meilleure pratique dans la production simultanée de ces deux paniers d'outputs.

En effet, on parle d'économie d'envergure lorsqu'une firme se trouve devant un arbitrage entre une production simultanée de plusieurs outputs et une production séparée dans plusieurs firmes spécialisées.

@ Efficience revenu :

L'efficience revenue est analogue à l'efficience de coût qui mesure à quel coût la banque produit ses outputs. A cet effet, elle mesure l'efficacité avec laquelle la banque vend ses outputs. Ainsi le revenu actuel généré par un panier donné est comparé au revenu maximal possible d'un même panier.

Berger (2000) 20(*) a mesuré l'efficience revenu par l'utilisation la fonction alternative de revenu suivant laquelle les prix des outputs sont libres de varier et reflètent les préférences des consommateurs et la bonne volonté des institutions de payer l'échelle, l'envergure ou la qualité de produit.

En revanche, la frontière de revenus d'une banque au prix des inputs et des outputs.

Cette frontière s'exprime ainsi : R= R(Y, W, U, V) ; où :

- Y désigne le vecteur de quantité d'output;

- W est le vecteur de prix des inputs;

- U mesure le coût d'inefficience et V est l'erreur aléatoire.

Soit, le score d'efficience de revenu de la banque b est

EFF_revb = R/Rmax

Ou Rmax désigne le revenu maximum de la banque la mieux opérante et R désigne le revenu de la banque étudiée.

Le score d'efficience de la banque étudiée est calculé par le rapport au revenu maximum de la banque ayant la meilleure pratique.

@ L'efficience de profit

C'est le plus vaste concept de l'efficience comportant l'efficience de coût et de revenu. Il correspond à la maximisation de valeur et rend compte des erreurs sur les output aussi bien les inputs. Il exige la même attention managériale soit accordée à l'augmentation du dollar marginal de revenu comme de diminuer le dollar marginal de coût toute en évitant les impressions trompeuses qui pourront se produire en se concentrant sur les coûts ou les revenus seulement.

La fonction standard de profit de Berger et Mester (1997)21(*) en forme logarithmique est :

ln ( + ) = f (w, p, z, v) + ln u + ln ; où :

-  : profit variable de la firme incluant tous les intérêts et les revenus gagnés des outputs variables déduction faite des coûts variables utilisés dans la fonction coût.

-  : constante additionnelle à chaque profit réalisé par une firme d'où le log simple est pris dans un nombre positif.

- W : vecteur des prix des inputs.

- p : vecteur des prix des outputs variables.

- Z : vecteur des quantités d'outputs fixés.

- V : ensemble des variables de marché ou variable environnementales qui peuvent affecter l'efficience de la banque.

- ln : erreur aléatoire qui incorpore l'erreur de mesure et la chance qui temporairement accroître ou diminuer les profits.

- ln u : inefficience réduisant les profits.

Le facteur u  incorpore l'inefficience allocative, qui découle de la mauvaise intégration des prix des inputs et l'inefficience technique due à la mauvaise gestion des flux physiques.

Il est à remarquer que le concept de profit suppose que toutes les institutions financières utilisent la même technologie, or pratiquement est irréalisable puisque les banques étrangères utilisent une technologie plus sophistiquée que les banques domestiques.

L'efficience de profit est le rapport entre les profits actuels de la banque étudiée et les profits maximums pouvant être dégagés si la banque était aussi efficiente que la meilleure banque de l'échantillon. Donc le score d'efficience de profit de la banque b est le suivant :

EFF_b = b / max

L'efficience de profit est une portion du profit maximum dégagé par la banque la mieux opérante sur le marché qui reçoit un score égal l'unité

A la différence de l'efficience de coût, l'efficience de profit peut être négative puisque les firmes peuvent gaspiller plus de 100% de leurs profits substantiels.

@ L'efficience X :

Farrel (1957)22(*) fût le premier à évoquer le notion d'efficience économique et à distinguer les concepts d'efficience technique et d'efficience allocative.

Berger et Mester (1997)23(*), l'efficience X de coût se réfère à la manière dont les coûts actuels sont fixés par rapport à ceux de la meilleure firme opérante sur le marché.

Ils ont proposé une forme générale de cette fonction de coût qui peut être comme suit :

C=c(w, y, z, b, c, c)

Où :

c : les coûts variables,

W : le vecteur des inputs variables

y : le vecteur des outputs variables

z : les quantités de quelques inputs ou outputs (net puts) fixés qui peuvent avoirs des effets sur les coûts variables,

b : un ensemble de variable de marché ou d'environnement qui peuvent affecter la performance.

c : un facteur d'inefficience qui peut augmenter les coûts au dessus du meilleur niveau pratiqué,

: l'erreur aléatoire qui incorpore l'erreur de mesure et le hasard qui peuvent temporairement donner les coûts bancaires élevées ou faibles.

ln C = f(w, y, z, v ) + ln c + ln .

Avec f est la forme fonctionnelle.

On peut conclure donc que le terme résiduel (ou terme de l'erreur) est décomposé en deux composantes : la première composante (c) décrit l'efficience de la banque, quant à la deuxième composante () décrit l'erreur de mesure.

L'efficience - X d'une banque b est définie comme étant le coût nécessaire estimé pour qu'elle produire le vecteur de l'outputs de la banque b comme si était aussi efficiente que la meilleure banque opérante dans l'échantillon (cmin) divisé par le coût actuel la banque b.

Coût _EFFb = Cmin / Cb

=

cmin : le minimum cb à travers toutes les banques de l'échantillon.

Le ratio de l'X- efficience peut être défini donc comme la proportion des coûts ou des ressources qui sont utilisées efficacement. Par exemple, une banque avec Cost efficience de 0.70 est 70% efficiente ou équivalent, gaspille 30% de ses coûts relativement à la meilleure firme face aux mêmes conditions. Le X- efficience se situe dans l'intervalle [0,1] et il est égal à un pour la meilleure firme trouvée à l'intérieur des données observées.

L'efficience - X définit par extension le cadre analytique de la frontière d'efficience .Plusieurs travaux ont traité ce concept théoriquement et empiriquement sur les firmes bancaires en général et tunisiennes spécifiquement.

* 17 Berger, A.N et Mester,L.J(1997) « What explain differences in the efficiencies of financial institutions?» Journal of Banking anf Finance, 21,7,pp895-947.

* 18 Benston,G.J.(1965) : « Branch banking and economies of scales », the Journal of finance, Vol 20, pp.312-331

* 19 Mitchell, K et Onvural, N.M (1996): «Economies of scale and scope in large Commercial Banks: Evidence from the fourier Flexible Functional Form», Journal of Money, Credit and Banking, Vol 28.

* 20 Berger,A.N(2000) : « the integration of the financial services industry: where are the efficiencies? North American Actuarial Journal 4.

* 21 Op.cit.

* 22 Farell ? M, J. (1957) « the mesurement of productive efficiency . J. Roy. Stat.Soc., sérieA, General, 120, Part 3 :253-281.

* 23 Berger,A.N et L.J.Mester (1997), «What explains differences in the efficiencies of financial institutions?» Journal of Banking and Finance, 21,7,pp895-947.

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