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Développement local participatif dans un contexte de décentralisation : bilan de l'expérience SNV-Bénin dans le cadre de l'appui au renforcement de capacité des communes de Cobly et de Boukoumbé dans l'Atacora-Ouest

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par Marcel Coffi H. Djihoun
Institut Universitaire du Bénin - DESS/Développement et gestion de projet 2007
  

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5.3- Appropriation des outils de planification locale

Il existe plusieurs approches du concept d'appropriation qui vont du simple sentiment de se sentir responsable des résultats du processus, à une volonté d'engagement pour des actions concrètes qui impliquent l'investissement de ses propres ressources et capacités. L'appropriation nécessite la confiance en soi. Elle est considérée comme un concept multidimensionnel qui se manifeste à plusieurs niveaux :

- l'appropriation des idées et stratégies. Il s'agit d'impliquer dans les choix à faire les parties concernées par l'intervention et de faire en sorte qu'elles se retrouvent dans ces choix ;

- L'appropriation du processus d'exécution et de suivi ainsi que du système de

gestion des ressources. Les acteurs doivent suivre de manière active la

procédure de la mise en oeuvre et s'impliquer dans la gestion des ressources ;

- l'appropriation des résultats de l'intervention. Les parties prenantes doivent se

sentir responsables des résultats du processus.

Si chacune de ces dimensions de l'appropriation est dans une certaine mesure,
présente, il est possible de dire qu'un sentiment d'appropriation est en train de se
développer au niveau des acteurs. Lequel sentiment dénote une certaine maîtrise

82

des compétences liées aux actions de développement local. Ces compétences ont été forgées depuis la présence de la SNV à Cobly et à Boukoumbé où elle a mis au coeur de ses interventions successives, les acteurs locaux.

La fiche n°01 ci-dessous précise, le degré d'approp riation des outils de planification au niveau de chaque commune.

83

Fiche n°01 : Evaluation du niveau de maîtrise des compétences en planification locale

commune de Cobly

capacités internes à :

Faible

Passable

Bon

très bon

 

2

3

4

Elaborer le plan de

développement de la commune

 
 
 
 

Elaborer le plan annuel

d'investissement (PAI)

 
 
 
 

Monter des dossiers de financement

 
 
 
 

Elaborer le budget

communal

 
 
 
 

Mobiliser les ressources

 
 
 
 
 

Commune de Boukombé

capacités internes à :

faible

passable

bon

très bon

 

2

3

 

Elaborer le plan de

développement de la commune

 
 
 
 

Elaborer le plan annuel

d'investissement (PAI)

 
 
 
 

Monter des dossiers de financement

 
 
 
 

Elaborer le budget communal

 
 
 
 

Mobiliser les ressources

 
 
 
 
 

4

84

5.3.1- Capacité d'élaboration des différents plans

5.3.1.1- Elaboration du Plan de Développement communal

Les plans de développement de Cobly et de Boukoumbé ont été élaborés grâce à l'encadrement technique de la SNV à travers une approche participative mettant au coeur du processus l'ensemble des acteurs locaux et des services techniques. Tous les représentants des différentes catégories sociales et politiques ont connaissance de l'existence du PDC pour avoir participé au processus, chacun selon son domaine de compétence et sa disponibilité. Les maires, les conseillers et les agents de la mairie se déclarent satisfaits pour avoir pris l'initiative, assuré l'organisation matérielle et logistique des ateliers, mobilisé les compétences locales pour la collecte des données dans les villages et arrondissements. Bref ils expriment tous un sentiment de fierté d'avoir joué le « rôle moteur » dans l'élaboration de ce document qui est selon eux, un outil important de stratégie de mise en oeuvre d'action de développement malgré les multiples problèmes rencontrés.

« L'élaboration du plan de développement de Cobly a été un exercice complexe, long et exigeant mais aussi édifiant, aux résultats réconfortants. Car la conduite du PDC est fonction du dynamisme et de l'esprit de solidarité des différents acteurs qui font le développement. Nous l'avons constaté avec l'implication des forces et compétences locales dans l'unité de pensées et d'actions atténuant ainsi les contradictions et les méfiances nées des querelles politiques et de l'exclusion.

La participation des populations au processus nous paraît un moyen d'acquisition et d'appropriation du plan.

Pendant le processus les élus locaux et l'ensemble de la société civile constituent deux jambes. L'une ne peut partir sans l'autre. Notre expérience était édifiante en ce sens qu'elle nous propulse au devant du développement de notre commune et renforce nos capacités à plusieurs points de vue. » (Robert YOKOUA, Maire de Cobly : 2005)

Pendant longtemps la planification, est perçue comme relevant du domaine des
experts sans lesquels on ne saurait parler de développement. Or pour être efficace,
cohérent et adapté au contexte du milieu, son élaboration requiert des compétences

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spécifiques certes mais surtout une organisation sérieuse basée sur la participation active des acteurs locaux et des bénéficiaires qui sont à même d'exprimer leurs préoccupations vécues au quotidien, d'identifier et de prioriser les besoins qui leur semblent appropriés et réalistes à court, moyen et long terme. De ce point de vue « la planification ne doit pas être seulement une question d'expert, dans la mesure où elle est considéré comme la porte d'entrée du développement des communes » (Directeur de la MCL ; 2007)

Saisissant l'opportunité de la décentralisation qui confère aux élus locaux le pouvoir de conduire le développement local, la SNV dans son approche, a mis en oeuvre une stratégie qui a permis aux acteurs communaux de réaliser leur propre plan de développement en utilisant essentiellement les compétences locales avec un encadrement technique de la SNV et de certains services techniques déconcentrés de l'Etat. Cette stratégie a permis aux communes de valoriser d'une part les compétences internes locales (mobilisation de toutes les couches sociales, des ONG et associations, des fonctionnaires et des services, etc.) et de réaliser le plan à un coût assez faible. Une telle démarche a, selon les élus locaux, facilité la maîtrise du contenu du document, une meilleure connaissance de la démarche suivant cinq grandes étapes décrites à l'Annexe n°12.

L'objectif de la SNV en appuyant ces communes à se doter de PDC est d'encourager les élus et leurs administrations à prendre en main le processus de planification, à promouvoir une large participation et à renforcer les capacités locales des acteurs. La stratégie de renforcement de compétence mise en oeuvre dans ce cadre repose avant tout sur l'élaboration des outils simples et adaptés de manière à faciliter la contribution de chacun des acteurs impliqués. En outre la SNV a adopté une position d'accompagnateur qui aide les acteurs à se renforcer dans l'action et par l'apprentissage

Pendant neuf mois environ, les différents acteurs avaient mis en commun leurs expériences pour sortir un guide désormais aux mains de l'administration locale. La méthode de réalisation de ce plan a été basée essentiellement non seulement sur la participation des populations, mais aussi et surtout sur l'implication réelle des élus locaux et de tous les acteurs à toutes les étapes du processus. La moyenne de

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participation est de 100 personnes dans les villages et arrondissements pendant les ateliers de collecte de données et de 55 personnes pour les ateliers communaux.

Le processus a connu un succès grâce à la détermination du conseil communal qui en a assuré la maîtrise d'ouvrage en s'appuyant sur un comité de pilotage, véritable moteur du déroulement du processus. Ce comité, créé par arrêté du Maire et composé d'environ une quinzaine de personnes représentatives des différentes catégories sociales de la commune, avait pour objectif de coordonner le processus d'élaboration du PDC de manière à assurer une large participation des différents acteurs, gage d'appropriation du processus et du rapport final. De concert avec le conseil communal et le comité de pilotage, il avait mobilisé les ressources locales tant humaines que financières nécessaires pour organiser les différents ateliers. Il avait bénéficié aussi de l'encadrement technique des conseillers de la SNV qui ont mis en place des outils, des modules de formation et un suivi rapproché dans l'action. Avec les capacités locales renforcées, le processus avait permis selon l'ensemble des élus interrogés :

· De mettre en évidence des ressources humaines potentielles au sein du comité de pilotage (CP), des organisations locales (notamment les ONG) et au niveau de toute la commune ;

· De mieux maîtriser la problématique du développement dans chacune des communes de Cobly et de Boukoumbé. Le diagnostic étant organisé et réalisé par le comité de pilotage, les membres ont su à cette occasion accroître leurs connaissances et valoriser leurs expériences acquises dans leur structure respective à travers la réalisation du diagnostic, l'organisation des ateliers et la rédaction des différents rapports ;

· De faire prendre conscience au conseil communal qui a su jouer son rôle de maître d'ouvrage du processus à travers l'apprentissage, l'échange et surtout la mise en oeuvre des conseils fournis par la SNV ;

· De voir que les différentes et multiples démarches menées en vue de solliciter les compétences des acteurs locaux ont accru les capacités de négociation des élus

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en général et du maire en particulier qui ont su mobiliser les ressources locales nécessaires à la réalisation du PDC ;

· De renforcer la capacité d'initiative du maire dans le cadre des négociations avec tout autre partenaire au développement ;

· De créer un sentiment de confiance et de courage dans la réalisation de toute autre action de développement de la commune. « car au début nous ne croyions guère à nos capacité (...), mais on s'est rendu compte à la fin que la commune dispose néanmoins de quelques ressources potentielles humaines (... ) » ;

· De constater enfin que la gestion des débats contradictoires est un exercice permanent selon lequel la lutte des idées nécessite à la fois conviction et concession.

Si des changements certains ont été observés à l'issue de ce processus dans chacune des communes et que les maires et leurs conseillers ont globalement apprécié l'appui et l'accompagnement de la SNV, la capacité des communes de mener, à elles seules, désormais cette démarche pour la prochaine édition des PDC est cependant relativement faible. Le maire de Cobly et l'ensemble des élus locaux pensent que le niveau technique nécessaire pour le processus est `'passable». Mais ce niveau de performance sera élevé avec la stratégie de recrutement du personnel adéquat au niveau des services clés de la mairie sur lesquels repose tout l'aspect technique du développement local. Ils estiment qu'ils assumeront, lors de la prochaine édition des PDC en 2009, davantage de responsabilité surtout dans l'organisation du processus et la mobilisation des ressources techniques locales. Il faut noter que l'engagement et la détermination dans le processus d'élaboration du plan est plus remarquable à Cobly qu'à Boukoumbé dont les élus estiment la capacité technique `'faible» du fait du manque de personnel qualifié au niveau de la mairie et de la faible capacité des autorités à mobiliser l'ensemble des acteurs autour des préoccupations du développement.

Dans les deux cas le besoin en renforcement de capacités de l'administration et des
acteurs locaux reste primordial et l'appui doit se poursuivre avec l'ensemble des

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partenaires externes afin de rendre responsables les acteurs communaux dans la planification des actions de développement.

5.3.1.2- Plan annuel d'investissement (PAI)

Avec l'élaboration et l'adoption du PDC, les communes de Cobly et de Boukoumbé se trouvent depuis 2004 dans un processus cohérent de développement local. L'une des dispositions de la mise en oeuvre du plan est l'élaboration du Plan annuel d'investissement (PAI). Le PAI est un outil d'opérationnalisation du plan de développement communal élaboré sur la base de la tranche annuelle (partie du PDC prévue pour être exécutée au cours de l'année). Il est donc indispensable d'établir une planification annuelle claire et réalisable sur la base de la pertinence des activités, de leur faisabilité et surtout de leur impact supposé sur le développement local en tenant compte :

· des partenaires et acteurs intervenant dans la commune par le biais des programmes et projets de développement ;

· de l'amélioration des ressources propres de la commune (recettes fiscales et non fiscales locales) ;

· de la mobilisation de la participation communautaire en termes de contribution financière à la réalisation des projets des partenaires en faveur des populations ;

· et de la subvention de l'Etat.

A ce niveau, la SNV par son encadrement rapproché a accompagné deux ans durant (2005-2006) les deux Communes afin qu'elles s'approprient la technique de rédaction du document. La stratégie menée repose essentiellement sur l'assistance aux services clés de la mairie notamment le SDLP, le ST et le SAF dont le personnel renouvelé et d'un niveau de qualification acceptable (Bac+3) est un atout pour faciliter le transfert de compétence. A Cobly cette capacité est jugée `'très bon» parce que la mairie dispose depuis deux ans de 90% de compétences nécessaires dans ce domaine. Le service du développement local et le service technique ont facilité l'élaboration des PAI 2006 et 2007 tandis que du coté de Boukoumbé l'appropriation reste relativement `'faible».

89

5.3.1.3- Elaboration du budget communal

Pour une bonne gouvernance dans la gestion financière des communes et pour contribuer à l'amélioration des performances financières des administrations
locales dans le contexte de la décentralisation, la SNV forme, appuie et conseille pour l'élaboration d'un budget partagé. L'objectif visé est de renforcer les capacités des élus et des financiers (SAF et RI et RP) à mobiliser et à gérer les ressources financières de la commune suivant la nomenclature budgétaire en vigueur depuis 3 ans. La méthodologie consiste en l'organisation d'un forum budgétaire qui permette aux élus locaux, aux organisations locales de la société civile et du secteur privé de prendre une part active dans l'élaboration du budget communal partagé.

A ces différentes étapes du processus, les conseillers communaux ont été formés pour lire le budget afin de mieux réagir lors des sessions budgétaires. Le budget ainsi élaboré n'est plus l'affaire du maire seul mais de tous pour une gestion transparente et l'amélioration des recettes locales. Cette compétence est disponible à près de 50% au niveau des deux communes. Cependant force est de constater que malgré le personnel qualifié au niveau des services financiers, le niveau des recettes n'est guère satisfaisant à cause du manque de politique de gestion des ressources locales et de valorisation du gisement fiscal disponible.

5.3.1.4- Montage de dossier de financement

L'exercice de la maîtrise d'ouvrage par les communes donne un pouvoir de décision concernant l'opportunité de l'action, la mobilisation des fonds, la réalisation des études et travaux, la réception des ouvrages et l'organisation de l'exploitation. Le transfert de compétence suppose que les communes acquièrent la capacité d'exercer cette fonction de maître d'ouvrage. Pour accompagner les communes dans ce rôle, la SNV a mis en place un plan de formation qui vise à renforcer ou à valoriser les capacités de certains acteurs en matière d'élaboration de projets, à s'approprier le processus et les techniques de négociation pour la recherche de financement dans le cadre de la mise en oeuvre du PDC. Aujourd'hui dans les deux communes, un comité d'élaboration de microprojets est fonctionnel et élabore des micro-projets d'écoles, de centres de santé, d'ouvrages hydrauliques, d'assainissement, de marchés qui sont soumis à certains bailleurs.

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Dans le cadre du Programme National de Développement Conduit par les Communautés (PNDCC), chacune des communes a pu élaborer au moins une vingtaine de projets qui ont été entièrement financés à hauteur de 100 millions et de 50 millions respectivement pour Cobly et Boukoumbé. Il faut dire qu'avec ces expériences de planification, la compétence des mairies s'est accrue en capacité de négociation de financement. Ceci s'explique aussi par leur capacité à consommer dans le délai les fonds alloués et à pouvoir les renouveler (cas du projet HAADI qui en est à sa 5ième phase depuis 2000). Dans les deux cas plusieurs autres programmes sont en cours d'exécution grâce à la détermination des maires ( projet Logo South à Boukoumbé). Il faut tout de même reconnaître que cette compétence a besoin d'être renforcée pour que l'initiative d'élaborer les documents et de rechercher les financements par les communes elles-mêmes soit une réalité, contrairement à l'expérience actuelle où c'est le financement qui est déjà disponible et qui attend les dossiers de projets des mairies.

5.3.2- Capacité de maîtrise d'ouvrage autour des infrastructures

Par son approche, la SNV a permis aux communautés bénéficiaires et aux autorités communales, d'acquérir à travers la mise en oeuvre des différents projets (PDR, PADES, PADIC, HAADI), certaines compétences en matière de processus de réalisation des ouvrages sociocommunautaires dans le domaine de l'eau potable, de l'assainissement, de l'éducation et des infrastructures à caractère socioéconomique. Pour chaque infrastructure à réaliser, un comité de projet est mis en place et son rôle est de susciter la contribution de toute la communauté pour que l'ouvrage soit réalisé, mieux géré et exploité au profit du village. La contribution villageoise à la réalisation est financière ou en nature. La participation financière a évolué par rapport au contexte, passant de 0% au départ à 10% dans le cadre de PADIC en 2000. Cet élan de participation est un acquis fondamental aujourd'hui pour le développement des communes. En matière de renforcement des capacités de maîtrise d'ouvrage des administrations communales, les deux communes maîtrisent et conduisent librement les processus de réalisation d'infrastructures mis à leur disposition par d'autres programmes (PNDCC, GTZ, PAMRAD, etc)

91

Dans le cadre de l'action HAADI3 par exemple, le transfert de compétence a progressé dans les deux communes. Les dossiers de ce projet, ont été remis aux nouveaux élus depuis 2003 et les communes ont pleinement joué leur rôle de maître d'ouvrage. Un comité communal étudie les dossiers d'appels d'offres, tandis que les maires signent les marchés et décaissent les fonds après avoir reçu l'avis de

non-objection de la coopération belge qui co-finance le projet. Les communes jouent également le rôle de mobilisation de la population par le biais de deux ONG locales (APDD à Cobly & GrADED à Boukoumbé) qui réalisent les travaux de dynamisation des comités de gestion et d'intermédiation sociale pour les points d'eau dans le cadre d'un contrat avec chaque commune. Après une série de formations (annexe.n°14), les commissions communales d'attribution des marchés ont organisé dans le cadre de ce projet, une vingtaine d'appels d'offre qui ont permis aux maîtres d'ouvrages représentés par les maires d'octroyer les marchés aux entrepreneurs et de recruter des bureaux d'études pour le suivi des travaux.

A Cobly, on note un plus fort degré d'implication et de mobilisation de l'ensemble du conseil communal dans le processus de maîtrise d'ouvrage communal. Il existe aujourd'hui un minimum de compétence disponible (estimée à 75%) avec le fonctionnement correct des services technique et de la planification au niveau de la mairie. Avec cet accompagnement des communes, les compétences sont renforcées et rentabilisées dans d'autres projets ou secteurs de développement. C'est le cas de PNDCC dont la commune a assuré le processus de réalisation d'un certain nombre d'infrastructures financées à hauteur de près de 65 millions pour l'année 2005.

A Boukoumbé, au plan administratif le Secrétariat Général suit régulièrement les correspondances relatives au projet. On remarque un bon archivage des dossiers et documents du projet auprès du 2ème Adjoint au maire. Et la présence d'un C/SAF qui parvient à s'acquitter des tâches de gestion comptables, financières et bancaires qu'exige le programme (paiement à bonne date des décomptes aux prestataires, justification à temps au bailleur des dépenses de la mairie dans le cadre de HAADI, suivi régulier de la trésorerie, reversement des redevances fiscales aux services des impôts). Malgré cela la capacité de Boukombé dans ce domaine reste limitée à

3 Le projet HAADI a été mis en oeuvre jusqu'en 2007 et constitue un exemple d'apprentissage pour le transfert de compétence et de ressources aux communes

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cause de l'instabilité observée au niveau des services clés du fait des démissions des agents. La fiche n°02, illustre parfaitement les différences de degré d'appropriation de compétence en matière de maîtrise d'ouvrage par l'une et l'autre commune. Somme toute, les appuis conseils donnés ont incité l'une comme l'autre des communes à se doter de service technique et ont également permis aux deux maires de déléguer à leurs adjoints la responsabilité de la conduite des activités dans le cadre HAADI.

Au regard de l'analyse du bilan des 15 années d'intervention de la SNV-Bénin, les résultats sont édifiants pour le développement des communes de Cobly et de Boukoumbé. L'ampleur des réalisations physiques tant dans le domaine sociocommunautaire que dans celui de l'économie locale avec leur impact en termes de compétences locales renforcées et d'amélioration des conditions de vie des populations, confère à la SNV le rôle incontestable de pionnier dans le processus de développement dans ces deux communes.

93

capacités internes à :

Faible

Passable

Bon

très bon

1

2

3

4

Elaborer des dossiers d'appel d'offre (DAO)

 
 
 
 

Analyser des

offres (réception, dépouillement et analyse)

 
 
 
 

Contractualisation (choix des prestataires, élaboration et signatures de contrat)

 
 
 
 

Suivi de chantier (contrôle de

qualité et réception d'ouvrages)

 
 

Trame

 

Gestion de contrat

 
 
 
 

capacités internes à :

Faible

passable

bon

très bon

1

2

3

4

Elaborer les dossiers d'appel d'offre (DAO

 
 
 
 

Analyse des

offres (réception, dépouillement et analyse

 
 
 
 

Contractualisation (chois des prestataires, élaboration et signatures de contrat

 
 
 
 

Suivi de chantier (contrôle de qualité et réception d'ouvrages

 
 
 
 

Gestion de contrat

 
 
 
 

94

Fiche n°02 : Appropriation de compétence en matière de maîtrise d'ouvrage autour des infrastructures

Commune de Cobly Commune de Boukombé

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo