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Analyse économique des effets du dispositif de défiscalisation local en Polynésie Française: un premier essai sur le secteur hôtelier

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par Gaëlle FERRANT
Université Paris 1 La Sorbonne - M2 Expertise Economique du Developpement 2007
  

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II Le secteur du tourisme

2.1 Caractéristiques du marché touristique en Polynésie Française

2.1.1 Spécificités de la demande touristique

a. L'évolution des entrées touristiques

Au cours de l'année 2007, la Polynésie française a accueilli 218 241 visiteurs dont 42 793 croisiéristes, portant ainsi sa densité 7 à près de 0,86 touriste pour un habitant. Un tel ratio met en évidence l'importance de la fréquentation touristique malgré l'éloignement des grands marchés émetteurs.

La rupture et le retournement de tendance survenus en 2001 invitent à distinguer trois périodes : la première allant de 1996 à 2000,

marquée par une croissance continue des entrées de visiteurs (9 %), et la seconde commençant en 2001 qui apparaît comme «une année noire» pour le tourisme polynésien, la fréquentation touristique s'inscrivant en retrait de près de 10% sur l'ensemble de l'année. La tendance s'est inversée ensuite: en 2003, alors que le tourisme mondial enregistrait sa plus forte baisse (- 1,2 %), la Polynésie française a affiché de meilleurs résultats qu'en 2002, même s'ils se sont avérés inférieurs à ceux attendus par les professionnels.

b. La typologie de la clientèle

S'il n'existe pas de touriste « type » se rendant en Polynésie française, il est toutefois possible de distinguer plusieurs catégories notamment en termes de classe d'âge, de catégorie socioprofessionnelle ou de motif de séjour.

La nette prédominance des 25-34 ans qui représentent près de 30 % des visiteurs sur la période 1996/2007 peut être expliquée par la forte présence des « honeys mooners »8.

La répartition par catégorie socioprofessionnelle révèle la part importante des cadres supérieurs et des professions libérales qui ont, dès 1999, dépassé les employés et ont représenté, en moyenne entre 1996 et 2007, 25% des visiteurs. Cette part importante d'une clientèle jugée «haut de gamme» s'explique essentiellement par l'effet dissuasif de la multipl ication des hôtels « Grand tourisme » et de « Luxe » 9 et de la pratique de prix élevés.

Les visiteurs évoquent quatre motifs principaux de voyage : vacances, voyages de noces, visites d'amis ou de famille et tourisme d'affaires. Les vacanciers ont représenté en 2003, d'après l'enquête menée auprès des touristes internationaux par l'ISPF, plus de 60 % de l'ensemble des visiteurs.

c. La prépondérance des marchés métropolitain et américain

Lorsqu'on observe l'origine des touristes en Polynésie Française, force est de constater la prédominance des marchés européens et nord-américains qui représentent respectivement 39% et 34% des touristes en 2007.

7 La densité touristique correspond au nombre de touristes rapporté au nombre d'habitants

8 Les visiteurs en lune de miel

9 Respectivement 3 et 4/5 étoiles

Fig. 2 Part des marchés émetteurs en 2007

Amérique du nord

Amérique du sud

Amérique centrale

Europe hors France

France

Pacifique

11%

34%

12%

20%

19%

3%

1%

Source : ISPF

d. les dépenses des touristes

Le tourisme international représente la première ressource de la Polynésie française. Selon les chiffres de la
Balance des paiements de la Polynésie française, publiés conjointement par l'IEOM et la Banque de France, les
recettes du poste « voyage » se sont élevées à 51,8 milliards de F CFP en 2003, ce qui représente un

10

accroissement de 7,6 % par rapport à l'année précédente . D'après l'ISPF, le tourisme international a rapporté, en 2003, près de 42 milliards de F CFP, soit plus de trois fois le montant des exportations de produits locaux. On peut ainsi évaluer la dépense moyenne par touriste à près de 200.000 F CFP.

Entre 1997 et 2003, les dépenses des touristes11 internationaux ont progressé de 12,3 %, ce qui semble cohérent avec l'orientation haut de gamme de l'offre.

Fig.3 Evolution des arrivées des touristes

Source rapport IEOM 2003

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon