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Les entraves au développement du commerce entre les Etats membres de la CEDEAO

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par Abdoul Aziz SANA
Ecole Nationale des régies financières - Administrateur des services financiers 2008
  

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SECTION III : LE FONDS DE COOPERATION, DE COMPENSATION ET DE DEVELOPPEMENT (FCCD)

Le Fonds de Coopération, de Compensation et de Développement a été créé par le Traité Révisé en son article 21 pour compenser la perte de recettes subie par les Etats membres du fait de l'application du Traité. La Décision A/1 9/5/80 de la Conférence des Chefs d'Etats et de Gouvernement de la CEDEAO du 28 mai 1980 à Lomé relative à l'application de la procédure de compensation des pertes de recettes subies par les Etats membres du fait de la libéralisation des échanges intracommunautaires en donne une idée exacte : « la perte de recettes est constituée par l'ensemble des moins values enregistrées par cet Etat en raison de la libéralisation des échanges intérieurs de la Communauté. Elle est égale à la différence entre le revenu qui aurait été perçu en appliquant le taux de la nation la plus favorisée ou le taux général, consolidé au 28 mai 1979 et le revenu actuel perçu en utilisant le taux de taxation préférentielle découlant du programme de libéralisation tel que décidé par le Conseil des Ministres ».

Sa transformation en 1999 donna la BRIC et la FRDC. Le FCCD est destiné au financement de projets dans les pays membres les plus démunis. Son secrétariat est chargé avec la Commission de la CEDEAO de la mise en oeuvre des politiques, de la poursuite d'un certain nombre de programmes et de l'exploitation de projets de développement dans les Etats membres. Parmi ces projets sont inscrits, les constructions de routes intracommunautaires, la télécommunication et le développement des ressources agricoles, énergétiques et hydrauliques.

L'article 9 de la Décision A/DEC/19/5/80 dispose que le Fonds est alimenté par la contribution de chaque Etat membre proportionnellement à la valeur des exportations de produits industriels qu'il réalise dans l'espace économique communautaire. Ainsi c'est les Etats membres les plus exportateurs de produits industriels qui sont appelés à alimenter le fonds. Aussi, si les Etats membres qui sont actuellement les principaux bailleurs de fonds du

FCCD veulent diminuer leur charge financière, il leur appartient d'acheter plus à leurs partenaires de la CEDEAO des produits industriels fabriqués dans ces Etats.

Les pertes de recettes subies du fait de la taxation préférentielle seront intégralement compensées. Cependant dans un esprit de solidarité, les 1/5 de compensation des pertes subies par quatre Etats (le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Sénégal) fera l'objet de répartition suivante : pendant les 5 premières années de la libéralisation, ce 1/5 sera mis à la disposition des Etats les moins industriellement avancés proportionnellement à l'inverse de leur contribution au budget communautaire. Après ces 5 années, il sera mis à disposition des 15 Etats sur la base ci-dessus.

En conséquence, on constate selon les statistiques officielles établies par la Direction d'Etude Commerciale, une évolution des échanges des produis agréés à la TPC. Ainsi entre 1975 et 2004, 1486 entreprises ont été agréées à la TPC, le commerce intracommunautaire a progressé de 148% entre 1976 et 2004, passant de 8930 millions de FCFA à environ 990 milliards de FCFA en 2004. Les échanges de produits communautaires qui ne représentaient que 14,8 % de l'ensemble des échanges dans la CEDEAO en 1976 ont progressé pour atteindre 48 %. Cette évolution est significative au regard des échanges intra africains relevés dans la région ouest Africain.

Comme on peut le remarquer, les instruments des échanges intra CEDEAO semblent avoir bien joués leur rôle. Mais la grande faiblesse de la part des échanges entre les pays membres, comparée aux pays tiers notamment avec l'Occident montre que de gros efforts sont encore à faire pour intensifier les échanges commerciaux entre les pays africains.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld