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Le recours pour les entreprises aux cabinets de recrutement

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par Maguette SYLLA
International Business School - Licence professionnel 2007
  

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CHAPITRE 2 : Optimisation et réalisation des relations entre cabinets de

recrutement et entreprises

Tout au long de cette partie, nous analyserons dans un premier temps la valeur ajoutée des cabinets de recrutement (I) avant d'en arriver à l'exploitation de la plus value (II).

I- La valeur ajoutée des cabinets de recrutement

A- Le savoir-faire des cabinets de recrutement

Passer par un cabinet de recrutement permet d'accroître les chances de réussite d'un recrutement et procure à l'entreprise un gain de temps considérable.

En effet, du fait de son oeil extérieur, le cabinet abordera les problèmes de son client avec un certain recul sans une implication au premier degré, ceci contribuant à la justesse de son diagnostic. Il sera donc capable de vendre l'entreprise sans la survendre et ainsi faciliter l'intégration du candidat en lui évitant le décalage entre la réalité vécue par les salariés et les promesses véhiculées au cours des entretiens d'embauche. Il sera capable de juger les rapports existants au sein de l'entreprise plus objectivement que pourraient le faire les salariés du fait de sa non implication, déceler ce que les gens depuis trop longtemps dans l'entreprise ne perçoivent plus et donc trouver le candidat qui s'adaptera le mieux à la situation.

Les cabinets de recrutement, particulièrement sensibles aux fluctuations de l'économie et à leur répercussion sur l'emploi, très attentifs aussi à l'évolution des mentalités, ont été amenés à rechercher en permanence l'innovation pour améliorer leurs prestations. Ils ont été, par exemple, parmi les premiers à comprendre l'importance de la qualité des annonces pour transmettre un message et ont défendu leurs idées sur la rédaction des textes et sur leur présentation graphique.

Les cabinets de recrutement ont également développé un partenariat très actif avec les grands supports, cela leur permet parfois de pouvoir négocier l'emplacement d'une annonce dans un journal. Ils ont souvent participé à la création d'agences en communication qui proposent un service global associant communication et marketing, assistance en recrutement et communication interne.

D'autre part, la valeur ajoutée des cabinets de recrutement procède de l'essence même de leur fonction : métier d'écoute et de rencontre. Elle résulte de la fréquentation permanente des dirigeants d'entreprises, des D.R.H et de la confrontation à différentes formes managériales. Les consultants ont donc une connaissance parfaite des différentes cultures d'entreprise et des différents styles de management existants sur le marché, ils sont donc capables au fil du temps d'appréhender les attentes des entreprises quelque soit leur mode de fonctionnement.

La valeur ajoutée des cabinets de recrutement provient également des centaines, des milliers d'entretiens qui jalonnent la carrière de leurs consultants et qui contribuent à une meilleure compréhension du marché du travail, de ses fluctuations, de ses tendances, mais aussi des hommes et des femmes qui composent les entreprises, de leurs aspirations, de leurs projets ou de leurs déceptions. Grâce au suivi des nouveaux salariés après leur intégration, ils peuvent déterminer et comprendre pourquoi cette intégration a été un échec ou une réussite et ils s'enrichissent de cette expérience pour leurs futurs recrutements.

Ces consultants connaissent avec précision, par la fréquentation des candidats, les véritables ressorts qui sous-tendent la motivation pour une nouvelle aventure et peuvent jouer sur ceux-ci pour vendre le poste. Il leur est possible, grâce à leurs rencontres avec les candidats et les entreprises, les indices d'adéquation entre un individu et une culture d'entreprisse anticiper les chances de réussite d'une mission de recrutement.

Les cabinets spécialisés ont souvent des consultants ayant une expérience dans le secteur d'activité ou même dans le poste recherché, ces consultants sont alors plus à même de juger les candidats. Ils seront mieux placés que n'importe quelques autres pour évaluer les compétences des candidats, puisqu'ils les partagent ou les connaissent pour avoir travaillé dans le même secteur d'activité. Ils savent du premier coup instaurer un dialogue fructueux, de plus ils savent où rencontrer la population qu'ils recherchent, candidats dont ils peuvent rapidement vérifier leurs compétences techniques.

Ils sont susceptibles de trouver les arguments qui convaincront les candidats.

Grâce à l'expérience, le tri des CV devient facile et par conséquent les consultants perdront moins de temps dans cette tâche sachant exactement ce que le client recherche et moins de candidats seront sélectionnés pour les entretiens. En ce qui concerne ceux-ci, l'observation au fil des années des candidats leur permet de se forger très vite une opinion sur eux, de cerner leur personnalité et leur caractère, même si le candidat ne l'exprime pas explicitement, notamment grâce au langage non verbal, ils savent reconnaître un bon potentiel qui pourra s'adapter et satisfaire aux exigences de l'entreprise même si le candidat n'a pas tout à fait le profil souhaité initialement.

Au travers de sa pluri expérience, le cabinet a acquis une vision plus large du marché du travail et une bonne connaissance des salaires communément pratiqués sur celui-ci. Ce qui lui permet de réajuster la demande dès le départ ou de refuser la mission lorsque la rémunération proposée par l'entreprise au candidat est exagérément basse. Le DRH d'une entreprise ne peut bénéficier d'une telle expérience car bien qu'il connaisse parfaitement son secteur d'activité et ses métiers, il ne lui est pas possible d'avoir une connaissance aussi approfondie du marché du travail, il ne connaît pas forcément les rémunérations proposées par la concurrence et du fait de sa trop forte implication, il ne peut pas appréhender de façon objective la culture de l'entreprise et ne peut pas non plus la comparer à celles existantes dans d'autre entreprises. Le recrutement n'étant pas sa seule tâche, il n'a ni le temps, ni l'expérience pour détecter des potentiels intéressés qui n'ont pas tout à fait le profil exigé initialement et étant trop impliqué, il ne prendra pas ce risque, alors que lorsque c'est un cabinet de recrutement qui présente ce genre de candidats, si le recrutement est un échec, le consultant reprendra la recherche sans frais supplémentaires.

A côté de cet exposé relatif à la valeur ajoutée des cabinets de recrutement en général, des garanties sont proposées par les cabinets de recrutement pratiquant l'approche directe.

B- Les garanties proposées par les cabinets de recrutement pratiquant l'approche directe

L'approche directe, communément appelée « chasse de têtes », est une mission donnée par une entreprise à un cabinet afin de recruter un cadre d'un profil déterminé sans donner à cette recherche la moindre publicité.

La première garantie de l'approche directe est la confidentialité. Une entreprise peut vouloir ne pas divulguer son projet de recrutement pour des raisons internes : soit l'entreprise ne souhaite pas de candidatures internes, le donneur d'ordre estimant qu'elles ne correspondent pas au profil recherché, soit l'entreprise craint qu'une annonce alerte le titulaire actuel du poste, non conscient de l'intention qu'on a de le remplacer, ou tout simplement elle ne désire pas dévoiler trop tôt un projet de restructuration. L'entreprise peut également ne pas vouloir afficher une fourchette de rémunérations, par crainte de s'exposer aux réclamations des salariés occupant des fonctions similaires.

Les raisons de cette discrétion peuvent également être externes. L'entreprise peut craindre que ses clients ne s'émeuvent du remplacement de tel ou tel responsable ou que les concurrents ne découvrent prématurément une stratégie.

L'annonce est ici prescrite, parce que même si elle ne mentionne pas le nom de l'entreprise, elle oblige à fournir certaines informations susceptibles à un lecteur avisé de la reconnaître.

L'approche directe permet de ne pas dévoiler au grand public le projet de recrutement, la population visée est restreinte, le consultant entre lui-même en contact avec les personnes concernées et ne dévoile pas, tout au moins dans un premier temps, le nom de son client, il s'assure d'abord que la personne est susceptible d'être intéressée et attend qu'une relation de confiance s'établisse. C'est généralement au cours de l'entretien que le consultant accepte de donner l'identité de son client, condition nécessaire pour que le candidat aille plus loin.

Cependant, la conservation du secret n'est que relative, car bien que le cabinet ne divulgue pas le nom de son client, il est contraint de fournir certaines informations qui permettent de l'identifier.

La deuxième garantie inhérente à l'approche directe est la sécurité. La sécurité d'un recrutement dépend fortement du nombre de candidatures qu'elle va apporter. Même lorsque l'annonce a un bon rendement, seules quelques candidatures sont exploitables. En effet dés la phase de présélection, c'est-à-dire lors du tri des CV, on remarque que la majorité de ceux-ci ne correspond que moyennement ou pas du tout aux critères requis. On peut compter qu'un sixième des candidatures passe la phase de présélection. Ensuite, au cours des entretiens, on s'aperçoit que très peu de personnalités sont en adéquation avec la culture de l'entreprise. Cette rareté de réponses valables est catastrophique en cas de faible rendement de l'annonce. Cette situation tient à la structure même de la population visée, c'est-à-dire du fait qu'elle soit peu nombreuse, c'est le cas notamment pour les professions techniques ou les cadres de très haut niveau.

Mais, le rendement des annonces dépend également de facteurs conjoncturels qui ne tiennent pas compte de la dimension de la population visée, c'est le cas de la santé du marché du travail : une même annonce aura un rendement plus faible en période de plein emploi qu'en période de crise économique.

La chasse apporte donc un élément de sécurité, puisqu'elle permet d'entrer personnellement en contact avec des personnes qui ne se seraient sans doute jamais portées spontanément candidates.

L'approche directe apporte un autre élément de sécurité, celui de la compétence du candidat recruté et de sa motivation.

En effet, le cabinet ou plutôt le chargé de recherches va orienter les investigations dans le secteur d'activité du client, il se renseigne d'abord sur la personne à chasser avant de prendre contact avec elle, il n'y aura donc pas d'incertitudes sur son parcours professionnel.

De plus, la personne est déjà en poste, sa motivation sera donc plus grande qu'un individu en recherche active qui n'est peut -être motivée que par la volonté de trouver un emploi stable.

Le chassé est capable de quitter une situation confortable, pour une entreprise qu'il ne connaît pas. La chasse permet donc de toucher une population de valeur, car ces personnes déjà en poste, n'ont pas peur des remises en question, de prouver à nouveau leurs compétences et donc de prendre des risques.

La troisième garantie de l'approche directe est l'économie.

En effet, quand un cabinet est contraint, pour avoir le maximum de candidatures valables, de passer plusieurs fois la même annonce dans le même support ou dans des support différents, le coût du recrutement dépasse parfois de beaucoup le coût d'une chasse sans pour autant que la garantie de réussite soit supérieure.

En ces temps de croissance économique, où la pénurie de candidats se fait sentir, il semble donc préférable de recourir à l'approche directe. Celle-ci réservée auparavant aux cadres dirigeants et aux profils très pointus, se démocratise aujourd'hui très fortement.

Un autre élément peut aussi être pris en compte pour le choix de recourir à un cabinet de chasseur de têtes, l'entreprise peut y recourir pour des raisons stratégiques. En effet, le chasseur de têtes va aller déboucher les salariés des entreprises concurrentes ; en les privant de leurs meilleurs salariés, il les affaiblit.

De plus, dans le cas des commerciaux qui arrivent avec un porte feuille de clientèle développé chez leur ancien employeur, le client en récupéré une partie, si celle-ci est suffisamment attachée au nouveau recruté pour le suivre.

D'autre part, le client est assuré que le cabinet de recrutement par approche directe, avec qui il travaille, ne viendra pas lui détourner son personnel pendant un certain temps, puisque celui-ci s'engage à ne pas chasser chez lui, tout au moins pendant quelques mois.

Cet engagement n'est cependant pas respecté par tous, beaucoup de personnes placées par un cabinet se voient rappeler plusieurs fois par celui-ci pour d'autres postes.

Mais fort heureusement, tous les chasseurs de têtes ne réagissent pas de cette façon.

II- L'exploitation de la plus value

A- L'environnement des cabinets de recrutement

La profession de conseil en recrutement n'étant pas réglementée, n'importe qui peut ouvrir son cabinet et s'improviser comme consultant du jour au lendemain.

Ainsi, on rencontre dans le métier des consultants aux pratiques douteuses, certains passent des annonces fantômes ne correspondant à aucune demande d'entreprise pour se construire un fichier .Certains chasseurs de têtes exploitent des méthodes trompeuses et passent des annonces anonymes pour trouver des candidats, il présentent leur résultat comme le fruit d'une chasse et facturent le client en conséquence. Certains contactent plusieurs fois la même personne soit quelques mois après l'avoir placée chez un client, soit pendant le recrutement en surenchérissant l'offre qu'ils viennent eux même de transmettre, afin de satisfaire un deuxième client potentiel.

De ce fait, pour faire face à cette situation, toute entreprise qui souhaite avoir recours à un cabinet de recrutement, doit au préalable vérifier l'environnement du cabinet.

L'entreprise doit en premier lieu vérifier l'antériorité du cabinet. La longévité d'un cabinet présume de sa qualité.

Cela prouve que les clients sont satisfaits, qu'ils reviennent et que le bouche à oreille fonctionne bien.

L'antériorité du cabinet de recrutement va de pair avec sa notoriété, puisque cette dernière s'acquiert dans la discrétion des missions bien menées mais qui peut également se perdre sur des erreurs de comportements, elle est donc indissociable à l'expérience.

L'expérience collective d'une structure de conseil et l'antériorité professionnelle de ses collaborateurs font beaucoup pour son renom.

Mais, au delà de l'antériorité des cabinets, il est intéressant de s'informer sur la liste des clients actifs, c'est-à-dire ceux pour lesquels a été conduite une mission durant les deux dernières année. On pourra par la même occasion vérifier si le cabinet a une bonne connaissance du secteur auquel appartient l'entreprise. Cette connaissance du secteur laisse à penser que le cabinet rendra un service plus rapide et de meilleure qualité.

Cependant, en ce qui concerne les cabinets procédant par approche directe, cette situation aboutit à un paradoxe.

En effet, après un certain nombre d'années d'existence, le cabinet risque de se trouver face à une contradiction de plus en plus difficile à surmonter.

Plus il obtient de succès dans un secteur, mieux il le connaît et plus le nombre de clients y est important. Le nombre de sociétés chez lesquelles il peut espérer chasser en est réduit proportionnellement. Sa présence privilégiée dans un secteur, qui a pu constater le premier critère de choix de son client, est précisément celle qui va lui interdire de solliciter les meilleurs candidats.

La solution pour le cabinet réside donc dans un équilibre entre sa politique de croissance et celle de diversification. Ce dilemme ne vaut pas pour les cabinets procédant par annonces car si un salarié d'un de leurs clients répond à une annonce pour un autre employeur, ils sont tenus de traiter sa candidature en toute objectivité et en respectant le secret professionnel.

Dans un second temps, l'entreprise doit se faire une idée sur la politique du cabinet de recrutement.

Il s'agit d'abord d'étudier le taux de turn-over des consultants au sein même du cabinet. Ce taux est un bon indicateur, mais il est malheureusement peu vérifiable. De toute manière, un taux de croissance élevé et régulier sur plusieurs années, est un excellent indicateur global.

Ensuite, il est utile de vérifier le nombre de consultants que le cabinet utilise exceptionnellement en renfort. Il s'agit de travailleurs précaires de luxe appelés consultants en « free lance », recrutés par les cabinets qui pensent pouvoir atteindre un certain niveau de chiffre d'affaires sans procéder aux investissements correspondants. Même si certains de ces consultants sont des hommes de qualité, leur performance ne peut être que de moindre valeur et se réalise dans des conditions médiocres de sécurité pour le client, car ils n'appartiennent pas à la culture du cabinet qui a peut-être été un critère de choix pour le client, ils connaissent mal les consultants permanents avec lesquels ils ne peuvent travailler en synergie. Ainsi, du fait de leur situation, ils arbitreront toujours en faveur du court terme, quitte à faire prendre des risques à l'entreprise sur certains candidats.

Il est aussi important de s'informer sur le mode de rémunération des consultants. Certains ont une rémunération fixe élevée, ils ne sont ni rémunérés en fonction des missions qu'ils apportent, ni en fonction des candidats qu'ils placent. Par contre, d'autres sont payés en fonction du chiffre d'affaires réalisé par le cabinet.

Toujours en ce qui concerne le mode de rémunération des consultants, il peut s'avérer utile d'examiner la politique d'avancement adoptée par le cabinet.

Les systèmes qui favorisent exagérément le chiffre d'affaires réalisé sont à éviter.

Enfin, l'entreprise a tout intérêt à se renseigner sur la personne qui va traiter la mission. Est-ce un consultant senior ou un consultant junior qui va suivre son recrutement ? Dans certains cabinets, les recrutements sont laissés à la seule charge des juniors ou des stagiaires, les seniors s'occupant exclusivement de la partie commerciale.

L'entreprise devra donc s'informer sur l'expérience du consultant avec qui elle sera en relation, par exemple le nombre de missions qui lui sont confiées par an.

En troisième lieu, l'entreprise doit s'informer de la situation financière du cabinet de recrutement qu'elle a choisi, car tout le cabinet peut connaître des problèmes de trésorerie à un moment ou à un autre. Même si cela n'est pas dramatique, cette situation peut avoir des conséquences néfastes sur la façon dont le cabinet traitera les missions qui lui seront confiées. Il pourra être tenté d'accélérer le rythme des missions et de proposer rapidement des candidats.

B- Le bon dénouement de la relation

Lors d'une mission de recrutement, une relation tripartite s'engage entre le cabinet, l'entreprise et les candidats.

Afin que cette mission soit une réussite, il s'avère donc nécessaire de voir comment optimiser cette relation entre ces trois protagonistes.

· Entre l'entreprise et le cabinet de recrutement

Deux types de relations peuvent lier l'entreprise et son conseil. Soit la collaboration est sensée durer longtemps, soit elle est à priori éphémère.

Dans le premier cas, il faut mettre en place une relation de confiance car le cabinet traitera tout ou partie des recrutements de l'entreprise. Le client ne peut se permettre de mentir, ni de se servir du cabinet comme d'un parapluie ou d'un bouclier en interne.

En effet, il est fréquent de voir les cabinets se plaindre de la manière dont les entreprises se servent d'eux pour régler des problèmes entre actionnaires ou entre le dirigeant et son état major, alors qu'elles ne souhaitent pas réellement recruter. La transparence doit être totale et l'entreprise doit expliquer au cabinet tous ses rouages ainsi que sa stratégie et les évolutions prévues.

Si par contre la relation est destinée à être éphémère, cela signifie que l'entreprise n'a pas eu le temps de bien gérer ce nouveau recrutement. L'embauche doit se faire dans l'urgence.

Pour faire face le plus rapidement possible à ce besoin, l'entreprise doit alors faire appel à un cabinet de recrutement qu'elle ne peut tester autant qu'elle le voudrait. Le client devra ici faire preuve d'une grande prudence et ne pourra pas trop attendre de cette nouvelle relation puisque le manque de temps n'aura pas permis au cabinet de procéder à une étude approfondie de l'entreprise pour laquelle il va travailler.

Cependant, si cela se passe bien, la rencontre éphémère peut déboucher sur un partenariat de longue durée.

Pour l'entreprise, qui n'étant pas déjà engagée avec un client, perdra beaucoup plus de temps à rechercher et à sélectionner son partenaire.

Le partenariat de longue durée atténue la prise de risques puisque le cabinet connaît déjà tout d'elle.

Pour le cabinet, connaissant la culture et les rouages de l'entreprise, son travail s'en trouvera simplifié ce qui lui permettra de dénicher plus rapidement le candidat « idéal » et ainsi conclure plus vite le contrat.

Que la relation soit durable ou éphémère, il existe quelques points à respecter tant de la part de l'entreprise que de la part du cabinet, afin que le recrutement soit un succès.

La relation entre l'entreprise et le cabinet doit être bâtie sur un rapport de confiance, sa qualité se juge par l'expression d'un besoin, le contenu de la promesse pour le satisfaire et le résultat.

L'expression du besoin dans l'entreprise est empreint de subjectivité. La définition du poste et du profil du candidat est un exercice difficile car elle résulte d'une réflexion collective devant concilier de nombreuses exigences. Quand l'entreprise s'adresse à un cabinet, elle recherche un conseil, une recommandation, un regard critique sur ses propres conclusions, c'est-à-dire sur ses raisonnements et sur ses exigences.

Pour mener à bien la mission lorsqu'il travaille pour la première fois pour un client, le cabinet doit apprendre à bien le connaître. Il devra comprendre la culture de l'entreprise, son mode fonctionnement et son style de management. Pour cela il est utile, si le client le permet bien sûr, que le consultant en charge de la mission, prenne le temps de visiter les locaux de l'entreprise et dans la mesure du possible, de discuter avec les salariés.

La personne en charge des relations avec le cabinet devra également répondre aux questions du consultant en toute franchise sans tenter de dissimuler tout ou partie de la réalité.

Si au cours de cette phase opératoire, le conseil se découvre en opposition grave avec certaines valeurs de l'entreprise, il est de son devoir de mettre un terme à cette collaboration.

La description de poste ou de fonction nécessite une entente parfaite entre l'entreprise et le cabinet. L'entreprise doit être claire sur ses attentes, la définition de poste doit être précise. Cela nécessite une égale franchise de parole et une égale loyauté de part et d'autre.

La définition du poste qui est préalable à toute intervention du conseil, fait partie des renseignements indispensables afin de lui permettre de remplir ses obligations contractuelles.

Le profil du candidat, à savoir, l'âge, la formation ou les acquis professionnels, doit également être clair et soumis à examen critique.

Il faut également préciser et cela dans la plus parfaite transparence les raisons du recrutement, comme, exemple les circonstances du départ de l'ancien titulaire du poste : est-ce un licenciement ou une démission ?

Sont tout aussi essentielles, les précisions relatives à la rémunération afin que le conseil puisse présenter au postulant tous les aspects d'une rémunération qui constituent l'un des éléments du contrat du point de vue du salarié.

Les conditions d'emploi et de travail sont nécessairement à préciser.

Plus généralement, il est important que l'employeur donne quelques indications sur les différentes sources juridiques applicables dans l'entreprise (conventions collectives, usages....) déterminant l'étendu des droits du salarié et permettant d'analyser précisément les conditions de travail de ce dernier. Avec toutes ces informations, le cabinet sera en mesure d'établir une proposition. La proposition doit définir scrupuleusement les contours de la prestation pour vérifier avant l'engagement définitif que les deux parties se sont bien comprises. Les obligations de chacune d'entre elles doivent y être décrites sans ambiguïté et le conseil doit y exposer sa manière de procéder, les moyens mis en oeuvre, les services apportés et les limites de son intervention.

La méthode utilisée (chasse ou annonces) pour mener la mission à son terme sera exposée et justifiée. Il est de la responsabilité du consultant de choisir l'une ou l'autre des méthodes au vu des objectifs poursuivis.

Les conventions financières doivent être conclues en fonction des mêmes exigences de précision et de transparence.

Grâce à toutes les informations apportées par l'entreprise au conseil et à une proposition claire et précise, la collaboration entre le cabinet et son client peut partir sur des bases saines et la réussite de la mission a toutes les chances d'aboutir.

Le succès d'une mission est subordonné bien sur au résultat, c'est-à-dire au recrutement d'un collaborateur et au succès de son intégration tant pour lui que pour l'entreprise. Mais, il dépend également de l'ambiance dans laquelle s'est déroulée l'opération.

L'entreprise doit donc s'impliquer à tous les échelons du processus de recrutement, elle doit être présente à toutes les étapes et exiger du cabinet des points réguliers sur l'avancement de la mission.

Cette mise au point est souvent sujet de polémiques car de nombreuses entreprises reprochent aux cabinets une absence de suivi, en précisant que les consultants sont assez facilement joignables lors des étapes commerciales, mais qu'ils ne sont plus disponibles lorsque commence la mission.

L'entreprise a tout intérêt à négocier un délai pour la présentation des finalistes et à faire confiance au professionnalisme du cabinet.

Elle doit le laisser travailler sans recommandation de méthode car c'est le métier du cabinet de prévoir l'appareillage de recherche et de sélection à utiliser. Lorsque l'entreprise a reçu les finalistes, elle doit faire son choix en sollicitant l'avis de son conseil.

Quelques mois après l'arrivée du nouveau collaborateur, l'entreprise sera bénéficiaire en transmettant des « feed-back », afin de permettre au consultant de progresser dans la compréhension de son mode de fonctionnement pour améliorer la pertinence d'un prochain recrutement.

Comme on peut le voir, la réussite d'une mission de recrutement ne dépend pas simplement des compétences de tel ou tel cabinet ou de tel ou tel consultant, elle résulte aussi d'une très forte implication tout au long du déroulement de la mission, de la part du client et d'une collaboration basée sur des rapports de force.

· Entre le cabinet de recrutement et les candidats

Il existe deux types de candidats. Les premiers sont en recherche d'emploi active, ou souhaite changer d'entreprise et ont répondu à une annonce passée par le cabinet ou envoyé une candidature spontanée.

Les seconds candidats sont des personnes en recherche passive c'est-à-dire, ils sont déjà en poste mais restent à l'écoute du marché et sont susceptibles de changer d'entreprise si une meilleure opportunité se présente.

Les candidats inscris dans le fichier d'un cabinet de recrutement, sont pour la plupart du temps des candidats d'un haut niveau de compétence et d'expérience. Pour faire partie du fichier d'un cabinet et pouvoir espérer être présentés un jour à un de leurs clients, il est important pour le candidat de bien cibler les candidatures spontanées qu'il envoie.

Lorsque par exemple le candidat n'a pas des compétences techniques rares, il est inutile de l'envoyer à un cabinet de chasseurs de têtes, qui, par définition, ne recrute que les cadres de très haut niveau.

Il est superflu également de disperser les candidatures, le candidat a tout avantage à repérer les cabinets qui officient dans sa fonction ou dans son secteur d'activité.

Les cabinets spécialisés de l'annonce n'ont pas non plus les moyens de gérer un lot de candidatures spontanées, leur en envoyer est inefficace ; il est conseillé au candidat d'attendre pour les contacter, la parution d'une annonce en rapport avec son domaine de compétences.

La meilleurs cible pour l'envoi des candidatures spontanées sera les cabinets pratiquant l'approche mixte.

Ce type de structure peut et sait gérer les CV et les gardera en mémoire pendant deux ans environ, avec bien sur l'accord des intéressés.

Lorsqu'un professionnel fait partie du vivier d'un cabinet de recrutement, cela lui permet de recevoir des offres sans engagements et des bulletins d'informations, mais surtout d'être qualifié pour obtenir l'évaluation de son potentiel et de son parcours après un entretien avec un consultant.

En effet, lorsque le consultant rencontre des candidats dans le cadre d'une mission, il devient pour eux une véritable source de conseils, d'informations et d'aides. La relation entre le cabinet de recrutement et le candidat est aussi importante que celle de cabinet à entreprise.

L'objectif au cabinet est double par rapport au postulant. Il s'agit en premier lieu de bien connaître et d'évaluer le potentiel et les besoins spécifiques du candidat reçu qui pourra être soit en recherche d'emploi, soit en réflexion sur son parcours et son devenir. Dans les deux cas, la recherche d'information est toujours fastidieuse et délicate, chaque candidat a en permanence besoin de se tenir informer de l'évolution de son domaine de compétence, de savoir ce que sont les parcours professionnels de ses confrères.

Le cabinet détient ce genre d'information qui permettra au candidat d'évaluer et de préparer son avenir professionnel.

Le cabinet pourra lui apporter la juste valeur d'un marché de l'emploi fluctuant et l'aider ainsi à ne pas perdre de vue la réalité.

L'autre objectif du cabinet est, de donner au candidat la possibilité de bien comprendre la fonction et l'entreprise, pour que sa décision puisse être prise en toute connaissance de cause.

Le consultant doit exposer au candidat tant les aspects positifs que négatifs de l'entreprise.

Le consultant doit également informer le postulant sur l'avancement du processus et être clair sur les raisons du rejet de la candidature du postulant si ce dernier en fait la demande. Cela lui permettra d'améliorer certains points pour un prochain recrutement. Il pourra lui donner des conseils sur la façon de mettre en valeur ses compétences.

En contre partie, le cabinet attend du candidat qu'il ne déguise pas son expérience professionnelle et qu'il exprime ses réflexions tout au long du processus de recrutement.

Une relation basée sur la transparence et l'échange doit donc se mettre en place entre les deux parties.

Une fois que le consultant et le candidat ont décidé de continuer le processus, ils deviennent alliés.

Le consultant aidera le candidat à préparer l'entreprise et pourra le sauver si celui-ci réalise une prestation médiocre en soulignant auprès de son client les points forts qu'il a décelés chez lui.

Ce dernier, peut à son tour, aider le consultant à mieux comprendre son client, ses rouages internes ou certaines réalités masquées qu'il a pu remarquer lors de l'entretien.

Si la relation a été transparente et confiante, le candidat pourra optimiser sa relation avec le consultant et faire de celui-ci son coach tout au long de sa carrière.

De plus, une fois dans l'entreprise, ceux-ci peuvent à leur tout être amenés à recruter une équipe et connaissant les méthodes employées par le cabinet envers les candidats, ils n'hésiteront pas à le contacter.

Cette collaboration peut se poursuivre sur la durée d'une carrière y compris lorsque le candidat changera d'employeur.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe