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Structure et efficience bancaire: problématique théorique et validation empirique sur les banques tunisiennes

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par Lamia Daly
FSJEG Jendouba - Mastère 2006
  

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I-2 Cadre analytique de l'efficience - X 

@ De l'efficience -X

Kopp et Diewert (1982)24(*) , Kumbhaker (1988)25(*) ont essayer de décomposer l'efficience totale en efficience technique et allocative.

Atkinson et Cornwell, (1994)26(*) ont définie l'efficience technique comme étant : « une unité de production est dite le maximum d'extrant ou si, pour une quantité donnée d'extrant , elle utilise les petites quantités possibles d'intrant . La mesure du degrés d'efficience d'une unité de production pour autant consommer plus de ressources, ou diminuer l'utilisation d'un moins un intrant tout en conservant le même niveau de production ».

Une banque est techniquement efficace si elle produit le maximum de quantités d'outputs possibles avec ses moyens disponibles.

Les inefficiences techniques correspondent donc aux écarts entre les niveaux effectifs de production et leurs niveaux optimaux ou efficaces.

L'efficience allocative révèle la capacité à atteindre les objectifs fixés à la banque. Elle dépend largement de la qualité des choix stratégique. L'inefficience allocative résulte en règle générale de décisions prises à partir d'estimations erronées des prix.

De nombreuses analyses concernent les E.U et certains pays industrialisés cependant, rares sont les études relatives à la productivité des pays en voie de développement.

Berger et Humphry (1997)27(*) ont développé 130 études seulement sept concernent les pays en développement, aucun de leurs travaux n'a considéré la Tunisie.

Gilberto Turati (2003)28(*) a estimé le X-efficience du marché bancaire Européen durant la période 1992-1999 tout en adoptant l'approche d'intermédiation. Il a dérivé l'estimation de l'économie d'échelle et l'économie d'envergure.

Casu. B et Girardone (2005)29(*) ont examiné l'évolution de l'efficience du marché bancaire Européen suite à la libéralisation financière des services dans l'Union Européenne tout en analysant l'impact de la structure bancaire sur l'efficience du système.

Mora. R.G, Villarreal .E .S et Benitez. M.V(2005)30(*) ont essayé d'expliquer l'augmentation de la profitabilité du système bancaire Mexicain en se basant sur le concept de la frontière stochastique pour spécifier les indicateur de l'efficience.

En effet, le concept de l'efficience X mesure la distance séparant la banque à la frontière de coût la plus efficiente. Les déviations minimales relatives par rapport à la frontière de coût peuvent résulter des effets aléatoires dépassant le contrôle du management des banques (mauvaise et bonne chance).

L 'x -efficience (ou encore appelé efficience-coût) donne une mesure des déviations des coûts-ou d'utilisation d'inputs- d'une banque à partir des coûts de la meilleurs banque trouvé dans l'échantillon, tout en produisant le même panier d'output et soumis aux mêmes conditions .

Le but de plusieurs études a été de s'assurer de l'existence des économies d'échelle ou de production jointe et de déterminer leur rôle dans l'exploitation des différences de performance des banques. Parallèlement à ce mouvement, qu'on peut qualifier de traditionnel, de récentes études se sont penchées plutôt sur la notion de l'X-efficience. Ces études ont démontré que l'X-efficience est un aspetc qui domine les efficiences dues aux économies d'échelle ou de production jointe. Par la suite, la plupart de ces études ont conclu que, si on se contente de considérer l'X-efficience comme un résidu inexpliqué, on aboutit à une explication incomplète du niveau d'efficience d'une banque.

Selon Frei, Harker et Hunter [1997]2231(*), l'X- efficience englobe toutes les efficiences techniques et allocative des firmes qui ne seraient pas dues à des économies d'échelle ou de production jointe. Plus précisément, l'X- efficience mesure la qualité managériale à aligner l'aspect technologique, humain et tout autre aspect relié aux actifs dans la production d'un certain niveau d'outputs.

Actuellement, les recherches expliquent les différents niveaux d'efficience opérationnelle des banques par les qualités des gestionnaires à gérer les coûts et les revenus de même que par les économies d'échelle et de production jointe. Ces économies de coûts compteraient pour 5% des coûts alors que la qualité du management (X-efficiences) participerait à hauteur de 20% des coûts. A la différence des économies d'échelle ou de production jointe, les X-efficiences considèrent un panier donné d'outputs alors que pour les deux types d'économies, on tente de déterminer l'échelle qui est à moindre coût de même que la variété de paniers d'outputs et cela, en considérant que la banque est sur la frontière efficiente.

Habituellement, les X-inefficiences sont principalement de nature technique, ce qui signifie qu'il y a une utilisation exagérée des inputs. L'autre type de X-inefficience résulte d'une mauvaise allocation des inputs.

Pour Berger et Humphrey [1997]2332(*), une meilleure compréhension des composantes de l'efficience ainsi que les mesures de cette dernière permettent de :

- informer les gouvernements et organismes réglementaires sur les effets de la déréglementation, les fusions et la structure de marché sur l'efficience des banques.

- décrire l'efficience pour l'industrie et d'établir un classement des banques.

- améliorer la gestion en identifiant les meilleures pratiques managériales.

@ efficience -X des banques tunisiennes

Le travail de Chaffai (1997)33(*) est le premier à avoir analysé l'efficience des banques commerciales tunisiennes. Dans son papier, il a évalué l'expérience de la déréglementation du système bancaire tunisien et a conclu que l'efficience totale des banques s'est accrue suite au processus libéral initié en 1986. il a néanmoins souligné que le taux du progrès technique est plus élevé que celui de la croissance de la productivité révélant ainsi que les banques tunisiennes sont en moyenne efficiente après le programme de libéralisation financière.

Une autre étude due à Chaffai et Dietsch (1998)34(*) s'est assignée l'analyse de l'évolution de l'efficience dans le temps. Ils ont montré qu'en Tunisie, les banques commerciales sont plus efficientes que les banques de développement. Ils ont toutefois conclu qu'en l'absence d'un contexte concurrentiel, il n'y a pas de tendance nette de l'évolution de l'efficience sur la période 1989-95. En ce sens, en dépit des réformes financières entreprises, les banques sont peu incitées à hausser leur efficience technique.

Cook, Hababou et Roberts (2000) 35(*)quant à eux, pour une période plus récente (1992-98) trouvent les mêmes résultats quant à la tendance erratique de l'efficience à partir de la méthode DEA.

Plus récemment, trois études ont estimé l'efficience des banques commerciales tunisiennes dans le temps : Tazarki (2002)36(*), Hamrouni (2001)37(*) et Karray (2002)38(*). Les premiers ont appliqué un modèle DFA (Distribution Free Approach) sur un échantillon de 12 banques commerciales durant la période 1989-1998, en vue de déterminer l'X-efficience, les économies d'échelle et d'envergure. Pour ce faire, ils ont spécifié une fonction de coût translog proposée par Goldberg et Rai (1996)39(*) et Allen et Rai (1996)40(*).

Les résultats de la mesure de l'X-efficience obtenus par la méthode DFA suggèrent que seulement 5 banques commerciales tunisiennes sont aux meilleures pratiques de l'efficience dont la BFT, la BNA, la BS, la BT et l'UBCI dans la mesure où leur résiduel moyen est négatif pour la même période.

Les autres banques de l'échantillon se sont révélées, en revanche, aux mauvaises pratiques de l'efficience puisque leur résiduel moyen souligne que leurs coûts observés excèdent leurs coûts prévisionnels. La mesure de l'X-inefficience des banques tunisiennes fluctue dans l'intervalle [7%, 27%]. La BNA se présente, ainsi comme la banque la plus efficace parmi les banques retenues.

Quant à la mesure des économies d'échelle, les résultats montrent que 75% des banques de l'échantillon bénéficient des rendements d'échelle constants excepté les grandes banques (STB, BNA et BIAT) connaissant des rendements d'échelle décroissants. S'agissant des économies de gamme entre outputs, une telle mesure semble peu significative.

L'étude de l'efficience des banques commerciales tunisiennes, durant la période 1986-1989, basée sur l'efficience opérationnelle totale (productivité du personnel et l'efficience relative), a souligné une certaine tendance à la baisse de l'efficience des banques durant la même période.

Compte tenu des mutations qui ont caractérisé le paysage bancaire tunisien, Homrani (2002)41(*) a procédé par une évaluation de l'efficience suite à la seule opération de fusion entre deux banques publiques. Ils ont conclu que la fusion entre la banque acquéreuse (BNT) plus efficiente que la banque cible (BNDA) a permis de générer des gains d'efficience ascendants.

De même il a adopté la méthodologie d'Avkiran (1999)41(*) dont le travail repose sur un test de l'efficience des banques commerciales et un examen du rôle de la fusion bancaire dans la réalisation de gain de l'efficience. Pour estimer l'efficience bancaire, elle a retenu l'approche non-paramétrique à savoir la méthode DEA. Toutefois pour tester la sensibilité des résultats par rapport aux différentes variables retenues, elle a construit deux modèles DEA à inputs-outputs différents. Les résultats ont révélé une différence au niveau des tendances des scores entre les deux modèles.

Dans la même lignée méthodologique, Karray (2001)41(*) a tenté d'évaluer la performance des banques tunisiennes en terme d'efficience productive pour deux périodes alternatives pré et post déréglementation. Elle a toutefois conclu qu'en moyenne, l'efficience productive des banques tunisiennes s'est améliorée après la déréglementation. Une telle amélioration est plus nette pour les petites banques en ce qui concerne leur efficience d'échelle. Contrairement aux résultats trouvés dans une grande partie de la littérature, l'augmentation des scores d'efficience productive des banques tunisiennes est plutôt imputée à l'efficience d'échelle et non pas à l'efficience technique. En ce sens, l'auteur a conclu que la déréglementation semble jouer un rôle dans l'initiation des banques commerciales tunisiennes à procéder aux ajustements vers l'échelle optimale notamment pour les petites banques, grâce à leur flexibilité et leur capacité d'adaptation aux nouvelles exigences du marché déréglementé.

La revue de la littérature empirique montre que les résultats issus de l'examen de l'efficience bancaire diffèrent selon les pays, les types des banques et les méthodes d'estimation utilisées. Il semble, en effet, que la prise en compte de la spécification des banques guide le choix d'une modélisation du processus de production de la banque.

* 24 Kopp,R,J. et Diewert,W,E (1982) . The decomposition of frontier cost deviation into measure of technical and allocative efficiency» J. Econometrics 9 : 319-322.

* 25 Kumbhaker, S.C.(1982) « estimation of input specific technical and allocative inefficiency in stochastic frontier models» oxford economic papers 40:535-549.

* 26 Atkinson ,E.Scott and Christopher Coenwell.(1994). «Estimation of out put and input Technical efficiency using a flexible functional form and panel data». Int. Econ. Rev.35:245-255.

* 27 Berger A.N et Humphrey D.B . (1997). «Efficiency of financial institutions: International survey and diretcions for future research».

* 28 Turati.G (2003) « cost efficiency and profitability in European commercial banking : implication for Antitrust»

* 29 Casu .B et Girardone .C(2005) « Bank competition , concentration and efficiency in the single European market»

* 30 Mora. R.G, Villarreal .E .S et Benitez. M.V(2005) « Profitability , concentration and efficiency in the Mexican banking industry.

* 31 Frei, Harker et Hunter [1997] : « Inside the black-box : what makes a bank efficient ».

* 32 Berger et Humphrey [1997]: « Efficiency of financial institutions: International survey and direction for future research ».

* 33 Chaffai M.E.(1997). Estimation de frontière d'efficience: développements récents.

* 34 Chaffai M.E. et Dietsch M.(1998). Productive efficiency performances of Tunisian and Moroccan banks: an econometric analysis using panel data.

* 35 Cook W.D, Hababou M. et Roberts G.S. (2000). The effects of financial liberalization on the Tunisian banking industry, a non parametric approach.

* 36 Tazarki W. (2002). Mesure de l'efficience opérationnelle des banques: Application pour les banques commerciales tunisiennes.

* 37 Homrani K.(2002). Efficience des fusions bancaires et son impact sur le public.

* 38 Karry C.S.(2002). Taille et efficience productive des banques: Application de l'approche DEA à un échantillon de banques commerciales tunisiennes.

* 39 Goldberg I.G, et Rai A.(1996). The structure-performance relationship for European banking.

* 40 Allen L. et Rai A. (1996). Operational efficiency in banking: An international comparison.

* 58 Homrani K.(2002). Efficience des fusions bancaires et son impact sur le public. L'entreprise tunisienne à l'heure de la libéralisation. Publication des travaux de recherches du colloque de Mai 2001

59Avkiran N.K.(1999). The evidence on efficiency gains: The role of mergers and the benefits to the public. Journal of banking and finance 23, pp 991-1013.

60 Karry C.S.(2002). Taille et efficience productive des banques: Application de l'approche DEA à un échantillon de banques commerciales tunisiennes. L'entreprise tunisienne à l'heure de la libéralisation. Publication des travaux de recherches du colloque de Mai 2001.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry