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Le recours pour les entreprises aux cabinets de recrutement

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par Maguette SYLLA
International Business School - Licence professionnel 2007
  

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Chapitre 2 : Le « Pourquoi » du recours des entreprises aux cabinets de

recrutement.

Dans cette partie, nous analyserons en quoi les cabinets de recrutement permettent aux entreprises de gagner du temps pour se recentrer sur d'autres activités autres que le recrutement (I) et comment aider les entreprises à recruter le bon candidat pour le bon poste (II).

I- GAIN DE TEMPS POUR LES ENTREPRISES

A- Expérience acquise par les cabinets de recrutement

Les candidats, dans le marché de l'emploi, avec leurs compétences et leur qualification, sont désormais capables de mettre en concurrence plusieurs entreprises et de vendre leurs talents à la plus offrante. Ces entreprises qui n'ont pas les moyens d'offrir toujours plus, se trouvent face à une pénurie de candidats.

Cette pénurie de candidatures, associée à la multiplication des offres d'emploi, conduit à une nette diminution du rendement des annonces.

Face à cette situation, il devient donc indispensable de repenser le recrutement et d'engager de plus en plus en termes de compétences et non plus en termes de métier, et de rechercher des candidats avec une facilité d'adaptation élevée.

Ces personnes qui n'ont peut être jamais exercé le métier offert, mais en ont les compétences. Il est donc nécessaire de procéder à une analyse approfondie du CV et de la personne au cours de l'entretien. L'activité de recrutement devient de ce fait de plus en plus difficile et les entreprises qui n'ont pas de structure interne spécialisée, font avoir recours aux cabinets de recrutement.

Face à la pénurie de candidatures, les consultants vont diversifier et multiplier leurs sources, ils contrôleront les écoles, les associations locales de recherche d'emploi, utiliseront leur fichier, chercheront des candidatures sur Internet et même feront fonctionner le bouche à oreille. Le cabinet va faire bénéficier le client de l'expérience qu'il a acquise au cours des missions effectuées auprès d'autres entreprises afin de lui permettre d'avoir une vision plus large du marché du travail.

Le consultant le conseillera sur l'approche à adopter pour la recherche en fonction de l'état du marché.

L'expérience des cabinets dans la rédaction des annonces accroît les chances de réussite pour l'entreprise. En effet, les annonces presse se doivent d'être plus en plus accrocheuses pour attirer les candidats. L'époque des textes lapidaires de trois à quatre lignes décrivant sommairement le poste offert, son lieu d'affectation, les diplômes, l'expérience requise et la fourchette de rémunération , est révolue .L'entreprise doit aujourd'hui se vendre sous ses meilleurs atouts et impliquer grâce à l'annonce, le candidat dans l'entreprise.

Les entreprises font de plus en plus appel à la méthode d'approche directe pour la recherche des candidats, mais elles ne peuvent la pratiquer en interne, elles doivent alors avoir recours à un cabinet extérieur, du fait de l'interdiction de débaucher.

En effet, l'employeur qui recrute un salarié auparavant employé par un concurrent, est susceptible d'engager sa responsabilité s'il a sciemment incité ce salarié à quitter son ancienne entreprise et à venir travailler à son service de sorte qu'une partie de la clientèle risque d'être détournée, ou des actes de concurrence déloyale sont commis.

Les cabinets de recrutement connaissent également les grilles de salaire et sont donc aptes à conseiller leurs clients sur la rémunération à proposer pour attirer et fidéliser le futur collaborateur. Les entreprises sont souvent réticentes à augmenter le salaire initialement prévu, considérant que leur masse salariale est déjà importante, ne connaissant pas les prix pratiqués dans le marché et s'en référant aux indicateurs du chômage. Par conséquent, elles supposent qu'il est encore possible d'attirer les candidats avec de bas salaires. La tâche du consultant sera donc de leur faire comprendre que ce n'est pas le cas et par conséquent de les conseiller pour un meilleur rapport qualité- prix.

Enfin, les candidats ont un niveau de formation de plus en plus élevé et connaissent de mieux en mieux leurs droits, notamment en ce qui concerne le recrutement (discrimination, légalité des questions posées lors de l'entretien...). Les cabinets de recrutements deviennent alors conseil juridique : c'est une sécurité pour les entreprises qui bénéficient ainsi d'une plus grande maîtrise des lois.

B- Désengorgement du travail de la Direction des Ressources Humaines

Le recrutement est une fonction complexe tant en période de récession qu'en période de croissance économique. On pourrait penser qu'en temps de chômage, le recrutement s'en trouve facilité, qu'il n'y a pas de recherche de candidats et que dès la parution d'une offre, les candidatures affluent.

Il est vrai que les demandeurs se bousculent lorsqu'un poste se crée ou se libère, mais cela ne facilite pas le travail du service du personnel. En effet, les appels téléphoniques des postulants, le tri et la sélection des CV vont augmenter de façon conséquente le travail de la DRH, au détriment des autres activités du service, sans compter qu'une réponse rapide à toutes les candidatures est favorable à la réputation de l'entreprise.

Rares sont les entreprises qui ont les moyens humains et techniques pour faire face à cette situation. Un cabinet de recrutement va leur faire gagner du temps, grâce à la domiciliation de l'annonce, au tri des CV, aux entretiens, le client ne rencontrant que les trois ou quatre personnes retenues en fin de parcours.

Dans la multitude de candidatures reçues, peu sont en totale adéquation avec le profil recherché.

Les salariés déjà en poste c'est-à-dire ceux susceptibles d'intéresser la société de par leur compétence, hésitent à quitter leurs entreprises pour tenter leur chance ailleurs, le chasseur de têtes, qui se doit d'avoir des talents de commercial, va leur vendre l'entreprise et essayer de les débaucher.

Les périodes d'incertitude économique et la mondialisation qui a accru la concurrence internationale, ont contraint les entreprises à diminuer leur prix de revient et à se recentrer sur leur activité principale, sous traitant ainsi l'essentiel de leurs activités annexes, dont le recrutement.

C'est donc aussi pour améliorer leur productivité que les entreprises font appel aux professionnels du recrutement. Cette délégation permet à la DRH de se recentrer sur le coeur de son métier, c'est-à-dire la définition et le suivi des politiques sociales, ainsi que le maintien de la cohérence par rapport à la stratégie globale de l'entreprise. En se reconcentrant ainsi sur l'essentiel, la DHR accroît son niveau d'expertise dans les domaines où aucune intervention extérieure n'est envisageable.

Au lieu de sous-traiter, l'entreprise pourrait aussi bien se doter d'un spécialiste en recrutement au sein même de son service, mais comme nous l'avons déjà évoqué, le recrutement n'est qu'une fonction ponctuelle de l'entreprise, encore plus en période de chômage. Le spécialiste serait alors rémunéré toute l'année quelque soit le nombre de recrutements à effectuer, alors qu'un prestataire de service payé simplement pour les missions qu'on lui confie, est moins onéreux pour la société car au salaire s'ajoutent les frais inhérents an recrutement (frais d'annonce ...).

Par ailleurs, on estime qu'en dessous d'un certain nombre de recrutements évalués à dix cadres, cinquante employés et agents de maîtrise et cent ouvriers par an, il est inutile de créer une structure permanente an sein de l'entreprise.

On assiste aujourd'hui, à un phénomène de reprise économique. L'activité est en augmentation dans les entreprises, les besoins en personnel de plus en plus qualifié s'accroissent. Les entreprises vont donc solliciter les cabinets de recrutement dans un but de « gain de temps et de rapidité d'actions ».

II- «The right man at the right place «

A- Maîtrise des risques d'échec par les cabinets de recrutement

Il devient de plus en plus difficile de trouver le bon candidat pour le bon poste. Le recrutement devient alors un acte stratégique majeur dans la vie d'une entreprise, car les hommes et les femmes sont sa principale richesse, la clé de son succès ou de son échec. Ce capital humain est considéré comme plus décisif que le capital organisationnel (efficacité de l'organisation et de sa structure) et le capital client.

Aujourd'hui, c'est le professionnalisme des salariés qui fait la différence dans la compétition.

La sélection, le recrutement, l'intégration des salariés deviennent ainsi au même titre que la recherche et le développement, le marketing ou la production, des enjeux stratégiques. A tel point que la Direction Générale de nombreuses entreprises intègre le Directeur des Ressources Humaines dans leur comité de direction.

La Direction des Ressources Humaines, de par son rôle sur la stratégie de l'entreprise et son influence sur l'efficacité globale, doit rendre des comptes sur la performance et donc assurer la qualité et la pérennité des recrutements.

Le recrutement est un acte délicat, car il ne suffit pas que la personne ait les compétences techniques requises mais également qu'elle sache s'adapter à l'environnement existant et qu'elle partage les valeurs de l'entreprise.

De plus, on n'entre plus dans une entreprise avec la certitude d'y accomplir toute sa carrière, d'autant que le contexte actuel de mondialisation et son lot quotidien de restructurations limitent le champ de visibilité dans lequel évolue l'entreprise.

Cette nouvelle donne associée à la nécessité de concilier performance et rentabilité, influe sur la Gestion des Ressources Humaines et la qualité du recrutement va maintenant dépendre de la capacité à doter l'entreprise des Ressources Humaines qui lui sont nécessaires, compétentes, motivées, rapidement opérationnelles, adaptables à ses évolutions.

Le recrutement devient donc de plus en plus difficile puisqu'il dépend bien sûr des compétences techniques du candidat, mais également d'autres facteurs et il existe des causes majeures d'échec.

Si le recrutement n'est pas externalisé, les risques d'échec peuvent être encore plus importants. L'entreprise peut faire alors erreur sur la compétence du candidat. Bien que cette situation soit peu fréquente car les compétences transparaissent à travers la formation, les postes que les candidats ont occupés et les références prises auprès de leurs anciens collègues et de leurs supérieurs hiérarchiques, cette erreur peut intervenir quand l'entreprise ne consacre pas assez de temps à ses recrutements.

Une erreur plus fréquemment commise tient à la personnalité du candidat, c'est-à-dire ses valeurs, sa culture et sa façon de travailler.

L'entreprise qui opère des recrutements ponctuellement par des responsables hiérarchiques ou opérationnels, augmente sa probabilité d'échec. Ces personnes ne sont pas compétentes en la matière et travaillant longtemps pour celle-ci, n'ont pas une vision objective et supposent que n'importe quel individu, qui n'a pas l'air « hors normes », n'éprouvera pas de difficulté à s'adapter à son nouvel emploi.

Les entreprises peuvent également, par manque de temps, précipiter leur choix sans avoir analysé en profondeur la personnalité des candidats qui se révèle être en totale inadéquation avec la culture de l'entreprise et les autres personnalités qui composent la société.

Il importe pour éviter ce genre de situation d'informer le plus tôt possible le candidat sur l'entreprise, sur ses valeurs, sa culture son environnement et ses acteurs, et d'interroger le candidat pour connaître ses propres valeurs et sa culture.

Une autre cause d'échec d'un recrutement est la déception du candidat qui se traduit par une démotivation et donc une baisse de performance et son départ. C'est un défaut très fréquent de l'entreprise de ne pas présenter au candidat l'opportunité qui lui est offerte de façon réaliste.

En effet, le recruteur interne ne bénéficiant pas du recul nécessaire par rapport à son entreprise, peut être tenté d'exagérer dans sa présentation et de masquer les points faibles et les défauts, le futur recruté risque ensuite d'en faire les frais lors de son intégration. Si le nouveau salarié découvre qu'on lui a caché un défaut ou un point faible de l'entreprise, il va se démobiliser très vite et s'imaginer que d'autres mensonges lui ont été faits.

Le manque de clarté dans l'expression des besoins, les effets de mode, les contrats déséquilibrés, conduisent aussi à de mauvais résultats, voire à l'échec de l'intégration.

Un cabinet de recrutement, au vu de son expérience, de son « oeil extérieur », va pallier ces points faibles, car il sera plus libre de décrire l'entreprise de manière objective et parlera de ces lacunes, de plus il a fait du recrutement son métier, alors qu'une entreprise ne recrute que ponctuellement. Le cabinet connaît les erreurs à ne pas commettre et fera bénéficier son client de l'expérience qu'il a acquise avec d'autres clients.

Cependant, il est à noter qu'une erreur dans le recrutement n'a pas seulement des conséquences sur l'entreprise, elle en a également pour le recruteur qui perd sa crédibilité vis-à-vis de ses supérieurs.

B- Face à la liberté de recruter le bon candidat, des contraintes légales s'imposent

Lors d'un recrutement, l'entreprise bénéficie d'une grande liberté au choix du bon candidat pour le bon poste. Toutefois, il est à noter que cette liberté est limitée par diverses contraintes.

La première limite de cette liberté est l'interdiction pour l'employeur de débaucher des futurs collaborateurs dans des entreprises concurrentes. Cette interdiction ne s'applique qu'au futur employeur et non aux cabinets de recrutement.

Il est donc intéressant pour l'entreprise de passer par l'intermédiaire des cabinets de recrutement pour des profils ou des compétences rares sur le marché.

L'employeur doit ensuite veiller à ce que le nouveau salarié de l'entreprise ne soit pas lié par une clause de non concurrence. S'il a connaissance que la personne est liée par une telle clause, il engage sa responsabilité, même si la clause est litigieuse.

Le salarié peut aussi être lié par une clause de dédit formation.

Cette clause permet à l'entreprise qui à payé une formation à l'un de ses salariés, de s'assurer qu'elle bénéficiera de cet investissement en l'obligeant à rester à son service pendant un certain délai, ou à lui rembourser le coût de la formation s'il souhaite rompre son contrat.

La seconde limite à la liberté d'embauche tient au respect par l'employeur de la réglementation relative à l'âge minimum requis pour travailler et à l'obligation scolaire. Cette obligation est la plupart du temps respectée et connue de l'employeur.

Le code du travail interdit, en outre, de faire exécuter certains travaux par des femmes ou des mineurs.

Toutes ces contraintes alourdissent le travail de la direction des ressources humaines. Il s'avère donc nécessaire de confier le recrutement à un cabinet afin de s'assurer du respect des contraintes légales et de libérer l'entreprise de ces formalités, pour qu'elle puisse se consacrer uniquement à la sélection finale : l'homme qu'il faut, à la place qu'il faut.

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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera