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Mesure et analyse de la pauvreté non monétaire chez les enfants:le cas du Cameroun

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par Simplice Kitleur LEKEUMO
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée - Ingénieur d'Application de la Statistique 2007
  

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Chapitre 1 :

Généralités sur la pauvreté

Depuis plus d'une décennie, les gouvernements africains mènent avec l'appui des Institutions de Bretton Woods (IBW) une lutte acharnée contre la pauvreté. Mais les résultats restent limités. En effet, en dehors de l'Afrique subsaharienne, la plupart des pays parviendront à réduire la pauvreté de moitié d'ici à 2015 (Berg A. et Qureshi Z., 2005).Dans ce chapitre, après avoir défini le concept de pauvreté suivant les approches monétaire et non monétaire, nous ferons un bref aperçu sur les méthodes de mesure utilisées dans l'évaluation de la pauvreté suivant ces différentes approches. Enfin, nous présenterons le contexte socioéconomique au Cameroun.

1.1 Définition du concept de pauvreté

Le concept de pauvreté apparemment simple ne l'est pas pour autant. La littérature sur la pauvreté est extrêmement abondante et se caractérise par un grand niveau d'ambiguïté (Ndamobissi.R et al, 2007). Pour Daniel Verger (2005), la première difficulté à laquelle se heurte l'étude de la pauvreté est, aussi surprenant que cela puisse paraître, l'absence d'une véritable définition : ni les sociologues ni les économistes ne fournissent de définition précise permettant la quantification de la pauvreté. Cette absence de définition précise est révélatrice des nombreux problèmes sous-jacents, aussi bien sur le plan conceptuel qu'au niveau de la mesure, qui frappe toute approche de la pauvreté.

Il apparaît alors qu'il existe une certaine difficulté à identifier l'individu pauvre. Néanmoins, selon l'Organisation des Nations Unies (ONU) la pauvreté peut être définie comme « la condition dans laquelle se trouve un être humain qui est privé de manière durable ou chronique des ressources, des moyens, des choix, de la sécurité et du pouvoir nécessaire pour jouir d'un niveau de vie suffisant et d'autre droits civils, culturels, économiques, politiques et sociaux. » Malgré tout, le consensus dans la définition de la pauvreté est loin d'être acquis. On note dans la littérature divers concepts de pauvreté : pauvreté monétaire, pauvreté en terme de capital humain, pauvreté d'exclusion sociale, et pauvreté subjective. De ce fait, deux approches sont communément retenues,  à savoir : l'approche monétaire et l'approche non monétaire. Si depuis le début des années 90, un grand intérêt a été accordé au phénomène de pauvreté des ménages, il en est moins de ce qui concerne la pauvreté infantile.

1.1.1 L'approche monétaire

L'approche monétaire est défendue par les welfaristes ou utilitaristes classiques et selon eux, la pauvreté est considérée sous la forme d'un niveau d'utilité inférieur à un niveau préalablement défini et économiquement approximé par une variable monétaire, elle résulte donc d'une non possession des ressources monétaires (Bertin. A., 2006) car dans un système de marché, le revenu et la dépense sont seules capables de rendre compte de la satisfaction individuelle.

Cette approche se base sur le revenu des ménages, y compris le loyer imputé et l'autoconsommation. Le degré de satisfaction atteint par un individu par rapport aux biens et services qu'il consomme est supposé définir son bien être (Djoke et al, 2006). La littérature courante indique qu'il existe des fondements théoriques suffisants pour considérer que les dépenses constituent une bonne approximation du bien-être pour l'analyse de la pauvreté. Ce fondement théorique est lié à deux éléments: (i) l'hypothèse de maximisation de l'utilité des individus; (ii) les principaux éléments de la fonction de bien-être sont les biens consommés.

L'approche monétaire de la pauvreté, parce qu'elle est intuitive et plus facilement perceptible, est restée la plus répandue dans la littérature. Pour Deaton et Muellbauer1(*) (1980), la meilleure façon de mesurer le bien-être individuel est d'utiliser une mesure monétaire. Tout individu étant seul maître dans la construction de sa fonction d'utilité, et la définition de ses choix, cette dimension monétaire de la pauvreté vise à baser les comparaisons de bien-être ainsi que les décisions relatives à l'action publique sur les préférences des individus.

* 1 Cité par Bertin Alexandre

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