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Les entraves au développement du commerce entre les Etats membres de la CEDEAO

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par Abdoul Aziz SANA
Ecole Nationale des régies financières - Administrateur des services financiers 2008
  

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B. La phase actuelle de négociation du TEC

Plus de 30 ans après la signature du Traité et 14 ans après la date fixée à l'origine pour la mise en place du tarif extérieur commun, les 15 pays de la CEDEAO sont maintenant entrées dans la phase finale de négociation de ce tarif, selon l'article rédigé par Daniel j. Plunket « Associâtes for international Ressources and Developemnt »1 1 . Mais des divergences apparaissent en ce qui concerne le taux douanier à appliquer pour certains produits de premières importances. La présidence de la Commission de la CEDEAO espère parvenir d'ici fin 2008 à un accord sur l'ensemble des taux de droit de douane à inscrire définitivement au TEC

11 Site: dplun kett A aird .com

Le TEC de la CEDEAO s'appliquera à toutes marchandises provenant de l'extérieur de la région qui entreront sur le territoire douanier de la CEDEAO ; les importations de cette sorte se montaient en 2004 à 1605 milliards de dollars. Le TEC comprend le niveau des droits de douanes ayant fait l'objet d'un accord et en outre le prélèvement communautaire CEDEAO de 0,5%, ainsi que la taxe statistique de chacun des pays (généralement 1 %). Le TEC prévoit également la possibilité d'appliquer trois nouvelles mesures CEDEAO visant à résoudre certaines difficultés de commerce extérieur (deux mesures de sauvegarde des importations et un prélèvement de compensation).

Les quatre taux de droits de douane inscrits au TEC CEDEAO sont 0% ; 5% ; 10% ; 20% s'appliquant selon le degré de transformation du produit ainsi que d'autres considérations. Ainsi donc on aura la 1ère catégorie (0% de droit : denrées de 1ère nécessité, services publics, médicaments, machineries et équipements industriels) ; la 2ème catégorie (5% de droit : matières premières) ; la 3ème catégorie (10 % de droit : produits intermédiaires) ; la 4ème catégorie (20% de droit : produits finis). La CEDEAO a décidé le niveau de droit de douane aux frontières de la sous région en adoptant les principes et nomenclature du TEC de l'UEMOA. Cette Union économique organisée autour de l'espace francs CFA représentant la moitié des pays de la CEDEAO a été déterminant. Les quatre niveaux de droit de douane actuels de l'UEMOA ont été retenus. Mais durant la période de transition du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2007, les Etats Membres ont toute fois la possibilité de placer certains produits sur la liste d'exception : Les exceptions »de type A» permettent d'appliquer d'autres niveaux de droits de douane pendant la phase de transition avant de se mettre en conformité avec le TEC. Les exceptions de » type B» permettent de contester le niveau de droits de douane au-delà de la période de transition. Le débat au niveau de la liste de type B semble largement porté par le Nigeria, non membre de l'UEMOA, qui a encore des degrés importants de protection sur certains produits.

Il faut reconnaître que le TEC avec son taux maximum de 20% constitue un régime de faible tarif douanier. Des groupements d'agriculture et des lobbies industriels ont exprimé le désir que le TEC comporte des taux douaniers plus élevés afin de fournir une plus forte protection contre les importations.

En dépit de ces revendications, l'idée de tarifs élevés n'a pas suscité beaucoup d'intérêt chez les négociateurs des Etats.

Les négociations du TEC comportent cinq aspects :

V' Changements liés à la politique agricole ;

V' Considérations environnementales ;

V' Considérations liées à la santé publique ;

V' Produits nécessitant une éventuelle protection supplémentaire par le biais de nouvelles mesures ;

V' Produits pour lesquels les Etats membres devront parvenir à un compromis.

Le TEC CEDEAO prévoit également l'harmonisation des zones franches, des accords commerciaux bilatéraux avec les pays extérieurs à la CEDEAO et des exonérations douanières spécifiques et statutaires.

En ce qui concerne les échanges de marchandises entre les pays membres, qui se montaient en 2004 à environ 990 milliards de FCFA, le Traité CEDEAO a éliminé d'une part les droits de douane des produits agricoles, de l'élevage, de la forêt, de la pêche et de l'artisanat ; d'autre part les produits manufacturés figurant au schéma de libéralisation des échanges peuvent être exportés à l'intérieur de la CEDEAO sans droit de douane. S'il s'agit des secteurs pour lesquels les échanges entre les pays membres de la CEDEAO n'ont pas encore été libéralisés, on peut alors prévoir que le TEC sera appliqué. Le échanges intra CEDEAO qui ne paient aucun droit de douane représente 1/3 ou tous au plus la moitié du total de ces échanges. La zone franche intérieure a donc un long chemin à parcourir ! Un dixième environ du total des produits importés par les pays membres de la CEDEAO provient d'autres pays membres de la CEDEAO, et par conséquent le TEC s'appliquera à 90% au moins des achats de la CEDEAO.

Le TEC est prévu comme le cordon extérieur protégeant les marchés intérieurs des pays de la CEDEAO.

Les négociations s'annoncent difficiles dans la mesure où sur certains produits finis, le TEC UEMOA est de 20% alors que le Ghana applique un taux de 10% et le Nigeria un taux de 50%.Un autre cas qui engendrera en toute vraisemblance un grand nombre chaud de discussions entre les négociations sera le niveau à retenir pour le droit de douane des groupes électrogènes notamment, ceux, couramment utilisés par les entreprise Ouest Africain comme source d'appoint ou même comme principal mode d'alimentation électrique.

L'achèvement du TEC est indispensable car l'avenir en dépend. Le TEC CEDEAO améliorera la transparence de l'administration douanière dans l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, ce qui fera entrer plus d'argent dans les caisses publiques, même peut être pour les produits dont les droits de douanes nominaux sont susceptibles d'être abaissés.

Cet exposé succinct des instruments de promotion des échanges commerciaux dans le cadre de la CEDEAO n'a pour but que de permettre de mieux cerner les inconvénients et les obstacles que le fonctionnement du mécanisme est susceptible d'engendrer.

Ces obstacles ne sont pas engendrés seulement par les dispositions du Traité. Ils sont aussi causés par la structure des économies des pays membres, aux politiques économiques des Etats, aux comportements des agents économiques eux-mêmes. Ces entraves ne sont pas propres aux Etats de la CEDEAO. En cette époque de crise économique généralisée, même les meilleurs accords et les conventions les plus protectionnistes connaissent des difficultés d'application ; le protectionnisme regagne du terrain, la guerre économique est ouverte entre les puissances industrielles pour la conquête des marchés.

Nous aborderons l'étude des entraves au développement des échanges commerciaux entre les Etats membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, en examinant les principaux obstacles que nous avons pu relever. Il ne s'agit pas de jeter un discrédit quelconque sur le fonctionnement de la CEDEAO en matière d'organisation des échanges commerciaux ; mais de partir de constats objectifs pour tenter d'apporter quelques éléments de réflexion devant permettre aux dispositions du Traité de la CEDEAO, dont la mission vise à promouvoir la coopération et l'intégration dans la perspective d'une Union Economique de l'Afrique de l'Ouest en vue d'améliorer le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d'accroître la stabilité économique ; de renforcer les relations entre les Etats membres et contribuer au progrès et au développement du continent africain

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