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e 104 à Paris en 2008: Un projet de transversalité artistique et sociale ?

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par Elsa Gobert
Université Paris III - Master 1 2007
  

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b : Quels nouveaux rapports à l'art ?

Avec la multiplication des formes numériques (télévisions, Internet, téléphones portables...) les sociétés connaissent de moins en moins de lieux physiques de rencontres et de discussions. On ne va plus beaucoup à la messe, les marchés tendent à disparaître, les transports en commun ne constituent pas des lieux de rencontres très propices à l'échange...

L'oeuvre d'art peut alors offrir un interstice social. Comme au 15ème siècle, où l'aristocratie se rendait au théâtre et au cinéma pour se montrer, se rencontrer avant et après la représentation et pendant les entractes que Richard Schechner qualifie « d'événements sociaux sous-jacents »25(*), l'art est redevenu un moment de rencontre.

Cette rencontre qui se crée avec ces nouvelles conceptions de l'art implique une nouvelle médiation à effectuer. Nicolas Bourriaud, théorise l'importance du processus artistique: «  L'art est une activité consistant à produire des rapports au monde à l'aide de signes, de formes, de gestes ou d'objets »26(*). L'art resserre l'espace des relations et privilégie non seulement la rencontre et l'expérience homme-oeuvre mais aussi la rencontre homme-homme.

Pour que cette rencontre ait lieu, il est important de créer de nouveaux moyens de médiation, de constituer une nouvelle approche du public. La multiplication des festivals partout en France illustre ces nouveaux modes de communications (premier festival d'Avignon en 1947). Les rencontres organisées entre artistes et spectateurs à la fin d'une représentation ou d'une performance également.

Dans les lieux d'exposition, le « médiateur » remplace petit à petit le conférencier et, plus que d'expliquer le pourquoi d'une oeuvre, il engage une réelle discussion avec et entre les publics qui acceptent cet échange. Il fait exemple de ces moyens de médiation mis en oeuvre.

La 104 suit cet axe relationnel plaçant directement l'artiste comme médiateur de sa propre oeuvre. Frédéric Fisbach le rappelle : « Il n'y a rien de plus intéressant que d'écouter quelqu'un expliquer son travail. On en retient toujours quelque chose et il nous reste toujours quelque chose. »27(*)  . C'est pourquoi, bien que les artistes ne vivent pas en permanence au 104, dans le projet artistique de chaque candidat à une résidence au 104, il est demandé d'ouvrir son atelier au public et de discuter avec ce dernier au moins une fois par semaine. Le lieu artistique se définit souvent par les codes esthétiques utilisés par les artistes. C'est lui qui, par son oeuvre spectacle ou oeuvre d'art, va inciter le spectateur à participer, à devenir acteur de l'oeuvre d'art. Le public qui réagit engage par l'art une rencontre, un échange. Il devient participatif de l'oeuvre. Il ne peut plus être un public passif.

* 25 op. cit. p. 100.

* 26 op. cit. p. 111.

* 27 op. cit. Annexe 3.

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