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L'administration Onusienne au KOSOVO

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par Jean baptiste Dieudonné MIKEGNA
Marien Ngouabi (CONGO bRAZZAVILLE) - Licence en Droit Public 2001
  

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B. Application de la Résolution

Comme rappelé plus loin, en tant que chef de mission Bernard KOUCHNER avait compétence sur quatre secteurs d'activité et entre autres tâches :

· Celles de mettre en place le cadre opérationnel,

· De faire appliquer les stratégies générales

· De superviser les différentes tâches confiées à lui par le Conseil de sécurité dans le cadre de son mandat.

Le travail de la MINUK est subdivisé en cinq étapes :

Phase I : La mission veillera à la création de structures administratives, au déploiement de membres de la police internationale, à l'acheminement d'une assistance de secours aux réfugiés rentrant chez eux et aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, au rétablissement des services publics et à la formation de la police et à la formation judiciaire. La MINUK mettra également au point un plan échelonné de relèvement économique et s'efforcera d'établir une économie viable.

*Phase II : L'accent portera sur l'administration des services sociaux et des équipements collectifs, et la consolidation du régime de droit. Le transfert des fonctions administratives dans des secteurs comme la santé et l'éducation pourra commencer au niveau local et peut-être au niveau régional. Des préparatifs seront également entamés en vue de la tenue d'élection.

*Phase III : La MINUK mettra la dernière main aux préparatifs du scrutin et organisera la tenue d'élections à une autorité de transition au Kosovo.

*Phase IV : La MINUK appuiera les efforts déployés par les représentants élus du Kosovo pour organiser et mettre en place les institutions provisoires d'un gouvernement autonome et démocratique. Une fois ces institutions établies, la MINIK leur transférera ses responsabilités administratives restantes, tout en appuyant la consolidation des institutions provisoires du Kosovo.

*Phase V : Cette dernière étape dépendra d'un règlement final du statut du Kosovo. La MINUK supervisera le transfert des pouvoirs des institutions provisoires locales aux institutions qui auront été établies dans le cadre d'un règlement politique.

Section II L'ONU et l'instauration du cadre Institutionnel

I. Tâches juridiques

A. Promotion des droits humains

Au lendemain de la guerre du Kosovo, la question de savoir comment la communauté internationale devait-elle réagir face aux violations flagrantes des droits de l'homme au Kosovo ?

La question dont est saisie l'organisation montre que la nature des menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité a évolué depuis la fin de la guerre. Certes, les violations des droits des citoyens par les Serbes et les autres groupes ethniques au Kosovo ont indigné la communauté internationale, toutefois, l'administration onusienne a su imposer un nouvel ordre juridique au Kosovo et crée les conditions d'une bonne promotion des libertés des citoyens digne d'un Etat.

En dépit des difficultés rencontrées par l'ONU en cette fin de siècle au Kosovo, les problèmes politiques majeurs se poseront toujours avec acuité. Reconnaissons-le, seul un Etat de droit réussira à créer les conditions de coexistence de ces différentes ethnies composant cette province.

B. Etat de droit

En assumant ces nouvelles responsabilités, l'ONU a dû élargir et diversifier les compétences de son personnel de maintien de la paix déployée au Kosovo. La MINUK s'est investie dans tous les domaines aussi diversifiés gage d'un Etat de droit, allant de la magistrature, des services publics, et de l'administration municipale.

Devant l'échec constaté au Rwanda, les Nations unies ont déployé un nombre considérable de policier au Kosovo. Son effectif a plus que triplé passant d'environ 2.500 à 8.500 policiers. Ceci est donc le prix à payer pour une bonne exécution de ces tâches dont celles liées à l'organisation politique.

II. Tâches politiques

A. Installation de l'administration

La formulation et l'instauration de l'Etat de droit au Kosovo ont représenté un défi particulier. Agissant de concert avec l'OSCE (Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe), la mission a mis en place une stratégie globale de réorganisation et de réforme de la police et des systèmes judiciaires et pénitentiaires.

Aussi, La MINUK a-t-elle enregistré certains progrès dans ses efforts tendant à faire participer directement la population locale d'administrer la province. La participation de la population sera encore plus large à l'issue des différentes échéances électorales prévues par la résolution 1244.

B. Organisation des élections

Au Kosovo, les Nations Unies font face à une entreprise radicale d'une complexité et ampleur sans précédent dans l'histoire d'une organisation internationale. Jamais aucune mission n'a prévu la pleine participation à part égales avec d'autres organisations multilatérales placées sous la direction des Nations Unies.

Depuis la création de la Division de l'assistance électorale en 1992, l'ONU a vu une augmentation notable du nombre des demandes d'assistance électorale. En effet, la tâche essentielle de la MINUK  est la fourniture d'aide à l'organisation des élections, et la mise en place des stratégies globales de consolidations de la paix. Deux raisons sont à la base de l'assistance que l'ONU apporte aux institutions électorales :

1. Le renforcement de la capacité administrative afin d'organiser des élections crédibles, transparentes et régulières.

2. La consolidation des institutions post-électorales.

La MINUK on peut le croire, participe à la mise en place d'une nouvelle société où les droits humains seront respectés par toute la couche de la société.

La question fondamentale qu'il conviendrait d'analyser de manière prospective, est celle des velléités indépendantistees de la Corse, de l'Irlande des Iles Canaries etc.

Si par miracle un Etat indépendant est proclamé au Kosovo, on assistera à une nouvelle jurisprudence en droit international que l'ONU aura l'impuissance à faire appliquer ? Toute chose est égale par ailleurs.

CONCLUSION GENERALE

En dépit des mutations observées à travers le monde en cette fin de siècle, les Relations internationales ou mieux les rapports entre Nations sont aujourd'hui réglementés par les principes de droit international. Ainsi les crises politiques, les conflits armés trouvent leurs solutions dans les instances internationales mises en place par la communauté.

Face à cette situation, une question se pose : ces instances conviennent-elles aux règlements des différends internationaux ? Cette question est d'autant plus pertinente que les derniers événements de l'actualité internationale semblent révéler les limites des mécanismes juridiques pour la résolution des conflits internationaux. On ne saurait donc demander au droit de se substituer à la volonté et aux décisions politiques dans les rapports internationaux.

Eu égard à cette problématique, la volonté de la communauté internationale se fonde sur une recherche de solution stable et pérenne, et c'est dans un contexte de sérénité politique et psychologique que les parties peuvent, sans état d'âme ni sentiment de frustration politique accepter plus facilement de se soumettre à une verdict d'une puissance autre que la solution des armes ou de la force.

Ainsi, les organisations internationales, régionales qu'universelles apparaissent comme les institutions les mieux appropriées pour le règlement des conflits politiques. A ce titre, dans le cadre du système des Nations unies, les organes politiques n'ont pas compétence en matière de règlement des différends. C'est le conseil de sécurité qui, au titre du chapitre VI, dispose de pouvoir particulier. En effet, l'article 37 prescrit aux parties de soumettre au Conseil de sécurité les différends non réglés par les moyens de l'article 33, lorsque ces différends sont de nature à menacer le maintien de la paix.

C'est justement, dans ce contexte juridique que le conseil de sécurité a voté la résolution 1244 à sa 4011e séance, le 10 juin 1999 relative à la crise du Kosovo en affirmant que: « Ayant à l'esprit les buts et les principes consacrés par la charte des Nations unies, ainsi que la responsabilité principale du Conseil de sécurité pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale » Il faut donc observer que cette résolution a certes profondément dépouillé la Yougoslavie de sa province ; le Kosovo, mais elle a toutefois reconnu la souveraineté de Belgrade sur celle-ci mais cette souveraineté sera-t-elle pérenne ?.

ORIENTATIONS DOCUMENTAIRES ET BIBLIOGRAPHIQUES

A - BIBLIOGRAPHIES

a) Raymond Ranjeva/Charles Cadoux, Droit International Public edicef/aupelf p.202, 215, 261.

b) Nguyen Quoc Din, Droit International Public, 2 Ed. LGDJ Paris 1980

p. 440,494

B - DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIES

a) Serge Cordier, le dictionnaire historique et géographique du 20e siècle Ed. la découverte, Ft Syros Paris 2000 p.728-729

b) Le dictionnaire Achète encyclopédique illustré (achète livre 1998)

C - REVUES

a) Journal L.J. lumière Deuxième année N° 18 du 5 juillet 1999 p.4 Brazzaville Congo

b) Monde diplomatique du 12 juillet 1998, analyse de pierre Joxe

c) Monde diplomatique du 10 Seprembre1999 Commentaire de Gabriel Kolko

d) Monde diplomatique mois de Novembre 1999

D - PUBLICATIONS

a) Rapport annuel sur l'activité de l'Organisation Année 2000 du Secrétaire Général de l'ONU M. Kofi A. Annam intitulée destinée commune volonté nouvelle

b) Maurice Bertrand et Jean Christophe Rufin, La crise des organisations internationales : Cahier français N° 302 Ed. Documentation française.

E - ANNEXES

a) Calendrier de la crise yougoslave

b) Résolution 1199

c) Résolution 1203

d) Accord de Rambouillet version française traduite par un logiciel de traduction

e) Résolution 1244

ANNEXES

Calendrier politique de la crise yougoslave

Dans le but de tenter d'éteindre le feu c'est plutôt le démembrement de la Yougoslavie qui se confirme :

- Mars 1989 abolition du statut d'autonomie du Kosovo et de la Voïvodine, il s'ensuit des affrontements et la proclamation de l'état d'urgence au Kosovo.

- 28 Février 1991, sécession des serbes de Krajina avec la Croatie

- 25 Juin 1991, déclaration d'indépendance de la Croatie et de la Slovénie où pénètre deux jours plus tard, l'armée yougoslave

- 7 Juillet, fin des combats en Slovénie après les accords de Brioni.

- 30 Septembre 1991, proclamation d'une « République du Kosovo », après un référendum clandestin.

- 15 Septembre 1991, déclaration d'indépendance de la Macédoine

- 15 Septembre 1991, proclamation d'indépendance de la Bosnie-Herzégovine

- Juillet-Novembre, offensive serbe en slavonie orientale (Croatie)

- 18 Novembre 1991, chute de Vukovar après trois mois de siège serbe

- 19 Décembre 1991, reconnaissance de la Croatie et de la Slovénie par l'Allemagne, suivie

- En janvier 1992 par les onze autres pays de la Communauté européenne.

- 6 Mai 1993, création de six zones de sécurité par le Conseil de Sécurité de l'ONU(Sarajevo, Bihac, Tuzla, Zepa, Srebrenica et Gorazde)

- 29 Août 1995, bombardement d'un marché à Sarajevo, attaque de l'artillerie et de l'aviation occidentale contre les positions serbes.

- 21 Novembre 1995, signature des accords de Dayton.

- Fevrier-Aout 1998, affrontements au Kosovo entre troupes yougoslave et indépendantistes albanais. L'armée yougoslave détruit de nombreux villages, on comptera jusqu'à 250.000 réfugiés.

- 6 Février 1999, négociations de paix à Rambouillet entre les représentants des autorités de Belgrade et ceux des principales formations albanais du Kosovo.

- 19 Mars 1999, reprise à Paris des négociations qui se solde par un échec

- 24 Mars 1999, début des bombardements de la Serbie par l'aviation de l'Otan.

- 12 Juin 1999, fin des bombardements et entrée des premiers détachements de la force internationale (KFOR) au Kosovo*

*source : le monde diplomatique- septembre 1999

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille