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Le Conflit au Darfour

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par Mawuse Vormawor
Université Mohammed V, Soussi, Rabat - Licence 2008
  

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2. LES ACCORDS DE LA PAIX ET LE DESARMEMENT DES FACTIONS

Depuis le déclenchement du conflit, la pression internationale a été très forte pour la résolution du conflit. L'optimisme que le dixième anniversaire du génocide suscite, rappelle indéniablement à la communauté internationale la besogne considérable à accomplir au Darfour. Des mécanismes de résolution et d'endiguement du drame humanitaire ont été ainsi mises en place avec des succès relatifs. Il convient à ce titre de rappeler l'existence d'une multitude des résolutions votées par le Conseil de sécurité et des accords de paix négociés entre les parties impliqués.

C'est sous le patronage du Tchad dans son capitale N'djamena et de l'Union Africaine que le premier cessez-le-feu a été négocié. Ce cessez-le-feu donne lieu a un accord humanitaire entre le gouvernement Soudanais et les rebelles notamment le JEM et SLM et prévoit le déploiement d'une force par l'Union Africaine. En vertu de l'accord les belligérants se sont engagés à cesser les hostilités pour une durée de 45 jours renouvelables, à assurer l'accès de l'aide humanitaire aux populations, la libération des prisonniers politiques et le désarmement des milices armées. La Force de l'Union Africaine (AMIS) se voir octroyer un mandat de surveiller et observer le respect de l'accord humanitaire signé le 8 avril 2004 et aussi à collaborer au renforcement de la situation sécuritaire sur l'ensemble du Darfour. Une Mission qui s'avèrera très tôt quasi-impossible vu les spécificités géographique de la région du Darfour. Force est cependant de constater que cet accord n'a pas été respecté. De ce fait la situation s'est détériorée rapidement, le Darfour s'est ainsi enlisé de nouveau dans la violence et le crime. La libre prestation de l'aide humanitaire aux populations dans le besoin est considérablement ralentie par l'Etat d'insécurité.

Pour remplacer l'accord de N'djamena qui s'est avéré très peu contraignant, un accord de paix est signé dans la capitale nigérienne le 5 mai 2006. Cet accord conclus sous la pression de l'occident n'est toutefois signé que par une faction rebelle. Ce rejet du texte élaboré après plusieurs mois de négociations par les forces rebelles est une expression des limites de l'accord. Les factions rebelles non signataires de l'accord ont estimé que l'accord ne prévoyait pas de mécanismes de contrôle suffisants pour le désarmement des milices Janjawids. Le déploiement d'une force internationale de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU n'est non plus mentionné par l'accord. L'échec de l'accord d'Abuja ne sera pas sans conséquence car celui-ci va relancer le conflit et les violences. Aujourd'hui à l'appel du président libyen Mouammar Kadhafi des négociations sont en cours en Syrte (Libye). Le souci d'éviter les questions qui ont été à l'origine de l'échec de l'accord d'Abuja se trouve ainsi au coeur du nouveau processus de négociation.

En dehors de ces accords de paix, le Conseil de sécurité a voté un ensemble de résolutions destinés à réduire la portée des répercussions humanitaires du conflit. On peut citer à ce titre la résolution 1556 qui décide un embargo sur les armes à destination du Soudan. Selon la résolution « tous les États [devaient] prendre les mesures nécessaires pour empêcher la vente ou la fourniture [d'armes et de matériel connexe] à tous individus et entités non gouvernementales y compris les Janjawids, opérant dans les États du Darfour Nord, du Darfour Sud et du Darfour Ouest » Le Conseil de sécurité n'a pas toutefois, établi dans la résolution 1556, des règles détaillées pour l'entrée en application effective de l'embargo et il n'a non plus mis en place un organisme de surveillance spécifique capable de veiller au respect de l'embargo et d'enquêter sur les violations de cette mesure. De ce fait cette résolution a été constamment violé par la Chine et la Russie, qui font semblant de ne pas savoir que les autorités soudanaise participe elle aussi aux attaques.

Le Conseil de sécurité a adopté le 18 septembre 2004, la résolution 1564. Le Conseil de sécurité remarque dans cette résolution avec préoccupation le défaut de progrès concernant la protection des civils ainsi que l'identification et la traduction en justice des milices Janjawid comme le prévoyaient la résolution 1556 du Conseil de sécurité et le communiqué commun publié en juillet 2004 par le secrétaire général des Nations unies et gouvernement soudanais. Le Conseil de sécurité condamnait fermement les violations du cessez-le-feu par les deux parties et déplorait notamment les attaques aériennes du Gouvernement soudanais et les attaques de milices Janjawids contre les villages de Hashaba, Gallab et Yassin le 26 août 2004. La formulation de la résolution, bien que vague, menaçait l'industrie pétrolière du Soudan : en effet, le conseil déclarait qu'il envisagerait «de prendre des mesures supplémentaires, telles que celles prévues à l'article 41 de la Charte des Nations unies, à l'encontre notamment du secteur pétrolier [...], au cas où le Gouvernement soudanais n'appliquerait pas pleinement les dispositions de la résolution 1556 (2004) ou de la présente résolution, notamment au cas où le Conseil déterminerait, après avoir consulté l'Union africaine, que le Gouvernement soudanais ne coopère pas pleinement au renforcement et à la prolongation de la mission d'observation de l'Union africaine dans le Darfour».

L'Union Africaine a depuis le 23 août 2004 entamé des négociations avec les milices et les factions rebelles en vue de désarmer les milices et les rebelles et de garantie la sécurité des populations locales. 3 300 soldats ont été envoies par l'Union Africaine en octobre 2004 pour assurer la protection des travailleurs humanitaires et de maintenir la paix. Cependant les combats s'intensifient à partir de décembre 2004. La cause de cette intensification des combats est évidement la présence non voulu des soldats de l'Union Africain par les milices et le gouvernement Soudanais. Cette force militaire de l'Union Africain a été augmente en avril 2005 a 7 000 soldats. Face à la remontée de l'insécurité, la mission de l'Amis a évolué vers la protection des civils, sans en avoir ni les moyens ni le mandat. « Mal équipés, mal préparés, peu motivés, financés avec réticence et retard par les Occidentaux, en butte à la corruption de leurs chefs, les 7 000 soldats de la paix africains n'ont jamais été à la hauteur de cette mission impossible consistant à mettre fin à une guerre sans front menée par des adversaires en civil. 65(*)»

* 65 Voir « Le Darfour : une tragédie en dix questions » http://www.fmes-france.net/sommaire.php3

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