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Le recours pour les entreprises aux cabinets de recrutement

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par Maguette SYLLA
International Business School - Licence professionnel 2007
  

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Les enjeux du recours des entreprises aux cabinets de recrutement

Quelque soient leur domaine d'activité, leurs méthodes, les cabinets de recrutement connaissent une croissance importante. Ils sont largement sollicités par les entreprises de nos jours, et on estime que ce recours augmente d'environ 10% par an.

Avant d'essayer d'analyser le « Pourquoi » de ce phénomène, une analyse du « Comment » s'impose tout d'abord.

Chapitre1 : Le « Comment » du recours des entreprises aux cabinets de

recrutement.

Dans cette partie, nous nous focaliserons sur l'historique de ce phénomène d'avant d'en arriver aux particularités de ces cabinets.

I- HISTORIQUE DES CABINETS DE RECRUTEMENT

A. En France

En France, ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale, que les entreprises prennent conscience de l'importance du recrutement, comme facteur clé du succès de l'entreprise. La nécessité de recruter vite et beaucoup se fait sentir dans ces années de plein emploi. C'est dans ce contexte qu'apparaissent les premiers cabinets de recrutement appelés cabinets de sélection. Ces derniers ont essentiellement pour rôle d'évaluer les futurs managers de l'entreprise et d'effectuer un tri parmi les candidatures qui abondent.

Ce n'est qu'au milieu des années 1960 que naissent les premiers chasseurs de têtes avec leurs méthodes strictement différentes de celles des cabinets de sélection. En effet, à cette époque les candidatures se font plus rares et il n'est plus possible de se contenter du rendement d'une annonce pour fournir au client un recrutement de qualité. Les chasseurs de têtes ont plus pour mission d'aller chercher les candidats, plutôt que de les évaluer.

Les cabinets de recrutement vont connaître leurs heures de gloire grâce aux trente glorieuses. La demande croissante de recrutement des entreprises et la bonne santé de l'économie française vont permettre la prolifération des cabinets, qui bien évidemment sont étroitement dépendants de la santé économique du pays dans lequel ils sont implantés.

C'est à cette même époque que se créent et se renforcement les associations spécifiques aux cabinets conseils en recrutement, ainsi que les sociétés de conseil en communication. Ces dernières ont eu pour rôle d'acheter des espaces aux journaux, de les négocier, puis de les revendre aux cabinets de recrutement et sociétés en mal de candidats. Ce métier a très vite évolué vers la créativité, puisque ces structures ont très vite assuré la conception des messages à destination des lecteurs des petites annonces pour l'emploi.

Les cabinets de recrutement ont subi de plein fouet la crise économique enclenchée par la guerre du Golfe. La baisse du recrutement a affecté l'ensemble des cabinets. Nombre d'entre eux disparaissent et en particulier les plus petits. Le secteur s'est restructuré, la plupart des cabinets ont vu leur chiffre d'affaires baisser de 30%, parfois plus. Certaines grandes sociétés de recrutement comme Egor ont même dû déposer leur bilan.

Les « rescapés » de cette crise ont été contraints de mener une réflexion de fond, stratégique, sur leur métier.

En effet, les années 1991 - 1993 ont amené les cabinets à se pencher sur deux problématiques : celle de la prospection de nouveaux marchés et celle de leur offre.

Ainsi ont-ils dû, d'une part, amplifier et améliorer leur démarche commerciale et réfléchir en termes de stratégie de marketing, prospecter de nouveaux comptes, diminuer leurs tarifs (une baisse de plus de 50% a été constatée sur certains postes commerciaux) et d'autre part se positionner en tant que société de conseil, véritable soutien des dirigeants d'entreprises.

Aujourd'hui, on assiste à un retour de la croissance. Cette embellie, associée à l'émergence de nouvelles technologies, à l'euro et aux autres bogues de l'an 2000, a permis de développer le chiffre d'affaires de la profession de 15 à 20%. Les entreprises ont désormais recours aux cabinets de recrutement pour tout type de poste, du fait de la pénurie de candidats et de leur manque de temps.

Cependant, cette embellie est à relativiser. En effet, l'arrivée des cabinets internationaux vient bousculer la tranquillité des cabinets français. La mondialisation des services pousse les grandes entreprises à faire appel à des sociétés de recrutement de taille internationale. C'est pourquoi, certains cabinets tissent des liens avec d'autres cabinets européens et américains. C'est le cas d'Elytis.

B. Au Sénégal

Les cabinets de recrutement sont nés au Sénégal dans les années 1990. Cela dans un but d'apprendre aux jeunes diplômés à mieux se vendre d'une part, et d'aider les entreprises sénégalaises à changer leurs manières de gérer leurs Ressources Humaines d'autre part.

ECO-AFRIQUE et INNOV'ACTOINS sont les premiers cabinets de recrutement de la place. Ce dernier totalise quinze années d'existence et compte sept personnes en son sein.

Aujourd'hui, on assiste à une floraison de cabinets de recrutement. Ces cabinets, souvent généralistes, ont comme principales missions auprès des entreprises : le recrutement, le placement, l'intérim, l'audit, l'organisation et la stratégie des Ressources Humaines, la formation, le management ; donc tous les domaines de la Gestion des Ressources Humaines. C'est le cas notamment du cabinet Global Business Group sis, sur la route de l'aéroport.

Ces cabinets de recrutement constituent de nouveaux acteurs économiques très tôt confrontés aux défis de la visibilité et de la pérennisation.

Ces structures qui se professionnalisent et se spécialisent de plus en plus dans le domaine de l'évaluation des Ressources Humaines, particulièrement du recrutement, révèlent de nouveaux enjeux économiques et commerciaux liés aux coûts du service par rapport aux faibles opportunités dues à l'étroitesse et à l'incertitude du marché.

Les cabinets de recrutement intègrent donc le milieu des entreprises dans lequel ils doivent s'imposer et prouver leur crédibilité.

Ces cabinets de recrutement interviennent selon une approche «  classique » qui consiste à faire des annonces au grand public, ou par «  approche directe » autrement appelée chasse de tètes quand il s'agit de rechercher des profils rares et pointus, ou utilisent leurs bases de données .

Le cabinet ECO-AFRIQUE utilise ces trois approches à la recherche de potentiels candidats.

Il est à noter qu'il y a peu d'appel d'offres en matière de recrutement à part ceux de la Banque Mondiale et de certains organismes qui sont des démembrements de l'Etat.

Ces cabinets de recrutement interviennent dans les PME mais également dans les grandes entreprises comme les Multinationales, les Banques, les Sociétés Industrielles, Commerciales, Financières et certains d'entre eux ont un portefeuille clientèle assez fidèle comme par exemple le cas de DRH Conseil qui a comme principaux clients Tigo, PATISEN, CHOCOSEN.

Concernant les consultants de ces cabinets de recrutement, ils sont la plupart du temps des chefs d'entreprises, des experts, des diplômés ayant des expériences dans les domaines suivants : Sociologie, Psychologie, Finance, Génie Civil, Droit, Sciences Politiques et Gestion des Ressources Humaines.

II- PARTICULARITES DES CABINETS DE RECRUTEMENTS

A. Typologie des cabinets de recrutement

Il est difficile de proposer une typologie des cabinets de recrutement. Il existe des cabinets généralistes ou spécialisés, de grande ou de petite envergure, régionaux, nationaux ou internationaux.

Les cabinets régionaux, souvent de petite taille, ont un secteur géographique délimité : la région dans laquelle ils sont implantés. Ils s'adressent donc généralement à une clientèle de PME-PMI. Ce sont pour la plupart du temps des cabinets généralistes dont l'activité ne se cantonne pas au recrutement. Ils proposent différents services tels que le conseil en formation, des bilans de compétences. De plus, en ce qui touche le recrutement, leur champ de manoeuvre se fait très large, jusqu'ils restent très généralistes en ce qui concerne les profils à recruter (du cadre moyen au chef d'entreprise) et leurs secteurs d'intervention.

Les cabinets nationaux sont le plus souvent implantés dans la capitale, afin de se rapprocher le plus possible des sièges des grandes entreprises. Il en est par exemple du cabinet INTUTTI PERSONAE installé dans le 9ème arrondissement, qui travaille avec des entreprises dont les sièges sociaux se situent en région parisienne, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des clients dans d'autres régions françaises.

Les cabinets internationaux sont souvent d'origines anglo-saxonnes. Leur clientèle est composée de grands groupes mondiaux. Les véritables cabinets internationaux sont très rares, bien que de grands cabinets de recherche en stratégie de taille internationale tels que Deloitte et Touche, CSC Peat Marwick... commencent à s'intéresser aux Ressources Humaines et créent en leur sein une section Ressources Humaines ou le développent si elle existe déjà. Mais encore, beaucoup se prétendent universels, se disent implantés dans d'autres pays, alors qu'ils n'ont que de vagues rapports avec leurs confrères étrangers et n'ont pas les mêmes méthodes de travail.

Les cabinets spécialisés sont quant à eux influencés par diverses raisons, C'est souvent le passé du créateur qui détermine le positionnement. Un consultant spécialisé ayant exercé des fonctions dans le domaine pour lequel il recrute, sera mieux placé qu'un autre. Il partage les compétences des candidats : il saura installer d'emblée un dialogue fructueux, il sait où rencontrer la population recherchée et connaît les bons professionnels du métier. Il est apte à poser les bonnes questions aux candidats ainsi vérifier rapidement les compétences techniques. Il trouvera les arguments qui pourront convaincre les candidats. Enfin, il a des facilités à exploiter son fichier en profondeur car il l'utilise en permanence, alors qu'un généraliste se sert rarement de la plupart des candidatures dont il dispose tant elles couvrent des domaines variés. Malgré toutes ses qualités, la spécialisation a un inconvénient de taille. En effet, elle fait obstacle au partenariat avec les entreprises dont les besoins de recrutement ne se cantonnent pas simplement à ses seules fonctions. La spécialisation peut également se faire en fonction du secteur d'activité (informatique, industrie, tertiaire...). C'est cette segmentation qui est la plus fréquemment utilisée, car elle permet aux consultants de se prévaloir d'une connaissance parfaite d'un champ d'activité de l'économie, d'en connaître les hommes clés mais aussi les enjeux économiques et stratégiques. Cette connaissance du secteur leur permet d'accroître leurs chances d'un recrutement réussi.

Au Sénégal, le marché des cabinets de recrutement est très ouvert car il existe des cabinets qui ne sont pas spécialisés dans le domaine du recrutement (comme les cabinets d'expertise comptable ou même d'architecture par exemple) et qui pratiquent cependant cette activité. Cela montre que c'est un marché relativement tolérant où l'on trouve une concurrence indirecte qui n'atteint pas les cabinets spécialisés qui connaissent leur métier.

Ces cabinets généralistes font du recrutement, du conseil, du management et de l'organisation des Ressources Humaines.

Certains cabinets comme INNOV' ACTIONS interviennent même dans des pays autres que le Sénégal comme le Mali, la Côte d'Ivoire, le Cameroun en ce qui concerne le volet conseil en organisation.

Concernant les cabinets spécialisés, ils sont le plus souvent contactés de manière directe c'est à dire que le client appelle un des cabinets dont il a entendu parlé soit dans la presse, soit grâce à ses contacts, soit par affinités estudiantines (lorsque le responsable de l'entreprise et celui du cabinet ont fait des études supérieures dans la même école ou la même université). Ces cabinets ne font que du recrutement. C'est le cas de PROFIL, AFRICSEACH.

Toutefois, différentes sources permettent aux cabinets généralistes et aux cabinets spécialisés de mener à bien l'activité de recrutement :

- la base de données des cabinets constituée de dépôts spontanés de CV des demandeurs d'emploi ;

- les insertions dans la presse quotidienne, locale et étrangère ;

- les insertions dans leurs sites Internet ;

- l'outplacement qu'on explique comme suit : une entreprise aide un de ses salariés à trouver un nouvel emploi en sollicitant les services d'un cabinet ;

- le débauchage de professionnels (dans ce cas, le cabinet fait office de «  chasseur de têtes ») ;

- l'observation interne, lorsque le recrutement se fait au sein de l'entreprise cliente du cabinet. Dans ce cas les candidats sont déjà des salariés de l'entreprise. Il suffit au cabinet de faire des entretiens internes afin de déterminer qui est apte et compétent pour le poste à pourvoir.

B. Missions, cibles des cabinets de recrutement

1- Missions des cabinets de recrutement

La méthode de travail des cabinets de recrutement consiste à prendre en compte tous les besoins en hommes de l'entreprise qui lui accorde toute sa confiance et à travailler avec elle pour cibler le candidat le plus adéquat au poste à pourvoir et définir avec elle le cahier des charges du recrutement.

  • · Le cabinet peut prendre en charge le recrutement complet du futur collaborateur de l'entreprise cliente c'est-à-dire de la recherche à la prise de poste du candidat. La mission se déroulera comme suit :

Elle commence par la rencontre du consultant et du client qui vont déterminer les objectifs et les moyens de la mission, ce qui donnera lieu à la rédaction de la définition de poste en fonction des besoins du client et à la validation du salaire du futur salarié tout au moins d'une fourchette de rémunération.

Grâce à la comparaison de la définition de poste et à la fourchette de rémunération, le consultant pourra voir si la mission est ou non réalisable en fonction de ce qui se pratique habituellement sur le marché. Si la rémunération proposée pour le poste à pourvoir est clairement en dessous du marché, le consultant pourra tenter de recadrer la demande soit en souhaitant une augmentation du salaire, soit en conseillant au client d'ouvrir un peu plus le profil. Si l'entreprise refuse toute négociation, il y'a de fortes chances pour que le cabinet n'accepte pas la mission.

Le consultant va rédiger ensuite le contrat, qui comprend l'ensemble des données de la mission, c'est-à-dire le délai dont le consultant dispose, le nombre de candidats (3 ou 4), le type d'approche utilisée, les conditions de reprise de la mission en cas d'échec, la durée de la garantie concédée par le cabinet après recrutement, et bien sûr le prix de la prestation calculé en fonction de la technicité du poste et de la rareté du profil demandé.

Si les deux parties ont choisi d'utiliser l'annonce comme méthode de recherche, elles en valident le texte, la taille et l'emplacement. Dès la parution de l'annonce, les réponses affluent au cabinet, c'est à ce moment précis que commence le travail des chargés de recherche qui vont trier les CV en fonction des critères définis dans la définition du poste.

Dans les petits cabinets où il n'y a pas de chargé de recherche, cette tâche revient au consultant en charge de la mission.

Les chargés de recherche vont convoquer par la suite les candidats par téléphone, ce qui permet éventuellement de faire préciser certains points un peu flous du CV et de se faire une première impression, dont ils feront part au consultant qui recevra les candidats en entretien.

Si les deux parties ont choisi d'utiliser la méthode d'approche directe, les chargés de recherche vont chercher les candidats potentiels dans les entreprises concurrentes du client ou dans les sociétés ayant des activités annexes ou connexes à celles de leur client. Ils ciblent en premier lieu les établissements où ils peuvent trouver les compétences recherchées, ensuite ils doivent trouver les noms des personnes présumées détenir ces compétences dans les entreprises ciblées.

Après avoir obtenu les identités désirées, les chargés de recherche vont entrer en contact avec les candidats potentiels afin de valider et de compléter leurs informations et vérifier si le chassé correspond au profil demandé et enfin si au vu de la description du poste qui lui est faite, il fait preuve d'une motivation suffisante pour quitter l'entreprise dans laquelle il travaille actuellement.

Si tous ces critères sont remplis, le chargé de recherche prend rendez-vous avec le chassé pour lui faire passer un entretien avec le consultant chargé de la mission.

Les candidats sélectionnés par chasse ou par annonces rencontrent un ou plusieurs consultants pendant l'entretien.

Pendant l'entretien, le consultant évalue le candidat mais a également pour mission, et ce surtout en cas d'approche directe, de vendre le poste et l'entreprise au candidat. Le style de l'entretien varie selon la personnalité et les méthodes du consultant, le niveau du poste proposé et le degré de responsabilité. Mais, la technique de l'entonnoir est très souvent utilisée, elle consiste à poser une série de questions ouvertes au début puis des questions de plus en plus fermées. L'entretien d'une durée comprise entre trente minutes et une heure, aura donc permis de cerner la personnalité du candidat et de valider certains points du CV.

L'entretien terminé, le postulant passe une série de tests, qui permettront la validation de ses compétences techniques. Les tests les plus couramment utilisés sont les tests d'aptitude (tests bureautique, de langue, questions portant sur le savoir nécessaire au métier), les mises en niveau.

Les tests psychologiques sont de moins en moins utilisés car ils ne sont vraiment utiles qu'en cas de recrutement de masse et nécessitent l'intervention d'un psychologue pour leurs corrections.

La graphologie reste cependant très utilisée.

Ces tests vont permettre d'évaluer les compétences techniques du candidat. Le candidat qui ne réussira pas ces tests, a très peu de chances d'être présenté au client.

Après l'entretien et les tests, le cabinet va prendre les références des candidats retenus auprès de leurs anciens employeurs, le chargé de recherche va vérifier les dates d'entrée et de sortie des candidats dans les entreprises interrogées, les raisons de leurs départs, la qualité de leur travail.

La prise de références faite, le consultant va rédiger un dossier sur chacun des candidats sélectionnés, qu'il transmettra au client. Ce dossier contient le CV, la description du candidat avec ses atouts et ses lacunes, les résultats des tests et parfois une analyse graphologique ainsi que le compte rendu et la prise de références.

Le nombre de dossiers présentés est généralement de trois ou quatre.

Les candidats sélectionnés sont convoqués pour un entretien avec le client, soit par l'entreprise elle-même, soit par le cabinet. Cet entretien se déroule au cabinet ou dans les locaux de l'entreprise. Certains clients peuvent aussi souhaiter que l'entretien se déroule hors de leurs entreprises pour diverses raisons, c'est par exemple le cas où le candidat travaille pour un de leurs concurrents directs.

Le consultant peut y assister, mais même lorsqu'il est absent, il se livre à un débriefing complet avec le candidat et le client. Le consultant va aider son client à faire l'analyse de chaque candidature, à formaliser et à quantifier ses points forts et ses points faibles par rapport au poste à pourvoir et dans certains cas, il va se faire l'avocat du postulant, qui stressé par cet ultime entretien, aura accompli une prestation médiocre, le consultant est également là pour conseiller le client sur les moyens de pallier les lacunes de celui-ci.

Au cas où le client ne retiendrait aucun des candidats présentés, le cabinet recommence gratuitement la mission, bien qu'il ne soit tenu que d'une obligation de moyens et non de résultats.

Lorsque le client a retenu un des candidats présentés, le travail du consultant n'est pas pour autant terminé. En effet, le cabinet est débiteur d'une garantie envers son client ; il s'engage pendant une période donnée (6 mois en général) à recommencer la recherche en cas de démission du nouvel recru.

En somme la durée du processus de recrutement c'est-à-dire de la recherche de candidats à la prise de poste du candidat retenu est d'environ une vingtaine de jours, parfois moins. Tout dépend du poste de travail à pourvoir, par exemple pour les postes à très hautes responsabilités, le processus prendra beaucoup plus de temps.

  • · Le cabinet de recrutement peut aussi intervenir ponctuellement dans le processus de recrutement d'une entreprise. En effet, l'entreprise peut par exemple demander au cabinet de l'aider pour la rédaction de la définition de profil ou alors de domicilier les candidatures chez lui et de procéder au tri des CV, à charge ensuite pour l'entreprise de procéder elle-même à l'évaluation.

Le cabinet peut également intervenir à la fin du processus de recrutement en recevant les candidats retenus par le client, les départageant ensuite en les faisant passer un nouvel entretien, des tests...

En définitive, nous pouvons retenir que les cabinets préfèrent mener le recrutement de A à Z, mais au vu de la concurrence, ils s'adaptent pour proposer à leurs clients toute une gamme de services.

2- Cibles des cabinets de recrutement

Certaines entreprises ont recours aux cabinets de recrutement pour tout type de postes alors que d'autres ne font appel à ces cabinets que pour les cadres.

En utilisant les deux approches (directe ou par annonces) certains cabinets visent un panel de candidats. Ce sont :

- les dirigeants et les spécialistes de haut niveau. Ils sont appréciés sous quatre angles : le produit, le marché, les relations humaines et la gestion. Le consultant va chercher dans la carrière du candidat des analogies avec les problèmes et les exigences de son client.

- Les spécialistes expérimentés. Ils se définissent comme possédant la maîtrise d'un savoir faire. C'est ici l'expérience d'un certain type d'activités qui est mise en avant. La dimension managériale et le salaire ne sont pas pris en compte pour la mise en oeuvre de l'approche directe.

Cette expérience peut être celle d'un technicien, d'un ouvrier professionnel, d'un artisan, d'un chef d'atelier. L'expérience recherchée peut être celle acquise grâce à une mission, un projet ou un chantier et donc s'exprimer en termes organisationnels ou méthodologiques. Cette mission, peut par exemple, consister en l'ouverture d'un marché, à la mise en place d'un réseau, à l'organisation logistique en flux tendus.

- les cadres moyens généralistes. Ils sont par exemple des commerciaux. On les chassera lorsque l'entreprise cliente n'est pas connue ou qu'elle officie dans un secteur peu attractif.

A contrario, certains profils n'intéressent pas les cabinets de recrutement. On pense notamment aux candidats instables qui changent d'employeurs fréquemment pour augmenter leurs rémunérations. Cette instabilité effraye le cabinet dont l'intérêt est que le candidat recruté reste chez son client pendant un certain temps car les cabinets de recrutement proposent à leurs clients une garantie.

Les cabinets se méfient également des personnes ayant multiplié les expériences professionnelles dans différents domaines. En effet, il sera difficile pour le consultant de pronostiquer la réussite de son candidat chez son client.

Les débutants n'intéressent pas non plus les cabinets de recrutement.

Les chômeurs de longue durée (à partir de six mois de chômage) sont bannis des cabinets de recrutement car ils auront peut être oublié les réflexes acquis au fil des années de travail.

Les quinquagénaires sont également laissés de côté par les cabinets de recrutement, car ils sont supposés être moins dynamiques et inadaptables. Il existe cependant un cabinet spécialisé dans le recrutement des personnes de plus de 50 ans. C'est le cabinet « Hommes et missions ». D'après le président de ce cabinet, les plus convoités : les spécialistes des ressources humaines, de la production, de la qualité, des méthodes, des achats, de la finance.

Au Sénégal, les cabinets de recrutement recrutent en général pour tout type de poste : Directeur Général, Directeur Marketing, Directeur Commercial, Directeur des Ressources humaines, Directeur Administratif et financier, Expert en Finance ou autre, Chef de produit, Responsable des ventes, Délégué médical, Caissier, Manoeuvre, Technico-commercial...

Donc, toutes les catégories socioprofessionnelles prévues par les conventions collectives existant au Sénégal, sont ciblées.

Cependant, il est à signaler que se soit en France ou au Sénégal, le profil du candidat « idéal » tous cabinets confondus (généralistes ou spécialisés) reste, le cadre âgé de 30 à 38 ans avec un niveau d'études élevé et une expérience réussie dans le domaine de prédilection du cabinet ou correspondant à la mission qui lui a été confiée par l'entreprise.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery