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Modélisation & Commande Vectorielle d'un Système Multi-Moteurs

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par Boumediène ALLAOUA
Centre Universitaire de BECHAR (Algérie) - Ingénieur en Electrotechnique 2006
  

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7 CHAPITRE 1 :

8 9 MODÉLISATION ET COMMANDE

10 VECTORIELLE DE LA MACHINE ASYNCHRONE

1.1. INTRODUCTION  

Les équations de Park ont été et sont encore la référence pour l'élaboration du modèle de connaissance traduisant le comportement dynamique des modes électriques et électromagnétiques de la machine. Même si, actuellement, certains travaux sont réalisés pour affiner ces équations (prise en compte des effets de saturation magnétique), le modèle de Park, décrit par un système algébro-différentiel non linéaire, reste toujours pour l'automaticien le modèle le plus intéressant par rapport aux différentes classes de représentations d'état qu'il permet d'exprimer. En effet, selon le type de commande que l'on veut réaliser : couple, vitesse, position, selon la nature de la source d'alimentation (tension ou courant), du référentiel de travail ((á,â), (d,q)), et enfin des composantes du vecteur d' état (flux ou courants statoriques ou rotoriques), différents modèles d'états peuvent être formulés.

Au début des années 70, Blaschke et Hasse ont donné naissance à une nouvelle technique dite commande vectorielle. Par cette technique, la machine asynchrone (MAS) peut avoir les mêmes propriétés avec la machine à courant continu (MCC), sans les inconvénients liés au système balais-collecteur [1,2,3]. Les travaux de recherche effectués sur ce sujet utilisent une des principales trois méthodes, qui la deuxième. La première dite « méthode directe », a été initiée par Blaschke [2], la deuxième dite « méthode indirecte » a été introduite par Hasse [4] et la troisième dite « méthode simplifiée » est développée par Robyns sur une machine alimentée en tension dont le rôle est de linéariser le comportement de la machine [5].

Dans ce chapitre, nous présentons la modélisation de la machine asynchrone en mettant l'accent sur sa représentation d'état liée aux entrées et sorties du moteur. Nous donnons aussi un aperçu sur la commande vectorielle appliquée à une machine asynchrone alimentée en tension.

La méthode obtenue dans la suite de notre travail est la méthode indirecte, dans cette méthode, et pour le réglage du courant et de la vitesse nous avons utilisé un contrôleur conventionnel Proportionnel - Intégral (PI).

1.2. MODÉLISATION DE LA MACHINA ASYNCHRONE

1.2.1. Principe de fonctionnement de la MAS

Le moteur à induction se comporte comme un transformateur à couplage par champ tournant et à secondaire en court-circuit. Les terminologies utilisées pour une machine asynchrone se rapprochent donc de celles utilisées dans l'étude des transformateurs [11,14]. Le primaire alimenté par des courants à la pulsation crée un champ tournant à la vitesse synchrone désigne le nombre de paires de pôles de la machine. Ce champ balaie le rotor de sorte que les enroulements secondaires sont traversés par un flux variable. Celui-ci est à l'origine de f.e.m (forces électromotrices) induites. Les courants qui en résultent donnent naissance à un moment magnétique qui, sous l'action du champ primaire, provoque l'apparition d'un couple électromagnétique. Si le rotor tourne à la vitesse synchrone, le flux à travers le secondaire ne varie plus, donc il n'y a pas de f.e.m induites, donc de couple. [11]

Le moteur tourne à une vitesse d'autant plus inférieure à que le couple développé est important, puisque la variation du flux, donc des f.e.m et des courants du secondaire, est liée à la vitesse relative . En général, cette différence de vitesse relative est évaluée par le glissement [14] :

 

(1.1)

1.2.2. Hypothèses simplificatrices pour la modélisation

La machine asynchrone étant un système dynamique non linéaire, il est nécessaire de disposer d'un modèle représentant fidèlement son comportement au niveau de ses modes électriques, électromagnétique et mécanique. Dans la littérature de la « commande », le modèle de Park est généralement choisi. En effet, c'est une solution qui tient compte d'une part des qualités demandées par la commande et qui d'autre part prend en compte des hypothèses simplificatrices intrinsèques au système.

Nous nous plaçons dans le cas d'une machine asynchrone triphasée et symétrique dont le rotor est à cage. Les hypothèses permettant de mettre en place le modèle de Park sont les suivantes [14] :

§ Le circuit magnétique est non saturé ;

§ L'entrefer est parfaitement lisse ;

§ La densité du courant est uniforme dans les conducteurs élémentaires ;

§ Les pertes dans le fer sont négligeables.

1.2.3. Modélisation électrique

La machine asynchrone est de nature triphasée. La structure symétrique et équilibrée de la machine permet de passer à une représentation biphasée équivalente (transformation de Park), réduisant considérablement la complexité du modèle en vue de la commande. Toutes les grandeurs électromagnétiques (flux, courants) soient statoriques ou rotoriques sont ramenées sur un seul repère. Ce repère peut être positionné soit fixe par apport au stator (repère á-â), soit tournant (repère d-q)). Un repère tournant implique la présence d'une variable supplémentaire qui permet de définir la position de ce repère.

1.2.3.1. Équations générales du modèle biphasé de la machine asynchrone 

Dans le cas d'un repère tournant et après transformation de Park [9,10], les équations de la machine sont données de manière générale par les équations ci-dessous (dans ce modèle, toutes les grandeurs sont ramenées dans le repère d-q): [6,7,8] :

 

(1.2)

 

(1.3)

 

(1.4)

 

(1.5)

 

(1.6)

 

(1.7)

 

(1.8)

 

(1.9)

Avec :

 
 

(1.10)

 

(1.11)

La vitesse mécanique est donnée par est le nombre de paires de pôles. donne la vitesse angulaire du repère d-q tournant. La différence entre et est la vitesse de glissement. Le repère á-â n'est qu'un cas particulier du repère d-q en prenant nulle.

1.2.3.2. La représentation d'état du modèle avec entrées en tension de la MAS

Nous étudions ici la classe des objectifs relative au contrôle de la vitesse ou de la position sous l'hypothèse d'un fonctionnement à flux constant, ce choix représente en effet (avec le contrôle du couple [10]) la majorité des applications de commande de la machine asynchrone dans le domaine industriel à vitesse variable.

Ces objectifs imposent donc directement le choix des sorties du système. La représentation d'état du moteur dépend, comme nous l'avons vu, du repère choisi et du choix des variables d'état du modèle s'il est avec entrées en tension où avec entrées en courant [11,12,13] pour les équations électriques. Nous donnons, dans ce chapitre, dans la suite de cette thèse, une classe de modèle (modèle avec entrées en tension) de la machine asynchrone qui sera exploitée pour la mise au point de nos lois de commande.

1.2.3.2.a. Choix des variables d'état

Le choix des variables d'état dépend des objectifs liés soit à la commande soit à l'observation. Pour le modèle complet, la vitesse mécanique, dont on veut contrôler l'évolution, est une variable d'état. Nous considérons dans notre cas les variables d'état suivants :

 

(1.12)

Ce choix de variables se justifie d'une part par le fait que les courants statoriques sont mesurables et d'autre part parce que l'on veut réguler la norme du flux rotorique. Bien entendu, d'autres choix associant uniquement les courants ou les flux statoriques et rotoriques sont possibles. Les entrées du modèle de la machine asynchrone sont les tensions de commande , .

Pour mettre les équations sous forme de représentation d'état, nous devons modifier les équations des tensions statoriques (1.6), (1.7) afin d'exprimer les flux et en fonction des variables d'état : ,, et . En considérant les équations des flux (1.2)-(1.5) et en introduisant le coefficient de dispersion magnétique, on trouve les composantes du flux statorique :

 

(1.13)

 

(1.14)

Et leurs dérivées :

 

(1.15)

 

(1.16)

En remplaçant dans les équations des tensions rotoriques (1.8), (1.9) les courants rotoriques et par les équations (1.2)-(1.5), on obtient :

 

(1.17)

 

(1.18)

Les équations des tensions statoriques (1.6), (1.7) prennent donc la forme :

 

(1.19)

 

(1.20)

En introduisant les définitions suivantes :

, , , , et

(1.21)

Ces quatre dernières équations (1.17)-(1.20) permettent d'obtenir la mise en forme matricielle de la représentation d'état :

 

(1.22)

A ces équations électriques, nous devons associer le vecteur de sorties ainsi que l'équation mécanique pour obtenir le modèle complet. Les sorties du modèle que l'on considérera seront dans notre cas, et dans un premier temps, la vitesse mécanique et la norme du flux rotorique ; dans un deuxième temps, la position mécanique et la norme du flux rotorique. Concernant les sorties citées, la vitesse mécanique est mesurable par des tachymètres ou par l'intermédiaire de la position à l'aide des codeurs incrémentaux. Si le couple est choisi comme sortie, celui-ci peut être mesuré à l'aide de couplemètres mécaniques posés sur l'arbre de la machine. Cependant, pour une question de coût, ces appareils de mesure ne sont pas toujours disponibles pour l'industriel, le corollaire est alors une demande de commande de moteur sans capteur. La deuxième sortie, la norme du flux rotorique est généralement choisie constante en fonction de deux considérations fondamentales :

§ La première est liée à la facilité de la commande puisque le couple est alors régulé uniquement par un courant

§ La seconde est liée aux performances dynamiques qui sont meilleurs puisque le couple est proportionnel à un courant.

1.2.3.2.b. Le couple électromagnétique de la machine asynchrone

Le couple électromagnétique développé par la machine peut s'exprimer de différentes façons qui dépendent de la stratégie de commande adoptée.

Du point de vue de l'état et de par le choix de nos variables d'état, le couple de la machine est donné par le produit vectoriel suivant :

 

(1.23)

 

(1.24)

Avec :  indique le produit vectoriel.

Cette expression de couple sera celle utilisée pour écrire le modèle final de la machine sous forme de représentation d'état.

1.2.3.2.c. Modèle final de la machine asynchrone

A l'équation du couple électromagnétique (1.24) s'ajoute l'équation mécanique :

 

(1.25)

représente le couple résistant du aux frottements ainsi qu'à la charge de la machine, est l'inertie de l'ensemble tournant.

L'équation (1.25) peut aussi s'écrire :

 

(1.26)

Avec :

 : le couple de charge ;

 : le coefficient du frottement sur l'arbre.

En utilisant les notations (1.21), le modèle non linéaire complet de la machine asynchrone est donné par :

 

(1.27)

 

(1.28)

Avec :

,

et

(1.29)

1.2.4. Commande de l'onduleur par Modulation de Largeur d'Impulsion (MLI)

L'onduleur a pour objectif de produire des tensions alternatives variables en amplitude et en fréquence, en fonction des caractéristiques électromagnétiques désirées. Une principale stratégie peut être mise en oeuvre [6,14,15] et retenue dans la suite de notre travail, c'est la méthode de contrôle par modulation de largeur d'impulsion (MLI).

Figure 1.1 : Principe de la commande à MLI.

Commande des interrupteurs

Bras d'un onduleur

Porteuse

Modulateur

Régulateur

-

La méthode consiste à imposer aux bornes de la machine des créneaux de tension de manière à ce que le fondamentale de la tension soit le plus proche de la référence. Plusieurs techniques sont réalisables pour la modulation de largeur d'impulsion [14,16,18,19]. La technologie la plus utilisée consiste à comparer un signal triangulaire (porteuse) avec un signal de référence, l'intersection des deux signaux définit les instants de commande des interrupteurs (figure 1.1).

On définit l'indice de modulation comme le rapport de la fréquence de la porteuse à la fréquence de la tension de référence. Le taux de modulation est le rapport de l'amplitude de la tension de référence à l'amplitude de la porteuse.

L'association de l'onduleur à MLI avec la MAS est schématisée par la figure 1.2, les tensions de référence sont calculées par une transformation de coordonnées.

Figure 1.2 : Association de l'onduleur à MLI avec la MAS.

dq

abc

Onduleur

MAS

Commande à

MLI

La simulation de l'ensemble MAS dont les paramètres sont donnés dans l'annexe (1) et l'onduleur à MLI a été faite sous les conditions de fonctionnement suivantes avec un temps de simulation de :

§ Démarrage à vide;

§ A l'instant application d'une charge de ;

§ A élimination de la charge.

On remarque que la duré de régime transitoire 4.4 sec, et que la vitesse se diminue avec l'augmentation de la charge et puis elle augmente avec sa diminution, d'autre part le couple électromagnétique suit la valeur du couple résistant. On note aussi une oscillation au niveau du courant et du couple obtenus avec la commande MLI. Le courant de phase est chargé d'harmonique ceci peut être justifié par la grande fréquence de la charge de l'onduleur.

La figure 1.3 décrit les résultats obtenus avec la commande MLI :

Figure 1.3 : Comportement dynamique de la MAS associée

à un onduleur à MLI

1.3. LA COMMANDE VECTORIELLE DE LA MACHINE ASYNCHRONE

1.3.1. Principe de la commande vectorielle

L'algorithme de référence de commande de la machine asynchrone est la commande à flux orienté (Field Oriented Control) a été mis au point par Blaschke en 1972 [4]. Cette méthode a marqué un pas décisif dans la façon de concevoir la commande des machines à courant alternatif. En effet, jusqu'aux développements théorique et pratique de Blaschke, seule la commande scalaire était utilisée. A partir du constat que la machine à courant continu était commandée via un découplage naturel, l'idée fondamentale de Blaschke fut de mettre au point une commande permettant de ramener le comportement de la machine asynchrone à celui de la machine à courant continu. Cette méthode se base sur la transformation des variables électriques vers un référentiel qui tourne avec le vecteur du flux rotorique. Par conséquent, ceci permet de commander le flux de la machine avec un courant qui est l'équivalent du courant inducteur de la machine à courant continu. A condition de travailler à flux constant, un courant orthogonal  permet de contrôler le couple électromagnétique, correspondant au courant induit de la machine à courant continu.

Trois méthodes de commandes vectorielles sont possibles : la commande vectorielle directe où l'on estime la norme et la position du flux rotorique, la commande vectorielle indirecte qui estime uniquement la position du flux rotorique et la commande vectorielle simplifiée qui sert à linéariser le modèle de la machine asynchrone et le rendre similaire à celui d'une machine à courant continu à excitation séparée.

1.3.2. Equations dans le repère d-q

Nous avons vu que le couple en régime transitoire s'exprime dans le repère d-q comme un produit croisé de courants ou de flux. Si nous reprenons l'écriture :

 

(1.30)

On s'aperçoit que si on élimine le deuxième produit , alors le couple ressemble à celui d'une machine à courant continu. Donc, il suffit d'orienter le repère d-q de manière à annuler la composante de flux en quadrature. C'est-à-dire, de choisir convenablement l'angle de rotation de Park de sorte que le flux rotorique soit entièrement porté sur l'axe direct d et donc avoir et (Figure 1.4).

= 0

Figure 1.4 : Principe d'orientation du flux rotorique.

A partir de là, le modèle de la machine (1.27) s'écrit :

 

(1.31)

 

(1.32)

 

(1.33)

 

(1.34)

 

(1.35)

En utilisant l'opérateur transformé de Laplace, l'équation (1.33), peut être réécrite :

 

(1.36)

D'autre part, à partir de l'équation (1.35), le couple électromagnétique est donné par :

 

(1.37)

Donc à flux constant, la composante commande le flux rotorique et la composante commande le couple électromagnétique, c'est pourquoi on parle de découplage dans la commande vectorielle.

Notons que le problème essentiel de la commande est de déterminer la norme et la position du flux rotorique, qui ne sont pas mesurables directement. Il est nécessaire de connaître ces deux grandeurs pour le contrôle du régime dynamique de la machine. Dans la suite, la méthode indirecte de la commande vectorielle va être présentée.

1.3.3. Commande vectorielle indirecte

La méthode indirecte consiste à ne pas estimer l'amplitude du flux rotorique mais à utiliser directement l'amplitude de référence. L'intérêt de cette méthode est d'utiliser uniquement des grandeurs de référence qui par définition ne sont pas bruitées. En effet, à partir d'un couple électromagnétique de référence et du flux rotorique de référence, les courants de références et s'en déduisent directement grâce aux équations (1.36), (1.37) [17,22,23,24,25,26] :

 

(1.38)

 

(1.39)

Pour l'équation (1.34), avant l'intégration, il est nécessaire de souligner que pour maintenir le flux nul, il faut imposer, on obtient alors :

 

(1.40)

On peut obtenir la position du repère par intégration de l'équation (1.40) sachant d'une part que la mesure de la position mécanique est nécessaire et d'autre part que la composante correspond à la référence, c'est-à-dire .

 

(1.41)

La méthode de commande indirecte se caractérise donc par le fait qu'aucune estimation du flux n'est nécessaire, le contrôle vectoriel est alors simplifié. La méthode repose en fait en grande partie sur la capacité de l'onduleur et de sa commande à imposer les courants désirés dans la machine. En effet, à partir de l'instant où le système n'impose pas les courants désirés, cette commande perd sa principale propriété de découplage entre flux et couple. Cette méthode consiste à générer à l'aide d'un bloc IFOC (Indirect Field Oriented Control), les tensions d'alimentation afin d'obtenir un flux et un couple désirés.

Le schéma de principe de la loi de commande vectorielle indirecte est présenté dans la figure 1.5 [6, 20,21].

Figure 1.5 : Schéma de principe de la commande vectorielle indirecte.

Le bloc de contrôle IFOC (génère les trois grandeurs de commande , et en fonction des deux entrées de référence (, ) qui assurent le découplage.

Dans cette commande l'angle utilisé dans les transformation de Park est calculé par :

 

(1.42)

Avec :

 
 

(1.43)

Ces grandeurs de commande générées par le IFOC sont utilisées pour contrôler les composants : direct et quadratique du courant statorique de façon à obtenir des courants identiques aux courants de référence, et par conséquent, le flux et le couple maintenus à leurs valeurs de référence.

Le calcul des régulateurs est effectué à l'aide du principe d'imposition des pôles.

1.3.3.1. Calcul des régulateurs

1.3.3.1.a. Régulateur du courant

Le régulateur du courant en quadrature fournit la tension nécessaire pour maintenir le couple à sa valeur de référence. La fonction de transfert est donnée par :

 

(1.44)

Avec :

La boucle de régulation du courant est représentée par la figure 1.6.

-

+

Figure 1.6 : Schéma de régulation du courant .

La fonction de transfert en boucle fermée est donnée comme suit :

 

(1.45)

L'équation caractéristique est du deuxième ordre, donc en imposant deux pôles complexes conjugué à partir réelle négative d'ou :

 

(1.46)

Par identification, nous obtenons les paramètres du régulateur PI :

 

(1.47)

1.3.3.1.b. Régulateur du courant

Le régulateur du courant direct fournit la tension nécessaire pour maintenir le flux à sa valeur de référence.

La fonction de transfert est donnée par :

 

(1.48)

Les mêmes calculs effectués pour le régulateur du courant sont appliqués à ce régulateur. Les paramètres du régulateur sont donc les mêmes et Il sont donnés par :

 

(1.49)

1.3.3.1.c. Calcul du régulateur de vitesse 

Le régulateur de vitesse permet de déterminer le couple de référence, a fin de maintenir la vitesse correspondante. Pour que la cascade soit justifiée, il faut que la boucle interne soit très rapide par rapport à celle de la vitesse.

L'équation mécanique donne :

 

(1.50)

Le schéma bloc de régulation de la vitesse est indiqué par la figure 1.7.

-

+

Figure 1.7 : Schéma bloc de régulation du la vitesse.

La fonction de transfert en boucle fermée est donnée par :

 

(1.51)

L'équation caractéristique est :

 

(1.52)

Par imposition de deux pôles complexes conjugués en boucle fermée et par identification, on obtient les paramètres du régulateur PI :

 

(1.53)

1.3.3.2. Test de découplage

Pour tester l'efficacité du découplage à l'aide du bloc IFOC une simulation des flux et , du couple et des courants , est présentée dans la figure 1.8. Les testes de simulation ont été faite en injectant un couple électromagnétique de référence = 5N.m, à l'instant t = 10sec, = -5N.m et a l'instant t = 20sec, = 5N.m, le flux de référence = 0.55Wb. Les résultats montrent que le flux rotorique et le couple suivent ses valeurs de consigne et ils présentent des légers dépassements pendant le démarrage.

Figure 1.8 : Résultats de simulation de test de découplage de l'orientation du flux

rotorique par la méthode indirecte.

1.3.3.3. Réglage de la MAS par la commande vectorielle indirecte

Le schéma de principe de la commande en vitesse de la machine asynchrone par la méthode indirecte est présenté par la figure 1.9.

Figure 1.9 : Schéma de principe de la commande vectorielle indirecte d'une MAS.

OND.

MLI

PARK-1

C

MAS

L

Redresseur

Filtre

Pont

PARK

IFOC

+

-

1.3.3.4. Résultat de simulation

Les paramètres du régulateur de vitesse sont calculés par un emplacement de pôle ().

Pour évaluer les performances de la commande vectorielle indirecte en vitesse, nous avons effectués des simulations numériques sous les conditions suivantes (Figure 1.10) :

§ Démarrage à vide avec application d'un échelon de vitesse de 100 rad/sec.

§ Application d'un couple de charge égale à 1 N.m à l'instant t = 1 sec, et puis la charge est éliminée à l'instant t = 20 sec.

§ Inversion de sens de rotation à l'instant t = 30 sec.

La figure 1.10 montre que le réglage par un régulateur PI donne des résultats satisfaisants :

§ La vitesse de rotation suit la vitesse de référence ;

§ Le courant est bien limité à sa valeur admissible ;

§ Le découplage est obtenu entre le flux rotorique et le couple électromagnétique;

§ Les flux ( et ) et le couple électromagnétique sont maintenus à leurs valeurs désirées, impliquant ainsi un bon découplage.

Figure 1.10 : Réglage de vitesse de la MAS par la commande vectorielle.

1.4. CONCLUSION

Dans ce chapitre, nous avons présenté un modèle de la machine asynchrone sous forme de représentation d'état. Le modèle non linéaire multivariable avec pour entrées les tensions statoriques. Cette modélisation de la machine asynchrone est donnée en considérant la structure du système avec une partie primaire (le stator) et une partie secondaire en court-circuit (le rotor). A partir d'un modèle triphasé, ce modèle deux phases sont données dans le cadre de certaines hypothèses permettant de simplifier la modélisation. Les équations de flux, courants et tensions ont alors été extraites. De plus, la modélisation est donnée en faisant apparaître les variables d'états nécessaires aux objectifs de commande. Cependant, pour se rapprocher de la réalité, il serait naturel de prendre en considération les équations de l'onduleur et de les faire intervenir dans la mise au point du modèle de la machine.

La méthode d'orientation de flux rotorique qui a été développée c'est la méthode indirecte.

Cette méthode nous a permis de maintenir parfaitement le découplage entre le couple et le flux, et rendre la machine asynchrone similaire à une machine à courant continu, rendant ainsi la commande de vitesse facile.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams